Matériel Agricole Numéro 179

Matériel Agricoles Numéro 179 Août 2012,
Fella Andaineur TS 12555 Pro Nouveautés 6 ,
SWA Chargeuse télescopique Caterpillar 908H Nouveautés 6 ,
Agri Consult Séchoir Tornum Nouveautés 6 ,
Wolagri Faucheuse Eos Nouveautés 6 ,
Wolagri Faneuse Ahttp://itunes.aphttp://ia.innovagri.com12on Nouveautémarket://details?id=com.mobizel.space2012 ,
Lemken Déchaumeur Kristall 9 Nouveautés 7 ,
Samasz Combiné de faucheuses KDF 300 + KDD 861 STH Nouveautés 8 ,
Vreod Outil de sursemis Agri-Twin repliable Nouveautés 8 ,
Väderstad Combiné de semis 600 F Next Nouveautés 8 ,
Väderstad Combiné de semis Spirit 400 Strip T Nouveautés 8 ,
Redrock Mélangeuse distributrices Diet Mixer Nouveautés 9 ,
Väderstad Semoir de précision porté Tempo T Nouveautés 9 ,
Maschio Presse à balle rondes Monster 770 Nouveautés 10 ,
Maschio Remorque mélangeuse distributrice Seko VMS 160 Nouveautés 10 ,
Guilbart Outil de travail du sol Strip-till Nouveautés 10 ,
Fliegl Epandeur de fumiers ADS Nouveautés 10 ,
Horsch Déchaumeur Cruiser XL Nouveautés 10 ,
Claas Tracteur Arion 500- 600 Nouveautés 12 ,
Claydon Semoir combiné Hybrid Drill Nouveautés 14 ,
Kubota Tracteur M-GX Nouveautés 16 ,
Kubota Tracteur M60 Stage IIIB Nouveautés 18 ,
Krone Faucheuse automotrice Big M Stage IIIB Nouveautés 20 ,
Krone Andaineur Swadro 809-1400 Nouveautés 20 ,
Krone Ensileuse Big X Stage IIIB Nouveautés 20 ,
Krone Faneuse KWT 2000 Nouveautés 21 ,
Krone Presse à balle rondes Fortima V 1500 - 1800 Nouveautés 21 ,
Krone Remorque autochargeuse ZX Nouveautés 21 ,
Krone Presse à balle cubique BigPack Highspeed Nouveautés 21 ,
Agram Ventilation des céréales Air-scope Nouveautés 24 ,
Magsi Manutention Fourche balle carrés Nouveautés 24 ,
Magsi Pince universelle Pince balle carré/ronde Nouveautés 24 ,
GEA Tank à lait Pcool Nouveautés 24 ,
GEA Auxiliaire de traite Terminal Dpview Nouveautés 24 ,
Carré Herse étrille Réglage Hydraulique Nouveautés 24 ,
Horsch Terminal de commandes Terminaux Isobus Nouveautés 24 ,
Jungheinrich Chariot mât vertical EFG 425-430 Nouveautés 25 ,
Jungheinrich Chariot mât vertical VFG 540S-580S Nouveautés 25 ,
Pichon Epandeur de fumiers Hotte d'épandage Nouveautés 25 ,
Pöttinger Remorque autochargeuse RSP et EBS Nouveautés 26 ,
Pöttinger Faucheuse Vérin d'attelage Nouveautés 26 ,
Firestone Pneumatique Performer Nouveautés 26 ,
Parker Terminal de commandes Isobus VT Nouveautés 27 ,
BPW Essieu Essieu Gros rouleurs Nouveautés 27 ,
BPW Essieu Suspension Boggie Nouveautés 27 ,
Cummins Groupe électrogène Groupe électrogène pour l'agri Nouveautés 27 ,
LS Tracteur Plus 90 Essai 30 ,
Claas Site Centre d'essais Trangé Actualités 52 ,
Occa Mad Concession Concession Concession 60 ,
N° 179 - Août 2012
issn 1267-7000 - 5,50 euros
Essai
le magazine 100 % machinisme
Dossier
Claydon
En direct avec les dents
Nouveautés
Kubota
Les M-GX
plus cossus
LS Plus 90 : la cour comme terrain de jeu favori
Pommes de terre
Le plant à suivre
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Cette technologie
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la vie...
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pour conserver la bonne dose/ha, la réaction est
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La technologie qui va
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Pourquoi Mo nic a
exploi tant 140 Ha
en Alle magne
a retrouvé le sourire ?
Pour vous abonner rendez-vous P. 67
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 3
4 Sur le vif
CIP ouvre une boutique en ligne
Valtra : un tracteur pour une école africaine
Agco : La ferme africaine selon Agco
6 Nouveautés
Lemken : la charrue Juwel 7 pour les moyennes
puissances
Väderstad : le semoir Tempo garde le rythme
Maschio : une presse à balle ronde signée Mascar
Fliegl : une gamme qui pousse
Claas : de l'Axion dans l'Arion
Claydon : en direct avec les dents
Kubota : les M-GX plus cossus
Krone : la fenaison à l'honneur
24 Nouveautés pièces et équipement
Agram : la ventilation télescopique
Horsch : deux terminaux Isobus
Pichon : une hotte pour les fumiers légers
Firestone : un nouveau-né dans la famille
Performer
50 Actualités
Bonnel : des disques dans la gamme
Coop & Tech : six nouvelles bases RTK
CNH : fusion avec Fiat Industrial
Claas : un site pour mettre au point les tracteurs
Pas-de-Calais : une succursale Team-3-Services à
Sapignies
57 L'information dans
les réseaux et parcours
58 Formation
Maintenance des matériels : les olympiens prêts à
partir pour l'Auvergne
Accédez directement au site
www.materielagricole.info
Vos identifiants pour août 2012
Mot de passe
mat783
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FGJKJ
60 Concession
Occa Mad (Finistère) : faire sa place
parmi les lions
Retrouvez
l'agenda
en page
50
62 Tracteurpool.fr
Les annonces de matériels agricoles d'occasion
66 Offres d'emploi
Sommaire
Essai 30
LS Plus 90
La cour comme terrain de jeu favori
Le Plus 90 du Coréen LS devrait attirer les agriculteurs
cherchant un engin de conception légère pour les travaux dans
la cour de ferme.
Dossier 43
Pommes de terre
Le plant à suivre
L'exigeant marché
de la pomme de
terre impose
l'emploi d'outils de
pointe réduisant les
coûts de production
et satisfaisant
aux contraintes
environnementales.
Dans cette
conjoncture, le GPS,
la pulvérisation
localisée et la
conduite biologique
trouvent leur place.
Un prince à l'usine
? Guerric Ballu, le directeur général du
groupe Exel, a invité le prince Henrik
du Danemark à visiter l'usine de Hardi
à Norre-Alslev (Danemark). L'altesse
royale a pu assister à une démonstration
du 2 500e exemplaire du pulvérisateur
traîné Commander 7000. Gageons toutefois
qu'il a pu se montrer davantage
intéressé par l'Iris 2, un modèle viticole. Le prince, né Henri Laborde
de Montpezat, est, en effet, originaire du sud-ouest de la France. Avec
son épouse, la reine du Danemark, il possède, dans le Lot, le château de
Caïx, une exploitation productrice de Cahors. B.S.
Conduite des engins agricoles.
Le permis B suffirait
? En mars, l'article L221-2 du code de la route concernant la conduite
des engins agricoles a été modifié. L'évolution concerne pour partie les
employés municipaux et les affouagistes (personne qui récupère le bois
des communes pour ses
propres besoins). Pour
eux, les permis E(B),
C ou E(C) ne seraient
plus obligatoires pour
conduire un tracteur
seul ou avec remorque.
