Matériel Agricole n° 137

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N° 137 - JANVIER 2009
Case IH Puma 140 : puissance féline
Essai
PAGE 16
DOSSIER
Les presses
à balles rondes
à chambre variable
P 285
P 138
P 376
P 116
N° 137 - JANVIER 2009
ISSN 1267-7000 - 5,50 EUROS
PAGE 41
2e PARTIE
Manutention
Plus fort, plus adroit,
plus rapide
Page 25
Dossier
Les matériels modernes
de manutention conjuguent
maniabilité et polyvalence.
Dans ce dossier, retrouvez
les principales solutions
rencontrées au travers de
l'expérience de six utilisateurs.
Matériels
de manutention
Plus forts,
plus adroits,
plus rapides
En deux éditions (n°136 et 137), Matériel Agricole passe en revue
les presses à chambre variable réalisant des balles rondes de
160 cm de diamètre. Dans ce second volet, retrouvez les fiches
techniques des machines Case IH, Feraboli, Gallignani, Krone,
Massey Ferguson et Welger.
Revue de presses
Plate-forme (deuxième partie)
Actualités
Kuhn : rachat de l'activité presse de Kverneland
John Deere : les bénéfices se tassent
4
Sommaire
54 Agenda
Pour vous
abonner
rendez-vous
page 54
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Nouveautés
Horsch : semis rapide mais compact
Gyrland : des pulvés traînés au catalogue
Dacar : fabrication d'aliments à la ferme
Schulte : le FX 315 broie 4,5 m
Krone : neuf balles en une avec la MultiBale
JF-Stoll : une faucheuse en édition Collector
Pöttinger : un andaineur monorotor traîné
Tordable : l'effeuilleuse réversible
Maitre : les hérissons bien alimentés
6
Techno
Puissance additionnelle
Une réserve de chevaux
38
Essai
Case IH Puma 140
Puissance féline
Doté d'un moteur six cylindres développant
160 chevaux maxi, le Puma a été testé au transport
et au labour. Sans excès de nervosité,
le félin s'est montré performant. 16
41
Palmarès Sima 2009
Le jury généreux en Awards
12
25
Et si nous pouvions nous dispenser du pétrole ? Ce produit indispensable
a sévèrement plombé les comptes de résultat cette année.
Heureusement, en ces périodes de fêtes, son tarif est revenu à un
niveau inespéré et surtout imprévisible il y a encore quelques mois.
Cependant rien ne présage qu'il reste à ce niveau bien longtemps. En
conséquence, la solution New Holland du tracteur fonctionnant à l'hydrogène
arrive à point nommé. Récompensé par une médaille d'or au
Sima Innovation Awards (voir page 12), ce concept, basé sur le T6000 de
120 ch, travaille silencieusement en
ne rejetant que de l'eau. Il alimente
le rêve de l'autosuffisance énergétique
des exploitations agricoles.
Le constructeur annonce en effet
que 900 m2 de toiture suffiraient
à produire l'énergie nécessaire
au fonctionnement d'un tracteur
de 150 ch. Sur cet engin, exit le
moteur à explosion, la puissance est
délivrée par une pile à combustible.
Dans l'élan volontariste de développement
de véhicules propres,
l'agriculture emboîterait donc le pas à l'industrie automobile. Le tracteur
électrique serait donc un formidable outil pour redorer le blason du
monde agricole, trop souvent malmené !
Mais en attendant de travailler avec ce vrai tracteur électrique, vous
pouvez toujours rêver face au modèle réduit, lui aussi à piles, que votre
enfant, petit-enfant ou neveu... a reçu à la fin décembre ! Même pas
besoin de sortir de la maison pour accéder à sa cabine, il se pilote à
distance ! Alors, à quand le vrai tracteur électrique téléguidé ?
Luc Seconda
édito Actualités Janvier 2009
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Fini la
dépendance
au pétrole ?
Case IH Puma 140 : puissance féline
Essai
PAGE 16
DOSSIER
Les presses
à balles rondes
à chambre variable
PLATE-FORME
N° 137 - JANVIER 2009 AGRIICOLE
ISSN 1267-7000 - 5,50 EUROS
PAGE 41
2e PARTIE
Manutention
Plus fort, plus adroit,
plus rapide
Page 25
MAT137- Couverture (annule et re1 1 18/12/08 12:01:30
La cote Simo sur Internet
Le Sédima, le syndicat des distributeurs de matériels agricoles, a
décidé de mettre en accès payant sa cote Simo pour le calcul d'une
valeur de transaction d'un matériel entre professionnels. La valeur
de base fournie par www.simo-net.fr est identique à celle de la
traditionnelle cote Simo en format papier. Mais le site autorise une
approche plus précise en cas de multiples options présentes sur le
matériel à estimer.
Kuhn explique
que le rachat de
l'activité presse
du groupe Kverneland,
annoncé
le 19 décembre,
lui permettra d'accéder
à une vaste
gamme de presses,
d'enrubanneuses
et de faucheuses à
tambour, complémentaire
à son offre
actuelle mais aussi
aux compétences
d'un bureau d'études et d'un outil
de production hautement qualifié
en pressage.
L'usine de Geldorp a rejoint Kverneland
en 1998, lorsque celui-ci
avait acquis Greenland. Ce site,
originellement constructeur des
matériels PZ, est, petit à petit,
devenu un centre de compétence
en matériels de pressage et de
fenaison du groupe. Il a progressivement
récupéré la production
de presses à balles rondes issues
de l'ancienne usine Fahr à Gottmadingen,
en Allemagne, ainsi que
les presses à haute densité Rivière,
fabriquées à Orléans. Selon les
données fournies par Kverneland,
l'usine de Geldorp a vu son activité
progressivement augmenter
durant les dernières années. Elle est
passée de 49,3 M€ de revenu net
en 2005 à 91,1 M€, cette année, et
emploie près de 400 salariés. Elle
a justifié durant toute cette période
d'un bilan globalement équilibré.
Le montant de la transaction est
annoncé à 115 M€. Kverneland
explique que le gain net attendu,
de 77 M€, devrait lui offrir une
plus grande souplesse financière
pour améliorer les bases de son
coeur d'activité. Kuhn s'est entendu
avec Kverneland pour maintenir
la fourniture des presses jusqu'au
1er septembre 2010 et des pièces
détachés pendant dix années supplémentaires.
B.S.
Toute l'équipe de Matériel Agricole
vous adresse ses meilleurs voeux
pour cette nouvelle année.
Industrie
Kuhn rachète l'activité presse
du groupe Kverneland
Cela faisait longtemps que Kuhn attendait une opportunité
pour ajouter des presses à son offre de matériels de
fenaison. Toutefois, l'annonce, le 19 décembre, du rachat à
Kverneland, par le constructeur de Saverne, de son usine de
Geldorp aux Pays-Bas, a été une grande surprise.
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 5
Est joint à ce numéro :
o Un cahier Matériel Agricole Services
de 40 pages
Principaux associés :
D. Bailly, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda
Commission paritaire : 0911 T 88530
Dépôt légal : 1er trimestre 2009
Directeur de publication : Guy de LAGARDE
RÉDACTION :
e-mail sur le principe de : l.seconda@comcip.com
Tél. : 01 53 33 82 33 - Fax : 01 53 33 82 21
Directeur délégué : Luc SECONDA
Rédacteur en chef : David LAISNEY
Rédacteurs :
Max ARNAUD, Timothée DEILLY, Aurélien GROULT,
Bernard SERPANTIÉ, Matthieu SCHUBNEL
Ont participé à ce numéro :
Sébastien Arnould,
Olivier Rouquette, Frans Vanbaelen
Secrétaires de rédaction :
Jean-Baptiste CAPELLE,
Audrey ZELLER
Création graphique : Éric TOUTOUS
PUBLICITÉ :
Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21
Christophe LECACHÉ (c.lecache@comcip.com)
ABONNEMENTS :
Tél. : 01 40 92 70 56 - Fax : 01 40 92 70 59
ADMINISTRATION :
Tél. : 01 53 33 82 20 - Fax : 01 53 33 82 21
Patricia LAVOIE
FABRICATION :
Dominique THÉNON
IMPRESSION :
BLG TOUL
ZI de la Croix-de-Metz, 54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
est une revue mensuelle éditée par
CIP
8, rue Jules-César, 75012 Paris
site : www.comcip.com
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et de développement
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Responsable technique, Éts Lavail
LE MÉTIER DU MOIS
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PRATIQUE
Glossaire John Deere
CONCESSION
Cévennes Motoculture :
Kubota sur toute la gamme
VIEUX TRACTEURS
ECO Type N : du wagon au tracteur
JOHN DEERE
En annonçant les
résultats de son exercice
2007-2008, John Deere
précise qu'il s'agit pour
lui de la cinquième
année successive de
record de revenu net.
Pour autant, le manque
de visibilité pour les mois
à venir ne lui permet
pas de se réjouir trop
bruyamment.
Le léger repli des bénéfi ces
de ce dernier trimestre est
la seule ombre au tableau
qui pourrait refréner l'enthousiasme de John Deere.
Ceux-ci sont en effet réduits de 77 M$ par rapport
à la même période de l'an dernier, mais ils se maintiennent
à 345 M$. Sur l'année, le géant du machinisme
est toujours hautement rentable puisque ses profi ts
dépassent les 2 Md$ et gagnent encore 231 M$ par
rapport à 2006-2007. En termes d'activité, la dernière
période s'est déroulée au diapason de tout l'exercice
2007-2008. Les ventes d'équipements ont gagné 21 %
sur la période pour atteindre les 7,4 Md$ et 18 % sur
l'année pour dépasser les 28 Md$. L'augmentation
des coûts de matières premières et des dépenses plus
fortes en recherche et développement ont pu être
compensées par un plus grand volume de ventes.
Parmi les trois grandes divisions, celle des machines
agricoles a été la plus dynamique. Ce trimestre, ses
ventes ont explosé de 43 % pour atteindre 4,57 M$
et ont gagné 37 % sur l'année, soit 16,57 Md$.
En revanche, dans ses autres activités, le constructeur
ne pavoise guère. Ses ventes de matériels
d'espaces verts déclinent de 11 % sur le trimestre
et ne gagnent qu'un timide 2 % sur l'année. En TP
et en forêt, malgré un redressement de 3 % sur le
dernier trimestre, John Deere déplore un effritement
de 4 % sur l'année. Les incertitudes économiques
actuelles amènent le constructeur à une attitude
plus que jamais circonspecte dans ses pronostics
pour les mois à venir.
Il estime, toutefois, que les ventes en machinisme
agricole devraient conserver leurs tendances positives
actuelles avec une progression d'environ
5 % en Amérique du Nord et un tassement de 5 à
10 % en Europe. En revanche, la crise immobilière
américaine et la récession économique devraient
affecter les autres activités. L'espace vert pourrait
se replier de 6 %. Le TP et les matériels forestiers
diminueraient de 12 %.
La fi liale crédit du constructeur n'a pas trop souffert
des diffi cultés de la période. La bonne santé
fi nancière des agriculteurs lui a permis de limiter
les taux de perte. Si son revenu s'est tassé durant le
dernier trimestre, le portefeuille d'encours atteint
un niveau de 18,8 Md$. B.S.
