Matériel Agricole Numéro 178

Matériel Agricole Numéro 178 Juin-Juillet 2012,
Vicon Isobus i'M farming Nouveautés 10 ,
Lemken Déchaumeur Rubin Nouveautés 14 ,
Lemken Pulvérisateur Sirius 10 Nouveautés 14 ,
Lemken Charrue Diamant Nouveautés 16 ,
Lemken Combiné de semis Compact-Solitair 9-600 KHD Nouveautés 16 ,
Lemken Combiné de semis Compact-Solitair 9-300Z Nouveautés 17 ,
Lely Robot distibuteur de fourrage Vector Nouveautés 19 ,
Isagri Ordinateur de bord Isa360 Nouveautés 22 ,
RDS Mélangeuse distributrices aimant rotatif Nouveautés 22 ,
Agram Surélévateur Jet Lift Nouveautés 22 ,
Fliegl Godet à fond poussant Godet à fond poussant Nouveautés 22 ,
Mecatech Traitement de Gazole TC1 Bilugazoil Nouveautés 22 ,
Bobcat Niveleuse Guidage ultrasons Nouveautés 22 ,
Würth Pompe à graisse Pompe rechargeable cartouche vissée Nouveautés 22 ,
John Deere Tracteur 5100 R Essai 24 ,
Einböck Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 44 ,
Carré Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 45 ,
Promodis Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 45 ,
Hatzenbichler Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 45 ,
Gregoire Agri/ETR Breton Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 46 ,
Quivogne Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 46 ,
Treffmer Herse étrilles Gamme entière Tour de marché 47 ,
AEF Entrainement électrique Systèmes électrique Actualités 48 ,
Kirpy Matériel épierrage Centenaire Actualités 48 ,
AVR Planteuse à pommes de terre traînée Acquisition Underhaug Actualités 48 ,
Grimme Matériel légumiers Partenariat avec Asa-lift Actualités 48 ,
Matrot Pulvérisateur Usine se met au lean Actualités 50 ,
Clavaud Profession Rectifieur moteur Service 60 ,
Essai
N° 178 - juin-juillet 2012
issn 1267-7000 - 5,50 euros
Dossier
John Deere 5100 R : comme dans un cocon
Désherbage
alternatif
le magazine 100 % machinisme
Houe, dents,
peignes...
encore à la pointe
Kverneland :
le pari de l'Isobus
Nouveautés
Niess Agriculture :
le tracteur
le plus grand
Sur le vif
Qui peut faire d'un
camion une source
de profit tout
en réduisant les
émissions de CO2 ?
C'est MAN.
Le TGX EfficientLine de MAN fait autant
pour votre budget que pour l'environnement.
Son pack d'équipements a été
conçu pour une efficience maximale : les
jantes, les réservoirs à carburant et les
bouteilles d'air en aluminium allègent son
poids tandis que son kit aérodynamique
réduit sa résistance à l'air. Avec un kilométrage
annuel de 150 000 km, l'économie
réalisée sur quatre ans est de 18 000 litres
de gasoil. Pour tout savoir sur la technologie
MAN et ses prouesses en matière
d'efficience et de réduction des coûts
d'exploitation, rendez-vous sur le site :
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Engineering the Future -
since 1758. *
MAN Group
* Construire le Futur - depuis 1758.
Pour vous abonner rendez-vous P. 67
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 3
4 Sur le vif
Avenir : des vidéos qui donnent envie
John Deere : dans le collimateur de Warren Buffet
Niess Agriculture : le tracteur le plus grand
Claas et Horsch : 448 hectares de maïs semés
dans la journée
6 Nouveautés
Kuhn : un Maxima pour semer partout
Grimme : enfin une planteuse trois rangs
Sulky : un pack riche en équipements
Caterpillar : une nouvelle série sur le feu
JCB : la chargeuse 1CX allonge le bras
Melun hydraulique : une pelle qui fonctionne
à l'eau
Kverneland : le pari de l'Isobus
Lemken : les nouveautés en piste
Lely : l'alimentation déléguée
22 Nouveautés pièces et équipement
Isagri : Internet accessible sur le tracteur
RDS : un aimant rotatif pour les mélangeuses
distributrices
Fliegl : un godet à fond poussant
Mecatech : le GNR stabilisé
Wu?rth : une pompe à graisse à recharge vissée
44 Tour du marché
77 herses étrilles au peigne fin
48 Actualités
AEF : branché sur l'électricité
Kirpy : premier centenaire
Kverneland : passation de pouvoir
Trelleborg : la pression dans le téléphone
Agco : un site logistique en Afrique
AVR : acquisition des planteuses Underhaug
Matrot : l'usine se met au lean
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UIPP
56 L'information dans
les réseaux et parcours
60 Service
Clavaud (Loiret) : profession, rectifieur moteur
Retrouvez
l'agenda
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48
62 Tracteurpool.fr
Les annonces de matériels agricoles d'occasion
66 Offres d'emploi
Sommaire
Essai 24
John Deere 5100 R
Comme dans un cocon
Sur les terres de Charente, le tracteur John Deere 5100 R est
testé au chargeur et au transport après un passage au banc de
performance moteur. Sa cabine confortable, sa bonne maniabilité
et son moteur polyvalent ont séduit les agriculteurs invités à le
tester.
Dossier 35
Désherbage alternatif
Houe, dents, peignes...
encore à la pointe
Matériel Agricole fait le point sur les techniques alternatives au
désherbage chimique en plein et présente un avis d'expert
et l'expérience de trois agriculteurs.
Niess Agriculture. Le tracteur le plus grand
? Niess Agriculture, concessionnaire New Holland à Hoffen (Bas-
Rhin), a l'intention d'accueillir ses clients de manière originale.
ManfredNiess,
le gérant a construit avec deux complices un gigantesque
tracteur Fiat 110-90 DT à l'échelle 2,3. L'engin de 5,6 mètres
de haut et de 8,7 mètres de long abrite dans la cabine un bureau avec
vue panoramique imprenable et, sous son capot, une salle de réunion
et un bar. B.S.
Sur le vif
4 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Par ce temps quasi estival, tout le monde ressort la débroussailleuse
à moteur thermique et la tondeuse pour entretenir
les abords des bâtiments, voire le quad ou la moto pour faire
le tour des parcelles. Nombreux trouvent que leur engin à moteur à
explosion ne carbure pas aussi bien que l'an passé et qu'il a même
des difficultés à démarrer. La faute à qui ou à quoi ? Chacun sait,
vu le matraquage par les médias professionnels, que le fameux
gazole non routier, plus connu sous le nom de GNR, est particulièrement
instable dans le temps. En plus d'exiger une cuve adaptée,
il demande pour sa conservation d'être additivé. Mais il n'est pas
le seul carburant à se dégrader durant le stockage et il est parfois
ignoré que l'essence présente également une durée de vie limitée. Au
contact de l'air et exposés à la condensation, les supers sans plomb
95 et 98 voient en effet leur composition évoluer au fil des mois. Ils
changent d'odeur, de couleur et d'indice d'octane. Ils s'enflamment
moins facilement, voire pas du tout. Ils attaquent même les durits et
les joints. Des vernis se forment et
obstruent les orifices du carburateur.
Des gommes apparaissent et
encrassent
le système d'alimentation.
Ces composants néfastes conduisent,
dans les cas extrêmes, au blocage des
soupapes, voire à terme à la casse du
moteur. Face à tous ces désagréments,
nous ne pouvons que vous conseiller
d'être vigilants avec les carburants.
L'idéal semble de les stocker dans des
contenants adaptés et de les traiter,
lorsqu'ils sont frais, avec un produit
conservateur. L'additif reste économiquement
abordable et peut éviter
de lourdes factures de réparation
du moteur. Et les soucis dus à l'instabilité de l'essence concernent
bien évidemment le mélange pour les blocs deux temps. Mieux vaut
vidanger les réservoirs des petits outils portatifs durant les périodes
d'inactivité afin de se prémunir d'éventuels dysfonctionnements.
Nous vous incitons alors à vous rapprocher de votre concessionnaire
ou de votre expert en motoculture pour obtenir des précisions sur le
délai de conservation de l'essence et ses règles de stockage. Peut-être
vous orienteront-ils vers un carburant synthétique, à base d'alkylate,
prêt à l'emploi pour les petites cylindrées ? Ce produit, certes plus
cher mais moins nocif que l'essence normale, se conserve jusqu'à
cinq ans et participe à la longévité des moteurs. En espérant que ces
recommandations vous permettront de mieux carburer.
David Laisney
édito Juin-Juillet 2012
Essai
N° 178 - juiN-juillet 2012
issN 1267-7000 - 5,50 euros
DossiEr
John Deere 5100 r : comme dans un cocon
Désherbage
alternatif
le magazine 100 % machinisme
Houe, dents,
peignes...
encore à la pointe
Kverneland :
le pari de l'isobus
Nouveautés
Niess Agriculture :
le tracteur
le plus grand
sur le vif
MAT178-Couverture.indd 1 31/05/12 12:09
Avec ce numéro : Ca talogue COLLECT WORL D de 44 pages, réservé aux abonnés
L'essence
des problèmes
Cuba. Du riz et des cigares
? Cuba a l'intention d'investir 450 M$ pour augmenter sa production de
riz. Ce programme vise à améliorer l'autosuffisance alimentaire de cette
île des Caraïbes, qui doit importer chaque année 400 000 tonnes de riz,
soit 60 % de sa consommation. Le programme prévoit, dès cette année,
une enveloppe de 108 M$ pour acquérir des machines agricoles, des
installations de séchage et des semences. Par ailleurs, le gouvernement
communiste de Raúl Castro a mis en route des réformes agraires. Il a
notamment fermé 100 entreprises agricoles considérées comme inefficaces
et reclassé leurs 40 000 travailleurs. B.S.
Forges de Niaux. Double tirage dans les forges
? Le succès rencontré par les disques fabriqués par les Forges de Niaux
a incité cet industriel à construire une nouvelle usine. L'investissement
de 12 M€ prévoit, d'ici à la fin 2014, l'édification d'un nouveau bâtiment
de 8 000 m2 et l'embauche de 70 salariés. Il permettra de doubler la
capacité de production actuelle d'1,5 million de disques. Cet établissement
installé à Tarascon-sur-Ariège (Ariège) hérite de la tradition
bicentenaire des forges catalanes. Étant capables de résister aux grandes
vitesses de travail désormais pratiquées dans les plaines, ses disques ont
rencontré un certain succès à l'export. Les Forges de Niaux emploient
132 salariés et réalisent un chiffre d'affaires de 30 M€, dont 65 % hors
de France. B.S.
est une revue mensuelle éditée par
CIP
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Paul La coste, Guillaume SOUES ME
a par ticipé à ce numéro :
Sylvain DESE AU
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Création graphique : Éric TOUTOUS
Publicité :
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Christophe LEC ACHÉ (c.lecache@comcip.com)
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Rubrique OFFRES D'EM PLOI :
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Impr ession : BLG TOUL
ZI de la Croix-de-Metz, 54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
? Les cours élevés des produits
agricoles et l'accroissement de leur
demande projettent un nouvel éclairage
sur les activités de construction
et de distribution du machinisme
agricole. Ces entreprises aiguisent
l'appétit des hommes d'affaires et
de leurs fonds d'investissement.
Warren Buffet s'intéresse à John
Deere. C'est du moins ce qu'a déclaré
à Betty Liu, journaliste de l'agence
Bloomberg, ce richissime homme
d'affaires américain dont la fortune
oscille, selon les cours de la
bourse, entre 40 et 60 Md$. Son
fonds d'investissement Berkshire
Hathaway Inc, qui s'est précisément
enrichi en achetant des entreprises
dégageant une forte rentabilité sur
le long terme, a dressé une liste de
24 sociétés intéressantes. En les
étudiant à l'aune des indicateurs
financiers comparables à ceux de la
Burlington Northern Santa Fé, une
compagnie ferroviaire récemment
acquise, il a retenu des entreprises
dont la valeur se situe entre 20 et
40 Md$ et qui ont fortement amélioré
leur retour sur investissement ces
dernières années. Parmi celles-ci,
il a sélectionné des entreprises
telles que le motoriste Cummins, le
Coréen Kia Motors, les AllemandsDeutsche
Post et Henkel, le producteur
de colles Loctite, ou encore
John Deere. B.S.
Avenir. Des vidéos
qui donnent envie
? À l'unanimité, les professionnels
de la filière du machinisme agricole
réunis en congrès à Bruxelles
(Belgique) ont trouvé les vidéos
présentées dans le cadre du Trophée
des métiers pleines de fraîcheur,
d'enthousiasme et d'inventivité.
Mais, comme il fallait choisir la
meilleure, ils ont décerné la première
place aux élèves de terminal
bac pro agroéquipement du
lycée de la Germinière de Rouillon
(Sarthe). Saluons toutefois les très
belles performances des jeunes en
bac pro maintenance des matériels
du lycée professionnel Champo à
Mauléon (Pyrénées-Atlantiques),
arrivés seconds, et ceux de l'école
des métiers du Gers à Pavie (Gers),
arrivés troisièmes.
Toutes leurs vidéos sont visibles
en ligne sur le site de l'Aprodema
(www.aprodema.org). B.S.
Claas et Horsch. 448 hectares de maïs
semés dans la journée
? Claas et Horsch ont établi le record de vitesse de semis de maïs en
24 heures. Un Xerion 5000 de 524 chevaux attelé à un semoir monograine
Maestro de 24 rangs a semé 448,29 hectares dans une parcelle
de terre noire à Chaplygin (Russie), à 300 kilomètres au sud de Moscou.
L'opération a été menée à une vitesse maximale de 14,7 kilomètres par
heure avec un dosage de 88 000 pieds/ha et une profondeur de semis
de 6 centimètres. B.S.
John Deere. Dans le collimateur de Warren Buffet
6 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Nouveautés
Kuhn
Un Maxima pour semer partout
? Avec le semoir monograine Maxima 2 RX, le fabricant alsacien
Kuhn propose un outil adapté aux parcelles pierreuses. Le placement
des roues de dimensions 26 x 12 à l'avant de l'appareil évite tout
blocage des cailloux au niveau des éléments semeurs. L'appareil
sème sur huit rangs, en écartement de 70, 75 ou 80 cm. Il dispose
d'un châssis repliable formé de trois parties suivant chacune les
dénivellations du terrain de manière indépendante. Pour un semis
à profondeur constante, la pression au sol des éléments s'ajuste
mécaniquement jusqu'à 150 kg. Parmi les options disponibles, Kuhn
propose un microgranulateur pneumatique à chargement centralisé,
le débrayage de la distribution en cabine (manuel ou par GPS) et
le contrôleur de semis KMS 412 pour surveiller avec précision
l'implantation. Au transport, la largeur de ce modèle repliable ne
dépasse pas trois mètres. Matériel Agricole tient à préciser que la
profondeur de semis des appareils de la gamme Maxima 2 se règle
entre 0 et 8 cm au moyen de poignées indexables, par paliers de 5 mm.
Le Maxima 2 sème colza, maïs, betterave, soja ou encore potiron à
toutes les densités. La gamme compte deux variantes indexables :
Ti (six rangs maïs ou betterave, présenté dans le dernier numéro de
Matériel Agricole) et Ti M (six rangs maïs et sept rangs tournesol).
Les deux versions disposent de roues d'entraînement réglables en
moins de quinze minutes. Celles-ci coulissent transversalement
avec les éléments semeurs, pour éviter de rouler sur le rang. M.S.
AVR
Augmenter les
débits de chantier
avec l'Apache
? Le constructeur belge AVR
présentera lors du prochain
salon Potato Europe, à Villers-
Saint-Christophe (Aisne), sa
nouvelle arracheuse traînée
Apache à trois ou quatre rangs.
Cette machine est conçue
pour arracher trois rangs de pommes de terre à 90 centimètres d'interligne ou
quatre rangs à 75 centimètres. En comparaison avec une machine deux rangs, le
constructeur annonce 50 % de débit de chantier supplémentaires pour la configuration
trois rangs et le double en quatre rangs. Le nouveau châssis accueille une
chaîne arracheuse de 2,55 mètres de large, suivie de deux chaînes de tamisage de
2,65 mètres. Ces trois tapis sont entraînés hydrauliquement. Le réglage Flexiweb
permet au chauffeur d'adapter la hauteur de chute entre les deux premières chaînes
de la machine. AVR propose deux systèmes de déterrage interchangeables pour
répondre aux différentes conditions d'arrachage. Le premier module, dénommé
Crossrollers (CR), est prévu pour un nettoyage en douceur. Il est composé de six
rouleaux spires et de six autres lisses. L'ensemble est réglable en vitesse de rotation
et en inclinaison depuis la cabine. La seconde unité, munie de 26 rouleaux
axiaux suivis de rouleaux spires puis lisses, est adaptée aux conditions difficiles.
L'élévateur bâché d'une largeur d'1,30 mètre conduit ensuite les pommes de terre
dans la benne en limitant la hauteur de chute. L'arracheuse est de série équipée de
roues de dimensions 710/50-30.5 entraînées hydrauliquement. S.D.
Sulky
Un pack riche en équipements
? Proposée jusqu'au 30 juin 2012, l'offre Platinium suréquipe les
combinés de semis mécaniques Sulky pour un avantage client de
3 000 euros. Exclusive aux ensembles pourvus d'une herse rotative
Cultiline de la série 1000, cette promotion inclut la planche niveleuse
et le revêtement carbure des dents. Elle comprend également
la fourniture d'un terminal en cabine pour le pilotage du semoir en
lignes. Ce boîtier électronique autorise notamment la modulation
du dosage et surveille le niveau de semence en trémie. S.D.