Seul le permis B suffirait.
Les retraités sont
également concernés.
Ils pourraient continuer
de conduire un engin
agricole à condition de
disposer également du
permis B. Cependant, les modifications apportées au texte de loi posent
quelques problèmes d'interprétation et sont actuellement étudiées par les
organismes agricoles compétents.
Sylvain Deseau, conseiller machinisme
à la Chambre d'agriculture du Loiret
Sur le vif
4 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Les chantiers vont s'enchaîner. Le soleil va chauffer. La sueur va
coller à la casquette. Il ne faudra pas compter les heures pour
tout récolter avant l'orage. Peut-être la mécanique tiendra-t-elle.
Les journées seront longues, le stress intense.
Heureusement, la belle saison sait aussi ménager ses moments de
détente, notamment la traditionnelle fête du village et ses démonstrations
de battage à l'ancienne. Espérons-le. Les anciens parviendront
encore une fois à mettre sous pression la chaudière de leur locomobile
Merlin, ou si ce n'est pas le cas, à démarrer le monocylindre du Société
Française de Vierzon. Ça va fumer. Ça va pétarader. Au bout de la
courroie, la batteuse avalera les javèles. Les yeux des spectateurs
brilleront. Personne ne saura disputer à ces machines admirablement
restaurées la place de grandes vedettes de la fête.
Comme les médailles, les machines agricoles possèdent leur avers
et leur revers. Côté pile, elles représentent pour leurs utilisateurs
un mal nécessaire à l'accomplissement de leurs tâches agricoles
quotidiennes, des sources inépuisables de soucis pour assurer leur
financement et leur maintenance. Les anciennes machines mériteraient
même d'être détestées pour leur
manque de performance, pour les dos
martyrisés par leur inconfort, pour
les vies qu'elles ont brisées par leur
absence de sécurité.
Côté face, comment ne pas se passionner
pour des machines qui tout au
long de leur histoire se sont placées
comme autant d'étapes de progrès ?
Chacune d'entre elles était porteuse
d'espérances d'un travail facilité, de
revenus plus sûrs, voire d'une vie
meilleure.
Alors comment s'étonner de l'inflation
à laquelle nous assistons actuellement
dans l'édition d'ouvrages sur les machines anciennes ou de
cet engouement grandissant des collectionneurs pour les miniatures
et les tracteurs d'autrefois ?
Sans doute, après une vie de labeur, après avoir miraculeusement
échappé à la ferraille, les machines agricoles savent proposer de
nouvelles fonctions.
Pour les plus mûrs d'entre nous, le premier quatre roues motrices du
village, la batteuse McCormick de grand-père, le Farmall du voisin ou
le Som 40 de l'oncle représentent autant de balises dans nos histoires
particulières. Les sagas familiales se nourrissent des anecdotes sur
le caractère de ces machines, du rappel de l'apprentissage de leur
conduite par les générations précédentes, voire de l'évocation douloureuse
des conflits avec leurs vendeurs. Pour les plus jeunes, elles
appellent des questions sur des façons de travailler pas si anciennes.
Pour tous, elles représentent un lien avec l'ambiance rêvée d'un monde
rural qui s'est, peut-être, trop vite transformé.
Bernard Serpantié
édito Août 2012
Voilà l'été
Hardi-Evrard
Une nouvelle vitrine
en ligne
? Propriétés du groupe Exel
Industries, les marques de
pulvérisateurs Hardi et Evrard
présentent leur nouveau site
Internet riche en informations
et au design novateur.
Chaque visiteur trouvera un panel de documentations, photos et vidéos
des différents modèles d'automoteurs, traînés et portés, de la marque. Le
constructeur donne aussi accès à un outil de sélection de buses disponible
sur le site ou en application pour smartphones. S.D.
? Le groupe Agco vient de démarrer la
construction de sa première ferme africaine modèle près de Lusaka, en Zambie.
Ce projet, qui s'intègre dans un plus vaste programme d'investissements sur ce
continent, permettra aux populations agricoles locales de découvrir et d'apprendre
à utiliser les différents moyens mécaniques du constructeur. Le site montrera
différents types de tracteurs à roues et à chenilles, des engins de récolte ou les
infrastructures de stockage GSI. Il accueillera en formation des agriculteurs de
petites et moyennes fermes. Une surface agricole de 150 hectares devrait servir
de cadre à des démonstrations de cultures. B.S.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 5
est une revue mensuelle éditée par
CIP
B.P. 70029 - 15, rue érard,
75560 Paris Cedex 12
site : www.comcip.com
AGRIICOLE
Principaux associés :
D. Bailly, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda
Commission paritaire : 0916 T 88530
Dépôt légal : 3e trimestre 2012
Directeur de publication : Guy de LAGARDE
Abonnements :
Tél. : 01 40 92 70 56 - Fax : 01 40 92 70 59
Rédac tion :
e-mail sur le principe de : l.seconda@comcip.com
Tél. : 01 53 33 82 33 - Fax : 01 53 33 82 21
Directeur délégué : Luc SECONDA
Rédacteur en chef : David LAISNEY
Rédacteur en chef adjoint : Aurélien GROULT
Rédacteurs :
Sébastien DILLIES, Paul Lacoste ,
Matthieu Schubnel , Bernard SERPANTIé,
Guillaume SOUESME, Jean-Paul Roussen Nac
a par ticipé à ce numéro :
Sylvain DESEAU
Secrétaire de rédaction :
Jean-Baptiste CAPELLE
Création graphique : Éric TOUTOUS
Publicité :
Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21
Christophe LECACHÉ (c.lecache@comcip.com)
Prisca Boeuf (p.boeuf@comcip.com)
Rubrique OFFRES D'EM PLOI :
Valérie Quivogne : 06 70 36 38 97
valerie@quivogne.net
Administra tion :
Tél. : 01 53 33 82 20
Fax : 01 53 33 82 21
Patricia LAVOIE
Impr ession : BLG TOUL
ZI de la Croix-de-Metz, 54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
CIP ouvre une boutique en ligne
? La boutique en ligne du groupe CIP (éditeur des revues
Matériel Agricole et Matériel et Paysage) est désormais
accessible sur le site www.boutique-cip.com. Vous y trouvez
des articles sélectionnés par nos rédactions tels que des
livres, des modèles réduits, des vêtements, des outils de
jardin... Vous pouvez également vous abonner en ligne aux
différentes revues.
Agco. La ferme africaine
selon Agco
Un gang de voleurs
de tracteurs à l'ombre
? Les autorités judiciaires du
Lincolnshire,
en Angleterre, viennent
de condamner Aso Jabar à cinq ans et
demi de prison et Terence Frost à six
ans. Les deux hommes faisaient partie
d'un gang spécialisé dans le vol de
matériels et leur expédition vers l'Irak.
En tout, ils ont dérobé onze tracteurs et
une pelleteuse pour une valeur totale de
500 000 livres (618 750 euros). B.S.
Valtra. Un tracteur pour
une école africaine
? Le constructeur nordique Valtra
a fait don d'un tracteur à l'école
d'agriculture Weiveld en Afrique
du Sud. Le modèle offert, un
A93 Hitech, est le fruit de la vente
d'un N113 Hitech exposé lors du
dernier salon Agritechnica. Le
produit de sa mise aux enchères, à
la fin du mois de mai, a financé le
tracteur destiné à l'établissement
agricole ainsi que la formation et
les pièces détachées qui lui sont
associées. S.D.