Les bénéfi ces se tassent
LECTURE
Le plus beau des tracteurs
« Un jour de février 1961, Paul prend le train de Cherbourg pour Saint-Lô,
avec une grande idée en tête : acheter un tracteur pour sa petite ferme de La
Hague... » Catherine École-Boivin raconte l'arrivée du premier tracteur, un
Pony rouge, dans la ferme de Paul Bedel et l'amitié indéfectible qui le lie à son
propriétaire. Dans ce petit livre illustré que les adultes auront plaisir à lire aux
enfants, les phrases sont toutes simples, les images claires et l'enchantement
au rendez-vous.
Le tracteur de Paul est édité par les éditions Ouest-France-Édilarge
Depuis 1921 et la fabrication de son premier
monocylindre Lanz de 12 ch, l'usine John Deere
de Mannheim a construit son 1 500 000e tracteur.
L'engin, un John Deere 7530 de 180 ch, a été livré à un
agriculteur anglais.
Nouveautés
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Horsch
Semis rapide mais compact
Horsch lance un semoir porté
polyvalent destiné aux zones de
polyculture-élevage. Cet appareil,
baptisé Express DR, compte peu
de pièces en mouvement et des
réglages simplifiés. Une double
rangée de disques crénelés prépare
le sol. Elle bénéficie de moyeux à
bain d'huile sans entretien. Deux
rouleaux Rollflex interviennent
ensuite. À l'intérieur du premier
rouleau, des lames de nivellement
intègrent les socs semeurs. La
graine est alors déposée dans le
sillon, et non dans le flux de terre
comme la plupart des autres semoirs
de cette catégorie, dite à la volée.
Le premier rouleau canalise également
les projections des disques
et nettoie les éléments semeurs par
sa rotation. Le second, imbriqué
dans le premier, contrôle la profondeur
et assure le rappuyage.
Commune aux autres appareils de
la marque,
la distribution pneumatique
Horsch est contrôlée par le
boîtier DrillManager. Informé par
un radar embarqué sur le semoir,
ce terminal autorise la modulation
par paliers de plus ou moins 10 %.
Disponible en 3 m porté, avec une
trémie de 1 500 l, l'Express DR
devrait prochainement se décliner
en largeurs de 3,5 et 4 m. S.A.
JF-Stoll
L'andainage en deux dimensions
Le constructeur JF-Stoll dévoile l'andaineur birotor R 760 d'une largeur
maximale de travail de 7,60 m. Cet appareil réalisant un andain
central se différencie par son système de suspension des toupies. Ces
dernières suivent, en effet,
le sol en deux dimensions :
d'avant en arrière et de
droite à gauche. Équipé de
deux rotors de 3,20 m de
diamètre, le R760 donne
la possibilité de régler la
largeur de ratissage de
6,85 à 7,60 m. Il se replie au
transport à 2,95 m. A.G.
Schulte
Le FX 315 broie 4,5 m
Payen Import, distributeur français des matériels Schulte, commercialise
depuis le printemps le remplaçant du broyeur grande largeur S 150. Baptisé
FX 315, le nouvel appareil à trois axes verticaux travaille sur 4,57 m de
large. En comparaison avec son prédécesseur, il hérite d'une conception
plus plate, d'un timon conçu pour un attelage sur un crochet à étages et de
déflecteurs arrière en tôle en remplacement
des chaînes. Composéde
trois parties et repliable à
2,52 m au transport, le FX 315
utilise le même plateau central
que le FX 520 de 6,10 m de large
et bénéficie également du réglage
hydraulique de la hauteur de travail
(de 1,6 à 44 cm). S'il requiert
un tracteur d'au moins 80 ch, ce
broyeur embarque un boîtier principal
acceptant 260 ch. D.L.
Gyrland
Des pulvés traînés au catalogue
Le constructeur de Chizé,
dans les Deux-Sèvres,
vient de compléter sa
gamme de pulvérisateurs
avec l'arrivée de modèles
traînés. Disponiblesen
capacités de 2 500 et
3 000 litres, ces appareils,
dénommés Exxaflow
reçoivent des rampes
en acier de 21 ou
24 mètres. Ils bénéficient
d'une pompe débitant
210 l/min et d'une régulation DPAE. Le concepteur s'est attaché à réaliser
un matériel simple et pratique d'utilisation. L.S.
Une faucheuse en édition Collector
C'est au salon Agromek à Herning (Danemark) que JF-Stoll a dévoilé
son nouvel ensemble de fauche de grande largeur. La machine traînée
GXT 12005 SM peut à présent être associée aux tapis de collecte
d'andains Collector. Cette combinaison forme en un seul passage
un andain unique d'environ 2,8 m de large à partir d'une largeur
de travail de 11,6 m. Tout en réduisant le besoin en main-d'oeuvre,
le système limite les pertes en quantité et en qualité. À partir de la
cabine du tracteur, le contrôle indépendant du fonctionnement de
chaque tapis rend l'ensemble polyvalent. Il autorise, par exemple, le
regroupement ou non de la récolte sur un ou deux andains, ainsi que
le dégagement du fourrage sur une demi-largeur en bord de parcelle.
Même équipée du Collector, la largeur au transport de la faucheuse
traînée GXT 12005 SM ne dépasse pas 3 m. M.S.
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cabine
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Nouveautés
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Maitre
Les hérissons
bien alimentés
L'épandeur à fumier Vulcain de Maitre se
distingue par l'utilisation d'un tablier pousseur.
Cet équipement suit l'avancement du
fond mouvant, afin de garantir l'alimentation
homogène des deux hérissons verticaux. Il se
débraye automatiquement en fin de course. En
partenariat avec le Cemagref, le constructeur
a testé l'épandeur avec ou sans tablier. Il en
résulte un temps de vidange réduit de 30 %
et une répartition plus homogène de 20 %
en faveur de l'équipement accompagnateur.
Disponible sur les modèles Vulcain 100,
130, 150, 170 et 200 affichant 10, 13, 15, 17
et 20 m3 de capacité en fumier, le tablier est
adaptable sur des appareils existants. A.G.
Pöttinger
Un andaineur monorotor traîné
Le constructeur autrichien Pöttinger propose deux
nouveaux andaineurs : l'Alpintop 300U et l'Eurotop
421A. Le premier, un appareil porté à simple essieu,
est adapté aux parcelles à forte inclinaison. D'une
largeur de travail de 3 mètres, il peut être attelé à
l'avant comme à l'arrière du tracteur. Doté de bras
démontables, l'Alpintop 300U présente un encombrement
au transport limité à 1,30 m. Le second,
l'Eurotop 421A est un modèle monorotor traîné.
Destiné aux tracteurs à partir de 20 ch, il repose sur
un essieu tandem complété par une roue de jauge
frontale, afin de suivre les irrégularités du terrain.
Cet andaineur permet de travailler sur une largeur
de 4,20 m. Au transport une fois les bras retirés, il
respecte une largeur de 2,10 m. M.S.
Faucheuse spéciale montagne
Pöttinger étoffe sa gamme de faucheuses en proposant
un nouveau modèle frontal adapté aux travaux dans
les parcelles à forte déclivité. Baptisée Novaalpin, cette
machine à disques est disponible en deux largeurs de
coupe : 2,20 m et 2,62 m. D'un poids relativement limité,
elle convient aux tracteurs de faible puissance. M.S.
Dacar
Fabrication d'aliments à la ferme
La SARL Dacar, basée à Péronne (Saône-et-Loire),
propose un broyeur-mélangeur de céréales. Équipé d'un
rotor de gros diamètre pourvu de 80 marteaux, cet outil
est entraîné par six courroies. Une vis transfère ensuite
le produit broyé vers une trémie (3 800 ou 5 300 litres)
dans laquelle d'autres aliments peuvent être associés. Un
bac est prévu à cet effet pour incorporer des concentrés,
du soja, du colza, des minéraux... Le déchargement
de la trémie s'opère à l'aide d'une vis d'un diamètre de
200 mm. L.S.
Krone
Neuf balles en une avec la MultiBale
Pour faciliter la distribution du foin et de la paille,
Krone propose le dispositif MultiBale sur ses
presses à haute densité Big Pack 1270 à canal
de 120 x 70 cm. Sur la dernière génération de
machines, le nombre de sections dans une botte
se paramètre d'un à neuf, contre six auparavant.
Du coup, avec davantage de petits paquets de
fourrage, la manutention s'en trouve encore améliorée.
Dans une balle d'une longueur de 2,70 m,
la taille des sections se règle de 0,30 à 1,35 m de
long en continu depuis le terminal de commande
Confort en cabine. Chaque ballot est retenu par
deux liens, alors que la botte principale est liée
par quatre ficelles. En cas de mise hors service
du système MultiBale, la balle confectionnée sans
être divisée est retenue par six ficelles. A.G.
Tordable
L'effeuilleuse
réversible
Installée à la Réole en Gironde, la société
Tordable complète sa gamme d'effeuilleuses
en lançant le modèle trois points arrière
Intello 180° à simple tête réversible. Comme
la variante frontale sortie en octobre 2007,
ce nouveau modèle se distingue par cette
unique tête réversible conçue pour travailler
à droite comme à gauche. Dans la vigne,
l'Intello 180° se guide automatiquement
grâce à deux palpeurs en aluminium à
très faible appui sur la feuille à enlever.
Une bouche d'aspiration (vitesse d'entrée
140 km/h) et une barre de coupe alternative
aspirent et sectionnent les feuilles. D.L.
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Nouveautés
10 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Par Bernard Serpantié Eima
Les spécialités italiennes
Les trombes d'eau qui s'abattaient début
novembre sur la cité de Bologne (Italie)
n'ont pas empêché la foule de se rendre
en nombre au salon Eima. La plus grande
foire italienne de la machine agricole,
désormais biennale, a accueilli en cinq
jours 140 682 visiteurs. Ils étaient 6 % de
plus qu'en 2006.
L'Eima reste l'événement le plus
important de l'industrie du
machinisme agricole italien.
Les constructeurs y rivalisent
dans les tailles de stand et dans
les présentations de nouveautés.
C'est également un grand marché
européen de composants pour
machines agricoles qui sait attirer
les visiteurs étrangers. Ils sont
22 509 à s'être déplacés pour
cette édition, soit 13 % de plus
qu'en 2006. Ce salon attire car
les industriels italiens savent être
innovants et dynamiques. En
2007, ils ont produit pour 8,3 Md€
de machines agricoles, soit un
chiffre en progression de 7,4 %.
Pourtant, l'ambiance actuelle de la
péninsule n'est guère euphorique.
Le marché des machines agricoles
n'a amorcé qu'une timide reprise
par rapport aux précédentes
campagnes, déprimées depuis
2004. Sur les neuf premiers mois
de l'année, les immatriculations
de tracteurs en Italie n'ont repris
que 1,5 %. Dans le contexte
actuel, les agriculteurs italiens ne
sont guère d'humeur à renouveler
leurs matériels. Ils n'ont que peu
profité de la période de cours
élevés des matières premières
agricoles et ils s'inquiètent des
évolutions de la politique agricole
commune. Le seul salut des
industriels italiens vient donc
de leurs exportations. Elles
représentent plus de la moitié
de leur production et ont crû de
13,2 % en 2008.
n Constructeur d'outils de travail
du sol et de semoirs de la région de
Padoue qui a connu une forte croissance
ces dernières années, le groupe
Maschio-Gaspardo compte désormais
quatre usines en Italie, une en Roumanie,
une en Chine et une en Russie.
Le montant global de ses ventes
avoisine les 150 M€ et en France,
la filiale a quasiment doublé son
chiffre d'affaires entre 2006 et 2008.