Grimme
Enfin une planteuse trois rangs
? La firme allemande Grimme a récemment mis sur le marché, sous forme de
présérie pour le secteur de la pomme de terre, la planteuse traînée GB 330. Cette
machine trois rangs à courroies est surtout destinée aux producteurs de plants. Elle
reprend le même châssis et les mêmes éléments de plantation que sa petite soeur la
GB 230 (deux rangs). Seul l'élément central est modifié pour obtenir 42 cm entre
les rangs, sur une planche de
1,80 mètre. La distance entre
tubercules ou la densité par
hectare se règlent en cabine
depuis l'écran tactile. Des capteurs
à ultrasons se chargent
ensuite d'affiner la régularité
de plantation en fonction du
calibre des plants et de la
vitesse d'avancement de la
machine. Cette planteuse,
munie d'une cape formeuse
en inox, utilise le système
Flowboard, qui, selon Grimme, assure une épaisseur régulière de terre entre le
plant et le haut du billon. La trémie hydraulique de trois tonnes est fournie de
série. Pour évoluer dans les pentes, la machine reçoit des roues directrices ainsi
qu'un correcteur automatique des éléments planteurs. La levée automatique de la
trémie, le timon hydraulique, le fertiliseur solide et liquide, le kit de pulvérisation
du plant, le système vidéo
figurent également au catalogue des options. B.R.
8 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 Salon Intermat 2012
Nouveautés
JCB
La chargeuse 1CX allonge le bras
? La nouvelle version de la chargeuse-pelleteuse 1CX de JCB affiche un poids
opérationnel de 2 850 kg en version canopy et 2 950 kg avec cabine. Cette machine
de 50 chevaux bénéficie d'évolutions au niveau de la cabine et du toit. En option, il
est désormais possible de l'équiper d'un bras de chargement long et d'un balancier
télescopique pour augmenter sa productivité. Ainsi monté, l'engin affiche une
hauteur de chargement à l'avant de 2,59 mètres (gain de 10 cm) et une profondeur
de fouille à l'arrière qui passe à 3,05 mètres (+ 50 cm) avec une portée maximale
de 3,90 mètres. La force d'arrachement de la 1CX est de 23,1 kN à l'avant. Elle
s'élève à 15,5 kN au balancier du tractopelle et atteint 22,9 kN au godet. J-P.R.
Merlo
Le Panoramic P 41.7
passe au vert
? Le système hybride proposé
sur le chariot élévateur à bras
télescopique Merlo combine deux
sources d'énergie : un moteur
diesel Kubota et un générateur/
moteur électrique. Le Panoramic
P41.7 Hybride, d'une capacité de
4 100 kg et d'une hauteur de levage
de sept mètres, fonctionne selon
trois modes. Le rapport poids/
puissance de l'appareil est le
même que celui d'un Panoramictraditionnel
doté d'une transmission
hydrostatique. Il offre
la même force de traction et la
même vitesse maximale de 40 km/h. Quand le Panoramic hybride travaille en
mode Diesel, la transmission du mouvement aux roues provient du résultat de
l'énergie générée par le moteur thermique et par les batteries au lithium. Une puissance
d'environ 100 kW est disponible à la boîte de vitesses mécanique. En mode
Hybride, le moteur diesel est disponible à la fois comme source directe d'énergie
et comme chargeur de batteries. Le dispositif électronique de gestion du système
choisit automatiquement la meilleure solution en termes d'efficacité et d'émissions
polluantes. La puissance peut être entièrement dirigée à la ligne de transmission
ou bien répartie entre la transmission et les dispositifs hydrauliques. Tout surplus
de puissance sert à recharger les batteries. En mode 100 % électrique, le moteur
électrique alimente la ligne de transmission. Le moteur diesel est éteint. C'est le
mode idéal pour travailler en intérieur ou dans un tunnel quand il faut réduire les
émissions polluantes et sonores, comme pour les travaux de nuit dans les poulaillers.
L'autonomie est déterminée par la capacité des batteries. L.S.
Caterpillar
Une nouvelle série sur le feu
? À l'occasion d'Intermat, Caterpillar a dévoilé un modèle de
sa future gamme de chariots élévateurs à bras télescopique.
Accompagné de la lettre C, le produit exposé, le 407, se présente
comme le plus gros modèle de la gamme. Sa capacité
s'élève à 3,7 tonnes pour une hauteur de bras de sept mètres.
Pour la même charge, le 406 lève à six mètres, alors que les
deux modèles inférieurs, 336 et 337, lèvent 3,3 tonnes à respectivement
6,20 et 7,30 mètres de haut. L'introduction de la
série C, relative au passage à la norme antiémissions polluantes
Stage IIIB, s'accompagne de plusieurs évolutions dont l'arrivée
d'une nouvelle puissance en option (142 chevaux), en plus
des deux propositions actuelles : 100 et 126 chevaux. Équipé
d'un filtre à particules, le moteur
qui recycle les gaz d'échappement
(vanne EGR) se positionne toujours
latéralement proposant un accès
direct à l'ensemble des filtres. La
surface de refroidissement a pu
être augmentée par le déplacement
du condenseur de climatisation à
l'arrière du toit de la cabine. Avec l'arrivée du nouveau modèle,
Caterpillar inaugure une nouvelle transmission powershift
comptant désormais six rapports sous charge. La commande
des passages s'opère à partir du nouveau levier multifonction
de l'appareil. Ce joystick intègre également la commande de
l'inversion du sens de marche, en remplacement du levier
disposé à gauche du volant. L'entrée du 407 C marque aussi
la séparation de l'huile du circuit hydraulique de celle de la
boîte de vitesses. L.S.
Melun Hydraulique
Une pelle qui fonctionne à l'eau
? À l'occasion du salon Intermat, la société FluidHydr'eau (groupe Melun
Hydraulique) a présenté une pelle compacte fonctionnant à l'eau. Ce liquide,
en tant que fluide de transmission, présente en effet plusieurs avantages par
rapport à l'huile : peu coûteux et non inflammable, il est moins compressible,
ce qui favorise la rapidité
de réaction et la précision de
positionnement. Cette alternative
élimine également tout risque de
pollution sur les sites sensibles.
La mise au point de ce prototype
a nécessité le concours du Cetim
de Senlis (Centre technique des
industries mécaniques) et des
constructeurs de pelles Volvo,
Mécalac et Liebherr. Développé
à partir du modèle ECR 28 de
Volvo, l'engin utilise une pression
de travail de 190 bars. La régulation
de la puissance a par ailleurs
été couplée à celle du débit afin d'obtenir des mouvements proportionnels
doux et des performances équivalentes à celles d'une pelle classique. Les
constructeurs partenaires, qui ont testé la machine en conditions réelles,
envisagent déjà le lancement d'une fabrication en série. P.L.
Bobcat
Visibilité accrue à bord
du télescopique TL470HF
? Le chariot élévateur à bras télescopique Bobcat TL470HF est dédié
aux secteurs de l'agriculture, du paysage, et aux entrepreneurs du
bâtiment. Il offre une capacité de levage de 3,5 tonnes et une hauteur
maximale de sept mètres. À cette hauteur, il lève jusqu'à trois tonnes.
À sa portée maximale de quatre mètres, il affiche une force de levage
de 1 500 kg. Le TL470HF motorisé par Perkins développe 97,5 kW
(130 chevaux) à 2 200 tr/min. Il peut se déplacer à une vitesse de
pointe de 40 km/h. Les ingénieurs l'ont équipé d'une pompe hydraulique
à détection de charge délivrant jusqu'à 190 l/min pour assurer
des cycles de travail plus rapides à un régime moteur inférieur. Sa
cabine offre un angle droit arrière libre de tout élément de structure,
dégageant ainsi le champ de vision. À l'avant, le pare-brise est arrondi
et la flèche surbaissée pour accroître la visibilité. En option, l'engin
bénéficie d'une porte entièrement vitrée. J-P.R.
10 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Nouveautés
Kverneland et Vicon
Le pari de l'Isobus
Le rapide développement de la demande en solutions de guidage
et en matériels compatibles avec la norme Isobus 11783 donne
des envies au groupe Kverneland. Voulant en devenir un acteur
important, il lance une ligne de produits dédiée iM Farming.
Par Bernard Serpantié
Pour la filiale française du
groupe Kverneland, le mois
d'avril a été plutôt actif. Ses
services commerciaux s'étaient
en effet mobilisés sur le siège de
Saint-Jean-de-Braye (Loiret) pour
présenter à l'ensemble des deux
réseaux Vicon et Kvernelandsa
nouvelle offre de systèmes de contrôle
d'outils iM Farming. En mobilisant
sur l'événement d'importants moyens
en matière d'accueil, de démonstration
de matériels ou d'outils de
communication, Michel Tramier, le
directeur général, a voulu exprimer
toute l'importance que ces solutions
informatiques et électroniques représentent
dans la stratégie actuelle
du groupe norvégien. En effet, à
la différence de la majorité des
constructeurs de machines agricoles
qui préfèrent sous-traiter le sujet à
des acteurs spécialisés, le groupe
Kverneland a développé en interne
ses propres systèmes. Il s'est, pour
cela, appuyé sur Mechatronics, son
centre de compétences installé à
Nieuw-Vennep (Pays-Bas) employant
60 personnes, dont 45 ingénieurs et
techniciens. Ce service a été créé en
1984 pour développer les systèmes
de contrôle des matériels Vicon,
notamment pour mettre au point les
automatismes de sa fameuse presse à
haute densité HP 1600. La firme est
d'ailleurs l'une des premières à avoir
remplacé sur des machines agricoles
les traditionnels câblages analogiques
par un réseau informatique
multiplexé de type bus CAN. Cette
solution offre plusieurs avantages.
D'abord, elle simplifie les complexes
écheveaux de câblages traditionnels
en les remplaçant par un unique
faisceau reliant tous les capteurs
et actionneurs. Ensuite, elle ouvre,
grâce à sa gestion informatique,
des possibilités infinies en matière
De plus en plus de régions sont couvertes par des réseaux de correction de signaux RTK
accessibles par abonnement. Pour les autres, l'investissement dans une balise reste nécessaire.
Le boîtier Isomatch Tellus est riche en connexions USB,
RS 232, Ethernet RJ45, ECU Iso 11789 ou Isobus
11783 pour échanger ses données avec l'outil, le tracteur,
Internet, une antenne GPS ou un ordinateur.
de finesse de programmation, de
réglages ou d'échanges de données.
Depuis cette époque, Mechatronics
n'a pas cessé de développer ces
systèmes. Il fait notamment partie,
aux côtés d'autres constructeurs et
syndicats du machinisme agricole,
des membres fondateurs de l'AEF,
la fondation pour l'électronique de
l'industrie agricole. Cette organisation
internationale travaille à la
normalisation des boîtiers et des protocoles
informatiques des machines
agricoles. La norme Isobus 11783,
qui émane, en partie, de ses travaux,
s'impose aujourd'hui chez tous
les tractoristes ainsi que chez les
principaux fabricants d'outils. Elle
devrait permettre aux agriculteurs de
connecter tous les types de matériels
au boîtier électronique ou au terminal
de leur tracteur aussi simplement
qu'ils branchent n'importe quelle
imprimante à leur ordinateur. En
principe, la connexion d'un outil et
d'un terminal conformes à la norme
est très simple. Les Anglo-Saxons
l'appellent Plug & Play : le terminal
charge et démarre le logiciel du
matériel aussitôt qu'il est connecté.
Des possibilités infinies
Le groupe Kverneland croit d'autant
plus à l'avenir de ces systèmes que le
nombre de tracteurs et de matériels
compatibles ne cesse d'augmenter.
En outre, avec leur possibilité de
connexion à des antennes GPS et
de traitements informatiques des
données géographiques, ces boîtiers
Isobus permettent le guidage et les
automatismes de bout de raie ou de
coupure de tronçons sur les pulvérisateurs.
Sous réserve de compa-
Le terminal tactile Isomatch Tellus,
conforme à la norme Isobus 11783,
se place en fer de lance de l'offre
iM Farming de Vicon et Kverneland.
Son double écran tactile permet
d'afficher simultanément l'interface de
commande d'une machine, une carte
de préconisation, les images d'une
caméra, une calculatrice, voire un
navigateur Internet.
12 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Nouveautés Un amortissement rapide
tibilité avec les logiciels de gestion
parcellaire, ils éditent des fichiers
informatiques de compte rendu de
récolte ou de travaux géoréférencés.
Selon Michel Tramier, environ
3 000 tracteurs neufs sont déjà équipés
de terminaux Iso en France. Ils
seront 50 000 en 2017 et 150 000
en 2020. Le parc de modèles plus
anciens à équiper serait encore plus
impressionnant. Il se situerait entre
1 et 1,2 million d'unités. Sur ce
marché en devenir, le directeur
général de la filiale française n'a pas
l'intention de jouer les figurants. Il
espère à l'horizon 2015 développer
ses ventes globales à hauteur de
130 M€, parmi lesquelles 15 M€
réalisés sur la nouvelle ligne de produits
iM Farming. Pour y parvenir,
la firme a démarré dans l'Hexagone
la formation commerciale à destination
de ses réseaux. Le monde
électronique et informatique auquel
appartiennent tous ces systèmes
nécessite, en effet, de maîtriser
de nouvelles compétences et d'en
apprendre le jargon.
La gamme va s'élargir
Une cinquantaine d'outils des
gammes Vicon et Kverneland sont
déjà conformes à la norme Iso 11783
et labellisés iM Ready. Ils peuvent
donc être pilotés par le terminal
Isomatch Tellus du constructeur ou,
en principe et sous réserve d'un test
préalable, par n'importe quel autre
terminal compatible du commerce.
Cette technologie est particulièrement
adaptée à la commande de matériels
complexes. Elle permet notamment
de gérer finement les automatismes
de presses, de remorques autochar-
Les applications de commande
des semoirs monograines avec
des signaux de positionnement
GPS à correction RTK permettent
de réaliser des semis
particulièrement précis.
Kverneland va proposer différentes
connectiques pour adapter son
boîtier Isomatch Tellus à toutes les
générations de tracteurs.
Comme toute nouvelle technologie, les solutions iM Farming
méritent une analyse précise de leurs avantages économiques. Pour
aider les vendeurs à argumenter sur ces systèmes, Kverneland leur
propose des simulations économiques aux résultats encourageants.
Dans le cas d'un agriculteur renouvelant ses matériels de pulvérisation,
d'épandage et de semis, malgré son surcoût, une solution iM Farming
avec le boîtier, l'antenne et les applications spécifiques permettrait, sur
un programme d'une centaine d'hectares de céréales, d'économiser
entre 27 et 124 euros par hectare et par an, selon Kverneland. Les
techniques culturales, le potentiel agronomique, le choix des semences
pouvant varier énormément selon l'exploitation, le constructeur a donc
étudié les deux cas les plus extrêmes. Le premier considère les charges
les plus faibles et le second les plus élevées. Pour évaluer les économies
réalisées, la firme estime que, dans le cas le plus défavorable, il est possible
d'épargner au minimum 5 % sur les charges en se contentant d'une
correction Egnos. Ainsi, l'investissement pourrait être rentabilisé au bout
de trois campagnes avec une centaine d'hectares de cultures. Dans la
vision la plus optimiste, avec la précision centimétrique du guidage RTK,
le gain peut atteindre 10 % et accélérer le retour sur investissement.
Montant du surcoût
des investissements IM Farming Standard
Terminal de commande 3 300 1 500
Application Geocontrol de modulation
de dose et de gestion des sections 1 800
Système de pilotage de l'épandeur* 600
Système de pilotage du pulvérisateur* 600
Système de pilotage du semoir* 600
Antenne 1 500
Tota l (en euros) 8 400 1 500
* Licence + frais de mise en route
Charges de cultures
(En euros
par hectare)
Mini Maxi
Pulvérisation 130 290
Engrais 160 320
Semis 80 250
Charge
mécanisation 220 350
Main-d'oeuvre 150 230
Tota ux 740 1 440
(Données Kverneland)
Le modèle
économique
calculé par
Kverneland
se place dans
le cas d'une
exploitation
qui aurait
renouvelé son
épandeur, son
pulvérisateur
et son semoir.
Économies réalisées
(En euros par hectare)
Mini Maxi
Avec
dGPS
Egnos
Avec
correction
RTK
Économies de charges
(entre 5 % et 10 % de
leur montant)
34 144
Coûts du signal 0 10
Cartes de préconisation
de modulation 10 10
Économies nettes 27 124
geuses, d'andaineurs de grandes
dimensions voire de charrues semiportées.
Lorsqu'ils sont connectés à
une antenne GPS, les boîtiers Isobus
contrôlent, par exemple, l'ouverture
des sections sur les pulvérisateurs
ou les épandeurs. Pour ce type d'application,
la précision d'un signal
à correction différentielle de type
Egnos suffit. En revanche, pour des
opérations plus fines de guidage au
semis, à la récolte ou au binage, la
correction RTK plus onéreuse, mais
précise à deux centimètres, peut
s'avérer nécessaire. Le catalogue
de la ligne de produits iM Farming
devrait progressivement s'enrichir de
nouvelles applications. En attendant,
il propose déjà dans une catégorie
iM Intelligent des techniques pointues
rendues possibles par le positionnement
géographique. L'application
GeoSpread par exemple permet de
gérer automatiquement la largeur de
travail sur un épandeur centrifuge.
Un autre système, baptisé GeoSeed,
synchronise les distributions électriques
des semoirs monograines.
Ainsi, les semences peuvent être
alignées en parallèle pour simplifier le
binage ou en diamant pour optimiser
l'exploitation du sol par les racines.
(Données Kverneland)
PUBLI-REPORTAGE
Le domaine Saint-Georges gère cinq sites de production de fruits,
soit environ 275 hectares de vergers. Le siège principal, situé à
Dabisse, sur la commune des Mées, regroupe 160 hectares de pommiers.
Ce site dispose d'un parc de seize tracteurs spécialisés.