Caruelle. Les gammes sur le web
Le Boulch. Net récompense
? Connu pour ses bennes et ses épandeurs à fumier, la
société Le Boulch a obtenu le premier prix départemental
des web trophées dans la catégorie industrie. Organisé par
la Chambre de commerce
et d'industrie
de Haute-Normandie,
ce concours élit le
meilleur site Internet
régional. L'ensemble
des pages web de la
marque, à la présentation
intuitive et dynamique, présente l'entreprise, les
différents matériels ainsi que les offres promotionnelles
du moment. S.D.
? Les constructeurs de matériel de pulvérisation Caruelle,
Nicolas et Seguip ont mis en ligne leurs nouveaux sites Internet.
Dans un souci d'ergonomie, chaque gamme de matériel
possède un onglet d'accès à l'ensemble de ses modèles. Les
surfeurs du web trouveront facilement, via Google Map, le
concessionnaire le plus proche et connaîtront en temps réel
les nouveautés de la marque. Une partie, réservée aux distributeurs,
donnera accès aux différents bulletins d'information
et catalogues pièces du fabricant. S.D.
6 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Arrivée de la gamme Orion
? Le constructeur italien Wolagri présente sa nouvelle
gamme d'andaineurs portés à simple toupie Orion. Les trois
modèles commercialisés, d'appellation 385, 420 et 450,
ratissent sur une largeur de 3,85, 4,20 et 4,50 mètres.
Ils sont équipés respectivement de 10, 12 ou 13 bras. Le
fabricant offre une garantie de deux ans sur son chemin
de cames de grand diamètre. La levée des cames est
réglable en fonction de la quantité de fourrage à déplacer.
Une manivelle positionnée au-dessus de la tête d'attelage
contrôle la hauteur de travail.
Les faneuses Ariés au catalogue
? Wolagri ajoute à son catalogue deux
faneuses portées et repliables d'une largeur
de 6,50 et 7,70 mètres. L'Ariés 650 est équipée
de six rotors munis de six bras tandis
que sa grande soeur, l'Ariès 770, compte huit
toupies dotées de cinq bras. Ces machines
possèdent des dents asymétriques pour
assurer un meilleur croisement entre les
rotors. Elles disposent d'une mise en oblique centralisée à commande manuelle depuis le poste
de conduite. Cette fonction peut, en option, être gérée hydrauliquement. S.D.
Une série de faucheuses
économiques
? La nouvelle série de faucheuses portées à
disques Eos de Wolagri se compose de cinq
modèles dont la largeur de travail s'étend
de 1,80 à 3,20 mètres. Faciles d'utilisation,
ces machines s'adressent aux utilisateurs
récoltant de petites et moyennes surfaces.
Elles sont munies d'une articulation acceptant
une inclinaison de 35 degrés.
Wolagri
Fella
Entretien réduit sur l'andaineur
à quatre rotors
? L'andaineur à quatre rotors TS 12555 Pro de Fella
bénéficie désormais de nouveaux boîtiers d'entraînement
intégrant un chemin de came logé dans
un carter étanche et sans entretien. Doté de douze
bras porte-dents par élément, il réunit en un andain
12,50 mètres de fourrage. Sa hauteur de travail s'ajuste
électriquement depuis la cabine du tracteur. S.D.
Agri Consult
Des économies au séchage
? Le séchoir de nouvelle génération
du Suédois Tornum permet, selon l'importateur
français Agri Consult, une
économie de combustible d'environ
30 %. Son fonctionnement repose
sur le recyclage de l'air sortant du
circuit de séchage afin d'en exploiter
la chaleur encore disponible. S.D.
SWA
Une chargeuse Caterpillar à bras
télescopique
? Le concessionnaire et constructeur de matériels
belge SWA a équipé la chargeuse Caterpillar 908H
d'un bras télescopique afin de l'adapter à l'utilisation
agricole. Cette machine était présentée comme un
concept par Bergerat Monnoyeur au Salon de l'herbe
pour recueillir l'avis des visiteurs et d'évaluer le potentiel
de vente de cette modification. Cette chargeuse sur
pneus originaire des travaux publics, ainsi équipée,
lève 3 200 kg à la hauteur maximale de 4,73 mètres.
Elle loge un moteur Cat de 81 chevaux couplé à une
transmission hydrostatique à deux gammes. S.D.
La Juwel 7 pour les moyennes puissances
? La nouvelle charrue portée Juwel 7, dotée d'une poutre de 120 x 120 mm,
est adaptée aux tracteurs développant entre 70 et 160 chevaux. Cette variante
reprend à son aînée, la Juwel 8, son système de réglage électrohydraulique
de l'aplomb depuis la cabine. Elle hérite également des corps de labour Dura-
Maxx caractérisés par le montage des versoirs sans boulon. Ces pièces
travaillantes sont en effet fixées par des crochets et une goupille. Elles sont
réalisées en acier haute résistance d'une durée de vie annoncée 75 % plus
longue que les modèles classiques. La Juwel 7, proposée avec des versoirs
pleins et claire-voie, en acier ou en matière plastique, accède à deux types
de sécurité : à boulon de cisaillement et non-stop hydraulique. Elle reçoit des
rasettes réglables sans outil et inaugure une roue de jauge avec amortissement
hydraulique. Sa commercialisation en France est annoncée pour 2013.
Lemken
Le déchaumeur à dents arrive
en version semi-portée
? Le Kristall 9 de Lemken, le remplaçant du
célèbre déchaumeur à deux rangées de dents Smaragd, est maintenant
disponible en variante semi-portée de quatre, cinq et six mètres de
large. Cette variante se complète en option d'un dispositif de report de
charge sur le timon d'attelage. Elle bénéficie de socs démontables sans
outil. Cette facilité permet notamment de changer de type de pièces
travaillantes en fonction du résultat recherché. Elle est aussi exploitée
par les utilisateurs en copropriété, ou en Cuma, qui achètent chacun
leur lot de socs. D.L.
8 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Väderstad
Väderstad se met au strip-till
? À l'occasion des événements marquant son cinquantième anniversaire, Väderstad a présenté un
outil combinant la technique du strip-till et le semis : le Spirit 400 Strip T. Le module de travail localisé
à dents, monté à l'avant des roues de rappui d'un semoir rapide Spirit, remplace l'outil de préparation
du sol System Disc. Ses coutres fins de 25 mm de large, montés sur deux rangées, découpent le
sol tous les 335 mm, à une profondeur maximale de 30 centimètres. Ils disposent d'une courbure
étudiée limitant les remontées de terre et la puissance de traction nécessaire. Tous sont dotés d'une
sécurité non-stop hydraulique au seuil de déclenchement réglable. Les coutres fertiliseurs associés,
à double sortie, se règlent en hauteur pour déposer l'engrais à bonne hauteur dans le sillon ameubli.
Selon la culture mise en place, la barre d'outils se déporte latéralement d'environ 85 mm si nécessaire.
Le Spirit Strip T, toujours en développement, a fait l'objet de tests en France ce printemps. Il devrait
être achevé à l'automne 2012 et ajouté au catalogue 2013 en variantes de quatre et six mètres. Ce
matériel a été développé notamment pour répondre aux besoins de flexibilité des pays nordiques, où
la moisson et le semis se succèdent courant septembre. M.S.
Le Spirit F plus large
? Väderstad étend sa gamme de semoirs
Spirit en lançant le modèle 600 F Next. À
l'image du modèle 400 F Next déjà disponible
et des autres types de semoirs proposés par
le constructeur, cet appareil travaillant sur
six mètres combine semis et fertilisation.