Pour soutenir cette croissance, le
constructeur a élargi son catalogue. Il
propose désormais des distributeurs
d'engrais, des déchaumeurs à disques
indépendants UFO, des broyeurs,
mais aussi, sur le marché italien, des
pulvérisateurs et des faucheuses. Ses
gammes traditionnelles s'élargissent
également. Son stand de l'Eima
exposait une nouvelle génération de
semoirs mécaniques intégrés à une
herse rotative renforcée. Les 6 mm
d'épaisseur de la tôle de lamier et la
cémentation des pignons lui offrent
une grande résistance. Le montage des
dents en décalé est censé demander
moins de puissance. À ses côtés, le
semoir pneumatique Aliante reçoit le
doseur pneumatique Grinta fabriqué
par Gaspardo. Pour lui permettre de
conserver toute sa précision, quelle
que soit la taille des graines, il est
livré avec des cylindres doseurs
interchangeables. En parcelles encombrées
de débris, dans le même but,
il est équipé d'une barre de semis
à doubles disques plats. Lorsque le
semoir est monté en configuration
de trémie frontale, son boîtier électronique
Génius est pourvu d'une
fonction Prestart envoyant la semence
avant de commencer
le chantier. Ainsi, elle
synchronise le démarrage
de distribution
des graines avec le
début de la parcelle.
Pour les semis monograines
en conditions
de cultures peu préparées,
Gaspardo
propose désormais de
nouveaux éléments
semeurs Régina, alourdis et à la
construction surdimensionnée.
Dans ses gammes traditionnelles
de herses et de fraises, Maschio
continue ses développements. L'une
des machines les plus impressionnantes
présentées à Bologne était
une fraise de 5,70 m prévue pour
une puissance de 180 ch et dont un
exemplaire a été livré à un planteur
de pommes de terre du sud de la
France. La herse Aquila Rapido de
8 mètres de large est, pour sa part,
pourvue d'un boîtier de 300 ch de
puissance admissible. Pour une plus
grande qualité d'émiettement, elle
porte quatre rotors au mètre.
Maschio-Gaspardo
Le travail du sol en grande largeur
Faute de trouver des
débouchés suffisants
dans leur propre pays,
les constructeurs
italiens développent des
machines répondant
aux demandes
internationales.
Les éléments semeurs Regina ont
été surdimensionnés pour pouvoir
travailler en sol non préparé.
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 11
Celli
Herses
et fraises rotatives
au catalogue
Le constructeur Celli est connu
pour ses broyeurs, ses herses
rotatives et ses fraises. Ces
dernières sont disponibles jusqu'à
3,8 mètres en versions fixes et
5 mètres repliables. Elles se
distinguent par un tablier arrière
réglable dont la position permet
de retenir plus ou moins la terre
et ainsi d'ajuster son émiettement.
Les dents peuvent être fixées
sur le rotor grâce à un dispositif
d'attache rapide.
Antonio Carraro
Un All Black
en vedette
n Les concepts d'engins spectaculaires
ne sont pas seulement réservés
aux grands constructeurs d'automobiles.
Avec ses quatre chenilles et
son pare-buffle chromé, le SRX All
Black présenté sur le stand d'Antonio
Carraro semblait tout droit sorti d'un
film de James Bond. Et pourtant, le
constructeur de petits tracteurs est en
train de se demander s'il ne va pas
l'intégrer à son catalogue en raison
du succès qu'il a rencontré. Les
quatre chenilles lui donnent en effet
une grande aisance pour affronter la
neige et des sols meubles, glissants
ou friables. Le constructeur indique
une vitesse de pointe de
30 km/h et une possibilité
d'homologation sur route
dans certains pays. En fait,
cet engin fait partie de la
nouvelle série Ergit 100 de
tracteurs réversibles à roues
égales et châssis fixes ou articulés.
Il se distingue par son
Tonutt i
Le Quasar
sème et fertilise
Avec ses andaineurs à soleil
ou ses presses à balles rondes
Wolagri, le groupe Tonutti s'est
davantage fait connaître en
Russie et aux États-Unis, où il a
mis en place des filiales, qu'en
France. Mais, depuis peu, ce
constructeur a développé sa
présence commerciale dans notre
pays en mettant en avant deux
produits de niche adaptés aux
techniques culturales simplifiées.
Le premier appartient à la famille
de herses déchaumeuses Cyclon
à cinq rangées de dents et à
châssis porte-outils. Le second
est le semoir traîné Quasar
pour préparation de sols des
plus sommaire. Il est pourvu
de robustes dents semeuses à
ailettes plaçant les semences audessous
des couches de résidus.
L'appareil, disponible en 3, 4,50
et 6 mètres, emporte des trémies
de 1 700 à 3 000 litres dont le
volume peut être compartimenté
pour accompagner le semis d'une
fertilisation.
La dent à ailettes place la semence
et, éventuellement, la fertilisation
au-dessous de la couche de résidus.
nouveau dessin de carrosserie avec
un capot aux lignes courbes. Il est
disponible dans des puissances allant
de 68 à 95 ch et avec des moteurs trois
et quatre cylindres. Certains modèles
peuvent être équipés d'un kit spécial
pare-buffle pour protéger la calandre.
L'accessoire permet également de
loger le lest, cinq prises hydrauliques
et le relevage avant. Parmi
les modèles SRX à châssis articulé,
le 10400 de 96 ch peut recevoir un
système de braquage rapide Quick
Steer permettant d'effectuer un virage
complet en seulement un demi-tour
de volant. Cette fonction s'avère utile
pour slalomer entre les rangs serrés,
par exemple d'un verger.
Goldoni
Des Boxter de petit
gabarit
n La bouille ronde de la nouvelle
gamme Boxter de Goldoni donne
à ces petits tracteurs un aspect
sympathique. Cette nouvelle génération,
disponible en puissance de
17,5 et 23,8 ch, est construite sur un
châssis intégral. Elle est destinée à
des usages en espaces verts ou en
cultures spécialisées. Les Boxter
sont motorisés par des trois-cylindres
Yanmar de 854 ou 1 115 cm3 et leur
transmission à inverseur mécanique
leur offre 8 rapports avant et arrière
et une vitesse maxi de 20 km/h. Le
relevage arrière soulève 600 kg et
l'unique distributeur hydraulique
délivre 14 l/min.
Goldoni propose
également des
nouveautés dans
des gammes de
plus de 60 ch. Les
Cluster 70 de 66 ch sont équipés
de trois cylindres VM Mitori de
2 082 cm3 compatibles avec la norme
Stage IIIA. Ils sont disponibles
en version étroite de 1 160 mm de
largeur maximum ou plus large
allant jusqu'à 1 800 mm. Leur transmission
12/4 ou 16/16 synchronisée
offre à ces tracteurs 35 km/h de
vitesse maxi. Le relevage soulève
1 800 kg et le circuit hydraulique
délivre 40 l/min sur deux ou trois
Les Boxter sont disponibles
en 17 et 24 ch.
distributeurs simple et double effet.
Mieux équipés, les Energy 80 de
75 ch sont pourvus de transmission
à doubleur 8/8 ou 16/8 et inverseur
synchronisés. Ils soulèvent 2 300 kg
au relevage et le circuit hydraulique
délivre 38 l sur deux distributeurs
avant et un ou deux arrière. Ils sont
disponibles en largeur de 1 340 à
1 770 mm.
Avec ses quatre chenilles, le concept SRX All Black pourrait trouver
d'intéressantes applications en terrain peu porteur.
La fonction Quick Steer du
SRX 10400 lui procure une
grande maniabilité en verger.
Par Bernard Serpantié Palmarès Sima
Actualités
12 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Un jury généreux en awards
Les quinze membres du jury du Sima ont dévoilé le
palmarès de l'édition de février 2009. Ce concours,
désormais baptisé Sima Innovation Awards, a
décerné trois médailles d'or, six médailles d'argent
et seize citations.
Les chercheurs, techniciens et
représentants de la profession
de la machine agricole, réunis
par Jean-Bernard Montalescot, le
conseiller technique du Sima, n'ont
pas eu la tâche facile pour décerner
les médailles et les citations du palmarès
du prochain Sima. Ils ont en
effet été amenés à départager 154
dossiers. Pour s'aider dans leur choix,
ils se sont laissés guider par les fortes
préoccupations du moment.
La première d'entre elles est, bien
sûr, celle de l'économie des ressources,
qu'elles soient hydrauliques
ou énergétiques. Alors, lorsque
New Holland présente un tracteur
à pile à combustible dont le procédé
catalytique arrive à remplacer
le platine, hors de prix, par un
polymère bon marché, les jurés
sont forcément séduits. Une telle
technologie rend enfin possible le
rêve de produire à la ferme, grâce à
des panneaux solaires, l'hydrogène
nécessaire à son fonctionnement.
Dans le même registre, ils se sont
également montrés fort intéressés
par des dispositifs de récolte ou de
valorisation de la biomasse (Rabaud,
Claas, Biogaz Planet), tout comme
par les outils permettant de mieux
gérer les irrigations (Comer, Lindsay,
Irrifrance, Agralis).
Mais, le palmarès sait aussi rester
dans la tradition de la machine
agricole qui, depuis ses balbutiements
au XIXe siècle, valorise
de nouvelles technologies pour
réduire la pénibilité des travaux
agricoles ou proposer de nouvelles
applications. Au Sima, il sera donc
possible de découvrir de nouvelles
conceptions de semoirs (Kverneland,
Herriau),
des transmissions à variation
continue(
Fendt, New Holland),
des suspensions plus confortables
(Massey Ferguson, Same Deutz-
Fahr), ou encore des dispositifs
réduisant les risques de pollution par
les produits phytosanitaires (Dorez,
Eco-Mulch, Tecnoma).
New Holland : Tracteur fonctionnant
à l'hydrogène dans une ferme énergétiquement
autonome
Le principe de production d'électricité à partir de l'hydrogène
par une pile à combustible est bien connu de l'industrie spatiale,
puisqu'il a permis d'alimenter en énergie les vaisseaux de l'épopée
Apollo. Il offre l'immense avantage de fonctionner avec de
l'hydrogène produit par une source électrique et de ne rejeter dans
l'atmosphère que de l'eau. Malheureusement, le coût du platine
nécessaire à la réaction de l'hydrogène avec l'oxygène de l'air en
limitait la diffusion. De nouveaux catalyseurs à base de polymère
permettent désormais d'abaisser le coût des piles à combustible
et de les imaginer en alternative à un moteur à combustion
interne. Le prototype NH2 de New Holland se présente comme
un tracteur de 150 ch, dont l'hydrogène serait fourni par 900 m2
de panneaux solaires.
Médailles d'or
Comer Industrie :
Gestion de pilotage
de l'irrigation par GPS
et communication sans fil
Le dispositif de Comer franchit une
nouvelle étape dans la précision
des irrigations par enrouleur. Son
système de régulation informatisée
est, en effet, en mesure d'ajuster en
permanence le débit du canon à la
forme et aux besoins d'une parcelle.
Pour cela, il contrôle en permanence, grâce à une liaison sans fil, la position
GPS du canon et sa pression d'alimentation.
Massey Ferguson :
Cabine à suspension
dynamique et pilotée
Les ingénieurs de Massey
Fergusonont
placé, sur les
quatre vérins amortissant la
cabine du tracteur, des vannes
à ouverture proportionnelle
pilotées par un calculateur.