En fin d'année 2011, le domaine Saint-Georges est venu frapper à la porte
de la jeune concession Borda (voir encadré). Les informations prises dans
d'autres domaines ont engagé le patron, Pierre Miollan, à demander une
proposition au concessionnaire Kubota local. « Nous avions des bons
échos du Domaine Castan, en Dordogne, qui utilise une vingtaine de ces
tracteurs depuis quatre ou cinq ans, tout comme du domaine Confoux
dans les Bouches-du-Rhône qui en possède sept, confirme Pierre Miollan.
Pour ma part, j'ai une grande confiance dans la technologie japonaise qui
s'illustre tous les jours au travers des 4x4 Toyota présents sur le domaine. »
La garantie de trois années sur les produits n'a fait qu'appuyer la décision
de renouveler avec Kubota la moitié de son parc de tracteurs, soit huit
modèles M8540 d'un seul coup !
Des tracteurs essentiellement utilisés
pour tirer des atomiseurs
Au sein du domaine Saint-Georges, les tracteurs sont principalement
employés lors des traitements. « Cette opération représente 65 % de
l'utilisation, confie Fernando Aguiar, le chef de culture. Pendant la récolte,
ils embarquent un porte-palox (25 % de l'utilisation totale), sinon, ils sont
utilisés au broyage de l'herbe entre les rangées d'arbres. » Les tracteurs
doivent donc être performants à la prise de force, au relevage et à la
traction car les vergers sont vallonnés. Ils doivent également bénéficier
d'une bonne cabine. « Le gros de l'utilisation s'effectue sur huit mois de
l'année », ajoute Séraphin Almeda, le chef d'atelier, qui apprécie la simplicité
des tracteurs Kubota. L'accès aux différents organes lui apparaît
facile. Pour l'intervention d'entretien des 100 heures, le mécanicien de la
concession est venu lui montrer les opérations. Aujourd'hui, les tracteurs
ont entre 300 et 400 heures, et tout va bien. « Pour le moment, je pense
que nous avons fait un très bon choix, confie Pierre Miollan. Si ça continue
comme ça, on pourra grossir le parc Kubota sur le domaine. Mais, il faut
voir avec le temps... » ?
Huit tracteurs d'un coup
au domaine Saint-Georges !
Sept des huit tracteurs Kubota
ont pu stopper leur travail dans les vergers,
le temps d'une photo.
Les tracteurs passent 65 %
du temps aux traitements
avec les atomiseurs.
SERGE BORDA :
« AVEC KUBOTA, ON N'EST PAS EMBÊTÉ »
Installé à Puimoisson (Alpes-de-Haute-Provence), Serge Borda a
démarré son activité de concessionnaire Kubota en septembre 2009.
Partant de la reprise d'un petit garage automobile, il a rapidement
développé une activité en matériels agricoles et d'espaces verts.
En 30 mois, le jeune
concessionnaire a vendu
32 tracteurs agricoles neufs sur
son territoire. « Dans un premier
temps, j'ai surtout placé des
tracteurs standard, beaucoup de
70 chevaux avec chargeur, des
95 chevaux mais aussi quatre
modèles de plus de 100 chevaux. »
La production de lavande permet
aux agriculteurs de la région de
tirer un bon profi l de leur surface,
d'autant qu'ils cultivent également
un blé dur de qualité recherché
par les grands fabricants de pâtes.
L'Italie est toute proche !!! C'est
auprès de ces lavandiculteurs
qui recherchent des tracteurs à
bon dégagement sous châssis
que Serge Borda propose ses
Kubota, mais pas seulement...
En contrebas du plateau de
Valensole, des arboriculteurs
captent l'eau dans le canal de
Provence pour irriguer leurs
arbres fruitiers : pommiers,
abricotiers, kiwis... Auprès de ces
producteurs, la concession Borda
trouve aussi des clients intéressés
par les tracteurs Kubota, comme
au domaine Saint-Georges, entre
Manosque et Sisteron, où Serge
Borda a livré les huit M8540 en
février 2012. Une livraison par
la route, histoire d'illustrer cette
performance commerciale par un
beau défi lé de tracteurs à travers
la jolie campagne provençale !
Toute l'équipe des Éts Borda : une jeune
concession qui a pu démarrer avec Kubota.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les tracteurs Kubota s'implantent chez les lavandiculteurs,
mais aussi chez les arboriculteurs. Que ce soit pour « griffer » le sol entre les plants de lavandes ou « atomiser » les pommiers...
les tracteurs japonais s'adaptent parfaitement aux besoins des producteurs. Pour preuve, le domaine Saint-Georges a commandé
huit tracteurs fruitiers d'un seul coup !
14 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Nouveautés
Lemken
Les nouveautés
en piste
Lemken a convié mi-avril la presse internationale au circuit de Formule 1 de
Nu?rburgring, en Allemagne, pour lui montrer ses nouveaux produits. Dans cet
endroit mythique, les représentants de la firme familiale, notamment Nicola
Lemken, n'ont bien évidemment pas manqué de comparer les performances de
leurs matériels à celles des bolides évoluant sur l'anneau. Le lieu avait aussi été
stratégiquement retenu pour sa proximité avec la récente usine de Föhren dédiée
à l'assemblage des pulvérisateurs et d'où sortiront prochainement les dernières
générations de Sirius et de rampes en aluminium SEH. Par David Laisney
n Le déchaumeur à disques indépendants
Rubin 12 de Lemken est
conçu pour travailler à une profondeur
maximale de 20 cm, une valeur
jusque-là plutôt réservée aux chisels.
Avec ce nouveau matériel disponible
en France au printemps 2014, le
constructeur annonce, à largeur
égale, un débit de chantier plus élevé
ainsi que de meilleures performances
de mélange et d'émiettement qu'un
appareil à dents. Le Rubin 12 adopte
des disques concaves crénelés de
732 mm de diamètre et montés sur
deux rangées espacées de 120 cm.
La disposition spécifique de ses
pièces travaillantes garantit, selon
la firme, la stabilité à grande allure
et l'absence de billonnage entre
les passages. L'outil, développé
pour travailler entre 12 et 16 km/h,
demande entre 50 et 75 chevaux par
mètre de largeur de travail. Le modèle
de trois mètres se caractérise par
l'utilisation d'une roue de jauge en
Le Rubin chasse sur les terres des chisels
La filiale française
en plein essor
o Siège : Alpen en Allemagne
o Nombre d'employés : 1 028 dans
le monde, dont 857 en Allemagne
o Chiffre d'affaires consolidé 2011 :
266 M€ (estimation)
o Nombre de machines vendues
en 2011 : 13 000
o Chiffres d'affaires de la filiale
française en 2011 : 58,5 M€
(+ 39,65 %), dont 42,4 M€ en
matériels Lemken (+ 51,2 %)
o Nombre de salariés de la filiale
française : 46
Le Rubin 12, doté de
disques de 732 mm
de diamètre, est
conçu pour travailler
jusqu'à 20 cm de
profondeur. Il peut
s'utiliser à 4 cm mais
le point optimal de
recroisement des
disques s'atteint à
10 cm.
La stabilité de l'outil travaillant
à vitesse élevée et à 20 cm de
profondeur passe par une position
particulière du disque.
porte-à-faux arrière qui le transforme
en outil semi-porté lors du transport
et des manoeuvres en bout de champ.
Cette variante compte 18 disques,
dont huit sur la rangée avant. Elle
reçoit une herse peigne entre les
deux rangées de
disques et des dents
traînantes à l'arrière
égalisant la surface
du sol. Le Rubin 12
se complète de rouleaux
lourds pesant
jusqu'à 1 100 kg (en
trois mètres) pour le
rappuyage.
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 15
Le temps d'une journée, les matériels Lemken
ont envahi les paddocks du circuit de Formule 1
de Nu?rburgring. Le constructeur a ainsi pu afficher
ses couleurs aux côtés de celles des grandes
écuries automobiles.
La rampe alu prend de l'envergure
n à leur arrivée sur le marché
français, les pulvérisateurs Lemken
se sont distingués par l'adoption
d'une rampe composée d'un châssis
porteur en acier associé à un tube
en aluminium hébergeant les buses
et leurs supports. Les nouveaux
modèles portés Sirius 8 (DPM) et
10 (DPAE) restent fidèles à cette
caractéristique, mais le profilé en
aluminium de leur rampe prend
une forme ovale pour résister aux
plus grandes largeurs de travail. La
structure porteuse en acier évolue
également avec un assemblage
par rivetage. Grâce à son design
revu, la nouvelle rampe, baptisée
SEH, loge des porte-jets acceptant
jusqu'à cinq buses (limité à des
trijets auparavant). Elle se décline
en largeur de 15 à 21 mètres sur les
Sirius 8 et de 15 à 30 mètres sur
les Sirius 10. Ces pulvérisateurs
de dernière génération, annoncés
pour 2013, se déclinent en capacité
de 900 à 1 900 litres. Le Sirius 10
accède de série à la circulation
continue avec coupure des jets par
des électrovannes individuelles.
Cette conception ne permet pas la
fermeture individualisée des buses,
mais simplifie, par exemple, la
définition de la taille des différents
tronçons de pulvérisation.
Les Sirius 10, à régulation DPAE, adoptent de série une circulation
continue avec gestion par tronçon de la coupure de la pulvérisation via
des électrovannes situées sur chaque porte-buses.
Combinant l'acier et l'alu, la
nouvelle rampe à repliage arrière
respecte au transport une largeur
de 2,50 mètres.
Les Sirius 8 et 10 bénéficient
d'un espace de mise en oeuvre
protégé par une porte supportant
le bac d'incorporation.
Le combiné de six mètres fertilise au semis
16 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Nouveautés
Labourer avec des Diamant
n Lemken revoit son offre en
charrues semi-portées avec les
Diamant 11 et 12 disponibles en
largeur de raie ajustable par boulons
ou hydrauliquement (VariDiamant).
Les premières comptent au maximum
neuf corps tandis que les
secondes en reçoivent jusqu'à dix
selon le type de sécurité retenu : à
boulon de cisaillement ou non-stop
hydraulique. Ces matériels de dernière
génération adoptent les corps
de labour DuraMaxx caractérisés
par le montage des versoirs et des
étraves sans boulon. Le retrait d'une
seule goupille suffit en effet à leur
dépose. Le modèle Diamant 11 se
complète en option d'un vérin reportant
la charge sur l'arrière du tracteur
pour en réduire le patinage. Ce procédé
mécanique transfère environ
1,5 tonne sur l'essieu arrière, une
valeur non ajustable. Cette absence
de paramétrage est susceptible de
nuire au comportement du tracteur
lors des manoeuvres en fourrière,
car le pont avant peut s'avérer trop
délesté. Cependant, il demeure possible
d'adapter une électrovanne qui
annule la pression dans le vérin pour
profiter pleinement de la direction,
tant pour les demi-tours que pour
les trajets routiers. La Diamant 12,
pour sa part, bénéficie de série du
système de report de charge. Celui-ci,
de conception spécifique, autorise le
paramétrage électronique du poids
transféré (jusqu'à deux tonnes). Cette
charrue intègre également le réglage
électrohydraulique de l'aplomb. Des
capteurs électroniques remplacent
alors les butées de retournement.
La charrue Diamant 11, dès à présent
disponible, se complète en option d'un système
de report de charge sur le tracteur.
Les corps DuraMaxx, en acier haute
résistance, se caractérisent par
la fixation sans boulonnage de leur
versoir et de leur étrave.
La Diamant 12, attendue pour 2013, bénéficie de série d'un système
de report de charge paramétrable et du réglage électronique de l'aplomb.
n Combiné de semis adapté aux
travaux du sol avec ou sans labour, le
Lemken Compact-Solitair 9-600KHD
de six mètres de large se décline
désormais en version avec système de
fertilisation embarqué. Déjà au catalogue
en France, ce matériel loge une
trémie de 5 000 litres divisée en deux
parties par une paroi à trois positions.
L'utilisateur choisit alors de transporter
40 %, 50 % ou 60 % du volume
global en engrais. Les distributions
du Compact-Solitair sont entraînées
par des moteurs électriques. Celles
dédiées à la fertilisation apportent
de 50 à 600 kg/ha et celles pour la
semence dosent de 1,5 à 300 kg/ha.
Dans cette configuration, l'outil reçoit
à l'avant, pour la préparation du sol, le
déchaumeur Héliodor à deux rangées
de disques. Il adopte ensuite, tous les
33,4 cm, des enfouisseurs à double
disque, de 400 mm de diamètre et
d'une pression de terrage maximale de
150 kg, déposant l'engrais entre deux
lignes de semis. Un rouleau à pneu
intervient juste après pour rappuyer
le lit de semence avant le placement
des graines par les éléments semeurs
à double disque Optidisc. En option,
le constructeur intercale, entre la
rangée de pneumatiques et la ligne
de semis, un rouleau packer trapèze
accentuant le rappuyage.
La version avec fertilisateur du Compact-
Solitair 9-600KHD de six mètres de large
reçoit en partie avant un déchaumeur Héliodor
à deux rangées de disques.
La rampe de
semis Optidisc se
compose d'éléments à
double disque espacés
de 16,7 cm.
Le Compact-Solitair
avec herse rotative en 3 mètres
Le Compact-Solitair 9-300Z de Lemken
dispose d'un attelage arrière trois points
permettant d'accrocher un semoir monograine.
n Jusqu'alors proposé en version
repliable de six mètres d'envergure, le
combiné de semis Compact-Solitair
9-300Z de Lemken équipé d'une
herse rotative Zirkon 10 se décline
désormais en largeur de trois mètres
à châssis rigide. Ce nouveau matériel
accède au mode de communication
Isobus en option. Comme le futur
modèle non repliable de quatre
mètres, il embarque une trémie de
3 500 litres procurant une autonomie
en blé de 20 hectares. Il dispose d'un
rouleau composé de pneumatiques
contrôlant la profondeur de travail de
la herse rotative et rappuyant toute
la surface préparée. La mise en terre
est réalisée par la rampe Optidisc
à doubles disques de 350 mm de
diamètre. Chaque ligne de semis
est dotée d'une roue plombeuse et
sa pression au sol (jusqu'à 70 kg) est
gérée individuellement par un vérin
hydraulique. La rampe Optidisc est
proposée en deux interlignes sur le
Compact-Solitair avec herse rotative :
12,5 et 16,7 cm. Raccordée au châssis
porteur par un attelage trois points,
elle se dételle pour laisser place à
un semoir monograine. La trémie
s'utilise alors dans cette configuration
pour stocker l'engrais.
La rampe de semis Optidisc se caractérise
par l'utilisation de parallélogrammes déformables.
Le bras supportant la roue plombeuse arrière est en effet
relié à celui du double disque par un câble.
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Le constructeur Lely,
connu pour ses solutions
automatisées destinées
à l'élevage, prouve sa
capacité d'innovation en
lançant le Vector.
Ce système de distribution
des rations truffé de capteurs alimente jusqu'à
300 bovins en toute autonomie pendant au moins trois
jours. À l'image du robot de traite, il permet à l'éleveur
de s'affranchir, sur une période donnée, de l'astreinte
que représente l'alimentation du troupeau.
Le système
d'alimentation Vector
alimente jusqu'à
300 bovins en toute
autonomie pendant au
moins trois jours.
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-juillet 2012 19
Nouveautés
L'alimentation
déléguée
Vingt ans après le lancement de
son premier robot de traite, la
société néerlandaise Lely récidive
une fois de plus dans l'automatisation
des tâches en élevage. Le 24 avril à
Emmen (Pays-Bas), elle a levé le
voile devant plus de 400 invités sur
sa dernière révolution : le système
d'alimentation Vector. Ce nouveau
système destiné aux troupeaux laitiers
ou allaitants est conçu pour
préparer et distribuer la nourriture
à 300 animaux. Il comprend un bol
automoteur monovis fonctionnant sur
batteries et un dispositif automatisé
de chargement des aliments. Dans
l'espace dédié à la composition des
rations complètes ou semi-complètes,
le robot charge tous les ingrédients
dans un ordre prédéfini, à l'aide d'un
grappin monté sur rails. Une fois le
mélange constitué, le bol autonome
se déplace dans les couloirs d'alimentation
pour distribuer la préparation.
Trois à cinq jours
d'autonomie
Le Vector est conçu pour un maximum
de seize lots d'animaux. Selon Lely,
l'éleveur approvisionne en ingrédients
la plate-forme de stockage pour les
jours suivants. Cette cuisine d'alimentation
comporte jusqu'à seize aliments
de base différents, dont la longueur
de fibres est comprise entre 20 et
40 centimètres. La zone de stockage
se trouve dans les bâtiments existants
ou, à défaut, dans une structure légère
à proximité. Lely a développé un outil
informatique pour dimensionner cet
espace de chargement en fonction du
nombre d'animaux, de lots et d'aliments.
Par exemple, un troupeau de
soixante vaches exige environ 100 m2
de surface de stockage.
Le constructeur préconise une désileuse
bloc pour stocker les volumes
de fourrage nécessaires dans cet
espace limité et réduire le risque
d'échauffement. Pour cette même
raison, il recommande de conserver
une vingtaine de centimètres
de distance entre les tas constitués.
Lors du chargement, le système
positionne successivement le chariot
de reprise au-dessus de chaque stock
d'aliment en détectant le point le
plus haut de l'amas. Le grappin de
chargement évolue sur un rail fixe ou
sur un pont portique ou suspendu et
sa mâchoire descend jusqu'au stock
d'aliment. Animée hydrauliquement
par une petite centrale embarquée,
elle se referme alors et prélève jusqu'à
90 kg de fourrage. Un capteur fournit
une première estimation en mesurant
le niveau de fermeture du grappin.
Cette information se complète, au
niveau du bol, par une pesée précise
de la quantité chargée pour chaque
aliment. Grappin et mélangeuse
communiquent par liaison Bluetooth.