Sa trémie de 3 900 litres est divisée en deux
compartiments pour recevoir la semence et
l'engrais. Des coutres, positionnés derrière
les disques, préparent le lit de semence et
assurent l'apport du fertilisant. Pour une largeur
donnée, la variante Spirit F exige ainsi le même effort
de traction qu'un modèle dépourvu de fertiliseur. Ces
pièces travaillantes espacées de 125 mm s'ajustent
en hauteur. Après un rappui de l'horizon par les
roues porteuses du semoir, la graine est placée
à cinq centimètres environ de l'engrais (distance
réglable en cabine). Sur cet outil au design soigné,
l'unique turbine de ventilation, intégrée dans la
caisse, dispose de quatre sorties et alimente
notamment en air les deux distributions.
Selon Väderstad, elle fournit un débit et une
pression élevés tout en générant un niveau de
bruit limité. Le Spirit 600 F Next, fonctionnant
avec un circuit hydraulique load sensing, gère
la levée séquentielle des organes en bout de
champ. Il embarque si nécessaire le semoir de
petites graines Biodrill à l'arrière. En option, les
appareils de la gamme reçoivent désormais
une vis de remplissage, affichant un débit de 30 à
35 m3 par heure et s'escamotant au-dessus de la
caisse pour son remisage. Le Spirit 600 F Next
sera disponible à partir de 2013.
Vredo
Élargissement de la gamme
? Le constructeur néerlandais Vredo élargit sa gamme d'outils de
sursemis avec l'arrivée du modèle repliable Agri-Twin. Disponible
en largeurs de travail de 4,40 et 5,80 mètres, cet appareil s'utilise
surtout pour régénérer les prairies. Il reprend la technique de
semis utilisée sur les autres modèles de la marque : un élément
semeur à double disque monté sur pivot et maintenu en pression
par un ressort. Un rouleau en fonte rappuie ensuite l'ensemble.
La distribution centralisée s'opère mécaniquement pour des
densités de 3 à 210 kg/ha. Doté d'une trémie de 425 litres, l'Agri-
Twin composé de deux modules se replie hydrauliquement pour
respecter une largeur de trois mètres au transport. Chaque partie
travaille de façon flottante pour un meilleur suivi du terrain. En
option, l'outil se complète d'un compteur de densité électronique
et d'un rouleau à disques indépendants en fonte. S.D.
Samasz
Une combinaison XXL
? Représentée en France par Billet équipement, la marque polonaise Samasz
propose une large gamme de matériels de fenaison. La mode des faucheuses
combinées n'échappe pas au constructeur qui dévoilait lors du Salon de l'herbe le
modèle frontal KDF 300 couplé
à l'unité arrière KDD 861
STH. L'ensemble travaille sur
8,60 mètres avec 21 disques.
Un conditionneur à doigts,
réglable en vitesse, équipe
chacun des trois lamiers. La
centrale hydraulique, dotée
d'un refroidisseur d'huile,
entraîne les tapis groupeurs
d'andains réglables en vitesse
par un robinet. Le boîtier électrique
en cabine gère la mise
en marche et l'arrêt des tapis
convoyeurs, ainsi que le dépliage et repliage de la machine. Les tapis d'andainage
sont escamotables hydrauliquement pour réaliser trois andains distincts. S.D.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 9
Semoir Tempo : le constructeur garde le rythme
? Quelques mois seulement après avoir lancé son semoir monograine
rapide en version traînée, Väderstad étoffe déjà sa gamme. La firme dévoile
en effet un châssis porté pour son Tempo, nommé T. Plus polyvalent et plus
compact, l'appareil devrait séduire les producteurs de tournesol, maïs, sorgho
ou soja. Il autorise en effet un écartement entre rangs minimal de 60 cm
(limité à 70, 75 ou 80 cm sur le modèle traîné). La variante de six rangs
sème en 60, 65, 70, 75, 76,2 et
80 cm alors que la configuration
sept rangs n'autorise que
l'écartement minimal. Ces espacements
rapprochés limitent le
développement des adventices
et optimisent le rendement,
notamment en tournesol. En
sept rangs, la voie du tracteur
reste large et autorise également
le passage de trois
éléments entre les roues. Le
Tempo T se caractérise par son
châssis télescopique simple assurant le repliage des éléments extérieurs
pour une largeur au transport de 3,30 mètres. Dépourvu de graissage, le
bâti coulissant utilise des cales en téflon. L'opérateur règle l'écartement en
modifiant la position de la butée à l'intérieur du châssis. Pour conserver la
pression de 325 kg exercée au sol par l'élément, identique à celle du Tempo
traîné, le constructeur a dimensionné le châssis porté en conséquence.
Il annonce un poids à vide de 1,9 et 2,2 tonnes sur les modèles à six et
sept rangs. Le Tempo T utilise la distribution sous pression PowerShoot et
l'entraînement électrique des disques récemment dévoilé. Le constructeur
monte en option le microgranulateur, des traceurs hydrauliques et des
chasse-débris rotatifs. A.G.
Redrock
La mélangeuse à pâles Diet Mixer évolue
? La firme irlandaise de matériel d'élevage Redrock-Machinery a conçu
un nouveau rotor muni de deux rangées de couteaux pour sa mélangeuse
Diet Mixer. Le constructeur promet une meilleure efficacité de coupe
sur la paille, le foin et le fourrage enrubanné. Sur cette machine, six
pâles se chargent de mélanger les aliments et la distribution s'effectue
sur la droite. Disponible dans des capacités de 12, 16, 20, 24 ou 30 m³,
la Diet Mixer offre de série le système de pesée. S.D.
10 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Guilbart
Arrivée du strip-till
? Le fabricant d'outils de travail du sol Guilbart présente
un nouvel appareil de strip-till. Destiné aux semis de maïs,
betteraves et colza, l'engin travaille uniquement la bande
de terre utile au développement de la plante. Il se décline
en trois versions : quatre rangs à écartement de 75 cm, six
rangs à 45-75 cm rétractable ou douze rangs à 45-75 cm
repliable. Des chasse-débris suivis par un disque ondulé et
une dent préparent dans un premier temps le lit de semence.
Deux disques de chaque côté de la dent canalisent ensuite
le flux de terre qui est affiné puis rappuyé par un rouleau
à fers plats. Le système d'incorporation d'engrais dans le
rang est alimenté, par exemple, par une trémie montée
sur le relevage avant du tracteur. Le châssis du strip-till
est prévu pour recevoir un attelage ainsi qu'un support de
prise de force pour combiner un semoir. S.D.
Distribution des
mélangeuses Seko
? Soucieux d'étoffer son catalogue
en matériels d'élevage, Maschio
France vient de passer un accord
commercial avec l'Italien Seko
pour distribuer dans l'Hexagone
ses remorques mélangeuses et
ses désileuses automotrices. La
filiale exposait ainsi au Salon de
l'herbe, à Novoitou (Ille-et-Vilaine), la
mélangeuse à vis verticale Seko VMS 160. Cette machine, à double vis verticale, d'une
capacité de 16 m3 intègre une turbine de paillage. Elle bénéficie d'un système de pesée
et d'un tapis frontal déversant à droite ou à gauche. S.D.
Une presse à balles
rondes signée Mascar
? L'Italien Maschio présentait, lors
du Salon de l'herbe de Nouvoitou (Illeet-
Vilaine), sa nouvelle presse à balles
rondes Monster 770. Fabriquéepar
le constructeur Mascar, cette
machine à chambre variable, munie
de cinq courroies agrafées, forme
des balles de 0,8 à 1,7 mètre de
diamètre. Le pick-up, d'une largeur
de deux mètres, peut être suivi, dans
la version Monster 770 Cut, d'un rotor avec système de coupe à 15 couteaux, utilisable à
moitié ou totalement amovible, en fonction de la longueur souhaitée du produit.