Celui-ci contrôle tous les paramètres de position, de freinage, d'accélération et
pilote au mieux les effets de pompage, de roulis ou de tangage. Dans la cabine,
le chauffeur peut également régler la dureté de la suspension.
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 13
Médailles d'argent
Fendt : Tracteur spécialisé à transmission à
variation continue et cabine à plancher plat
La technologie Vario développée par Fendt arrive dans la
gamme des tracteurs spécialisés. Outre ses avantages en
matière de conduite, elle permet de libérer le plancher de
cabine du tunnel de transmission.
TV Agri : Météo agricole de précision
Pour aussi pertinentes qu'elles soient, les informations
météorologiques actuellement disponibles ont du mal à
offrir la précision nécessaire à la correcte mise en oeuvre
d'outils d'aide à la décision à l'échelle de la parcelle. La faute
en revient au maillage trop lâche des réseaux de stations
météorologiques. Pour améliorer cette précision, TV Agri
propose d'enrichir ces mesures d'informations issues de
modèles mathématiques et géostatiques pour offrir des
données à l'échelle de zones de moins de 1 km2.
DCMA Dario : Épareuse automotrice
Le chauffeur de l'épareuse Energreen devrait moins souffrir
de torticolis. En effet, en pivotant à 90° à droite et à
gauche, la cabine de son automotrice lui permet de rester
face à son travail.
Eco Mulch : Outil de
travail du sol alternatif à
l'utilisation d'herbicides
Le Glypho Mulch est un
outil de travail du sol dont
les lames, placées en V et
montées sur parallélogramme,
ont été conçues pour se substituer
à un apport d'herbicide
tel que le glyphosate. En ne
travaillant que sur quelques
centimètres de profondeur,
l'outil se contente d'une puissance de 15 ch/m. À l'arrière, un rotor prend en charge
la végétation coupée et élimine la terre adhérant aux racines.
Gea Westfalia : Faisceau trayeur pour trempage
automatique des trayons
Pour assurer une bonne hygiène de la mamelle, il est
souhaitable de tremper les trayons dans une solution
désinfectante après chaque traite. Le dispositif de
trempage automatique par manchon trayeur proposé par
Gea Westafalia va simplifier et systématiser l'opération.
Entre chaque vache, le faisceau trayeur est lavé. La
consommation de produits désinfectants est comparable
à celle de la méthode classique.
New Holland : Transmission à variation
continue à chaîne
La transmission à variation continue à courroie et
flasques variables n'est pas un concept nouveau
puisque de tels systèmes équipaient déjà les Daf
des années soixante. En revanche, son adaptation
sur un tracteur n'a pu être possible qu'en remplaçant
la courroie par une chaîne métallique et
en l'accouplant à une boîte de vitesses à trains
épicycloïdaux. Cette transmission équipera des
tracteurs spécialisés jusqu'à 115 ch.
Citations
Agralis Services :
Gestion de l'irrigation et des fertilisations
par capteurs capacitifs
En mesurant par des sondes capacitives, les
teneurs en eau, en air et en éléments fertilisants
dissous dans différents horizons du profil racinaire,
le Triscan permet au logiciel Irrimax 7.1
de proposer un conseil de gestion des irrigations
et des fertilisations.
Claas : Récolteuse hacheuse optimisée
L'ensileuse Jaguar rassemble différents dispositifs optimisant
sa consommation de carburant. Le réglage de la position de
l'accélérateur de flux permet d'ajuster la puissance d'éjection
en fonction de l'éloignement de la remorque.
Palmarès Sima
Actualités
14 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Rabaud : Taille-haies autoroutier
En une seule opération, le nouvel équipement de Rabaud
taille une haie de terre-plein central d'autoroute et récupère
les déchets. Les végétaux sont coupés par deux doublesdisques
à rotation inverse puis transférés vers un broyeur
avant d'être éjectés vers une remorque traînée.
Krone : Dispositif
d'assistance au démarrage
d'outils à forte inertie
commandés par prise de force
Pour démarrer le volant d'inertie de
la presse à balles cubiques Big Pack,
tout en ménageant l'embrayage de
prise de force, Krone a eu l'idée d'installer
une d'assistance hydraulique
Hydro Start. Le dispositif réduit la
consommation du tracteur et protège
les organes mécaniques.
Biogaz Planet : Minifermenteur biogaz pour cogénération :
électricité-chaleur
Avec ses 2,1 m3 de volume et sa capacité à être déplacée sur une remorque
automobile, l'installation de biométhanisation automatisée de Biogaz Planet a été
conçue pour tester, chez des utilisateurs, la faisabilité d'une valorisation de déchets organiques en biogaz.
Claas : Faucheuse à disques à repliage simple effet
La faucheuse Disco de Claas bénéficie de plusieurs innovations
telles qu'un vérin simple effet sur le timon central,
un amortisseur à gaz sur le système de dépliage ou des
commandes automatisées en cabine qui en améliorent le
confort et la sécurité.
Hydrokit : Compteur horaire
multi-utilisateurs
Le compteur d'Hydrokit intéressera
les cumistes et les agriculteurs se
partageant des machines. Chaque
utilisateur dispose d'une clef magnétique
pour démarrer la machine et
pour permettre au boîtier électronique
de comptabiliser ses durées
d'utilisation.
Dorez : Dispositif
de dosage électronique et d'injection
directe de produits phytosanitaires
sur enrobeuse de semences
Sur sa station de préparation de semences,
Dorez a associé une bascule de circuit à un dispositif
d'injection de produits phytosanitaires.
Ainsi, en préparant la bouillie d'enrobage au
fur et à mesure du passage des graines dans la
machine, les dosages restent identiques tout
au long de l'opération et l'utilisateur manipule
le moins possible les produits.
Tecnoma Technologie :
Assistant personnel à la mise
en oeuvre d'un pulvérisateur
Le NovaFlow est un
assistant personnel
informatique aidant
l'utilisateur à réaliser
des séquences
de mise en oeuvre
d'un pulvérisateur.
Lorsqu'une fonction est validée, les
vannes se placent automatiquement
dans la position appropriée.
Kverneland : Combiné de semis compact herse
rotative + semoir intégré
L'i-Drill appartient à une nouvelle génération de combinés
de semis avec semoir et herse intégrés dont le porte-à-faux
est réduit au minimum. La position sur le côté gauche du
système de dosage en facilite l'accès.
New Holland : Interface d'utilisation
"intelligente" pour le réglage des
moissonneuses-batteuses
Le moniteur Intelliview des moissonneusesbatteuses
New Holland permet au chauffeur
de surveiller différents paramètres de fonctionnement.
Il peut programmer des valeurs
limites ou, en fonction des conditions de
cultures rencontrées, trouver des conseils
de réglage.
Irrifrance :
Télégestion d'un système
d'irrigation
Le système de télégestion
d'Irrifrancepermettra
aux irrigants
de gérer à distance aussi
bien leurs pivots que leurs enrouleurs.
Ses fonctions de simulation
d'irrigation et de visualisation
d'événements conseillent l'utilisateur
dans ses réglages.
Isagri : Système logiciel de suivi
de la traçabilité par GPS
Le système informatique d'Isagri enregistre
au cours du travail des données de pulvérisation ou d'épandage avec leurs
positionnements géographiques, puis les transmet à un logiciel de gestion de
parcelles sans saisie manuelle. Ainsi, l'utilisateur peut retrouver les quantités
et les dates d'apports d'intrants pour en tirer des enseignements.
Moreau Herriau :
Semoir
de précision à
petites graines
Le Turbosem, le seul
semoir en ligne de précision,
trouve une nouvelle
jeunesse grâce à son
système de régulation à asservissement hydraulique. Le dispositif
ouvre la voie à un réglage du dosage de grande précision asservi à une
cartographie de la parcelle.
Lindsay : Système de
configuration et de contrôle total
des pivots par internet
Lindsay propose aux utilisateurs de pivots
un service internet leur permettant de les
gérer à distance. Ainsi, depuis n'importe
quel ordinateur, ils commandent ou
surveillent leurs apports d'eau.
Same Deutz-Fahr : Suspension de cabine semi-active
Pour ajuster en permanence ses caractéristiques d'amortissement, la suspension
de la cabine du tracteur utilise les propriétés des fluides magnéto-rhéologiques.
Ceux-ci voient leur viscosité varier instantanément en fonction du champ
magnétique que leur applique un calculateur. Ainsi, le chauffeur se trouve dans
les meilleures conditions de confort, qu'il soit dans les champs ou sur route.
TH255 , TH336, TH337, TH406, TH407
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Case IH Puma 140
Essai
16 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Par Max Arnaud
Puissance féline
Lancée à l'automne 2007, la lignée des Pumas compacts se compose de trois modèles
d'une puissance nominale de 127, 142 et 160 ch (norme ECE R 120). Elle complète la famille
des gros Pumas (167, 182, 197 et 213 ch), plus longs et plus lourds. Succédant aux MXM,
ils adoptent une nouvelle cabine à quatre montants ainsi qu'un capot intégral lui donnant
une allure plus dynamique.
Fiche technique
o Moteur : EEA, six cylindres turbo-intercooler, 6,75 litres,
rampe commune d'injection, recyclage interne des gaz
d'échappement, quatre soupapes par cylindre.
o Transmission : full-powershift, 18 vitesses avant, 6 rapports
arrière, inverseur sous charge.
o Circuit hydraulique : pompe à débit variable délivrant jusqu'à
113 l/min, relevage de 8,26 tonnes de capacité.
o Poids contrôlé : 6 360 kg sans la masse frontale, 7 260 kg avec.
Puissance
Annoncée (ECE R 120) Mesurée à la prise de force
Sans Power
Management
Avec Power
Management
Sans Power
Management
Avec Power
Management
Nominale 142 ch (104 kW) 160 ch (117 kW) 130,4 ch (95,8 kW) 154,9 ch (113,9 kW)
Maximale 152 ch (112 kW) 170 ch (125 kW) 147,4 ch (108,3 kW) 165,3 ch (121,5 kW)
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 17
Le Puma 140 abrite un six cylindres
de 6,75 litres construit par EEA
(groupe Fiat). Doté de quatre soupapes
par cylindre, d'un turbo, d'un
intercooler, d'un recyclage interne
des gaz d'échappement (EGR) et
Un moteur de grosse cylindrée
d'une rampe commune d'injection.
Le même moteur délivre
127 ch dut
le Puma 120 et jusqu'à 142 ch sur le
modèle 210. Il satisfait aux normes
antipollution Stage-IIIA. Grâce à la
régulation électronique, le système
Power Management délivre une
puissance additionnelle lorsque
la prise de force est sollicitée ou
à partir du 16e rapport. Le Puma
140 à l'essai est annoncé avec une
puissance nominale de 142 ch, au
régime moteur de 2 200 tr/min et
monte à 152 ch vers 1 900 tr/min.
Avec la puissance additionnelle
(Power Management), ces deux
valeurs atteignent respectivement
160 et 170 ch. L'accès au blocmoteur
et aux éléments d'entretien
courant est facilité par le capot
monobloc se relevant à la perpendiculaire.
La plupart des éléments
de refroidissement
sont montés
sur charnières ou sur glissière,
ce qui les rend faciles à nettoyer
à la soufflette.
Au-dessus des différents refroidis-
L'avis des essayeurs
? Les plus
o Le capot monobloc offre
un bon accès aux éléments
d'entretien courant.
o Les radiateurs sont
suffisamment mobiles pour
être nettoyés sans problème.