Rations de 150 à 600 kg
Jusqu'à huit concentrés solides ou
liquides et huit minéraux différents
peuvent être ajoutés au mélange,
à l'aide d'une pompe ou d'une vis
d'Archimède. L'opérateur prédéfinit,
à partir d'un boîtier filaire ou d'un
smartphone (option), l'ordre de chargement
pour préserver la fibrosité et
limiter le temps de mélange. Cette
phase gourmande en puissance a
lieu sur la station de remplissage
lorsque l'automoteur est connecté
à sa borne de rechargement des
batteries. Le système modifie la
position du contre-couteau grâce à un
vérin électrique. Le bol, d'une capacité
de 2 m3, prépare des rations de
150 à 600 kg.
Dans le couloir d'alimentation, l'automoteur
assure deux fonctions :
il distribue et repousse les rations
Lely
Les mâchoires du grappin
de chargement, animées
hydrauliquement, prélèvent jusqu'à
90 kg de matière par prise.
Au point de chargement, le bol
automoteur de deux mètres cubes
réalise des mélanges de fourrages,
concentrés, coproduits et minéraux.
20 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-juillet 2012
Nouveautés
autant de fois que nécessaire. Ce
robot de 1 280 kg, large de 1,62 mètre
et long de 2,46 mètres, se déplace
à une vitesse maximale de 2 km/h
et évolue à l'horizontale ou sur des
pentes jusqu'à 5 %. Il avance le long
du cornadis à une distance prédéfinie,
grâce aux informations délivrées par
un capteur à ultrasons embarqué.
Lors de ses passages, l'automate
surveille en permanence la quantité
d'aliment restante à l'aide d'un laser
pointé sur l'auge et distribue, dès que
nécessaire, une ration au rythme de
0,75 à 2,5 kg par seconde. Il quitte
la table d'alimentation en s'orientant
à partir de la distance parcourue et
grâce à une bande métallique intégrée
dans le sol.
Le prix
de l'affranchissement
L'invention réduit l'astreinte liée à
l'alimentation du troupeau et influe
positivement sur la vie sociale de
l'éleveur. Celui-ci peut ainsi déléguer
la distribution de rations complexes
plusieurs jours à l'avance. Le fabricant
met en avant l'alimentation constante
en qualité, quantité et fraîcheur apportée
par l'automate. Le pH du rumen
varie moins lorsque le nombre de repas
journaliers augmente. Cette performance
est toutefois conditionnée par
une qualité invariable des matières
premières stockées dans la cuisine
d'alimentation. Sur une durée de
14 heures, le Vector ne consomme
que 20 kWh pour alimenter
150 vaches, selon le fabricant. « Nous
voulons créer des solutions capables
d'assurer des opérations neutres sur
le plan énergétique en production
laitière », explique Alexander van
der Lely, le dirigeant de la société.
Si à l'usage le Vector s'avère économe,
l'investissement n'en est pas moins
élevé : entre 120 000 et 150 000 euros.
Dix ans de développement
Le fabricant Lely dispose d'un recul de
plusieurs années sur le fonctionnement
du système d'alimentation automatique
Vector : une ferme suédoise a en effet
accueilli un prototype dès 2007. Huit
autres installations ont suivi depuis lors,
principalement aux Pays-Bas.
Pour mettre au point le Vector, Lely a
combiné ses connaissances en production
laitière et fourragère. Il reprend par
exemple les technologies maîtrisées
de ses robots de raclage Discovery
et repousseur de fourrage Juno. Mais
le constructeur, qui consacre 6 % de
son chiffre d'affaires à la recherche et
au développement, n'en est pas à son
coup d'essai : au début des années 2000, il avait déjà conçu le prototype
Atlantis, un robot d'alimentation individuelle. Il avait ensuite développé la
pince Orbiter pour charger la mélangeuse suspendue HDR fournie par
le Canadien Rovibec.
Dans un premier temps, l'automate
devrait être disponible dans
le Benelux, en Scandinavie et en
France. Les agriculteurs pourront
passer commande dès le mois de
juillet 2012, pour des livraisons à
partir du mois de novembre. M.S.
La plate-forme de stockage des aliments, baptisée cuisine
d'alimentation, regroupe tous les composants de la ration.
Une fraise animée électriquement
régule le déchargement du fourrage.
Le robot recharge périodiquement ses
batteries dans la cuisine d'alimentation.
Pour distribuer la ration complète
ou semi-complète, le robot ouvre
une porte coulissante dont la hauteur
atteint alors 2,78 mètres.
Sept révolutions jaunes au compteur
2005 Robot de traite Astronaut A3
2007 Clôture robotisée Voyager
2007 Faneuse Lely Lotus 2010
de 20,10 mètres de largeur
2008 Robot pousseur
de fourrage Juno
2009 Presse-enrubanneuse
variable RPC 445 Tornado
2010 Robot de traite Astronaut A4
2012 Robot d'alimentation Vector
Les opérations « Révolution
jaune » marquent chez Lely le
lancement d'un produit innovant.
Le fabricant ne suit pas de
calendrier précis, mais organise
ces événements au rythme
des créations de concepts.
Ces innovations ont plus ou
moins marqué les esprits des
agriculteurs au cours des sept
dernières années.
Année du lancement
Type d'innovation
« Le Vector aura le même
impact que notre premier
robot de traite », estime
Alexander van der Lely,
le dirigeant de la société.
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jalonnage de prélevée et des traceurs.
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Nouveautés
RDS
Un aimant rotatif pour les mélangeuses
distributrices
Avec l'aimant rotatif conçu spécialement pour les remorques
mélangeuses distributrices, la société Rurale Distribution Service
(RDS), installée à La Mézière, en Ille-et-Vilaine, annonce l'arrivée
d'une solution particulièrement efficace pour capter les éléments
ferreux contenus dans les rations tels que les fils, les boulons,
les sections, les aiguilles et la limaille... La rotation hydraulique de
l'accessoire optimise l'efficacité de rétention des corps étrangers.
En aérant la ration, elle diminue les risques d'échauffement sur la
table d'affouragement. D.L.
Bobcat
Les niveleuses guidées par ultrasons
Bobcat commercialise un dispositif de guidage à ultrasons
pour ses niveleuses de 244 et 274 cm de largeur de lame.
Le système, fourni par Trimble, permet d'intervenir sur des
terrains en pente en suivant un cordeau, une bordure, un
caniveau, voire un précédent passage. Il est compatible avec
les chargeuses compactes Bobcat S770 et S850, les modèles
sur chenilles T650, T770 et T870, ainsi que la chargeuse à
quatre roues directrices Bobcat A770. D.L.
Isagri
Internet accessible
sur le tracteur
Dévoilé au Sima, l'ordinateur Isa360 d'Isagri
s'est récemment étoffé de nouvelles
fonctionnalités, telles que l'arpentage, l'utilisation sur plusieurs équipements
et, grâce à la connexion 3G, des applications Internet. L'arpentage permet bien
évidemment de mesurer des surfaces, mais aussi de repérer des points de
prélèvement d'analyses de sol. Cette fonction participe également à l'optimisation du
guidage en fourrière et des demi-tours sur les parcelles arpentées. Pour simplifier
l'utilisation sur plusieurs matériels, le terminal Isa360 reconnaît l'engin sur lequel
il est raccordé : tracteur, pulvérisateur, épandeur... La navigation Internet permet,
par exemple, de consulter la météo en temps réel. D.L.
Agram
Des surélévateurs sur
relevage
Marque spécialisée dans la vente directe,
Agram commercialise trois élévateurs à mât
télescopique conçus pour être montés sur
l'attelage trois points d'un tracteur. Le premier,
dénommé Jet Lift OHS 1000, présente une
charge utile de 1 000 kg et lève à 2,10 mètres.
Le second, le Jet Lift OHS 1300, emporte
1 300 kg jusqu'à 2,50 mètres. Le troisième,
le Jet Lift OHS 1500, surélève 1 500 kg à
3,80 mètres. Ces appareils, pilotés en option
à l'aide d'un joystick, se complètent d'un
serre-caisse et d'un retourneur de caisse.
D.L.
Fliegl
Un godet à
fond poussant
Le fabricant allemand
Fliegl a développé un
godet à déchargement
par fond poussant
adaptable sur les
chargeurs frontaux,
les chariots télescopiques et le relevage trois points. Fonctionnant
à partir d'un distributeur hydraulique à double effet, cet équipement
se décline en trois capacités allant de 2,3 à 3,3 m3. D.L.
Mecatech
Le GNR stabilisé
Mecatech commercialise un additif
adapté au traitement du gazole non
r ou t ier (GNR). Ce
produit, dénommé TC1
Bilugazoil, réduit, selon la
firme, la consommation
de carburant de 4 à 7 %
et porte la durée de
conservation à douze
mois en cuve (six mois
dans le réservoir). Il
est censé améliorer
le démarrage à froid
et réduire le bruit du
moteur. Ce fluide est conditionné en
bidons d'un et cinq litres, en fûts de
30 et 200 litres, ainsi qu'en cuves de
1 000 litres. Il se dose à raison d'un litre
pour 1 000 litres de GNR. D.L.
Wu?rth France
Une pompe à graisse
à recharge vissée
Marque reconnue pour ses solutions de
fixation (chevilles, vis...), Wu?rth France
commercialise une pompe à graisse
rechargeable avec des cartouches à pas
de vis. Celles-ci se remplacent facilement et
en moins de sept secondes. La manipulation
ne demande pas d'ouvrir la pompe pour
insérer la cartouche. Elle s'effectue en
toute propreté et sans purge. D.L.
22 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
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24 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Essai
Le John Deere 5100 R, le plus
puissant des trois modèles de
la série 5R, nous attend ce jeudi
17 novembre après-midi au siège de
la Cuma du Val-de-Vienne, située
à Chirac, en Charente. Comme il
partage son châssis avec ses petits
frères, ce tracteur présente un gabarit
ramassé. Au premier coup d'oeil, les
essayeurs, Thierry Degait et Marcel
Lelièvre, ne sont donc pas impressionnés
par la carrure de ce 100 chevaux.
Ils semblent plutôt séduits par
l'apparence de qualité. Avant sa prise
en main, le 5100 R passe au banc de
puissance de la Chambre d'agriculture
de Poitou-Charentes. Son moteur, le
PowerTech E de quatre cylindres et
4,5 litres, développe 90,2 chevaux
de puissance maximale. Il dévoile
une large plage d'utilisation (environ
1 000 tr/min) qui devrait avantager le
tracteur lors des travaux au transport
et au curage programmés pour les
essais. Stéphane Andreu, responsable
produits chez John Deere, présente
l'engin aux deux agriculteurs. Après
le descriptif des différents composants
et des opérations de maintenance
courantes, il explique les
principales commandes en cabine,
notamment celles de la transmission
PowrQuad Plus à quatre rapports
sous charge. Le tour technique
achevé, les agriculteurs attellent la
remorque Deguillaume chargée de
terre, d'un poids total de 12 tonnes,
dont 2,8 tonnes sur l'anneau. Le
convoi est alors prêt pour l'essai
sur la route, un parcours réalisant
une boucle de 12,9 km autour de la
Cuma. Marcel Lelievre est le premier
essayeur à s'élancer sur ce trajet. Dès
la sortie de la coopérative, le convoi
rencontre une première difficulté de
500 mètres de long et 5 % de pente.
Il la gravit assez rapidement en une
minute et 46 secondes sans ralentir
en dessous de 12,5 km/h. Lors de la
deuxième côte, de 300 mètres de long
et environ 7 % de pente, le tracteur
confirme sa nervosité. Il ne ralentit
pas en dessous de 14 km/h et met
59 secondes à la franchir.
Une cabine à l'insonorisation
réussie
À bord du 5100 R, l'agriculteur ne
tarit pas d'éloges. « Le tracteur s'avère
très confortable. D'une part, les suspensions
gomment bien les défauts
de la route malgré les à-coups de la
remorque à simple essieu. D'autre
part, l'insonorisation de la cabine est
particulièrement réussie. » L'intensité
sonore mesurée dans l'habitacle lors
du test au banc de puissance moteur
révèle en effet un niveau moyen de
Grâce à sa cabine confortable, à sa bonne maniabilité
et à son moteur polyvalent, le John Deere 5100 R a
séduit les deux agriculteurs essayeurs, Thierry Degait
et Marcel Lelièvre, invités à tester ce tracteur sur les
terres de Poitou-Charentes. Au programme : passage
au banc de puissance moteur, épreuve de transport et
travaux au chargeur. Texte et photos : Aurélien Groult
John Deere 5100 R
Comme dans un cocon
Fiche technique du 5100 R
Moteur John Deere PowerTech E,
quatre cylindres, 4,5 litres
Puissance
- maximale annoncée (ECE R24) 104 ch
- maximale mesurée à la prise de force (OCDE) 90,2 ch
Transmission Semi-powershift PowrQuad Plus
16 av./16 ar.
Hydraulique
À pression optimisée, une pompe
à engrenage, débit annoncé de
56 l/min (65 l/min en option)
Le John Deere 5100 R bénéficie d'un petit
gabarit qui devrait faciliter son entrée dans
la majorité des bâtiments d'élevage.
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 25
71 dB(A) sur la plage d'utilisation
conseillée (de 1 100 à 2 100 tr/min),
une valeur remarquablement faible.
« La facilité de conduite du 5100 R
amplifie le sentiment de confort.
La direction s'avère souple. Les
commandes, notamment celles de
transmission, bénéficient d'une bonne
ergonomie. Et les quatre vitesses
semi-powershift commandées par
deux boutons sur le monolevier
passent vite. » Les quelques regrets
avancés par l'essayeur concernent le
poste de conduite étroit et le manque
de rangements. « Les commandes
de la climatisation et du chauffage,
situées au niveau du plafonnier, ne
sont pas très accessibles », déplore
Marcel Lelièvre. De retour à la
Cuma, il laisse sa place au second
agriculteur, Thierry Degait. Au
départ du deuxième trajet routier,
la première difficulté est franchie,
après un départ arrêté, dans le même
laps de temps que son collègue.
La difficulté suivante confirme la
générosité du quatre cylindres, avec
une minute et quatre secondes pour
atteindre le haut de la côte longue de
300 mètres. L'agriculteur est séduit
par le débrayage électrique de la
transmission disponible depuis le
monolevier. Le conducteur interrompt
la boîte à l'aide d'un bouton
et change de gamme sans intervenir
sur la pédale d'embrayage. « Cette
fonction facilite les passages de
vitesses. Mais ce changement est
assez long alors qu'il devrait être
plus rapide qu'avec la pédale »,
constate-t-il. L'autre dispositif très
apprécié par le conducteur est la
sélection automatique des vitesses
sous charge lors des changements
de gamme. En montée, par exemple,
le tracteur engage automatiquement
le rapport semi-powershift le mieux
adapté au régime moteur lors de la
descente d'une gamme. Le freinage,
assuré par des disques refroidis par
huile logés dans le pont arrière, s'accompagne
de l'engagement du pont
avant. « Il se révèle souple tout en
étant efficace dans la descente la plus
abrupte du parcours, celle traversant
le lieu-dit L'Aumônerie,
et malgré les
douze tonnes de la remorque attelée,
juge Thierry Degait. Le frein-moteur
pour sa part n'est toutefois pas aussi
énergique qu'espéré. » Du côté du
tableau de bord, l'agriculteur se
montre assez négatif dans son jugement.
Il ne trouve pas l'ordinateur
très lisible du fait de la présence de
deux cadrans et de son emplacement
derrière la colonne de direction. « Et
le clignotant sonne lorsqu'il est actif
mais ne retourne pas en position
neutre après l'intersection. Du coup,
l'alerte sonore persiste en cabine et
c'est un peu pénible ! »
Une maniabilité étonnante
Un troisième trajet routier de 12,9 km
est bouclé. Tous les parcours sont
réalisés en moyenne en un peu plus de
37 minutes. Lors de ces trois répétitions,
un bidon installé sur le tracteur
dévie l'alimentation en carburant et
Confort et ergonomie des commandes
sont les deux gros points forts du
tracteur dans la cour de ferme.
L'empattement court du 5100 R
optimise sa maniabilité.
Les essayeurs
Marcel Lelièvre et Thierry Degait
apprécient particulièrement le confort de conduite
et la maniabilité du John Deere 5100 R.
26 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Essai
mesure la consommation pendant
le trajet. En moyenne, le tracteur a
absorbé 11,6 l/h de GNR, un score
le positionnant dans la moyenne des
tracteurs testés de la même catégorie.
Le vendredi matin, les agriculteurs
préparent le 5100 R pour les essais
au curage. Ils lui attellent une masse
arrière et le godet multifonction.
« L'accrochage d'un outil sur le
chargeur n'est pas aisé, constate l'un
d'eux. La visibilité depuis le siège
n'est pas suffisante vers l'avant. Et
les coupleurs hydrauliques ne sont
pas faciles à connecter. » Accessoires
installés, le John Deere se dirige vers
l'exploitation de Thierry Degait.
Sur la route, il fait une nouvelle fois
preuve de confort. Il bénéficie en
plus de la suspension du chargeur,
désactivable à l'aide d'une vanne,
jugée efficace par les essayeurs. Les
agriculteurs prennent tour à tour les
commandes du 5100 R pour curer le
bâtiment. Le fumier est chargé dans
une remorque. Dans la stabulation
comme sur la route, Thierry Degait
est gêné par le bâti de la fourche, les
Le parcours de l'essai
Début
montée
(200 m)
Tisseuil
(262 m)
Début montée
La Grelière (240 m)
Le Maramet
(201 m)
Le Maramet
(201 m)
0,6 km
2,1 km
0,3 km
0,8 km
2,1 km 2,9 km 2 km 2,1 km
Distance parcourue : 12,9 km
Fin montée (260 m)
L'Aumônerie (231 m)
Foulounoux
(184 m)
École de
Chabanais
(155 m)
conduites hydrauliques apparentes
et la poutre transversale du chargeur
placée haut entre les brancards. « Ces
éléments obstruent la visibilité. Le
godet, lorsqu'il est posé au sol, est
quasiment invisible. Sur le reste de la
course des vérins de levage, la vue est
toutefois bonne, constate l'exploitant.