Horsch
Le cruiser XL maintenant en 5 mètres
? Horsch complète la gamme de son outil de travail du
sol Cruiser XL avec une version portée de cinq mètres.
L'outil, aux quatre rangées de dents, effectue les travaux de
déchaumage, de désherbage par faux-semis ou de reprise
de labour au printemps. Le constructeur réutilise les dents
Flexgrip, à sécurité par ressort, déjà présentes sur les
modèles de six et huit mètres. Les socs étroits favoriseront
le mélange entre la terre et la paille lors des travaux du sol
superficiels. Les socs à ailerons, larges de 18 cm, assurent
un déchaumage sur toute la surface et jusqu'à 15 cm de
profondeur. Une rangée de lames nivelle le sol après le
passage des dents. Le rouleau Rollflex muni de lames de
ressort, en vibrant, limite les risques de bourrage. L'outil
demande au minimum un tracteur de 160 chevaux et se
replie hydrauliquement au transport pour atteindre une
largeur de 2,95 mètres. S.D.
Fliegl
Une gamme qui pousse
? Le fabricant d'outre-Rhin Fliegl, connu pour ses remorques à fond poussant, dévoile
ses nouveaux épandeurs à fumier dénommés ADS. Les quatre modèles à simple essieu,
d'une capacité de 9 à 17 m³,
utilisent un fond poussant pour
alimenter leurs deux hérissons
verticaux. La machine, entièrement
galvanisée, délaisse en
effet les chaînes et barrettes
classiquement utilisées. Le
constructeur annonce ainsi
limiter l'entretien et améliorer
l'homogénéité de distribution
des effluents. Les deux
vérins de suspension de flèche
procurent plus de confort et
peuvent, en modifiant l'angle
de la machine, changer la largeur théorique d'épandage de 12 mètres. La prise de force
assure l'entraînement de l'ensemble. Un potentiomètre mécanique ou électrique régule,
en fonction de la quantité à épandre, l'avancement du fond poussant. S.D.
Maschio
PUBLI-REPORTAGE
À quelques kilomètres de Libourne, les noms des communes
et Châteaux environnants laissent rêveur : Lalande-de-Pomerol,
Château Pétrus... Nous sommes en plein coeur des prestigieux vins de Bordeaux,
là où les rangs de vigne sont plantés au plus serré, soit à un écartement
d'un mètre. Basés aux Billaux, les Éts LBMA proposent depuis longtemps
du matériel de chai. « Auparavant, nous réalisions 70 % de notre
chiffre d'affaires avec ces équipements et 30 % avec les tracteurs, se souvient
Thierry Grassy, le responsable de la concession. Mais, avec l'arrivée
des machines à vendanger mieux équipées, les équipements en chai se sont
fortement réduits. » Aussi, et comme un peu partout, le nombre d'exploitations
a chuté, diminuant d'autant le volume d'équipements individuels en
cave. Face à cette situation, la concession s'est réorientée dans la vente de
tracteurs, au point d'inverser les tendances. Aujourd'hui, avec Kubota, l'activité
agricole représente 80 % du chiffre d'affaires.
Des produits tout spécialement équipés
pour la viticulture
En juin 2010, les Éts LBMA signent avec Kubota. Deux clients sont déjà prêts
à passer à l'orange, sans même avoir vu les produits ! L'année 2010 se termine
avec neuf ventes. LBMA sort un peu de son territoire local pour placer
ses tracteurs. Il cible la région de l'Entre-deux-mers (soit entre la Dordogne
et la Garonne), où les vignes sont plantées à plus de 1,80 mètre d'écartement.
Pour cela, Thierry Grassy adapte sur les tracteurs des équipements
spécifiques nécessaires à la région : troisième distributeur hydraulique,
diviseur de débit, bras de relevage avec stabilisateurs hydrauliques, crochet
spécial... Ajoutés à l'offre standard (climatisation, inverseur hydraulique,
siège pneumatique...), ces équipements placent très bien le tracteur
Kubota face à ses concurrents.
«Cette année, j'aurais fi nalement pu signer
pour quarante tracteurs »
En 2011, LBMA démarre l'année en exposant à la foire locale de Sauveterre.
Thierry Grassy est surpris par la bonne image de Kubota, issue des secteurs
des espaces verts et des travaux publics. « La garantie trois ans rassure
les clients les plus hésitants, explique-t-il, et les conditions de financement
proposées par Kubota sont attrayantes. » Durant cette année 2011, la
concession aura signé vingt-six bons de commande. « Pour notre entreprise
de neuf personnes, la performance est à souligner, poursuit le responsable
La fi abilité des tracteurs Kubota permet à
Thierry Grassy (à gauche de la photo) de faire
face à la croissance exponentielle de ses ventes.
En Gironde, les Éts LBMA représentent la gamme agricole Kubota
depuis juin 2010. En deux années, Thierry Grassy et son équipe ont
déjà vendu plus de 60 tracteurs neufs sur le secteur (le département
de la Gironde, privé du Médoc et du Blayais).
À l'occasion du remplacement d'un de ses tracteurs accidenté, le château des
Mangons a opté au printemps 2011 pour un Kubota M7040. Le vignoble d'une
vingtaine d'hectares s'étend dans une région vallonnée située en limite des
départements de la Gironde et de la Dordogne, à Pineuilh exactement. Ici, les
rangs de vigne, espacés de 1,80 ou 2 mètres, sont exploités en culture biologique.
Un rang sur deux est enherbé, alors que les rangées intermédiaires subissent
régulièrement un travail du sol. Les viticulteurs s'engagent à n'utiliser que des
produits homologués « bio » pour les traitements, soit principalement du soufre et
du cuivre. L'engagement « bio » nécessite donc
certaines attentions particulières et, entre autres,
celle d'effectuer les opérations au bon moment.
Mais, sur le domaine accidenté, des pentes
sévères et des fonds humides ne le permettent pas
toujours. À la demande des propriétaires, Thierry
Grassy, le responsable de la concession LBMA, a
donc organisé une démonstration avec un tracteur
équipé d'un train de chenilles à l'arrière. Un M8540
en version Power Crawler a fait ses preuves aux
Mangons. Il a affronté les dévers glissants, traversé
les mouillères et grimpé les plus fortes pentes du
domaine. Il s'en est si bien tiré qu'à l'issue de la
démonstration les propriétaires du Château ont
demandé à ce que le Power Crawler reste sur
le domaine. Thierry Grassy l'aurait pourtant bien
conservé un peu plus longtemps comme tracteur
de démonstration, car il est persuadé de l'intérêt de ce produit, partout où les
viticulteurs cherchent aussi à préserver les sols.
DES CHENILLES AU CHÂTEAU DES MANGONS
Viticulture : Kubota entre
dans les rangs
de la concession. Elle l'est d'autant plus que tout se passe bien sans retour
à l'atelier! » Rapidement, le bouche à oreille porte bien l'activité de LBMA,
au point que Thierry Grassy signe un engagement de trente tracteurs pour
2012. « Au 22 juin, nous sommes déjà à vingt-quatre ventes », déclare-t-il
avec satisfaction avant d'ajouter : « J'aurais finalement pu signer pour quarante
tracteurs ! » ?
En plein coeur des grands vins de Bordeaux,
la concession mesure la bonne image de la marque Kubota,
issue des secteurs des espaces verts et des travaux publics.
Les chenilles du M8540 Power
Crawler permettent d'affronter
les dévers glissants, les
mouillères et les fortes pentes.
Le domaine des Mangons utilise deux tracteurs Kubota :
un M7040 et un M8540 Power Crawler doté de chenilles.