? Les moins
o Au transport, la puissance
additionnelle n'est disponible
qu'à partir du 16e rapport.
Sur ses Puma, Case IH
propose une transmission
peu commune sur
ce segment de puissance,
à savoir une
full-powershift automatique.
Celle-ci dispose au
choix de 18 ou 19 rapports
avant et 6 arrière.
Optionnel, le 19e rapport permet
de rouler à 40 km/h, au régime
économique de 1 650 tr/min. Pour
des travaux nécessitant des vitesses
très lentes, Case IH propose un pack
de 10 rampantes supplémentaires.
En cabine, le conducteur passe les
vitesses à l'aide de boutons sur le
levier Multicontroller V. Ce joystick
dispose d'un commutateur pour
changer de sens d'avancement, en
doublon du levier d'inverseur sous
charge à gauche du volant, ainsi
que du bouton activant les automatismes
de la transmission. Le Puma
propose en effet deux modes : Auto
Transport et Auto Champ. Effectif
à partir du 13e rapport, le premier
Une powershift automatique
sélectionne le rapport le
plus adapté en fonction de la
charge de façon à atteindre
la vitesse maximale. Le
conducteur reste maître de la
transmission avec, par exemple, la
possibilité de rétrograder pour jouer
du frein moteur, tout en laissant
l'automatisme activé. Actif jusqu'en
12e vitesse, le mode Champ offre au
conducteur le choix de paramétrer
le passage des rapports à sa guise,
et notamment la chute de régime
tolérée. Celle-ci est réglable de 5 à
30 % par paliers de 5 %. Pour une
utilisation à la prise de force, le
chauffeur mémorise par exemple une
chute de 5 % pour avoir un régime
le plus constant possible.
Proposée en régimes de 540 et
1 000 tr/min, la prise de force existe
aussi en 540 tr/min éco en option.
La sélection s'opère en cabine à
L'avis des essayeurs
? Les plus
o Une transmission powershift
automatisable à sa guise.
? Les moins
o Économique, le 19e rapport
n'est proposé qu'en option.
o Le régime 540 tr/min
économique est optionnel.
seurs, l'aspiration d'air dispose d'un
préfiltre à effet Venturi précédant
le filtre positionné sur le blocmoteur.
Case IH a placé le boîtier
électronique principal du tracteur
au niveau de la prise d'air, pour lui
assurer une bonne ventilation.
Le filtre à air est positionné
au-dessus du bloc-moteur.
Pour bénéficier d'un bon
refroidissement, le boîtier
électronique prend place au-dessus
de l'aspiration d'air.
Le capot monobloc s'ouvre à 90°.
l'aide d'un levier sur la console de
droite. À proximité, un boutonpoussoir
enclenche progressivement
la prise de force et l'arrête en roue
libre ou par un frein. Le tractoriste
propose également un automatisme
de prise de force avec le relevage.
Le conducteur peut alors paramétrer
deux positions du relevage, l'une en
montée, l'autre en descente.
L'ergonomie de l'inverseur
sous charge est difficile à
reconnaître. On peut le confondre
avec un comodo de clignotant.
En bout d'accoudoir, un
écran digital précise le
rapport enclenché et le sens
d'avancement.
Le levier Multicontroller pilote
l'inverseur sous charge, les rapports
powershift, les automatismes de
transmission, les relevages avant et
arrière, un distributeur, ainsi que le
rappel des séquences mémorisées
pour les fonctions répétitives.
De série, Case IH propose un
enclenchement électrohydraulique
du blocage des différentiels, pouvant
être forcé ou automatique. Il en
est de même pour le pont avant.
L'automatisme désactive ces deux
fonctions au-delà d'une vitesse
ou d'un angle de braquage, et les
réactive en deçà. Optionnelle, la
suspension du pont avant améliore
Le pont suspendu en option
la traction et le confort du chauffeur.
Simple, elle se compose d'une bielle
couplée à un vérin amorti par une
boule d'azote, offrant une course
de 105 mm. Pour assister le chauffeur,
Case IH propose en option
le système Turn-Assist. Actionné
par un anneau logé dans le volant,
ce mécanisme permet de braquer
rapidement les roues et d'atteindre
la butée par une légère rotation du
volant de 8°.
Par ailleurs, le tracteur à l'essai est
doté d'un pont avant de catégorie III.
Depuis le 1er mars 2008, les petits
Pumas reçoivent un modèle renforcé
de catégorie IV.
Logée sous la cabine, la batterie
n'est pas très accessible. Elle ne
peut être atteinte qu'avec une clé
L'avis des essayeurs
? Les plus
o Les automatismes du pont
avant et des différentiels.
o Le système Turn-Assist proposé
en option.
? Les moins
o Sur un tracteur positionné
haut de gamme, le pont avant
suspendu optionnel
est regrettable.
o La batterie n'est pas accessible.
Essai
18 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Le circuit hydraulique est alimenté
par une pompe à pistons délivrant
jusqu'à 113 l/min, alimentant
le relevage et les distributeurs
hy drau liques. Électrohydraulique,
le relevage est annoncé avec une
capacité de 8,26 tonnes. Il dispose
d'un compen sa teur d'oscillation
amortissant les à-coups et se pilote
à l'aide de boutons sur le levier
Multicontroller et de molettes
(effort, butée haute, vitesse de
descente, sensibilité) sur le côté
Une capacité de relevage
de 8,26 tonnes
droit de l'accoudoir.
Sur
la console latérale, la commande
de relevage est doublée et se positionne
à côté de celle du contrôle
de position. En option, le contrôle
de patinage est proposé avec le
radar. De série, les petits Pumas
accueillent quatre distributeurs
électrohydrauliques arrière. Le
premier se pilote depuis le Multicontroller.
Un joystick sur l'accoudoir
gère deux autres distributeurs,
tandis que le dernier s'actionne par
une commande de type fi ngertip.
Ces quatre distributeurs standard
sont réglables en temporisation et
en débit. En option, Case IH propose
jusqu'à quatre distributeurs
électrohydrauliques supplémentaires,
en position latérale. Pour
la sécurité, un commutateur trois
positions permet de désactiver les
distributeurs ou l'ensemble des
commandes hydrauliques (relevage
et distributeurs). Le Puma 140
L'avis des essayeurs
? Les plus
o L'empilement des blocs
distributeurs à l'arrière.
o La sécurité verrouillant
au choix les distributeurs
uniquement ou le relevage
et les distributeurs.
? Les moins
o Il manque des commandes
extérieures pour le relevage
avant.
présente en option un relevage
avant intégré dans le châssis,
piloté par les mêmes commandes
que le relevage arrière sur le
Multicontroller , simplement en
appuyant simultanément sur le
bouton à l'arrière du levier. L'absence
de commandes extérieures à
l'avant du tracteur est regrettable :
cet équipement constitue une
option supplémentaire.
nécessaire au démontage du marchepied.
Pour pallier ce problème,
en cas de souci de démarrage, le
constructeur a dupliqué les cosses
+ et - sur le côté droit du moteur.
Les différentes conduites à proximité
rendent cependant diffi cile
l'accrochage des pinces.
Les quatre premiers distributeurs
sont réglables en temps et en
débit, tandis que les modèles
supplémentaires le sont uniquement
en débit.
Une partie des réglages du relevage
s'effectue à l'aide de molettes
ergonomiques placées sur le côté
droit en position arrière.
Le bouton de
verrouillage de
l'hydraulique
est placé sur le
montant arrière
droit.
Les cosses de la batterie ont
été dupliquées sur le côté droit
du moteur, mais des conduites
entravent l'accrochage de pinces.
La batterie n'est accessible qu'en
démontant le marchepied avec une clé.
Les Pumas adoptent une barre
d'essieu à l'américaine, simplifi ant
le réglage de la voie.
Suspendue par des ressorts, la
cabine des Puma surprend par
l'absence de tableau de bord devant
le volant. Comme sur les Magnum,
plusieurs écrans digitaux, jauges et
autres voyants de fonctionnement
s'intègrent sur le montant avant
droit de la cabine. Juste en dessous,
plusieurs touches permettent d'ac-
Une cabine inspirée des Magnum
céder à certaines fonctions et à des
réglages. Un dernier écran prend
place en bout d'accoudoir, informant
le conducteur des paramètres
de transmission. Doté de quatre
montants, le poste de conduite
procure une bonne visibilité panoramique.
Positionné dans l'alignement
du montant avant droit, le tuyau
d'échappement intègre également
un silencieux. Si le conducteur
bénéfi cie d'un siège pneumatique
basse fréquence avec support lombaire,
le passager n'est pas en reste
avec une large assise rembourrée.
De série, le volant est té les co pique
et inclinable, les rétroviseurs dégivrables
et ré glables à distance,
et la climatisation automatique.
L'air est nettoyé par deux fi ltres
facilement accessibles, logés de
chaque côté sous le toit. En option,
ce dernier est vitré et ouvrant,
apportant une bonne luminosité
en cabine. Pour agrémenter la
conduite, les Puma bénéfi cient en
standard de deux régimes moteur
mémorisables et d'un système de
gestion des fourrières, baptisé
HMC, capable d'enregistrer jusqu'à
30 fonctions en deux séquences.
Ajoutons que la mémorisation
L'avis des essayeurs
? Les plus
o Les écrans sur le
montant avant
droit de la cabine.
o La bonne
visibilité
panoramique.
? Les moins
o La porte droite
n'est pas de série.
o Le clignotant
butte contre
le genou.
La climatisation automatique se
commande depuis le montant
arrière gauche.
Le clignotant
est un peu bas.
des séquences s'effectue en enregistrant
le temps écoulé entre les
différentes fonctions activées, et
non la distance.
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Avec Power Management
Sans Power Management
Case IH Puma 140
Les mesures effectuées
Le Case IH Puma 140
a dévoilé ses
caractéristiques moteur
au banc d'essais de la
Chambre d'agriculture
de Poitou-Charentes,
avec et sans la
puissance additionnelle.
Non boosté, le Puma
140 développe 130,4 ch
(95,8 kW) au régime
nominal de 2 200 tr/min.
Le couple s'élève
alors à 401 N.m et
la consommation
spécifi que à 270 g/kWh. Le tracteur
développe sa puissance maximale
(147,4 ch/108,3 kW) au régime de prise
de force de 900 tr/min (1 908 tr/min
au moteur). Le couple est alors accru
(528 N.m) et la consommation spécifi que
réduite à 239 g/kWh. Cette dernière atteint
sa valeur la plus basse (219 g/kWh) au
régime PDF de 650 tr/min (1 378 tr/min
au moteur), tandis que le couple y révèle
sa valeur maximale (609 N.m). Avec la
puissance additionnelle, le Puma fournit
154,9 ch (113,9 kW) à la prise de force
au régime nominal et 165,3 ch (121,5 kW)
à 900 tr/min (1 908 tr/min au moteur).
Le couple atteint sa valeur maximale
(622 N.m) au régime de prise de force
de 801 tr/min (1 698 tr/min au moteur).
Entre 650 et 1 050 tr/min, la consommation
spécifi que est réduite
en moyenne de 5 g/kWh.
? SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION
Essai
20 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
? SES DÉBITS HYDRAULIQUES
COMMENTAIRES
Bien que les valeurs de puissance mesurées soient
logiquement inférieures à celles annoncées, elles
demeurent supérieures d'une petite dizaine de chevaux
à la normale, en tenant compte des pertes entre le
moteur et la prise de force. Les courbes de puissance se
caractérisent par une forme relativement plate, lorsque le
moteur n'est pas survitaminé. Le Puma 140 dispose d'une
large plage de régimes moteur (1 550 à 2 200 tr/min), sur
laquelle il bénéfi cie de 90 % de la puissance maximale.