L'absence de repères au niveau de la
tige indiquant la position du godet ne
facilite pas non plus la mise à niveau
de l'outil. » John Deere propose
pour cela un système automatique
optionnel, baptisé MemoSystem,
qui n'était pas présent sur le chargeur
John Deere 633 de notre essai.
L'un des principaux points forts du
5100 R dans la stabulation est sa
maniabilité. « Le tracteur n'éprouve
aucune difficulté à se faufiler dans
le bâtiment, à y faire demi-tour ou
à nettoyer autour d'un poteau. » De
plus, le John Deere adhère bien et
se montre stable dans la stabulation.
Marcel Lelièvre reprend ensuite
les commandes pour terminer le
curage. Comme son collègue, il
apprécie la maniabilité du 5100 R.
Il souligne la souplesse de l'inverseur,
qui dispose d'une commande
bien accessible sous le volant. « Le
levier du chargeur intègre deux
boutons commandant le passage des
vitesses powershift. Cette conception
facilite les manoeuvres et la rapidité
d'évolution dans la stabulation et
autour de la remorque. Néanmoins,
le levier en croix est placé trop loin
du conducteur. À mon goût, il serait
mieux au bout de l'accoudoir du
siège. » Parmi les autres points négatifs,
l'agriculteur regrette le manque
de débit hydraulique, qui pénalise
la vitesse de montée du chargeur.
Mais à la manutention, comme au
transport, la maniabilité, le confort,
les automatismes et l'ergonomie des
commandes de transmission ont
séduit les deux agriculteurs.
La bonne
visibilité sur
le godet
facilite le
chargement
du fumier
dans la
remorque.
Les essayeurs regrettent de ne pas
bien voir le godet lorsqu'il est posé
au sol.
Grâce à son faible rayon de
braquage, le tracteur fait facilement
demi-tour dans la stabulation.
Le tracteur consomme 11,6 l/h
de GNR en moyenne sur les trois
parcours routiers, réalisant
une boucle de 12,9 km autour
de la Cuma du Val-de-Vienne.
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28 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Essai
Les mesures effectuées
SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION
Commentai res
La cabine du John Deere
5100 R bénéficie d'une
excellente insonorisation.
La donnée maximale enregistrée
atteint 75 dB(A) à
2 300 tr.min-1. Dans la plage
d'utilisation préconisée du
moteur, le niveau sonore
moyen, de 71 dB(A), s'avère
faible.
son niveau sonore
Le banc de performance de la
Chambre d'agriculture de Poitou-
Charentes évalue les moteurs selon le
protocole d'évaluation OCDE. Connecté
par la prise de puissance, le John Deere
5100 R développe 90,2 chevaux
(66,3 kW) de puissance maximale au
régime de 1 964 tr.min-1, équivalent à
947 tr.min-1 à la prise de puissance.
À ce niveau, le couple s'élève à 33 daN.m
et la consommation spécifique atteint
243 g.kW-1.h-1. À 1 553 tr.min-1, le quatre
cylindres délivre son couple maximal :
36,3 daN.m. Il affiche alors une
puissance de 78,5 chevaux (57,7 kW) et
consomme 225 g.kW-1.h-1.
Commentai res
La puissance maximale annoncée du John
Deere 5100 R s'établit à 104 chevaux ECE
R24, soit 14 chevaux de plus que la valeur
mesurée par le banc moteur. La différence
de protocole d'évaluation entre les deux
normes, celle du constructeur d'une part
et celle du banc d'autre part, explique cet
écart. La plage de puissance constante
estimée du John Deere commence à
1 750 tr.min-1 et se termine à 2 100 tr.min-1
environ, équivalent au régime normalisé
de la prise de puissance (1 000 tr.min-1).
Au-delà de cette valeur, la consommation
spécifique dépasse 250 g.kW-1.h-1
puis atteint 280 g.kW-1.h-1 juste avant le
régime de coupure du régulateur. Pour
sa part, l'intervalle de couple constant
s'étend de 1 100 à 1 900 tr.min-1 environ.
Le couple maximal du John Deere n'est
pas des plus élevé mais la courbe reste
quasiment plate sur une large plage de
régime. Ce moteur bénéficie d'une plage
d'utilisation remarquablement longue, de
près de 1 000 tr.min-1. Dans cet espace
de travail, la consommation spécifique
s'avère particulièrement faible (environ
230 g.kW-1.h-1 en moyenne). Travailler
de façon continue au-delà du régime
nominal (1 964 tr.min-1) est déconseillé
car la consommation spécifique augmente
dans des proportions importantes.
Pendant le passage au banc de
puissance, le niveau de bruit
a été mesuré dans la cabine
du John Deere 5100 R, toutes
portes et fenêtres fermées,
climatisation et ventilation
éteintes. Les valeurs indiquées
à différents régimes du
tracteur en charge intègrent le
bruit extérieur du banc d'essai
d'environ 100 dB(A).
Sa puiss ance, son couple , sa consommation mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures
Son niveau sonore mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures
Mémo : plages constantes
Dans l'analyse des courbes du moteur,
Matériel Agricole estime à 5 % de la
valeur maximale le seuil en deçà duquel
la puissance ou le couple peuvent être
considérés comme constants.
L'incidence des normes
La norme ECE R24 retenue par John
Deere pour qualifier ses moteurs ne
prend notamment pas en compte le
rendement de la transmission, ni la
puissance consommée par les pompes
hydrauliques, contrairement au protocole
d'évaluation OCDE ici utilisé. 0
Régime moteur (en tr.min-1)
20
40
60
80
puissance kW
Plage de puissance
constante
(5 % d'écart)
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
0
Régime moteur (en tr.min-1)
10
30
40
20
couple daN.m
Plage de couple
constant
(5 % d'écart)
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
Plage d'utilisation préconisée
par Matériel Agricole
200
Régime moteur (en tr.min-1)
240
220
260
280
300
consommation spécifique g.kW-1.h-1
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
60
Régime moteur (en tr.min-1)
70
65
75
85
80
90
Plage d'utilisation préconisée
par Matériel Agricole
Intensité sonore en cabine dB.A
1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 29
Son débit hydraulique
Mesuré à l'arrière à partir d'un distributeur auxiliaire, le débit
hydraulique maximal du John Deere 5100 R essayé, doté d'une
pompe à débit constant, atteint 60 l.min-1 au régime maximal.
Cette donnée se révèle proche de la valeur annoncée par le
constructeur : 65 l.min-1 pour la solution optionnelle équipant le
tracteur essayé. La pression maximale mesurée dans le circuit
s'établit à 192 bars (200 bars selon le fabricant).
Son débit hydraulique mes ures mes ures
Son encombrement
Le John Deere 5100 R affiche des dimensions le positionnant
dans la moyenne des autres tracteurs de la même catégorie.
Il se caractérise néanmoins par son empattement court, qui
favorise sa maniabilité. Son habitacle s'avère étroit (132 cm)
et limité en hauteur (142 cm).
Son encombrement mes ures mes ures
Rayon de giration extérieur 4,55 m
Longueur hors tout (relevage arrière horizontal /
support de masse avant) 3,97 m
Largeur hors tout 2,19 m
Hauteur hors tout 2,59 m
Empattement 2,28 m
Monte de pneumatiques avant 340/85 R24
Monte de pneumatiques arrière 420/85 R34
Distance horizontale pneu ar. / rotule ar. 25 cm
Garde au sol au crochet d'attelage 40 cm
Garde au sol sous le pont avant 42 cm
Masse totale sans chargeur frontal 3 940 kg
- dont % sur l'avant 37 %
- dont % sur l'arrière 63 %
Hauteur du marchepied 51 cm
Hauteur du plancher de la cabine 103 cm
Largeur intérieure de la cabine (au centre) 132 cm
Profondeur intérieure de la cabine (au centre) 150 cm
Hauteur intérieure de la cabine (au centre) 142 cm
30 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Essai
John Deere 5100 R
Confort en cabine
et moteur Stage IIIA
Dévoilés voici deux ans, les tracteurs John Deere de la série 5 R
ont succédé aux 5020. Ils se reconnaissent à leur moteur à rampe commune
répondant aux normes antiémission Stage IIIA, à leur châssis intégral et à leur
cabine à la visibilité accrue et à l'insonorisation particulièrement soignée.
Un moteur aux éléments accessibles
1 - Le capot monobloc libère bien l'accès au quatre cylindres PowerTech E.
2 - Le filtre à air vissé et la batterie, positionnés devant le moteur, s'avèrent
facilement accessibles. 3 - Un tamis prévient du colmatage du radiateur.
Le condenseur de climatisation coulisse latéralement après avoir retiré
deux vis. 4 - En cabine, le conducteur inverse le sens de rotation du
ventilateur électrique pendant environ 45 secondes pour nettoyer l'intercooler
situé au-dessus du moteur.
Le tracteur 5100 R utilise le moteur
John Deere PowerTech E de 4,5 litres.
Il délivre 100 chevaux 97/68/CE de
puissance nominale. Son injection
à haute pression par rampe commune
s'alimente dans un réservoir
de 130 litres (150 litres en option).
Ce quatre cylindres de huit soupapes
répond aux normes antipollution
Stage IIIA. Un capot monobloc facilite
l'accès aux composants du moteur
pour les opérations de maintenance.
Le filtre à air vissé s'avère facilement
accessible depuis l'avant du tracteur,
comme la batterie. Au niveau du pack
de refroidissement, le radiateur moteur
bénéficie d'un cache coulissant le
protégeant des grosses impuretés. Le
condenseur de climatisation se décale
également pour faciliter le nettoyage
des deux radiateurs. L'intercooler,
pour sa part, se positionne au-dessus
du moteur et reçoit un ventilateur
électrique dédié. Sur le flanc gauche
du moteur, l'opérateur accède aux
filtres à carburant, au remplissage
et à la jauge à huile moteur. De l'autre
côté, il dépose le filtre à huile et vérifie
le niveau du liquide de refroidissement.
Le constructeur préconise une vidange
du moteur toutes les 500 heures.
o La facilité de dépose du
filtre à air placé à l'avant
du moteur.
o L'accès aisé à la jauge et
au filtre à huile moteur.
On a bien aimé
o Le nettoyage des
radiateurs nécessitant
notamment le retrait
de deux vis pour faire
coulisser le condenseur
de climatisation.
o L'autonomie du réservoir
à carburant monté de
série (130 litres).
On a moins aimé
1 2
3 4
La série 5 R
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 31
Modèle 5080 R 5090 R 5100 R
Moteur / Cylindrée /
Nombre de cylindres John Deere PowerTech E / 4,5 litres / 4
Puissance maximale
(ch ECE R24) 83 94 104
Couple maximal (daN.m)
à 1 600 tr/min 33,4 37,6 41,6
Transmission Semi-powershift PowrQuad Plus ou AutoQuad
Plus + inverseur électrohydraulique
Poids minimum à l'expédition 3 700 kg
Les transmissions semi-powershift
des tracteurs de la série 5 R
intègrent quatre gammes et quatre
rapports sous charge. Une démultiplication
optionnelle double le nombre
de vitesses et autorise une allure
minimale de 1,5 km/h. Deux variantes
figurent au tarif. Le modèle AutoQuad
Plus autorise le passage automatique
de l'un des quatre rapports
powershift, à la différence de la solution PowerQuad Plus ici essayée qui
ne le propose pas. Les deux transmissions des tracteurs de la série 5 R
adoptent un dispositif sélectionnant le rapport optimal lors du changement
de gamme, un régulateur de vitesse et de régime moteur. Elles utilisent
un monolevier sélectionnant les gammes, les rapports sous charge et le
débrayage électrique. À gauche sous le volant, un levier actionne l'inverseur
sous charge PowrReverser. L'engagement du pont avant, comme le blocage
du différentiel, utilise une commande électrohydraulique. La prise de force
arrière dispose, de série, des régimes 540, 540 Eco et 1 000 tr/min en
utilisant un arbre réversible à 6 ou 21 cannelures. La prise de force avant,
optionnelle, tourne à 1 000 tr/min.
Quatre rapports
sous charge automatiques
o La présence d'un
bouton sur le levier
de vitesses débrayant
la transmission pour
changer de gamme.
o Les automatismes
associés aux vitesses
semi-powershift.
On a bien aimé
o Le levier des gammes
dur à manipuler.
o La commande
extérieure sur l'aile
arrière de la prise de
force optionnelle.
On a moins aimé
1 - Le levier de vitesses intègre trois boutons : deux pour monter ou
descendre un rapport sous charge et le troisième pour débrayer la
transmission lors du changement de gamme. 2 - Depuis la console latérale,
le conducteur embraye la prise de force et sélectionne l'un des trois régimes
(540, 540 Eco ou 1 000 tr/min).
Le pont avant intègre un différentiel
à glissement limité.
1 2
32 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Essai
Sur les 5 R, John Deere adapte une
cabine à six montants. Le poste
de conduite accueille deux occupants
grâce à son siège passager escamotable.
Le conducteur dispose d'une
assise à suspension mécanique. En
option, John Deere propose deux autres
variantes de siège pneumatique : l'une
standard, comme sur le tracteur de
notre essai, et l'autre, baptisée Grand
Confort, pourvued'un
dossier réglable,
d'un soutien lombaire pneumatique
et d'un chauffage intégré. La colonne
de direction coulisse et s'incline pour
s'adapter à la morphologie du chauffeur.
Elle est solidaire du tableau de bord qui
affiche notamment l'allure, les régimes
et le rapport powershift engagé. Depuis
la console latérale, l'acquéreur pilote la
transmission, le relevage, les distributeurs
hydrauliques ou la prise de force.
La climatisation, le toit ouvrant vitré, le
pare-brise ouvrant, huit phares de travail
avant et arrière figurent notamment au
catalogue des options de la cabine. John
Deere propose également une variante
surbaissée (2,49 mètres de hauteur
hors tout) partageant le même poste de
conduite. Cette solution s'accompagne
de pneumatiques arrière de 30 pouces
(contre 34 sur la version standard) et
d'un tunnel de transmission plus compact.
Du confort en cabine
o Le circuit à pression
optimisée, de type
load sensing, limitant
la surchauffe et le
laminage de l'huile.
o Les commandes du
relevage électronique
regroupées sur la
console latérale.
On a bien aimé
1 - Le relevage électronique,
commandé notamment
depuis les ailes, fonctionne
avec un capteur de position
et deux axes électroniques
de mesure de force installés
sur les bras inférieurs.
2 - Le conducteur contrôle
les principales fonctions du
relevage depuis un pupitre
logé dans la console latérale.
3 - Les distributeurs
auxiliaires, pourvus d'un
récupérateur d'huile,
reçoivent un diviseur de
débit, un pompage continu
et une position flottante
selon les modèles.
4 - Sur la console latérale,
les trois leviers actionnent
les distributeurs auxiliaires
à l'aide de téléflexibles.
Le circuit hydraulique comme un load sensing
o L'accès au filtre à huile
logé entre le châssis et
l'arbre d'entraînement
du pont avant.
o Le relevage arrière
dépourvu
de stabilisateurs
automatiques (en option)
ou d'emplacement pour
ranger les rotules.
On a moins aimé
Le circuit hydraulique du tracteur
5100 R utilise une pompe
à engrenage à débit constant fournissant
jusqu'à 56 l/min. En option,
le constructeur monte un modèle
fournissant 65 l/min au maximum
comme sur le tracteur ici essayé. Un
dispositif de priorité privilégie l'alimentation
des fonctions essentielles telles
que la direction ou les freins. Le circuit
à pression optimisée retourne l'huile
directement au réservoir lorsqu'elle
n'est pas sollicitée, comme un système
load sensing. Il fournit jusqu'à
trois distributeurs auxiliaires arrière
à commande mécanique et deux à
l'avant pour un chargeur ou d'éventuels
outils. Le relevage arrière utilise
une régulation électronique signée
Bosch. Il lève jusqu'à 4,2 tonnes de
charge aux rotules. Il intègre un
amortisseur d'oscillations et une commande
de terrage rapide. En cabine,
le conducteur règle la sensibilité du
contrôle d'effort, la butée haute et
la vitesse d'évolution des bras en
montée comme en descente. Le
relevage avant optionnel affiche une
capacité maximale de 2,9 tonnes.
1 - La cabine du 5100 R n'est pas très spacieuse mais bénéficie
d'une excellente insonorisation. 2 - L'afficheur numérique du tableau
de bord signale notamment l'allure, le rapport powershift engagé, les
régimes moteur ou de prise de force. 3 - Le toit ouvrant vitré et la
climatisation font partie des équipements optionnels. 4 - Sur la console
latérale, les commandes sont repérées par un code couleur correspondant
à l'organe qu'elles contrôlent.
o L'ergonomie,
l'accessibilité et la facile
prise en main des
différentes commandes.
o Le confort sonore et de
suspension.
On a bien aimé
o Le manque d'espace,
notamment de rangement.
o Les commandes de
chauffage et de climatisation
situées au niveau du
plafonnier.
On a moins aimé
1 2 3 4
1 2
3 4
Parmi les sept chargeurs frontaux
proposés par John Deere, trois
variantes s'adaptent sur les tracteurs
de la série 5 R : 533, 583 et
633. Leur capacité de levage varie
de 1,38 à 2,27 tonnes et leur hauteur
maximale à l'axe d'articulation
s'échelonne de 3,42 à 3,87 mètres.
Tous se déclinent
avec ou sans parallélogramme
mécanique. Seuls les deux
plus gros modèles peuvent recevoir
une variante hydraulique. Les conduites
hydrauliques passent sur le flanc
intérieur du bras et alimentent un bloc
situé à côté de la poutre transversale.