12 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Claas
De l'Axion dans l'Arion
Le renouvellement des gammes Arion 600 à six cylindres et Arion 500 à quatre
cylindres constitue un évènement capital pour Claas. L'Arion 640 a, en effet, été
le modèle le plus vendu par la firme dans l'Hexagone en 2011. Pour présenter en
action ces nouveaux tracteurs s'inspirant largement des récents Axion 900, le
constructeur a convié la presse européenne au camp d'entraînement de l'armée
allemande d'Ehra-Lessien. Par Aurélien Groult
Les sept tracteurs composant
désormais la gamme des Arion
500 et 600 gagnent une poignée
de chevaux par rapport aux
modèles précédents. Le plus gros
quatre cylindres, l'Arion 550, développe
163 chevaux ECE R120 de
puissance maximale tandis que le
plus imposant des six cylindres,
l'Arion 650, affiche 184 chevaux
(cf. tableau). Sur ces tracteurs de
dernière génération, le moteur Deere
Power System (DPS) se complète
d'un filtre à particules (FAP), en plus
de la vanne EGR, afin de répondre
aux normes antipollution Stage IIIB.
Pour intégrer le FAP au-dessus du
moteur, le constructeur a redessiné
le capot, désormais monobloc. Il a
également revu le berceau avant
afin d'abaisser le moteur, de mieux
intégrer le relevage avant et le bâti
du chargeur frontal, sans compromettre
le rayon de braquage. Les
Arion 500 et 600 utilisent le ventilateur
de refroidissement Vistronic
inauguré il y a quelques mois sur
les Axion 900. Cet organe, piloté
électroniquement, s'adapte mieux
aux besoins de refroidissement,
selon Claas.
La cabine entièrement
revue
Innovation majeure des Arion, la
cabine, désormais à cinq montants,
bénéficie d'une insonorisation renforcée.
Les quatre amortisseurs de sa
suspension présentent un débattement
supérieur à celui des anciens Arion.
Ceux situés à l'arrière, repositionnés,
apportent davantage de stabilité au
poste de conduite. À bord, le conducteur
gagne des espaces de rangement
et en visibilité panoramique. Pour
concevoir la cabine, Claas s'est largement
inspiré des Axion et de leur
pare-brise avant en une seule pièce
ou de leur vitre arrière bombée. Le
tableau de bord redessiné intègre
une colonne de direction désormais
réglable en hauteur et en inclinaison.
L'offre en siège conducteur s'enrichit
de trois modèles pour un total
de cinq variantes. Le constructeur
conserve deux niveaux de finition :
CIS et Cebis. L'entrée de gamme
CIS adopte un accoudoir accueillant
la commande d'embrayage de la
prise de force alors que la molette
de contrôle de position du relevage
arrière se situe plus en avant. L'accoudoir
Cebis intègre désormais le
terminal éponyme à écran couleur
La cabine à cinq montants,
au pare-brise avant en une seule pièce
et à la vitre arrière bombée, devrait
notamment faciliter les travaux de
manutention.
La gamme des
Arion 500 et 600
compte
désormais
sept modèles,
développant
de 145 à
184 chevaux
ECE R120
de puissance
maximale.
Le débattement élevé et le
repositionnement des suspensions
de la cabine contribuent au confort
sur la route.
et le levier multifonction Cmotion
lancé sur les Axion. Grâce au renforcement
du pont arrière et à une
nouvelle offre d'essieux avant freinés,
l'Arion affiche un PTAC maximal de
12 tonnes et un PTRA de 40 tonnes.
Il accède également
à des pneumatiques
de diamètre supérieur -
jusqu'à 1,85 mètre - à l'instar de la
nouvelle monte 710/60 R38. Outre
le lestage avant, chaque roue arrière
peut désormais recevoir des masses
de 250 kg, 350 kg, 450 kg ou 550 kg.
Les nouveaux Arion 500 et 600
530 540 550 620 630 640 650
Puissance maximale (ch ECE
R120) à 2 000 tr/min 145 155 163 158 165 177 184
Moteur Deere Power System,
4 cylindres, 4,5 litres
Deere Power System, 6 cylindres,
6,8 litres
Transmission Hexashift - 24 av. et 24 ar.
Circuit hydraulique Load sensing de 110 l/min
Capacité du relevage arrière
aux rotules 6 500 kg 8 000 kg
Poids de 5 800 à 6 800 kg
Réservoir à carburant 250 litres 330 litres
Les Arion 500 à moteur quatre
cylindres de 4,5 litres et les Arion
600 dotés d'un six cylindres de
6,8 litres utilisent dorénavant un
capot monobloc dégageant l'accès
pour les opérations de maintenance.
Le filtre à particules, logé sous le
capot, se régénère automatiquement
toutes les 120 heures environ,
pendant près de 20 minutes à un
régime minimal de 1 200 tr/min.
Les radiateurs, redimensionnés et
désormais escamotables par le biais
de vérins pneumatiques, comme le
filtre à air logé devant le moteur,
sont désormais plus accessibles.
La cabine en finition Cebis
(en haut) se distingue de celle
en version CIS par son accoudoir
pourvu du joystick Cmotion, du
terminal intégré à écran couleur et
des commandes électrohydrauliques
des distributeurs.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 13
Le plus puissant des
quatre cylindres, l'Arion
550, développe désormais
163 chevaux ECE R120 de
puissance maximale.
14 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Les économies promises par les semoirs directs laissent rarement indifférent.
Reste à confronter leur principe de fonctionnement aux réalités locales en matière
de sol et de maîtrise des adventices. L'Hybrid Drill, un matériel conçu outre-
Manche, qui a éprouvé ses dents dans les terres
lourdes du comté du Suffolk ou les cailloux écossais,
ne devrait pas manquer d'éveiller l'intérêt lorsqu'il sera
présenté dans notre pays. Par Bernard Serpantié
Lorsque le Britannique Jeffery
Claydon reçoit ses clients et
prospects, la visite commence
invariablement par un tour de plaine.
Avant de dévoiler les semoirs de sa
conception, il veut leur montrer le
résultat. Pour convaincre, il n'hésite
pas à s'armer d'une bêche et à leur
faire respirer une motte cultivée par
ses soins. Effectivement, la terre
fleure bon l'humus et, malgré les
pluies à répétition de ce printemps,
sait nous épargner tout relent nauséabond
d'hydromorphie. Il explique
que le travail localisé de son semoir
permet de drainer le sol et de ne pas
déranger les vers de terre travaillant
de part et d'autre de la fente.
Ces dernières années, ses activités
agricoles et industrielles ont connu
un important développement. En
même temps que Jeffery Claydon
installait des ateliers de soudure et
de montage de machines agricoles
sur sa ferme de Gaines Hall, près
de Newmarket dans le Suffolk, il
continuait à agrandir son exploitation
de grandes cultures. Aujourd'hui,
il cultive près de 1 500 hectares et
construit 200 semoirs par an, pour
un chiffre d'affaires de 4,8 M€ en
2011. Son aventure industrielle a
démarré dans les années quatre-vingt
par l'invention du Yield-O-meter,
le premier système électronique de
mesure de rendement pour moissonneuses-
batteuses. Cet appareil précis
et astucieux, pouvant être adapté sur
toutes les machines, a vite rencontré
un certain succès commercial. Claas
l'avait même sélectionné pour équiper
ses fabrications. Paradoxalement,
la généralisation de l'équipement
sur les moissonneuses-batteuses
a également signé l'arrêt de mort
de cette activité pour Claydon. Les
grands constructeurs ont préféré
reprendre à leur compte ou déléguer à
d'autres fournisseurs plus importants
la fabrication du capteur. Mais cet
agriculteur, qui doit jongler avec la
climatologie particulière du Suffolk
pour mener ses cultures céréalières,
n'a pas manqué de défis à relever. Ce
comté situé au nord de Londres fait
partie des grandes régions céréalières
de l'Angleterre. Ses riches terres
argileuses bien arrosées assurent
d'excellents rendements en céréales,
colzas et pois. Mais les agriculteurs
locaux doivent apprivoiser une météorologie
pluvieuse et des sols difficiles.