Dopé, le moteur marque une croissance plus rapide de la
puissance à bas régimes et une allure plus plane à hauts
régimes. Sur une plage de régimes moteur allant de
1 750 à 2 200 tr/min, il bénéfi cie ainsi de 95 % de sa
puissance, avec des écarts de consommation horaire
de 4,6 litres. Lorsque les conditions le permettent,
une utilisation à un régime proche de 1 750 tr/min est
donc préconisée pour optimiser les performances et la
consommation. Concernant le couple, le Case IH affi che
une réserve à la puissance maximale de 15,3 % sans le
Power Management. Avec la puissance additionnelle, le
couple présente une courbe plus plate à bas régime.
Sa valeur maximale est atteinte à un régime proche
de celui de la puissance maximale. De ce fait, la
réserve de couple est faible (4,9 %) à la puissance
maximale, mais s'élève à 30,7 % au régime de
coupure.
? SON NIVEAU SONORE
Lors du passage au banc d'essais, le bruit a été
mesuré en cabine à l'aide d'un décibelmètre,
portes et hayons fermés, ventilation et
climatisation coupées.
Étant donné le bruit
généré par le banc,
autour de 100 dB(A),
les mesures traduisent
davantage la qualité
d'insonorisation de
la cabine plutôt que
le bruit généré par le
tracteur.
Le Case IH Puma 140
fait preuve d'une
bonne absorption des
bruits jusqu'au régime
moteur de 1 600 tr/min.
Au-dessus, l'intensité
sonore monte tout de
même à 77,2 dB(A).
Régime
moteur
Intensité
sonore
en tr/min en dB(A)
1 110 72,5
1 150 71,5
1 220 70,5
1 270 71
1 380 71,9
1 480 72,4
1 590 73,6
1 700 74,6
1 800 74,8
1 900 75,5
2 010 75,4
2 120 77,2
2 230 75,6
? SON ENCOMBREMENT
Rayon de braquage 6,40 m
Longueur hors tout 4,45 m
Largeur 2,51 m
Hauteur 3,05 m
Distance pneu arrière - rotule arrière 23 cm
Empattement 2,79 m
Monte de pneu avant 16,9 R 28
Monte de pneu arrière 20,8 R 38
Garde au sol au crochet 46 cm
Garde au sol avant 52 cm
Poids total avec la masse 7 260 kg
dont sur l'avant 55,1 %
dont sur l'arrière 44,9 %
Poids total sans la masse 6 360 kg
dont sur l'avant 42,5 %
dont sur l'arrière 57,5 %
Assez élevé, le rayon de braquage mesuré
correspond aux conditions des essais. En réglant
au maximum les butées, nous sommes parvenus
à réduire cette valeur à 5,60 m. Ce réglage n'est
cependant pas compatible avec des travaux au
champ. La largeur hors tout indiquée correspond
à la mesure au niveau des arbres de roue, car ils
dépassent de l'aplomb des pneumatiques.
Les fl ux hydrauliques sont mesurés sur un des
distributeurs arrière, la molette de réglage de
débit desserrée au maximum, au régime moteur
maximal et à 1 540 tr/min.
Au régime maximal
Pression (en bar) 196 190 180 170 160 150 130 0
Débit (en l/min) 0 32 50 68 87 99 99 99
Mesuré à 99 l/min, le débit ne correspond pas à la
valeur maximale disponible à la pompe (113 l/min).
Le fl ux est bridé au niveau de chaque distributeur.
Cette valeur demeure cependant importante pour un
tracteur de cette puissance.
PUISSANCE kW
tr/min (prise de force)
125
100
75
50
25
0
600 650 700 750 800 850 900 950 1000 1050 1100
COUPLE daN.m
tr/min (prise de force)
0
500 650 800 950 1100
70
60
50
40
30
20
10
tr/min (prise de force)
CONSOMMATION SPÉCIFIQUE g/kWh
CONSOMMATION HORAIRE l/h
200 0
500 600 700 800 900 1000 1100
340 42
320 36
300 30
280 24
260 18
240 12
220 6
À 1 540 tr/min
Pression (en bar) 192 180 170 160 150 130 0
Débit (en l/min) 0 32 47 64 69 69 69
Même à régime réduit, les valeurs de débit
hydraulique restent satisfaisantes pour la plupart des
travaux agricoles.
commandes à l'assaut d'un parcours
de 11,8 km. Rapidement, l'agriculteur
enclenche le mode de transmission
Auto Transport. « Je ne suis pas
encore à l'aise avec l'étagement de
la boîte. Alors, avec cet automatisme,
la conduite est plus souple et cela
évite d'avoir à passer sans cesse les
vitesses. » Après un peu plus d'un
kilomètre, le convoi s'engage sur une
petite route étroite. Le conducteur a
soudain l'impression d'être dans une
cabine haut perchée. La tenue de cap
devient plus délicate. En revanche,
les suspensions de cabine et de pont
avant font leur effet, car le confort
est de mise dans l'habitacle. En
montant une côte, Pascal Tabeaud
apprécie que le tracteur maintienne
une allure acceptable. « Il reste à
1 300-1 400 tr/min sans broncher.
Mais, quand on revient sur le plat, il
est un peu mou, estime l'agriculteur.
Il lui faut du temps pour remonter
dans les tours. » Dans la descente
qui suit, le Puma réussit à brider le
régime moteur. « Il ne s'emballe pas,
poursuit le conducteur. Pourtant, la
benne est très chargée. » De retour
sur l'exploitation, la consommation
est mesurée (7,565 kg soit 8,9 litres).
Pascal Tabeaud cède le volant à son
fils Julien. Le jeune agriculteur
trouve le look général du tracteur
plutôt sympa, à la fois dynamique
et compact. « Les ailes arrondies
facilitent la visibilité sur les outils »,
note-il. Le jeune homme apprécie
également l'accès à la cabine grâce
aux larges portes. Alors qu'il prend
Afin de chauffer le tracteur avant
de le passer au banc d'essais,
Pascal Tabeaud conduit le
Puma 140 vers la coopérative, à
5 km de l'exploitation, où il sera
pesé. Le poids total et la répartition
des charges sont mesurés, dans un
premier temps, avec la masse frontale
de 900 kg. Puis le tracteur est délesté.
L'opération de retrait de la masse
révèle l'absence de commandesà
proximité du relevage avant, obligeant
le conducteur à remonter en
cabine. « La visibilité sur l'avant
n'est pas extraordinaire, car le
capot est large », remarque Pascal
Tabeaud. Pour le retour, l'agriculteur
enclenche le mode automatique de
la transmission. « Le passage des
rapports s'effectue en douceur car
en pilotage manuel, le changement
de vitesses secoue un peu. Mais je
ne connais pas suffisamment le
tracteur », confie-t-il.
De retour sur l'exploitation, le
Case IH se place devant le banc
d'essais pour y dévoiler ses performances.
Après s'être exprimé,
le Puma ressort légèrement plus
puissant qu'attendu. Pascal Tabeaud
reprend le volant et manoeuvre pour
atteler la benne Cema d'un poids
total de 21 tonnes. Comme sur tous
les tracteurs de cette catégorie de
puissance, la visibilité sur le piton
d'attelage est quasi inexistante. Le
chauffeur s'aide donc du rétroviseur
sur le hayon arrière pour reculer
correctement.
La transmission plus souple
en Auto Transport
Une fois le piton verrouillé et les
connectiques branchées, le bidon
servant de réservoir temporaire est
rempli, pesé et sanglé à la cabine
du tracteur. Le convoi est prêt à
partir. Pascal Tabeaud prend les
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 21
Passage sur la bascule, banc d'essais, transport routier et labour, la journée
d'essais s'annonce chargée pour le six cylindres compact et ses chauffeurs
Jean-Christophe Lemasson, Julien et Pascal Tabeaud. Au final, le tracteur
ressort coupleux sans être nerveux.
La force tranquille
Case IH Puma 140
Dans les descentes, le Puma 140 fait
preuve d'un bon frein moteur.
Dans les montées, le Case IH tient
bien le régime, mais manque de
pêche pour prendre des tours en
sommet de côte.
place au volant, Pascal Tabeaud
s'installe comme copilote sur le
siège passager. « On est bien assis »,
confi e-t-il.
Silence et confort à bord
Le bidon rempli et remis en place,
Julien Tabeaud démarre le tracteur et
passe les premières vitesses. À l'approche
d'un carrefour, il enclenche
le clignotant gauche, mais désactive
celui-ci d'un coup de genou en
voulant débrayer. Plus loin, sur une
longue portion droite, le conducteur
livre ses premiers commentaires.
« Le tracteur est silencieux et le
confort est plutôt bon », avoue-t-il.
« Y compris pour le passager »,
poursuit Pascal Tabeaud. Julien
apprécie également l'espace libéré
devant le volant, avec le tableau de
bord disposé sur le montant droit
Les essayeurs
de la cabine. « C'est bien placé,
ça gêne personne, on y jette un
petit coup d'oeil de temps en temps.
Seules les touches en bas du montant
sont placées trop loin. » Au départ
d'un carrefour après avoir marqué
l'arrêt, le chauffeur se sent obligé
d'intervenir manuellement sur la
transmission, jugeant le tracteur trop
mou. Cette intervention ne désactive
pas pour autant l'automatisme Auto
Transport.
De retour sur l'exploitation, la
consommation est relevée (7,36 kg,
soit 8,67 litres). Le bidon est démonté
et le circuit d'alimentation du moteur
reconnecté sur le réservoir à carburant.
La benne est calée puis dételée,
avant d'accrocher une charrue semiportée
7 corps Gregoire-Besson.
En parallèle, la pression dans les
pneumatiques est réduite à 1 bar.
Pendant l'attelage, Jean-Christophe
Lemasson, l'un des associés du Gaec
qui accueille les essais, est confronté
à un souci technique. En effet, le
relevage avant est branché sur l'un
des distributeurs arrière. Aucune
vanne permet de le condamner,
pour utiliser le quatrième distributeur
arrière. « Elle est optionnelle,
déclare le démonstrateur Case IH.
Elle va de pair avec l'équipement
d'un distributeur avant. »
À 7 km/h en 15 pouces
De ce fait, l'agriculteur ne dispose
pas du nombre de distributeurs
suffi sant et ne peut donc brancher le
report de charge hydraulique de la
charrue. Une fois les fl exibles raccordés,
Jean-Christophe Lemasson
effectue un essai dans la cour. Un
peu perdu dans les commandes, il
regrette l'absence de codes couleurs
pour savoir quelle fonction il pilote.
Après avoir pris ses repères, l'agri-
PASCAL ET JULIEN TABEAUD :
« On a parfois envie de pousser
sur le levier Multicontroller pour
changer les vitesses ».
Essai
22 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
culteur prend la route pour aller
labourer un terrain relativement
sableux. Une fois à la parcelle, le
conducteur réalise les premières
longueurs sur un sol encore frais.
Avec la charrue réglée en 14 pouces,
l'ensemble avance à bonne allure.
Le démonstrateur montre à Jean-
Christophe Lemasson comment
régler les automatismes de bout de
parcelle. Même si l'usage de cette
fonction est limité du fait du pilotage
électrique d'une partie des fonctions
de la charrue, l'agriculteur en saisit
l'intérêt et apprécie la position sur le
Multicontroller du bouton commandant
cet automatisme.