Un accumulateur oléopneumatique,
logé dans le tube de liaison, assure la
suspension du chargeur. Une vanne de
fermeture la désactive. John Deere
propose en option le verrouillage/
déverrouillage automatique des outils.
L'opérateur commande alors un vérin
hydraulique installé sur le cadre d'at-
Un chargeur puissant
o Le choix entre les
différents types de
parallélogramme.
o La bonne force
d'arrachement
mesurée.
On a bien aimé
o L'absence de
verrouillage
automatique des bras.
o Les béquilles de
remisage non réglables.
On a moins aimé
1 - Le levier de commande en croix du chargeur intègre notamment les boutons
de changement des vitesses powershift. 2 - Le chargeur se verrouille au tracteur
à l'aide de deux axes. Un multicoupleur optionnel facilite son accrochage. 3 - Les
conduites hydrauliques passent sur le flanc intérieur du bras.
o Distance entre
l'axe de l'essieu avant
et l'axe du godet :
1,62 m
o Distance entre l'axe du
bâti et l'axe du godet :
2,60 m
o Hauteur de levage
à l'axe du godet :
3,52 m
o Hauteur de levage
godet benné : 2,65 m
o Temps de montée :
à 1 500 tr/min : 8 s
à 2 000 tr/min : 5,9 s
au régime maximal : 5,4 s
o Temps de bennage :
à 1 500 tr/min : 3,2 s
à 2 000 tr/min : 2,4 s
au régime maximal : 2,3 s
o Temps de cavage :
à 1 500 tr/min : 3,7 s
à 2 000 tr/min : 2,5 s
au régime maximal : 2,5 s
* Valeurs mesurées avec
le John Deere 5100 R
(débit hydraulique de
65 l/min et pression
maximale de 200 bars)
telage. Le monolevier mécanique en
cabine commande une troisième
voire une quatrième fonction grâce à
une électrovanne puis des vannes de
répartition. Il dispose d'un bouton de
mise à niveau automatique de l'outil
(dispositif optionnel MemoSystem). Il
intègre également deux autres interrupteurs
pour monter ou descendre
les vitesses powershift. Lors de son
accrochage, le chargeur se verrouille
au tracteur par le biais de deux axes.
Des prises de type push-pull ou un
multicoupleur (en option) assurent
les connexions hydrauliques.
Le chargeur John Deere 633
attelé sur le tracteur 5100 R
affiche une satisfaisante force
d'arrachement : 2 600 kg.
1 2 3
Les mesures du chargeur John Deere 633*
o Force d'arrachement :
au ralenti : 2 480 kg
au régime maximal :
2 600 kg
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 35
Matériel Agricole : De quelles
pratiques de désherbage les
agriculteurs sont-ils adeptes ?
Michel Falchier : Les agriculteurs
conventionnels choisissent parmi
trois grandes stratégies de désherbage.
La plus répandue consiste à
appliquer un herbicide de prélevée
immédiatement après le semis. Cette
Dossier
technique nécessite des conditions
humides parfois difficiles à respecter.
Dans 80 % des situations, elle
requiert ainsi un second traitement
en postlevée (chimique ou mécanique
par binage). La deuxième
méthode fait exclusivement appel
aux produits de postlevée. L'utilisateur
les pulvérise trois à quatre
semaines après le semis et renouvelle
l'opération quinze jours plus
tard si nécessaire. Plus récemment
est apparue une stratégie, dite de
« postlevée précoce », destinée à
combiner les avantages des deux
techniques précédentes. À l'annonce
d'une pluie, ou 10 à 15 jours environ
après le semis, les produits de
pré- et postlevée sont appliqués en
un seul passage. Dans la pratique,
un second traitement de postlevée
ou un passage de bineuse sont bien
souvent nécessaires.
Les producteurs biologiques utilisent,
eux, des moyens mécaniques
de lutte pour contenir le développement
des mauvaises herbes.
« Toutes les techniques
de désherbage présentent
un coût comparable »
Le développement récent des pratiques alternatives
de désherbage s'explique par les mesures politiques
incitatives mises en oeuvre ces dernières années telles
que les MAE phyto, mais également par la volonté des
agriculteurs de réduire leur dépendance aux produits
phytosanitaires.
Cinq questions à
Michel Falchier,
ingénieur d'études, responsable de la gestion
des adventices et animateur de la thématique protection
des cultures du pôle Agronomie productions végétales
des chambres d'agriculture de Bretagne.
alternatif
Houe, dents, peignes... encore à la pointe
Un dossier de Matthieu Schubnel
La lutte contre les adventices
ne passe pas nécessairement par
l'utilisation exclusive du pulvérisateur.
Matériel Agricole a rencontré sur ce sujet
un expert et relate l'expérience de trois
agriculteurs aux pratiques de désherbage
encore minoritaires.
Désherbage
36 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Dossier
L'interdiction d'un recours aux
produits de synthèse les a amenés
à développer d'autres techniques
comme le ramassage des menuespailles,
le travail en interculture, le
déchaumage (ou le faux-semis) le
labour, le décalage des dates d'implantation
ou encore l'introduction
de prairies dans la rotation.
M.A. : Quels sont les outils
de désherbage alternatifs au
traitement en plein disponibles
sur le marché ?
M.F. : Plusieurs types de matériels
existent sur le marché. Dans tous
les cas, je conseille à l'agriculteur
de considérer le type et l'état du
sol pour adapter les réglages et
optimiser la date d'intervention.
Le premier passage est toujours
déterminant. Dans une culture de
maïs par exemple, la lutte mécanique
contre les mauvaises herbes
s'étale entre le semis et le stade
6-8 feuilles.
Les herses étrilles et les houes
rotatives, appareils travaillant le sol
sur toute leur largeur, s'utilisent dès
quatre à cinq jours après le semis,
jusqu'au stade deux feuilles. Leur
action se limite au grattage du sol
en surface. Elles montrent une
efficacité maximale au stade de la
germination.
La houe rotative convient bien pour
éclater la croûte de battance des
terres limoneuses. Facile à régler, elle
rencontre aujourd'hui un certain succès
en agriculture conventionnelle.
Ses éléments mobiles travaillent
sur 2-3 cm de profondeur, à une
vitesse optimale de 14-15 km/h.
La herse étrille, apparue plus tôt,
produit une action plus agressive
sur les adventices, mais également
sur la culture. Outre la hauteur du
châssis et la vitesse, l'opérateur peut
agir sur l'inclinaison des dents. Le
bon réglage de l'outil est donc plus
difficile dans ce cas.
La bineuse travaille, elle, uniquement
l'interrang. Appelée aussi sarcleuse,
elle scalpe le sol à une profondeur de
2-3 cm. Les utilisateurs travaillent
en général sur une largeur identique
à celle du semoir, afin d'éviter les
problèmes d'écartement et d'approcher
au plus près de la ligne
de semis. En l'absence de système
auxiliaire de guidage, l'utilisateur
privilégie un outil frontal.
Le désherbage combinatoire, appelé
aussi désherbinage, consiste à appliquer
un traitement mécanique dans
l'interrang et chimique localisé sur
le rang, à la vitesse de 8 à 9 km/h.
En ciblant l'application sur une
bande de 25 centimètres, la surface
pulvérisée est ainsi divisée par
trois. Selon les expérimentations
menées par les chambres d'agriculture,
cette solution réduit de 85 %
l'IFT par rapport à la référence
régionale (0,25 contre 1,66). Mais
je ne suis pas convaincu par cette
technique. En effet, pour bien fonctionner,
une bineuse doit travailler
en conditions séchantes. À l'inverse,
la pulvérisation localisée requiert
une hygrométrie de 60 à 80 % et des
températures inférieures à 20 °C
pour optimiser l'effet de l'herbicide
sur les adventices. D'où l'intérêt
croissant pour certains agriculteurs
de privilégier l'utilisation séparée
de la bineuse simple et d'une rampe
de pulvérisation avant.
Enfin, certains matériels particuliers
font leur apparition sur le marché,
tels que les outils travaillant en rotation
sur le rang ou la herse étrilleuse
de l'Allemand Annaburger, dotée de
doigts souples de 7 mm de section.
M.A. : Quelle est la technique
la plus économique ?
M.F. : Le désherbage mécanique,
plus gourmand en main-d'oeuvre,
augmente la charge de travail sur
l'exploitation. Mais toutes les techniques
de lutte contre les adventices
Coût du désherbage
en fonction des techniques utilisées sur maïs
Efficacité de trois stratégies de lutte contre les adventices en fonction de l'indice de fréquence des traitements (IFT)
Prélevée Postlevée précoce
Selon des essais réalisés ces cinq dernières années sur maïs en Bretagne,
le respect des objectifs de réduction de 50 % de l'IFT régional énoncés
dans le plan Ecophyto 2018 entraînerait une satisfaction de 48 % en
prélevée et de 52 % en postlevée précoce. Le traitement en postlevée
apparaît comme le plus efficace avec 89 % de satisfaction dans les essais
où l'IFT a été réduit de moitié. « Pour réduire davantage l'IFT, l'agriculteur
doit remplacer les traitements de postlevée par un désherbage
mécanique », explique Michel Falchier.
Les coûts indiqués dans ce tableau concernent des matériels acquis en Cuma
Source : Chambres d'agricultures de Bretagne
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 37
présentent un coût comparable (voir
tableau). L'incidence des passages
sur le peuplement varie, lui, selon
la technique utilisée. En bout de
parcelle et dans les pointes, le binage
occasionne des pertes de l'ordre
de 10 à 15 %. Une proportion qui,
ramenée à la parcelle, est négligeable.
La houe rotative provoque
des dégâts sur la ligne de semis, à
hauteur de 4 à 5 % de la population
cultivée. La herse étrille est, elle,
beaucoup plus destructrice. Pour
limiter l'incidence du désherbage
mécanique sur la culture, deux
leviers existent. Le premier consiste
à anticiper en semant la culture à
une densité supérieure (par exemple
25 % en plus pour une culture de
blé). Le second levier propose de
déposer la semence plus en profondeur
(quatre à cinq centimètres par
exemple), l'agriculteur préserve alors
la culture des passages superficiels
de désherbage mécanique.
M.A. : Quelles solutions
de guidage préconisez-vous
pour ces outils ?
M.F. : En guidage à vue, je conseille
de laisser une largeur de 10 cm de
part et d'autre du rang, à cause des
imprécisions dues au chauffeur.
L'utilisation d'un système d'assistance
à la conduite a une incidence,
autant sur le débit de chantier que
sur le confort de conduite. Lorsque
l'agriculteur utilise un dispositif
mécanique (roues traceuses par
exemple), la marge préconisée est
de ± 5 cm. Les technologies les
plus évoluées telles que le GPS
avec correction RTK, ou le guidage
optique permettent d'abaisser encore
ce seuil. L'opérateur doit toutefois
prendre garde à ne pas endommager
la racine de la culture en passant
trop près du rang.
M.A. : Que pensez-vous
de l'objectif fixé par la France
de réduction de l'utilisation
de produits phytosanitaires ?
M.F. : Je reste optimiste quant à l'atteinte
des objectifs du plan écophyto
2018. En production de cultures à
fort écartement (maïs, betterave ou
colza), les solutions mécaniques pour
maîtriser les adventices existent et
sont de plus en plus plébiscitées. Les
systèmes de polyculture-élevage
devraient parvenir aux préconisations
de réduction de l'IFT sans
trop de difficulté. En revanche, la
transition sera moins évidente dans
les exploitations de grande culture
et de maraîchage, où les techniques
de désherbage alternatif sont moins
développées.
Propos recueillis
par Matthieu Schubnel
Postlevée stricte
Le désherbage est considéré comme satisfaisant
lorsque l'indice exprimé en ordonnée atteint 7 sur une
échelle de 1 à 10, correspondant à une destruction de
95 % des adventices levées dans la parcelle.
Source : Chambres d'agricultures de Bretagne
SCEA du Bourg d'eau - Marigny-le-Châtel (Aube)
« Nous évitons tout sarclage précoce
pour ne pas remuer la terre et
provoquer ainsi la relevée des mauvaises
herbes avant la croissance des plantes
cultivées », précise Didier Paris, l'un des
associés de la SCEA du Bourg d'eau.
38 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
sarcle treize interrangs grâce à ses
trois rangées de dents vibrantes. Des
roues étoilées de grand diamètre
protègent la culture des projections.
La bineuse Super-Crop de Monosem,
dont l'amortissement est prévu sur
cinq ans, a coûté 13 500 € HT. La
Cuma bénéficie d'une aide financière
dans le cadre du Plan végétal pour
l'environnement (PVE). Ces incitations
récentes et ciblées, destinées à
réduire la fréquence des traitements,
ont certes poussé les agriculteurs à
franchir le pas, mais les passages de
l'outil résolvent aussi les problèmes
de battance auxquels sont réguÀ
l'extrême sud de la Champagne
crayeuse, la bineuse refait son
apparition dans les exploitations
céréalières. Didier et Francis Paris,
deux agriculteurs installés en SCEA
sur 255 hectares à Marigny-le-Châtel
(Aube), n'ont pas hésité à s'équiper
en 2011 d'un modèle frontal de douze
rangs. « Aujourd'hui, nous sommes
quatre adhérents de la Cuma locale
de l'Ardusson qui nous partageons la
bineuse pour travailler une centaine
d'hectares de betteraves. Compte
tenu des fenêtres d'intervention
réduites, nous occupons déjà bien la
machine avec cette surface. » L'outil
Dossier
« Le binage pour
maîtriser les adventices
en années sèches »
Les périodes atypiques sur le plan climatique se succédant, l'engouement
pour le désherbage mécanique renaît. Les sécheresses printanières des
dernières années ont conduit les membres de la SCEA du Bourg d'eau
à investir dans une bineuse. Ce matériel complète les moyens de lutte
chimique employés sur l'exploitation.
La bineuse Monosem
Super-Crop qu'utilise la
SCEA du Bourg d'eau
travaille treize interrangs.
lièrement confrontés les associés
dans les terres caractéristiques de
la région. En 2010, par exemple,
les betteraves eurent du mal à lever
et se retrouvèrent envahies par les
chénopodes.
Éviter les interventions
précoces
Didier Paris n'a modifié ni la nature,
ni la fréquence de ses traitements
phytosanitaires. Il bine exclusivement
lorsque les conditions climatiques
sèches limitent l'efficacité d'un
désherbage chimique. « Le binage
en terre croûtée optimise l'activité
du sol et le réchauffement. Mais
remuer la terre trop tôt provoque
la relevée des mauvaises herbes.
À moins de rencontrer un problème
de battance, nous évitons
donc toute intervention précoce. »
Parmi la dizaine de cultures que
compte l'exploitation, l'agriculteur
réserve l'intervention mécanique aux
40 hectares de betteraves. En 2011,
les deux associés sont parvenus à
maîtriser le développement des
adventices en travaillant l'interrang
avec un premier passage juste après
la levée des betteraves (vitesse de
3-4 km/h), doublé d'une seconde
intervention plus rapide (5-6 km/h).
« Le rendement de chantier dépasse
alors les 3 ha/h, avec notre tracteur
de 110 chevaux. » Au-delà de la
puissance, le gabarit du tracteur doit
être suffisant pour accueillir cette
bineuse de 1,4 tonne. Compte tenu
plantules sont petites, Didier Paris
se sert du protège-plants pour ajuster
sa trajectoire. Mais l'attention exigée
pour éviter d'abîmer le rang use le
chauffeur. La concession locale a
étendu son réseau en posant une
antenne RTK à proximité. « Seuls
les producteurs de pommes de terre
du secteur y souscrivent pour l'instant,
plaisante l'exploitant. Mais les
membres de la Cuma utiliseront
peut-être ce service dans les années
à venir pour faciliter la tâche du
conducteur. » Sur l'exploitation, les
méthodes de désherbage sont égaexplique
Didier Paris. En ce qui me
concerne, je leste le tracteur avec
900 kg. » Les deux roues avant de
l'outil supportent l'ensemble du poids
et leur ripage pose parfois problème
lors des changements de direction.
Guidage à vue usant
Les associés de la SCEA du Bourg
d'eau conduisent l'ensemble attelé
sans système de guidage. « Le prix
élevé d'une assistance par caméra
(8 000 euros) nous a fait abandonner
l'idée de ce type d'investissement »,
concède l'exploitant. Lorsque les
de sa masse, les dents pénètrent
aisément dans le sol. Ce modèle
frontal n'a malheureusement pas
hérité de la manivelle de réglage de
la profondeur de travail des modèles
portés arrière. Les agriculteurs sont
ainsi contraints d'utiliser une clé et
un cliquet pour ajuster la hauteur
de la roue de jauge. Ils ont aussi
pivoté la poutre carrée supportant
les points d'attelage afin de limiter
le déport avant et le porte-à-faux.
« Conduire sans masse arrière est
possible mais moins confortable
et exige une attention particulière,
lement amenées à évoluer. « Autrefois,
mon père pratiquait déjà le
désherbage sur le rang, se souvient
Didier Paris. Mais le débit de chantier
limité, lié à la faible autonomie de
l'outil, nous a conduits à abandonner
cette technique. Pourtant,
l'agriculteur reconnaît qu'une application
localisée lors du semis diminuerait
le volume des traitements.
« Nous n'en sommes pas encore
là, mais la réduction imposée des
produits phytosanitaires nous
contraindra à modifier encore les
pratiques. » M.S.
Après un an d'utilisation, l'exploitant constate une
usure plus marquée sur les pièces travaillantes
situées derrière les deux roues de jauge.
Didier Paris apprécie les roues étoilées
protégeant bien les plants lors du passage
de la bineuse, même dans les endives.
Pour rapprocher l'outil porté du tracteur et réduire
le porte-à-faux, les agriculteurs ont pivoté d'un quart
de tour vers le bas les points d'attelage inférieurs.