Les fenêtres climatiques favorables
au travail du sol et aux semis sont
rares. Alors, pour les valoriser aux
mieux, les agriculteurs sont amenés
à se suréquiper en matériels ou en
tracteurs de forte puissance. Leurs
coûts s'envolent en charges de fioul,
en renouvellement de pièces d'usure
et en temps de travail.
Des outils créés pour
maîtriser les coûts
Les matériels développés par JefferyClaydon
visent précisément à limiter
l'ensemble de ces dépenses.
Le tout premier, créé en 1995 et
découvert par Matériel Agricole
dès son numéro 8 au hasard d'une
visite au salon britannique Cereals,
fut le Furrow Cracker. Ce curieux
peigne adaptable sur les charrues,
vendu par centaines dans les Îles
britanniques, avait pour objet de
briser les mottes au moment du
labour et ainsi d'en favoriser l'élimination
ultérieure par la pluie. Au
début des années 2000, les cours des
céréales très faibles et des perspectives
économiques guère optimistes
ont conduit Jeffery Claydon à tenter
des expériences de semis direct.
Malheureusement, ses tout premiers
essais avec des semoirs à disques
ne se sont pas avérés concluants.
Le lissage provoqué par le disque
juste en dessous de la semence ne
convenait pas, selon lui, à ses sols
lourds. Il a donc étudié des semoirs
plus énergiques à dents à partir d'un
premier matériel qu'il avait développé
pour implanter son colza. En 2002,
il a présenté le V-Drill, un outil avec
éléments semeurs disposés en V.
Il a été suivi en 2007 du SR-Drill,
un appareil mieux adapté aux sols
pierreux et encombrés de débris.
Le tout dernier, l'Hybrid Drill, un
engin plus stable et disponible dans
des largeurs de trois à six mètres,
pourrait bien permettre à l'entreprise
de se développer plus largement.
Alors que, jusqu'à présent, Claydon
concentrait l'essentiel son activité
commerciale sur le Royaume-Uni,
il espère, grâce à ce matériel, s'ouvrir
des opportunités en Europe
continentale.
Pour expliquer la technologie de son
semoir, Jeffery Claydon montre son
travail. Le coutre laisse une fente de
terre meuble dans laquelle les racines
vont pouvoir plonger et laisser une
périphérie non travaillée où l'activité
biologique foisonne.
Claydon
En direct
avec les dents
Les semences sont placées
grâce à une double
descente sur les côtés de
la fente ouverte par la dent
de chisel. Puis, elles sont
recouvertes d'un mélange
de terre et de débris
végétaux grâce au travail
du soc patte-d'oie et des
palettes de rappui arrière.
Jeffery Claydon a conçu son
semoir de semis direct Hybrid
Drill pour maîtriser les coûts de
production sur son exploitation. Ses
constructions de machines agricoles
sont actuellement en pleine
expansion. Leur dynamisme est
dopé par l'arrivée de ses deux fils,
Oliver, à la production, et Spencer,
au service commercial.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 15
une certaine maîtrise technique. Dans
son exploitation, Jeffery Claydon a
choisi de le gérer en partie par la
rotation et en partie par ses actions
culturales.
Des rendements en
progression
Il alterne pour cela deux blés et un
colza et, entre la récolte et la préparation
de sol, il épuise les stocks
de semences de mauvaises herbes
en assurant une série de faux-semis
superficiels grâce à une herse peigne
de sa fabrication. Les plantules sont
alors détruites mécaniquement, puis,
juste avant le semis, chimiquement
par une pulvérisation de glyphosate.
Après plus de dix ans sans avoir
connu de charrues, ses parcelles
sont remarquablement propres. Les
quelques maigres poussées de vulpin
qui font de la résistance au sommet
d'une parcelle n'inquiètent pas l'agriculteur.
Il annonce des rendements
d'une centaine de quintaux en blé
et d'une quarantaine de quintaux
en colza. Il ajoute avoir mesuré des
gains de 26 % de rendement par
rapport à des semis conventionnels.
L'exposition du semoir sur le salon
Agritechnica a déjà démontré le vif
intérêt qu'il suscitait. Son originalité
provient de son travail en bandes et de
son mode de placement des graines.
D'abord, une solide dent de chisel,
renforcée au carbure de tungstène,
fend le sol sur 10 à 15 centimètres de
profondeur. Ensuite, un soc prend le
relais en soulevant superficiellement
le sol sur une largeur de 12 à 18 centimètres
et en plaçant les graines de
part et d'autre de la fente par une
double descente. Enfin, une palette
disposée entre chaque ligne nivelle
et referme la préparation. L'intérêt de
la technique, selon le constructeur,
est d'assurer un bon drainage de la
parcelle et de favoriser l'enracinement
des cultures. Le travail localisé de
son semoir permettrait même de
ne pas déranger les vers de terre
travaillant de part et d'autre de la
fente. Ils continueraient à assurer leur
action de structuration, d'aération et
de fertilisation du sol. Cette partie du
sol garderait alors toute sa portance
pour supporter les engins agricoles.
Comme pour toutes les pratiques de
semis direct, le désherbage réclame
Avec une profondeur de travail
d'au moins 15 centimètres en colza
et 10 centimètres en blé, le modèle
de six mètres réclame au minimum
300 chevaux de puissance de traction.
L'Hybrid
Drill de trois
mètres
de large
adopte une
distribution
Sulky.
Hybrid Drill
Des distributions fournies
par Sulky et Accord
L'Hybrid Drill, semoir direct à ouverture du sillon
par coutre et placement de la semence par soc
à patte-d'oie, est disponible en quatre modèles portés de trois à six
mètres de large. Le plus modeste, à châssis rigide, est équipé d'une
distribution pneumatique à dosage rang par rang Sulky. Les modèles de
4, 4,80 et 6 mètres préfèrent une distribution centralisée Accord mieux
logeable dans leur architecture repliable. Le semoir peut être monté
avec différents modèles de coutres ou de socs, en fonction de la nature
du sol ou de la culture à implanter. Un modèle de trois mètres pesant
1 330 kg réclame au moins 150 chevaux de puissance de traction et le
6 mètres repliable de plus de trois tonnes exige au moins 300 chevaux.
Différentes largeurs
de socs patte-d'oie
sont disponibles.
16 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Kubota
Les M-GX plus cossus
La firme japonaise Kubota profite, à son tour,
du passage aux normes antipollution Stage IIIB
pour renouveler son offre de tracteurs. Les modèles
de plus de 100 chevaux prennent l'appellation M-GX.
Ils sont entièrement revus pour se rapprocher du
niveau d'exigence des agriculteurs européens. Les
M60, de puissance inférieure, restent esthétiquement
proches des précédents M40, mais ils voient leur
ergonomie en cabine évoluer. Par David Laisney
Avec l'arrivée de la série M-GX,
l'offre en tracteurs Kubota
monte progressivement
en
gamme, sans toutefois atteindre les
niveaux de puissance des marques
concurrentes. Le plus gros, le
M135GX, successeur du M130X, ne
développe en effet que 135 chevaux.