Julien Tabeaud reprend le volant du
Case IH. « L'adhérence est bonne,
affi rme-t-il, après un aller-retour, et
il tire bien. » Julien est cependant
perplexe par rapport au joystick
pilotant le relevage avant et les
distributeurs. « Dès que l'on donne
un petit à-coup, le relevage avant
descend et la masse frontale se
retrouve au sol », regrette-t-il. La
maniabilité du tracteur n'est pas
non plus un point fort, impression
partagée par son père qui lui succède
au volant. Mis à part ce point, après
quelques passages, Pascal Tabeaud
émet un avis très positif sur le
tracteur. « Le moteur est puissant
et donne l'impression au champ
de répondre davantage que sur
la route. J'avance tout de même
à 7 km/h en largeur de travail de
15 pouces. La cabine est volumineuse
et la visibilité bonne, c'est
a gréable. En revanche, je n'arrive
pas à m'habituer à l'inverseur sur
le levier Multicontroller. En fait, je
n'y pense pas. C'est pourtant une
bonne idée, car il tombe bien sous
la main. »
Le parcours de l'essai
Distance parcourue : 11,8 km
3,5 km 4,5 km 3,8 km
Ventouse
Chez Mauras
Valence
Ventouse
Les essayeurs apprécient le look
compact et dynamique du tracteur,
ainsi que l'espace et la visibilité
offerts par la cabine.
La maniabilité
ne semble pas être le point
fort du Puma 140.
Photos : Getty images - Archives Blanchard
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Matériels
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 25
Dossier
Curer la stabulation, empiler les balles de paille,
charger du grain, ravitailler le semoir, entretenir
la ferme... toutes ces opérations courantes se
réalisent désormais confortablement avec les
équipements modernes de manutention. Il est vrai
que les chariots télescopiques ont le vent en poupe,
mais il se vend aussi des chargeurs frontaux, ainsi
que des engins plus spécifi ques tels que valets
de fermes ou grosses chargeuses articulées. Pour
ce dossier, nous avons rencontré des utilisateurs
confrontés à des programmes de travaux des plus
variés. Chacun a retenu la machine la plus adaptée
à ses besoins et ses contraintes. Pourtant, tous
ces professionnels partagent un point commun
fl agrant : leur étonnement face à la polyvalence de
leurs engins. Comme si, dès lors qu'elles pénètrent
dans une cour de ferme, ces machines étendaient
leur champ de compétences.
de manutention
Plus forts, plus adroits,
plus rapides
26 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Dossier
Dagorn. Je cherchais un petit engin
agile et toujours prêt à partir ! »
Comme l'éleveur fi nance déjà un
robot de traite et des bâtiments
récents, il a trouvé dans le minichargeur
un outil représentant un
investissement limité. Le valet de
La hauteur de chargement limitée
à 2,60 m s'avère suffi sante pour
Jean-Jacques Dagorn.
ferme s'est vite imposé. Il intervient
désormais dans de multiples opérations
de manutention. « Maintenant,
tout est conditionné en big-bags ou
sur palettes. J'utilise alors le chargeur
articulé pour réceptionner les
livraisons : c'est plus rapide que le
La satisfaction de Jean-Jacques Dagorn lorsqu'il parle de son investissement laisse
penser qu'il a trouvé l'engin idéal. Le voir travailler dans la stabulation avec son valet
de ferme le confi rme : le petit chargeur est devenu l'engin à tout faire dans son élevage.
? JEAN-JACQUES DAGORN ST-JEAN-KERDANIEL - CÔTES-D'ARMOR
« L'indispensable minichargeur »
JEAN-JACQUES
DAGORN, éleveur
à Saint-Jean-
Kerdaniel (Côtesd'Armor),
apprécie
la polyvalence de
son petit chargeur
articulé.
Comment gagner du temps dans
son travail quotidien ? Jean-
Jacques Dagorn, agriculteur à
St-Jean-Kerdaniel (Côtes-d'Armor),
a trouvé la solution avec l'achat d'un
petit chargeur articulé Pichon P330.
Désormais, les opérations manuelles
sont quasiment supprimées et l'engin
compact effectue même une partie
du travail auparavant réalisée par le
chargeur frontal du tracteur. « Le
valet de ferme est devenu indispensable
! Dans l'élevage, il fait
tout », s'enthousiasme l'exploitant. En
réduisant la pénibilité du travail et en
procurant un réel gain de temps pour
de nombreuses tâches, le chargeur
apporte une souplesse certaine dans
l'organisation de l'éleveur.
Au placard la fourche
à main !
« Nettoyer l'arrière des logettes,
vider le fumier des boxes, pailler
les logettes : j'effectuais ces travaux
longs et pénibles à la main, et j'en
avais assez, explique Jean-Jacques
Avec son valet de ferme,
plus maniable et plus
rapide qu'un chargeur
frontal sur tracteur, Jean-
Jacques Dagorn gagne en
débit de chantier.
tracteur. Comme l'engin compact se
faufi le partout, je peux ranger les
sacs dans les endroits les plus exigus,
apprécie l'éleveur. Finalement,
le Pichon est tellement pratique
que le chargeur reste parfois une
semaine sans servir. »
L'élevage est scindé en deux sites,
le tracteur en assure l'approvisionnement
en foin et paille tous
les quinze jours. Le fourrage est
ensuite repris quotidiennement
par le valet de ferme. L'exploitant
supprime ainsi une action pénible
bien connue : atteler et dételer sans
cesse le matériel. La mélangeuse
reste désormais en permanence sur
le tracteur. « Le chargeur frontal
demeure toutefois indispensable
pour la grosse manutention et les
chantiers de récolte de paille et de
foin, détaille Jean-Jacques Dagorn.
En conséquence, le nombre d'heures
annuel effectuées par le tracteur a
chuté de 1 000 à 600 heures, tandis
que le Pichon réalise 600 heures par
an... avec un petit moteur à trois
cylindres diesel consommant très
peu. » Une bonne surprise !
Les demi-tours dans
un mouchoir de poche
Avant l'acquisition de son automoteur
de manutention, Jean-Jacques
Dagorn a essayé les engins articulés
Malgré sa taille, la chargeuse reste maniable : un point essentiel pour les
travaux de curage des poulaillers et des stabulations, qui représentent une part
importante de l'activité de l'entreprise Le Guillou.
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 27
? PIERRE LE GUILLOU GUIDEL - MORBIHAN
« Une autre dimension »
Convaincu du potentiel de la chargeuse JCB, Pierre Le Guillou vient d'investir
dans ce matériel. L'entrepreneur n'est pas déçu : avec ce mastodonte, il a en effet
immédiatement doublé ses débits de chantier... et regrette déjà de ne pas avoir
choisi le modèle supérieur !
Depuis l'arrivée de l'Agrochargeuse
JCB, les prestations de
l'ETA Le Guillou ont changé
de dimension. En moyenne, les
débits de chantier ont doublé ! « Pour
curer une stabulation que nous
connaissons bien, nous passions
auparavant une journée, de 8 heures
à 17 heures avec une pause déjeuner,
en utilisant le chargeur frontal sur
tracteur. Avec l'Agrochargeuse et
le même nombre de bennes, nous
avons terminé à 11 h 30 », apprécie
Pierre Le Guillou, installé à Guidel
(Morbihan). Le jeune entrepreneur,
qui fonctionnait avec deux ensembles
tracteur et chargeur, réfl échissait à
la JCB 416S depuis quelques années
déjà, convaincu par les performances
de ce genre d'engin. Mais l'investissement
est de taille : 140 000 € avec
les équipements pour cet automoteur
de manutention de 160 ch. « C'est
un matériel qui permet de travailler
plus vite, ce que recherchent de plus
en plus les clients, et de répondre à
la demande croissante en prestations
sur le secteur. » L'investissement est
lourd, mais se révèle rentable pour
l'entreprise. Facturée plus chère
(70 €/h contre 50 €/h pour un chargeur
frontal), l'Agrochargeuse se
montre deux fois plus rapide. Pour
reprendre l'exemple du curage de
Pichon P330 de 33 ch et P510 de
51 ch. « Le gros modèle, doté d'un
moteur à quatre cylindres, ne me
convient pas, car il est long et
trop encombrant... sans être assez
puissant pour aller chercher la
paille sur l'autre site. Le P330 est
ressorti comme le mieux adapté. Il
est plus maniable et à l'aise dans
les bâtiments. » La puissance de
levage de 800 kg est suffi sante
pour déplacer des minéraux, des
aliments, des semences, des balles
de paille et de fourrage enrubanné.
« Il ne lève qu'à 2,60 m, mais cela
suffi t : je n'ai en effet pas besoin
de hauteur pour charger. » Rapidement
installé sur le siège, avec
une visibilité parfaite sur l'outil et
sur les côtés, le chauffeur pilote son
minichargeur articulé avec vélocité.
« Le bouton d'inverseur est placé
à droite sur le joystick. La main
gauche reste donc en permanence
sur le volant, montre Jean-Jacques
Dagorn. C'est important, car il
faut toujours diriger le châssis
articulé. À l'inverse d'un tracteur,
avec lequel il est possible de lâcher
le volant quelques secondes. »
Ainsi, avec le chargeur toujours
en mouvement, les temps morts
sont quasi inexistants. Ceci permet
à l'agriculteur de travailler à une
vitesse impressionnante ! « Comme
le débit hydraulique est élevé, les
manoeuvres sont rapides », apprécie-
t-il. La pompe hydraulique à
engrenage débite en effet 42 l/min
à 3 000 tr/min, avec un distributeur
à trois éléments pour commander
un outil sur le chargeur. La transmission
hydrostatique anime les
quatre roues motrices, montées sur
des essieux rigides sans blocage de
différentiel. Le gabarit et le poids du
chargeur doivent cependant inciter
à la prudence lors de certaines
opérations : pas question de lever
600 kg et de braquer à fond, sous
peine de renversement immédiat.
« C'est l'un des meilleurs investissements
de l'exploitation ! Le seul
engin qui n'a pas le droit de tomber
en panne, c'est le Pichon. Pour à
peine 25 000 €, il a plus que rempli
ses objectifs depuis son arrivée
ici », confi e l'exploitant. S.A.
La visibilité est excellente, sans
aucun montant pour gêner. Toutes les
commandes sont regroupées sur le
joystick, à droite du chauffeur.
Tous les outils du chargeur sont
alignés à la sortie de la stabulation.
Avec l'attelage automatique et la
bonne visibilité, les changements
d'équipement sont rapides. Grâce à
cela, Jean-Jacques Dagorn travaille
toujours avec le matériel adéquat.
PIERRE
LE GUILLOU,
entrepreneur à
Guidel (Morbihan),
assure des travaux
de terrassement
depuis l'arrivée de
son Agrochargeuse
de 160 ch.
28 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Dossier
Un bon rapport
poids/puissance
À l'utilisation, Pierre Le Guillou
avoue qu'une période de quelques
jours est indispensable pour une
bonne prise en main de la JCB 416S.
La hauteur du poste de conduite
par rapport au sol, l'articulation
du châssis et son comportement
impressionnent. Les roues arrière
ont été gonfl ées à l'eau pour lester
d'une tonne supplémentaire et tenir
le pont arrière qui avait tendance à
se lever trop facilement. Le châssis
n'est en effet articulé que sur un axe
longitudinal, le pont arrière oscillant
assurant l'articulation transversale.