Gaec du Bois de Boulle - La Turballe (Loire-Atlantique)
« Nous privilégions toujours un semis
tardif du blé, vers le 10 novembre,
pour limiter le développement des
adventices », explique Frédéric Bigot,
du GAEC du Bois de Boulle.
40 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
suffisamment ressuyée. Les
exigences en puissance sont
un peu supérieures à celles
de la herse étrille. Mais
quatre-vingt-dix chevaux
suffisent pour travailler à
vitesse soutenue et favoriser
le décroûtage dans les sols battants. »
Interventions multiples
Comme la houe rotative travaille
le sol sur toute la largeur, la prolifération
des mauvaises herbes
s'en trouve réduite, même sur le
rang. L'agriculteur complète généralement
le travail par un passage
de herse étrille. Ce matériel ETR
Breton-Grégoire Agri, d'un prix
de 5 500 e HT, est suffisant, un ou
deux jours plus tard, pour contenir
le développement du mouron des
oiseaux notamment.
Sur les parcelles de maïs, Frédéric
Bigaud élimine les plantules d'adventices
avec la houe rotative, à une
vitesse de 8 à 10 km/h, huit jours
après le semis. Si nécessaire, un
second passage, voire une intervention
à la herse étrille, complète ce
travail. Dans tous les cas, les associés
attellent la bineuse Carré dès que la
culture atteint le stade deux feuilles.
Cette technique est bien rodée :
les exploitants ont utilisé, depuis
1999 et jusqu'à leur conversion, une
désherbineuse. « Notre Cuma vient
d'investir dans une machine autoguidée,
annonce Frédéric Bigaud. Si cet
équipement n'est pas indispensable
pour un outil large de six mètres, il
permettra tout de même de travailler
plus près du rang et améliorera le
confort de conduite. » L'usage des
matériels de désherbage mécanique
ne crée pas de tension particulière
entre les membres de la coopérative.
« Sur céréales, la large fenêtre d'intervention
apporte de la souplesse
aux adhérents. En maïs également,
les microclimats locaux provoquent
l'étalement des périodes de semis et
de désherbage. » M.S.
Dossier
« Trois outils en Cuma pour
travailler sans pesticide »
Les associés du Gaec du Bois de Boulle, structure récemment convertie en
agriculture biologique, combinent des outils de désherbage mécanique pour
faire face à la pression des adventices dans les cultures.
Le cogérant emploie
une herse étrille en
complément de la houe
rotative pour déraciner les
adventices récalcitrantes.
Dix associés pour 110 hectares
Depuis l'arrêt de l'atelier lait en 2009, les cinq associés du Gaec du Bois
de Boulle se sont orientés vers la production cunicole. Épaulés par cinq
salariés, ils produisent annuellement 45 000 lapins vendus en entier ou
transformés en pâté, rillettes, paupiettes, saucisses puis valorisés via
la vente directe. Les exploitants élèvent par ailleurs 2 000 poules pondeuses
et 20 vaches allaitantes. Toutes les productions végétales sont
consommées sur la ferme.
Voilà plusieurs années déjà que
Frédéric Bigot se contente
d'interventions
mécaniques
pour lutter contre les adventices.
Avec quatre associés, l'agriculteur
cultive 110 hectares dans la commune
de La Turballe, à l'extrême ouest de
la Loire-Atlantique. Toute la surface
de cette exploitation est destinée à
l'alimentation des animaux élevés
et transformés sur la ferme (voir
encadré). Cette saison, l'assolement
se compose de 35 hectares de céréales
et du restant en herbe. En 2011, lors
de la conversion à l'agriculture biologique,
les rendements en céréales
à paille ont enregistré une chute
prévisible, passant en moyenne de 60
à 40 q/ha. Les parcelles irriguées de
maïs offrent, elles, toujours 110 q/ha.
En prenant le virage de ce mode de
production, les membres du Gaec ont
multiplié, auprès de la Cuma locale
l'Océane, les engagements dans des
matériels d'intervention mécanique
limitant les plantes indésirables. Houe
rotative et herse étrille de six mètres
de large ou bineuse travaillant sur
4,50 mètres composent la panoplie
des moyens dont ils disposent pour
lutter contre les mauvaises herbes.
La houe rotative Grégoire Agri-
Mainardi,
acquise pour 16 000 € HT
et utilisée depuis trois ans, désherbe
les parcelles de triticale ainsi que
celles de mélange triticale-avoinepois.
Frédéric Bigot intervient à près
de 20 km/h dès que la portance du
sol le permet et, au plus tard, début
avril. « Les roues soleil de l'outil
ameublissent et aèrent le sol en
surface pour favoriser la minéralisation
de l'azote. Pour optimiser
le désherbage, la terre doit être
La houe rotative travaille
la terre sur toute
la largeur et limite
la prolifération des
adventices sur le rang.
Le disque central, tout juste
installé sur le semoir de la Cuma,
creusera une trace profonde guidant
le passage de bineuse.
www.fendt.fr FENDT est une marque déposée
d' AGCO Corporation Partenaire de Fendt Vo i r p l u s l o i n
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« Le traitement localisé sur le rang,
plus coûteux en temps de travail,
devrait réduire les charges d'intrants »,
estime Philippe Decorne, agriculteur
à Mourmelon-le-Grand (Marne).
42 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
circulation simple. Le bâti tracte
la rampe montée sur de petites
roues, grâce à des bielles réglables.
« Les nombreuses articulations lui
permettent d'évoluer verticalement
et latéralement, explique Philippe
Decorne. En revanche, l'outil ne
dispose d'aucune suspension de
rampe pour absorber les chocs. Je
dois faire preuve de vigilance lors
des demi-tours et un repliage complet
est indispensable pour les déplacements.
» Grâce aux deux poutres
centrales télescopiques, l'agriculteur
de traitement. L'arrêt de l'atelier
porcin en 2011 permet à Philippe
Decorne de dégager du temps de
travail. Il se décide alors à reprendre
le désherbage localisé sur le rang.
Traitement localisé
sur 36 rangs
Désormais, l'agriculteur pulvérise,
en un passage, 36 rangs de
colza ou de betteraves. Il attelle
pour cela une rampe de traitement
localisé du fabricant Sopema sur
le relevage avant du tracteur. Cet
appareil, éligible au Plan végétal
pour l'environnement (PVE), l'un
des outils d'intervention du plan
Écophyto 2018, a été subventionné à
hauteur de 33 % (soit 6 000 euros).
Il se compose de trois tronçons de
5,40 mètres de largeur, comptant
chacun douze buses alimentées en
«Sur notre exploitation,
nous avons toujours limité
l'usage de produits de
traitement », se souvient Philippe
Decorne, gérant de l'EARL des
Clavières installé sur 187 hectares à
Mourmelon-le-Grand (Marne). Au
début des années 2000 en effet, la
famille pratiquait déjà le traitement
localisé sur betteraves. Mais la rampe
utilisée, de petite taille (3 x 6 rangs),
allongeait sensiblement le temps de
travail. Le départ en retraite du père
de Philippe et l'achat d'un semoir de
douze rangs eurent alors raison de
cette pratique et conduisirent l'exploitant
à traiter de façon classique
durant une décennie. L'agriculteur
exprime toutefois une sensibilité
particulière aux produits phytosanitaires
: il est régulièrement sujet à
des nausées et diarrhées en période
adapte le gabarit de l'outil à la circulation
sur la route. L'ensemble affiche
une masse de 1,6 tonne. Une cuve
de pulvérisateur, acquise d'occasion
pour 1 500 euros et montée sur le
relevage arrière, alimente la rampe.
Doses divisées par 2,5
D'une capacité de 1 200 litres, elle
procure une autonomie de 20 hectares.
Un tuyau flexible relie les
deux outils. Un motorégulateur
Spectra commandé par un boîtier
sert à ajuster la pression depuis la
Dossier
« Moins de phytos par
conviction »
Déterminé à réduire l'utilisation de produits phytosanitaires sur son
exploitation, Philippe Decorne utilise depuis un an une rampe de traitement
localisé sur le rang. Cette pratique peu répandue, plus gourmande
en main-d'oeuvre, lui permet néanmoins de réduire significativement les
quantités de matières actives pulvérisées.
La cuve de
pulvérisateur,
acquise
d'occasion pour
1 500 € et
montée sur le
relevage arrière,
alimente la
rampe frontale.
La rampe de pulvérisation avant,
de fabrication Sopema, traite la culture
en localisé sur 36 rangs.
EARL des Clavières - Mourmelon-le-Grand (Marne)
deux traitements localisés, relate
l'utilisateur. Mais compte tenu des
conditions d'application particulièrement
sèches, le résultat ne fut
pas très concluant », reconnaît-il.
Cette année, l'agriculteur ne traite
qu'une partie de son parcellaire
exclusivement sur le rang pour valider
la technique. M.S.
À l'aide du boîtier de commande
électrohydraulique installé en cabine,
l'opérateur pilote le relevage et
la coupure de chaque tronçon de
rampe, ainsi que le dépliage et le
repliage partiels de l'outil.
cabine. « Cette solution est pratique
et bon marché », estime l'exploitant.
La vitesse de travail, d'environ
12 km/h, porte le débit de chantier
à cinq ou six hectares à l'heure.
La surface horaire traitée est donc
inférieure à celle d'un pulvérisateur
classique, à cause d'une largeur
de travail plus faible et des arrêts
répétés nécessaires pour relever les
éléments en bout de champ. Distantes
de 45 cm, les buses pulvérisent la
bouillie selon un angle de 60 degrés.
Chacune d'entre elles ne traite qu'une
bande large de 15 cm localisée sur
le rang, soit un tiers seulement de
la surface du sol. « Les écarts de
hauteur sur sols irréguliers ne me
permettent toutefois pas de diviser
les doses par trois », indique Philippe
Decorne. En effet, pour conserver
un traitement efficace, l'agriculteur
s'est contenté de réduire les doses
d'antidicotylédones de moitié. Il
applique également l'insecticide
en localisé. Ce procédé lui permet
d'acheter des graines de betterave
enrobées dépourvues d'insecticide
à 160 euros par dose, coûtant 30 %
de moins que celles qui en sont
dotées. Il utilise ainsi deux fois et
demie moins de produit et réduit
de 80 euros par hectare la charge
relative à cet intrant. Les quantités
d'antigraminées appliquées sont également
divisées par 2,5 pour un coût
réduit à 10 à 15 euros par hectare.
« Le traitement localisé nécessite de
biner plus régulièrement, expliquet-
il. Sur betteraves, par exemple,
j'effectue au minimum un passage
supplémentaire. » Philippe Decorne
traite selon un calendrier similaire à
celui des pratiques conventionnelles.
« Lors de la première campagne
d'utilisation, j'ai pulvérisé deux
fois intégralement les parcelles en
antidicotylédones avant d'appliquer
Le guidage assisté
Lors du semis, Philippe Decorne, agriculteur à Mourmelon-le-Grand (Marne),
utilise trois coutres circulaires traçant les sillons qui guideront la rampe de
traitement localisé. Les marques sont généralement bien visibles, excepté
dans les terres trop meubles. Cet adepte de la barre de guidage a investi
cette année dans un dispositif plus précis d'autoguidage composé d'une
console, d'une antenne et d'un moteur électrique. Ces équipements, représentant
une dépense de 16 000 € HT, lui permettent d'exploiter le signal
de correction RTK émis par le concessionnaire local. L'accès à ce service,
garanti pour les sept années à venir,
coûte 2 500 € HT, auxquels s'ajoutent
230 € annuels regroupant l'entretien
de la balise et les droits Arsep (Autorité
de régulation des communications
électroniques et des postes).
Philippe Decorne a équipé son tracteur
d'un système de guidage avec correction
RTK pour l'assister dans la conduite lors
du traitement localisé.
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44 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Le tour du marché
La herse étrille est un matériel de désherbage mécanique parmi les plus simples, les plus
économiques et les plus polyvalents. Elle se compose de plusieurs rangées de dents longues
et souples montées sur des éléments indépendants. Les constructeurs proposent des
châssis portés ou semi-portés, de 1,50 à 27 mètres de large. Ils sont sept dans ce tour du
marché, qui dresse une liste non exhaustive de 77 herses étrilles. Par Aurélien Groult
77herses
au peigne fin
étrilles
Einböck
? Quinze modèles figurent dans la
gamme de herses étrilles Aerostar de
l'Autrichien Einböck, importée par
la société alsacienne Serma Dimag.
L'offre se compose de châssis portés,
de 1,50 à 15 mètres de large, et semiportés
de 18 et 24 mètres d'envergure.
Ces derniers utilisent une poutre
flottante pourvue d'un compensateur
hydraulique de l'assiette. Chaque
section compte 60 dents, espacées de
25 mm, et mesure 1,50 mètre de large.
Elle adopte un levier ajustant l'agressivité
des peignes selon cinq positions
(réglage hydraulique en option). Cinq
variantes de dents figurent
au catalogue,
de 6,5, 7 ou 8 mm de diamètre, de
380 ou 490 mm de long et de forme
courbe ou droite. Les roues de jauge
se règlent en hauteur à l'aide d'un axe.
En option, des lames de raclage fixées
sur les dents égalisent les taupinières.
Montée sur des lames de ressort à
l'avant, une planche niveleuse optionnelle
égalise le sol. Einböck adapte
également sur l'Aerostar ses propres
modèles de semoirs.
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids (kg)
Aerostar 150
Fixe
1,50 1 60 2 140
Aerostar 200 2 1 84 2 160
Aerostar 300 3 2 120 2 250
Aerostar 450 Repliage mécanique
ou hydraulique
4,50 3 180 2 380
Aerostar 500 5 3 204 2 410
Aerostar 600
Repliage hydraulique
6 4 240 2 500
Aerostar 750 7,50 5 300 4 730
Aerostar 800 8 5 324 4 800
Aerostar 900 9 6 360 4 880
Aerostar 900
Repliage hydraulique
en portefeuille
9 6 360 4 1 050
Aerostar 1 050 10,50 7 420 4 1 160
Aerostar 1200 12 8 480 4 1 260
Aerostar 1500 15 10 600 4 1 500
Aerostar 1800 Semi-porté repliage
hydraulique
18 9 720 4 3 430
Aerostar 2400 24 13 960 4 4 430
Carré
? Le constructeur vendéen Carré propose une gamme de
herses étrilles à châssis porté, mesurant de trois à douze
mètres d'envergure. Les modèles repliables respectent
une largeur de trois mètres au transport. Chaque élément
mesure 1,50 mètre de large et reçoit une poignée ajustant
l'angle d'attaque des dents selon cinq positions. Le fabricant
propose deux variantes de dents doubles. La première
utilise des doigts de 7 mm de diamètre et 430 mm de long.
La seconde se compose de dents de 7 ou 8 mm de circonférence et 530 mm.
L'écartement entre chaque dent s'établit à 25 mm. La position des roues de
jauge s'ajuste à l'aide d'une manivelle et d'un repère gradué. Au catalogue
des accessoires, Carré propose notamment un semoir de 200 litres, une lame
niveleuse crénelée et sécurisée par une queue-de-cochon, une paire de roues
de jauge supplémentaire, des efface-traces et un compteur de surface.
Promodis / Unia
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de doubles
dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids
(kg)
Akcent 6
Repliage
hydraulique
6 4 120 2 640
Akcent 7,5 7,50 5 150 4 900
Akcent 9 9 6 180 4 1 130
Akcent 12 Repliage
ciseau 12 8 240 6 1 730
Hatzenbichler
? Plus d'une vingtaine de modèles
de herses étrilles figurent au catalogue
du constructeur autrichien
Hatzenbichler. Le fabricant propose
un large choix d'envergure avec des
châssis portés ou semi-portés allant
de 1,50 à 27 mètres. Les modèles repliables affichent moins de trois mètres de
large au transport. L'élément monté sur un pivot mesure 1,50, 1,70 ou 2 mètres
selon les versions. De série, le châssis en U des herses étrilles Hatzenbichler
protège les ressorts de dents, évitant l'arrachement des plantules. L'acquéreur a
le choix entre trois variantes de peignes : 6, 7 ou 8 mm de diamètre. La première
affiche une longueur de 380 mm alors que les deux autres mesurent 450 mm.
En option, l'Autrichien propose des dents de 600 mm de long. L'opérateur règle
de manière centralisée l'agressivité selon dix positions. Il ajuste ce paramètre
depuis la cabine par le biais d'un vérin hydraulique optionnel. Le fabricant
adapte sur ses herses étrilles ses propres semoirs pneumatiques.
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 45
Modèle Type de châssis Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids
(kg)
L'original
Fixe
1,50 1 60 2 145
2 1 80 2 165
3 2 120 2 250
4,5 3 180 2 380 - 410
5 3 200 2 420 - 460
6 4 240 2 490 - 550
Repliage hydraulique
4,5 3 180 2 380 - 410
5 3 200 2 420 - 460
6 4 240 2 490 - 550
6,40 4 256 2 500 - 560
7,50 5 300 4 690 - 760
8 6 320 4 720 - 780
9 6 360 4 750 - 810
Repliage ciseau
9 6 360 4 980 - 1 040
10,50 7 420 4 1 020 - 1 080
12 8 480 4 1 130 - 1 200
12,40 8 496 4 1 220 - 1 360
15 10 600 4 1 800 - 1 890
Semi-porté repliage
hydraulique
15 10 600 4 2 750 - 2 840
18 10 720 4 2 930 - 3 040
21 14 840 4 3 950 - 4080
24 16 960 4 4 170 - 4 310
27 18 1 080 4 4 520 - 4 770
? Le réseau Promodis propose à son catalogue les herses
étrilles du constructeur polonais Unia. L'offre compte quatre
modèles d'une largeur de travail de 6 à 12 mètres. Les herses
étrilles Akcent adoptent toutes un châssis porté repliable.