Cependant, la charge de basculement
châssis braqué atteint 5,5 tonnes.
Elle s'élève à 6,5 tonnes machine en
ligne (données constructeur).
Ainsi lestée, la chargeuse pèse
13 tonnes. « Un poids idéal pour
tasser l'ensilage, apprécie Pierre
Le Guillou. Comme la surface
que des avantages à son Agrochargeuse.
« C'est vraiment une machine
adaptée aux travaux agricoles, avec
des pneumatiques agraires, une boîte
de vitesses adéquate, une bonne garde
au sol, un poids suffi sant sans être
excessivement lourd. Seule limite :
l'engin ne propose pas la polyvalence
d'un tracteur équipé d'un chargeur.
Du coup, j'ai vendu mon ensemble
de 150 ch et je l'ai remplacé par un
modèle d'occasion de 180 ch. »
stabulation, le client économise
200 €, et l'entrepreneur peut réaliser
un deuxième chantier dans
la journée !
Une capacité
de travail sans égal
La capacité de travail a été rapidement
exploitée. Arrivée en août avec un
objectif d'activité de 800 heures/an,
la machine affi che déjà 500 heures
au compteur début décembre. Son
agilité et sa puissance permettent
à l'entreprise de se diversifi er dans
le terrassement (150 heures/an pour
l'instant), ce qui s'avérait impossible
avec les chargeurs frontaux Mailleux
MX 120 montés sur deux tracteurs
de 130 et 150 chevaux. « Hormis le
TP, nous assurons les mêmes prestations
qu'auparavant... mais plus
vite. Donc notre potentiel d'activité
augmente ! », constate Pierre Le
Guillou. L'entrepreneur n'a jamais
hésité entre l'Agrochargeuse et le
chariot télescopique. « Le télesco
manque à la fois de garde au sol
et de puissance pour monter sur
les tas d'ensilage. Il est aussi trop
léger pour tasser effi cacement. »
Recycler une chargeuse de travaux
publics n'a pas non plus été envisagé,
à cause des transmissions inadaptées.
D'ailleurs, pour répondre au
marché agricole, JCB remplace la
boîte à quatre vitesses, d'usage sur
les matériels de travaux publics, par
une solution à six rapports powershift
à passage automatique ou manuel,
au choix.
L'entrepreneur ne voit pratiquement
d'empreinte des pneus est moins
importante que celle d'un tracteur,
un seul passage de roues suffi t. Les
allers-retours s'en trouvent limités.
Du coup, le temps gagné sur le
tas est conséquent. » Le rapport
poids/puissance caractérise cette
chargeuse adaptée au monde agricole.
Avec 59 kg/ch, il est bien inférieur
à un modèle de travaux publics
(70 à 80 kg/ch), généralement plus
lourd et moins puissant. Une qualité
indispensable pour curer les stabulations
ou pousser un tas d'ensilage.
Au maïs, la chargeuse est toujours
accompagnée d'un tracteur équipé
d'une lame, et ce sont souvent deux
tas qui sont réalisés simultanément.
L'ensileuse Krone BigX 650 équipée
d'un bec 10 rangs peut alors travailler
à plein régime (20 à 30 ha/jour), ce
qui n'était pas le cas l'année précédente.
C'est le transport du maïs qui
freine désormais les chantiers.
Depuis la cabine, le chauffeur peut
compter sur une excellente visibilité
avant, et voit les masses à l'arrière.
Installé en position centrale sur le
châssis articulé, il maîtrise le gabarit,
un avantage dans les bâtiments.
Malgré sa taille, la chargeuse reste
maniable. « J'aurais dû prendre le
modèle supérieur, plus puissant et
avec un châssis plus gros, regrette
déjà l'entrepreneur. Plus robuste, je
pense qu'elle serait plus à l'aise au
terrassement, sans être pénalisée
dans les travaux agricoles. » S.A.
Les pneumatiques 620/75 R 26
et la garde au sol de 60 cm se révèlent
idéaux pour l'ensilage.
La hauteur de levage de 3,60 m aux axes de la JCB 416S ne pose pas de problème,
y compris avec des bennes équipées de rehausses à ensilage. Le godet Riman à
déversement sur l'avant permet de charger toujours au milieu des caisses.
L'articulation centrale du châssis est
combinée à un essieu arrière oscillant.
Au poste de conduite, le chauffeur
bénéfi cie d'une bonne visibilité.
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30 Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009
Dossier
Éleveur dans les Ardennes, Jean-Christophe Oudin a fait un
choix extrême : remplacer ses tracteurs par le premier chargeur
télescopique équipé d'un relevage arrière mis sur le marché en
France. Matériel Agricole l'avait rencontré en 2002 à l'occasion de
sa première acquisition. Six ans plus tard, il est toujours fi dèle au
Merlo Multifarmer.
avec le Multifarmer 30.6. Travaux
auxquels il faut bien sûr ajouter la
manutention de paille, mais aussi
l'alimentation des bêtes, le curage
des stabulations...
L'avancement géré
avec précision
Homologué comme tracteur agricole,
avec un PTRA de 27 tonnes
et une vitesse maxi de 40 km/h, le
Multifarmer est équipé d'un relevage
d'une capacité de 4,5 tonnes. Il est
animé par un moteur de 118 ch et
dispose d'une prise de force à deux
ce chariot télescopique à relevage
arrière. Il faut en effet quelques
mois pour exploiter pleinement
toute sa polyvalence. » En six ans,
Jean-Christophe Oudin en est à son
troisième Merlo. Comme il n'a plus de
tracteur, l'exploitant laboure, attelle
sa benne, fauche son foin, réalise
ses traitements et épand ses engrais
«Pour réduire mes charges de
mécanisation, j'ai décidé
en 2002 de remplacer
deux tracteurs par un engin po lyvalent
: le Merlo Multifarmer, confi e
Jean-Christophe Oudin, installé à
Balaives (Ardennes). Au premier
abord, il est diffi cile de se rendre
compte du véritable potentiel de
vitesses. Dans la version 30.6 Top²,
celle qu'utilise Jean-Christophe
Oudin, l'engin lève trois tonnes à
six mètres.
« La transmission hydrostatique
présente de multiples avantages,
apprécie l'agriculteur. Certes, l'engin
peine un peu dans les côtes
et la vitesse d'avancement chute
légèrement. En revanche, il ne perd
pas de puissance en traction pure :
au labour, je ne travaille jamais
à moins de 4 km/h, y compris en
conditions très diffi ciles. » C'est dans
les bâtiments que la gestion précise
de l'avancement fait la différence.
« Pour distribuer le fourrage ou
pour pailler, j'avance à 0,7 km/h
sans appuyer sur le frein, avec le
moteur à 2 200 t/min. »
La vitesse d'avancement se règle avec
précision à l'aide d'un potentiomètre
et se gère avec le pied gauche. La
pédale centrale agit comme un
embrayage, ou un frein. Une pression
et le chargeur ralentit, s'arrête,
puis repart en douceur lorsque le
chauffeur relève le pied. L'agriculteur
apprécie beaucoup cette commande,
qui trouve une grande utilité dans
de nombreuses applications, telles
que le pressage de la paille ou lors
des manoeuvres en bout de champ
avec la faucheuse.
L'agriculteur n'a découvert ces raffi
nements pour la conduite qu'au
? JEAN-CHRISTOPHE OUDIN BALAIVES - ARDENNES
« Deux tracteurs remplacés par un Multifarmer »
JEAN-CHRISTOPHE
OUDIN,
éleveur à
Balaives dans les
Ardennes, ne se
pourrait plus
se passer de
son chargeur
télescopique à
relevage arrière. Il
en est d'ailleurs
à son troisième
exemplaire.
Située en avant du joystick
multifonction à commande
proportionnelle, la console Merlin
regroupe toutes les informations
et réglages, dont la gestion de la
transmission et du relevage arrière.
Le relevage arrière accessible constitue un gros avantage pour accrocher
les outils portés. La visibilité au poste de conduite est bonne, car depuis le siège,
le chauffeur peut voir le piton d'attelage de la benne.
Matériel Agricole - N° 137 - Janvier 2009 31
cultures et les quatre roues directrices
limitent à deux les traces en virage.
« À la pulvérisation, la visibilité
est impeccable sur les rampes.
Autre avantage : le relevage
accessible facilite l'attelage
d'un outil porté ! »
Un engin irremplaçable
Pour les travaux de traction, les
6,5 tonnes de l'engin et la bonne
répartition du poids compensent
le diamètre limité des roues.
L'adhérence est correcte, mais
pourrait être meilleure avec
une pression des pneumatiques
ajustée au champ. « Comme
j'interviens le matin dans les
bâtiments et l'après-midi au
champ, les roues restent gonfl
ées à 3 bars en permanence,
reconnaît l'agriculteur. Mais il
n'y a qu'en conditions vraiment
diffi ciles que le patinage est
important. » Le blocage du
différentiel avant, qui a fait son
apparition sur le dernier modèle
acheté par Jean-Christophe Oudin,
permet aussi de repousser les limites
de l'adhérence. L'agriculteur note
une amélioration importante à ce
sujet, en particulier pour pousser le
maïs ensilage sur le tas, par rapport
au précédent modèle équipé uniquement
d'un blocage sur l'essieu
arrière. Le recours à une ETA se
limite aux chantiers de récolte, à
l'épandage du fumier, ainsi qu'à
quelques travaux du sol lorsque le
temps manque à Jean-Christophe
Oudin. Le Multifarmer laboure les
40 ha de culture, assure la fenaison
des 70 ha de prairie et les opérations
courantes pour 30 vaches laitières
et leur suite. « Dernièrement, j'ai
eu l'occasion de pailler avec un
tracteur... Impossible d'avancer
lentement ! Il faut jouer avec la
tourelle de la pailleuse, dont je ne
me sers jamais avec le Merlo, et
la répartition de la paille est loin
d'être aussi régulière. » La différence
avec un tracteur classique
se ressent également au labour en
raison du correcteur de dévers qui
évite d'intervenir sur les réglages
de la charrue. S.A.
fi l des mois. « Je possède une faucheuse
à déport hydraulique pour
nettoyer sous les clôtures et autour
des poteaux. En pratique, avec le
Multifarmer, je ne me sers jamais
du déport, confi e Jean-Christophe
Oudin. Avec l'avancement contrôlé
par la pédale centrale, j'arrive en
douceur à proximité des poteaux.
Un coup de volant en mode quatre
roues directrices permet de contourner
l'obstacle. L'engin regagne
ensuite progressivement sa vitesse
de travail. Cette manoeuvre s'avère
impossible avec autant de rapidité et
de souplesse aux commandes d'un
tracteur classique. »
Le relevage particulièrement
accessible
Avec le pulvérisateur porté de 1 200 l
doté d'une rampe de 21 m de large,
le Multifarmer donne aussi pleine
satisfaction à l'éleveur. Le correcteur
de dévers sur le châssis complète
celui du pulvé. Le bas de caisse
entièrement tôlé n'abîme pas les
Le Merlo Multifarmer dans son utilisation
quotidienne est généralement équipé
d'un godet désileur de 3 m3 à l'avant
et d'une pailleuse à l'arrière. Attelée sur
le relevage et animée par la prise de force,
celle-ci fait offi ce de contrepoids.
La cabine assez large (995 mm)
autorise le montage d'un siège
pivotant sur 20 degrés. Elle est
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