Seule la variante de 12 mètres intègre un repliage ciseau
limitant sa hauteur hors tout au transport. L'élément, de
1,50 mètre de large, compte 30 dents doubles réparties sur
cinq rangées et espacées de 25 mm. Il est monté sur un pivot
pour suivre les dénivellations du terrain. Une poignée sur
chacune des sections permet le réglage de l'angle d'attaque
des dents. Ces dernières, de 7 mm de diamètre, disposent
d'une fixation rapide par une goupille afin de faciliter leur
démontage. Des roues fixes centrales (sauf Akcent 6) ou
pivotantes contrôlent la hauteur de travail. Elles s'ajustent
par le biais de manivelles et d'index gradués. Le constructeur
fournit de série une béquille arrière pour le remisage.
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de doubles
dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids
(kg)
Sarclerse
Fixe
3 2 60 2
n.c.
4,50 3 90 2
Repliage
hydraulique
4,50 3 90 2
6 4 120 2
7,50 5 150 4
9 6 180 4
Repliage
ciseau
9 6 180 4
12 8 240 4
46 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
77 herses étrilles
Gregoire Agri / ETR Breton
? Gregoire Agri, installé à Saffré (Loire-Atlantique), distribue les
herses étrilles du constructeur ETR Breton, situé à Thieffrain (Aube).
La gamme se compose de modèles de 1,50 à 18 mètres. Le fabricant
présente la particularité de proposer des éléments de différentes
largeurs : 1, 1,35, 1,50, 1,65, 1,75 voire 2 mètres. Cette conception
facilite par exemple le recoupement entre deux passages de semoir.
Le constructeur propose notamment la version HER 900 XL, de
9,30 mètres de large. Il dispose également au tarif d'éléments favorisant
l'écoulement des résidus végétaux. Le panneau spécial TCS
intègre en effet sept barres et 56 dents, au lieu des six (et 60 dents)
montées en standard. Chaque élément, fixé sur un support orientable
renforcé, reçoit sur demande un module pour le déchaumage ou les
prairies. Il intègre des dents, de 6,9 ou 7,9 mm de diamètre, réglables
en agressivité manuellement via une chandelle ou hydrauliquement
(option). Les roues de jauge s'ajustent pour leur part en hauteur à
l'aide d'une manivelle et d'un index.
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids
(kg)
HER 150
Fixe
1,50 1 60 2 150
HER 300 3 2 120 2 300
HER 450
Repliage hydraulique
4,50 3 180 2 500
HER 600 6 4 240 4 650
HER 750 7,50 5 300 4 800
HER 900
Repliage ciseau
9 6 360 4 950
HER 1200 12 8 480 4 1 250
HER 1400 Semi-porté repliage
hydraulique
14 8 840 n.c. 1 900
HER 1800 18 10 1 080 n.c. n.c.
Quivogne
? Le catalogue du constructeur franc-comtois Quivogne totalise huit
modèles de herses étrilles affichant une envergure comprise entre trois
et douze mètres. La variante HET 30 adopte un châssis porté fixe. Audessus
de 4,50 mètres, le bâti se replie hydrauliquement à trois mètres au
transport. À partir de 9 mètres, le châssis est renforcé, comme les supports
orientables des sections. L'élément, de 1,6 mètre de large, compte 54 dents
espacées de 28 mm. Ces pièces travaillantes, de 7 mm de diamètre et
480 mm de long, s'ajustent en agressivité selon six positions. Les roues
de jauge se règlent en hauteur en modifiant la position d'un axe. Sur le
modèle HET 60, le fabricant en propose deux supplémentaires (option).
Sur demande, il monte également une lame niveleuse à l'avant de la herse
pour égaliser le sol.
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids
(kg)
HET 30 Fixe 3 2 108 2 255
HET 45
Repliage
hydraulique
4,50 3 162 2 370
HET 60 6 4 216 2 480
HET 75 7,50 5 270 4 600
HET 90 9 6 324 4 750
HET 90 renforcée 9 6 324 4 780
HET 105 renforcée 10,50 7 378 4 900
HET 120 renforcée 12 8 432 4 1 020
Treffler
Modèle Type
de châssis
Largeur
de travail
(m)
Nombre
d'éléments
Nombre
de dents
Nombre
de roues
de jauge
Poids (kg)
TS 170
Fixe
1,70 1 54
n.c.
170
TS 300 (frontale) 3 1 108 260
TS 320 (frontale) 3,20 3 116 260
TS 320 Repliage manuel
ou hydraulique 3,20 3 116 240 à 290
TS 470
Repliage
hydraulique
4,70 3 170 420
TS 520 5,20 3 188 470
TS 620 et TS 620/M3 6,20 3 224 560 à 600
TS 770, TS 770/3
et TS 770/M3 7,70 3 ou 5 278 650 à 750
TS 920, TS 920/M3
et TS 920/M3/5 9,20 3 ou 5 332 850 à 900
TS 1220 et TS 1220/M3 12,20 5 440 1 200
? La société Stecomat est l'importateur exclusif
des herses étrilles de l'Allemand Treffler
mesurant de 1,70 à 12,20 mètres d'envergure.
Les modèles repliables affichent une largeur
au transport de moins de trois mètres. Ces
machines se caractérisent par leur dent retenue
individuellement par un ressort (brevet). L'acquéreur
règle mécaniquement l'agressivité de
ces pièces travaillantes, de manière centralisée,
en modifiant la pression des ressorts, de 200 à
3 000 ou 5 000 grammes. En option, il ajuste ce
paramètre en continu depuis la cabine à l'aide
d'un vérin hydraulique et d'un repère gradué. Il
accède aussi à un boîtier électronique optionnel
gérant ce réglage et le repliage du bâti. Les
dents, de 8 mm de diamètre et 500 mm de long,
sont espacées de 28 mm. Elles sont mobiles
verticalement, de 35 cm, et ne peuvent bouger
latéralement de plus de 10 mm. Les roues de
jauge, à voie réglable, s'ajustent en hauteur
à l'aide d'un axe. En option, Treffler monte
notamment des roues folles à l'arrière, une
lame niveleuse devant ou un cadre d'attelage
pour un montage sur le relevage avant.
Actualités
48 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Les 20 et 21 juin 2012
Oléopro
Organisée par les différents représentants
de la filière des oléagineux et des protéagineux,
en partenariat avec les filières
animales, la deuxième édition du salon
Oléopro se déroulera les 20 et 21 juin sur
30 hectares, à Sourches, dans la Sarthe. Ce
salon de plein champ propose des parcelles
d'essais et des démonstrations techniques.
Tél. : 01 30 79 95 40
contact@oleopro2012.com - www.oleopro2012.com
Le 28 juin
Mécatraction
Le réseau des Cuma de l'Ouest organise
le jeudi 28 juin son nouvel événement
Mécatraction à Gaël, en Ille-et-Vilaine.
Cette journée technique sera animée par
des démonstrations et abordera différents
sujets tels que la traction, la manutention,
le carburant, les pneumatiques, les coûts
de revient...
Tél. : 02 99 54 63 15 - Fax : 02 99 54 85 49
communication.ouest@cuma.fr - www.ouest.cuma.fr
Les 12 juillet et 30 août
Tech&Bio Viticulture
Tech&Bio viticulture, rendez-vous des
techniques bio et alternatives à l'initiative
des chambres d'agriculture, a lieu
le 12 juillet à Montagne (Gironde) pour
l'Aquitaine et le 30 août à Montreuil-
Bellay (Maine-et-Loire) pour les Pays
de la Loire.
www.tech-n-bio.com
Du 27 au 30 juillet
Foire de Libramont
La foire agricole, forestière et agroalimentaire
de Libramont (Belgique) se déroule
du vendredi 27 au lundi 30 juillet. Elle
attend 200 000 visiteurs et 1 500 exposants
sur un site de 30 hectares.
Tél. : +32(0) 61 23 04 04 - Fax : +32(0) 61 23 04 09
www.foiredelibramont.be
Du 31 août au 10 septembre
Foire de Châlons-en-Champagne
Châlons-en-Champagne organise sa
66e foire du 31 août au 10 septembre.
Cette manifestation propose autour du
pôle Equip-agro une grande exposition
de machines agricoles.
Tél. : 03 26 68 20 44 - www.foiredechalons.com
ucia.chalons.en.champagne@wanadoo.fr
Agenda AEF. Branché sur
l'électricité
L'AEF, la Fondation pour l'électronique de l'industrie
agricole, vient d'élargir son champ d'activité à la
vidéo et aux entraînements électriques. Cette organisation
internationale avait été créée à l'origine par des
constructeurs agricoles et leurs syndicats représentatifs
pour standardiser la norme Isobus et donc rendre possible
des boîtiers de commandes universels. Un nouveau
groupe de projets baptisé « systèmes de caméra » veut
s'attaquer aux problèmes de compatibilité entre les
caméras embarquées et leurs moniteurs. Un autre nommé
« entraînements électriques » se propose de participer
à l'élaboration d'une norme pour développer, à partir du tracteur, une alimentation électrique
universelle. Ainsi, le montage de moteurs électriques sur des outils serait possible avec n'importe
quel modèle de tracteur. Des sous-commissions ont déjà commencé à définir les connexions
physiques et à évaluer les exigences des accessoires. Elles vont également analyser les risques et
la sécurité ainsi que les solutions de refroidissement possibles. Par ailleurs, l'AEF a mis en ligne à
destination de ses adhérents la liste des matériels et des boîtiers dont la compatibilité Isobus a été
vérifiée. Ces informations disponibles à l'adresse www.aef-isobus-database.org devraient lever les
incertitudes auxquelles doivent faire face les vendeurs lorsqu'ils recommandent un matériel. B.S.
Otech. Deux
bâtiments en projet
Otech, le fabricant de pivots d'irrigation
installé à Puyoô (Pyrénées-
Atlantiques),
va implanter deux nouveaux
bâtiments de 400 et 1 000 m2
pour accompagner sa croissance.
Cette filiale du groupe italien Irrimec
réalise un chiffre d'affaires de 15 M€
et emploie 48 salariés. B.S.
Kirpy. Premier
centenaire
Le créneau des matériels spécifiques pour
l'agriculture de la région agenaise a
permis au constructeur Kirpy de perdurer
depuis un siècle et de bien se développer
commercialement en France et dans le
monde. Son histoire a, en effet, commencé
en 1912 avec la fabrication de charrues
vigneronnes décavaillonneuses puis s'est
poursuivie dans les années soixante-dix
avec les matériels d'épierrage. Après sa
reprise en 1986 par François Lenoir, l'entreprise
de Layrac (Lot-et-Garonne) a développé
cette gamme en proposant divers extirpateurs,
andaineurs, broyeurs et ramasseurs de pierres.
Parallèlement, elle a trouvé, avec ses originales
récolteuses-encocheuses de tabac en tige ou ses
récolteuses globales d'asperges, d'intéressantes
solutions pour pallier le manque de main-d'oeuvre
des exploitations spécialisées du Sud-Ouest.
Aujourd'hui, Kirpy emploie 40 salariés. B.S.
Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012 49
Agco. Un site logistique en Afrique
AVR. Acquisition
des planteuses Underhaug
AVR, le fabricant d'arracheuses
de pommes
de terre de Roselaere
(Belgique)
va bientôt proposer
des matériels de plantation
dans sa gamme. Il
a acquis le 10 avril 2012,
auprès du groupe norvégien
TKS, les activités et les
droits de propriété intellectuelle
liés aux planteuses
Underhaug. La gamme d'arracheuses,
toutefois, n'est
pas concernée par l'accord.
TKS avait précédemment
racheté l'ensemble à la
coentreprise Dunor-Kverneland. Tonnes H. Kverneland, le gestionnaire
de TKS, considérait cette cession comme inévitable. L'appréciation de
la couronne norvégienne par rapport à l'euro pèse sur la rentabilité des
machines produites en Norvège et destinées aux marchés d'exportation.
Stephan Top, le directeur d'AVR, considère que cette acquisition s'inscrit
dans sa stratégie de fournisseur d'une gamme complète pour la culture
des pommes de terre. En outre, il dit répondre à l'orientation actuelle du
marché qui demande des machines combinées assurant à la fois le travail
du sol et la plantation. Les planteuses seront produites dans le bâtiment de
5 000 m2 d'AVR Tools NV, une société récemment acquise par le fabricant
belge. Comme ces nouvelles gammes se placent en concurrence de celles
de Miedema, un constructeur néerlandais avec lequel AVR entretient un
partenariat commercial et une histoire commune au sein de feu le groupe
Netagco, Stephan Top a indiqué qu'il souhaitait rediscuter avec son partenaire
pour « continuer la coopération dans un esprit constructif ». B.S.
Kverneland. Passation de pouvoir
Le 9 mai 2012, une assemblée générale extraordinaire s'est tenue à
Oslo (Norvège) pour entériner la prise de contrôle de Kverneland
par Kubota. Le groupe japonais a, en effet, acheté 152 951 442 actions
à 10,50 couronnes norvégiennes l'unité, soit 99,12 % du capital. Le
reste sera acquis au terme d'une procédure d'expropriation. Dans
ses délibérations, le conseil d'administration a décidé de désinscrire
l'entreprise de la cotation de la bourse d'Oslo et d'en changer la forme
juridique. Son statut norvégien d'ASA, c'est-à-dire de « société publique
à responsabilité limitée », a donc été transformé en AS signifiant
« privé à responsabilité limitée ». Par ailleurs, la même réunion a
remplacé le conseil de direction. La précédente équipe norvégienne
menée par Jens Dag Ulltveig-Moe a passé la main à une équipe de
cadres de Kubota présidée par Satoshi Iida. Ce dernier est bien connu
en France pour avoir occupé le poste de président de Kubota Europe
jusqu'en 2009. Après un passage par la filiale nord-américaine, il
a été nommé directeur général des opérations internationales de la
division du machinisme au siège d'Osaka (Japon). B.S.
Grimme.
Partenariat avec
Asa-lift
Asa-Lift, le fabricant danois de
matériels légumiers, a signé
un partenariat commercial avec
Grimme pour élargir son réseau
de vente. Les filiales britannique
et irlandaise de Grimme représentent
déjà les produits Asa-Lift.
Une étude de marché est en cours
pour, éventuellement, étendre ce
service à la France. B.S.
Trelleborg.
La pression dans
le téléphone
Les utilisateurs pourront déterminer
la pression optimale des
pneumatiques de leurs engins
agricoles depuis leurs smartphones. Le manufacturier Trelleborg
vient en effet de mettre en ligne l'application téléchargeable TLC
de calcul de charge. B.S.
Agco et son partenaire sud-africain
Barloworld ont posé la première
pierre de leur centre logistique
pour l'Afrique du Sud. Le bâtiment
situé dans le quartier de Pomona,
près de l'aéroport international de
Johannesburg, fait partie d'un projet
d'investissement de 100 M$ pour
développer les activités du groupe
sur le continent africain. B.S.
Actualités
50 Matériel Agricole - N° 178 - Juin-Juillet 2012
Vue de l'extérieur, l'usine Matrot
de Noyers-Saint-Martin (Oise)
ne laisse rien paraître. Pourtant,
sur les chaînes de production, les
changements sont tangibles. Les
étagères de pièces ont laissé place à
des contenants uniques. La chaîne de
montage paraît suivre une cadence
de production savamment rythmée.
Les opérateurs semblent avoir davantage
d'espace pour travailler. Le
constructeur nomme cette nouvelle
organisation interne « Système de
Production Matrot », une méthode
Matrot. L'usine
se met au lean
Matrot, installé à Noyers-Saint-Martin,
dans l'Oise, modernise son usine.
Le constructeur vient en effet de mettre en
place le lean, un processus de production
visant davantage de performance en éliminant
tous les types de gaspillage.
de travail basée sur la philosophie
lean. Ce processus de gestion de
la fabrication initié au japon par
Toyota, et largement développé dans
l'industrie automobile, recherche la
performance - en matière de productivité,
de qualité, de délais et de
coûts - en éliminant les gaspillages.
Selon le constructeur, cette méthode
doit permettre de mieux s'adapter
aux exigences du marché et à la
mise en oeuvre des innovations. Elle
repose chez Matrot sur quatre axes.
Le premier, la mise en flux, optimise
les déplacements. Il est censé éviter
les mouvements inutiles des pièces,
des composants, des personnes et
des machines. Le second permet de
standardiser les tâches de chaque
opérateur. Il favorise la mise en
place d'un rythme de production
baptisé takt time.
Quatre axes de production
Le troisième axe, nommé kanban,
repose sur le principe du flux tiré :
le poste suivant tire le précédent et
non l'inverse. Cette solution permet
de réduire les stocks et d'accélérer
le flux de production. Quatrième et
dernier axe : la maîtrise de la qualité.
Son objectif est de stabiliser les
processus et d'assurer la satisfaction
du client. Concrètement, la chaîne
de production a, par exemple, vu
apparaître la mise en panoplie des
sous-ensembles de composants.
Cette solution repose sur la livraison
des pièces nécessaires pour un
poste dans un unique contenant.
Elle permet le fonctionnement en
flux tiré. Elle protège davantage la
qualité des pièces peintes et améliore
l'ergonomie au niveau du poste de
travail. Au final, tous les acteurs
devraient y gagner, depuis les opérateurs
sur les chaînes de montage
jusqu'aux clients. A.G.
L'usine Matrot en chiffres
o Créée en 1959
o Rejoint le groupe Excel industries
en 2001
o A réalisé un chiffre d'affaires
de 21,5 millions d'euros en
2009-2010
o Emploie 170 personnes
o Dispose d'une surface couverte
de 25 000 m².
La mise en panoplie des sous-ensembles
permet de livrer seuls les éléments
nécessaires dans un contenant sur un poste. Les pièces, livrées dans un unique contenant, présentent
moins de défauts de peinture.
L'usine Matrot, créée en 1959, a mis en place le lean manufacturing début 2011.
Chaque automoteur
de pulvérisation
passe au banc
d'essai dès sa
sortie de la chaîne
de montage.
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