Ce modèle présente un gabarit plus
imposant et bénéficie d'une conception
entièrement revue. Il loge un
moteur Kubota à quatre cylindres
de 6,1 litres doté d'une injection
par rampe commune, d'une vanne
EGR externe refroidie et d'un filtre
à particules. La combinaison de ces
composants permet au tractoriste de
satisfaire aux exigences des normes
antipollution Stage IIIB. Elle est
aussi retenue sur le petit frère du
M135GX, le M110GX de 109,5 chevaux,
qui partage son moteur Kubota
à quatre cylindres de 3,8 litres avec
les tracteurs de la nouvelle série
M60 (voir encadré page 18). Les
deux modèles M-GX profitent de la
nouvelle transmission à trois gammes
et huit rapports sous charge. Cette
solution, propre à la firme nippone,
intègre un inverseur sous charge
et propose de série 24 rapports de
vitesses avant et arrière (36 avant et
Le M135GX,
le plus puissant
de la gamme
Kubota avec
135 chevaux,
est disponible
avec ou sans
pont avant
suspendu.
Spacieuse, la cabine à quatre
montants des modèles M-GX
bénéficie d'un nouvel aménagement
intérieur. Elle se complète en option
d'un véritable siège passager.
36 arrière avec les rampantes). Elle
s'accompagne de la fonctionnalité
Auto-Mode assurant le passage
automatique des rapports sous charge
sur une plage de quatre vitesses. Cet
automatisme fonctionne selon deux
configurations : route et champ. Avec
la première, les rapports montent et
descendent en fonction de la charge.
Avec la seconde, l'automate rétrograde
de rapport dès que l'outil est
relevé afin de réduire l'allure pour
les manoeuvres. Lorsque la prise de
force est engagée, cette configuration
champ pilote la transmission
pour préserver le régime de rotation
optimal du matériel animé. Les tracteurs
de la gamme MG-X accèdent
également à une autre fonctionnalité,
dénommée Work Cruise. Celle-ci
maintient constant le régime du
moteur pour les travaux à la prise de
force en surinjectant du carburant,
sans agir sur le rapport de transmis-
Un quatre cylindres de 6,1 litres sur le M135GX
M110GX M135GX
Puissance 109,5 ch 135 ch
Moteur Kubota V3800 de 3,8 litres Kubota V6108 de 6,1 litres
Nombre de cylindres 4
Transmission 24 av. et 24 ar. (32 av. et 32 ar. avec les rampantes)
Débit hydraulique 76,3 l/min 82,5 l/min
Capacité du relevage arrière 5 000 kg 6 100 kg
Poids 3 990 kg 4 560 kg
Réservoir à carburant 190 litres
Pneumatiques avant 380/70 R24 420/70 R24
Pneumatiques arrière 520/70 R34 520/70 R38
Par rapport à son prédécesseur le M108X,
le nouveau M110GX présente, avec 5 000 kg,
une capacité de relevage accrue de 1 000 kg.
1 Les tracteurs de la série M-GX adoptent de
série un siège à suspension pneumatique équipé
d'un accoudoir multifonction. 2 L'inversion du sens
de marche s'opère via le petit levier avec point
neutre situé à gauche sous le volant.
3 Le levier situé au bout de la console de droite
sert à la sélection des trois gammes. Il accueille,
sur son pommeau, deux boutons pour monter et
descendre les huit rapports sous charge, ainsi
1 2 3 qu'un interrupteur pour débrayer la transmission.
18 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Le lancement des modèles M8560 et M9960, remplaçants
des M8540 et M9540, marquent la mise
en conformité des tracteurs Kubota avec les normes
antipollution Stage IIIB. Sur ces modèles de dernière
génération, hormis les légères retouches stylistiques
sur le capot et le toit de la cabine, les évolutions
portentbien
évidemment sur la motorisation ainsi que
sur l'ergonomie à bord. Leur moteur Kubota V3800,
un quatre cylindres de 3,8 litres, reçoit désormais
un système d'injection par rampe commune, une
vanne EGR externe refroidie et un filtre à particules.
Il développe 85,5 et 100 chevaux. L'adoption de la
régulation électronique permet au constructeur de
proposer la fonctionnalité Work Cruise garantissant
un régime constant du moteur pour les travaux à
la prise de force. En cabine, le chauffeur trouve une
console droite redessinée adoptant notamment
une grille de vitesses clairement matérialisée pour
faciliter la sélection des rapports. Il accède de série à
sion. La cabine à quatre montants,
largement vitrée, constitueune
autre
grande évolution des M110GX et
M135GX. Montée sur silentblocs,
elle est particulièrement habitable
et accueille, en option, le passager
sur un siège confortable.
Place à la visibilité
Le tableau de bord et la console de
droite redessinés se veulent plus
modernes tout en restant sobres.
Le montage en standard d'un toit
ouvrant vitré est rendu possible
par l'intégration en partie basse du
module de climatisation. Le siège
chauffeur, à suspension pneumatique
de série, loge désormais un
accoudoir multifonction. Celui-ci
regroupe notamment les commandes
essentielles du relevage arrière, les
boutons de sélection des rapports
sous charge, l'interrupteur de mémorisation
de deux régimes moteur et
l'accélérateur à main. Les distributeurs
hydrauliques auxiliaires,
au nombre de deux en standard et
jusqu'à quatre en option, demeurent
actionnés par des leviers mécaniques.
Le régime de la prise de force (540 ou
1 000 tr/min) se sélectionne à l'aide
d'une manette en cabine et sa mise
en rotation s'effectue via un bouton
à arrêt coup-de-poing. Le relevage
à commande électronique retient,
sur les deux M-GX, un contrôle
d'effort au niveau des bras inférieurs.
Il s'actionne depuis l'extérieur à
l'aide de boutons disposés sur les
ailes arrière. Le pont avant conserve
pour sa part la technologie à couple
conique dispensant de l'utilisation de
cardans et de croisillons. Il intègre de
série le système de demi-tour rapide.
Cette fonctionnalité, désactivable
à l'aide d'un bouton au tableau de
bord, accroît le régime de rotation
des roues avant à partir d'un certain
angle de braquage. Elle réduit ainsi
le rayon de braquage à quatre mètres
sur le M110GX et à 4,10 mètres sur
le M135GX. Enfin, la plus grosse
évolution en termes de confort porte
sur l'arrivée au catalogue Kubota
d'un pont avant suspendu. Mais, à
ce sujet, les acquéreurs du modèle
de 110 chevaux resteront sur leur
faim car cet équipement optionnel
demeure réservé au tracteur de
135 chevaux.
Le relevage arrière des M110GX
et M135GX, animé par deux vérins
externes, reçoit un contrôle d'effort
par les bras inférieurs.
Le pont avant des nouveaux Kubota
conserve la conception sans cardan.
Série M60 :
l'ergonomie revue
Les M60 sont
dépourvus de
frein à main
car la grille
du levier de
vitesses intègre
une position
Park Lock
verrouillant
mécaniquement
la transmission.
Pour satisfaire aux normes
antipollution Stage IIIB, le
constructeur japonais équipe ses
propres moteurs d'un filtre à
particules logé sous le capot.
Les deux modèles de la série M60, les M8560 et
M9960, développent 85,5 et 100 chevaux. Leur
moteur Kubota à quatre cylindres de 3,8 litres se
complète d'un filtre à particules.
la climatisation, mais ne gagne pas en habitabilité et
ne prétend toujours pas au siège passager. Les M60
conservent la transmission mécanique synchronisée
des M40 comprenant trois gammes, six vitesses
et un inverseur sous charge. Les modèles
munis d'une cabine bénéficient toujours en
exclusivité du doubleur sous charge portant le
nombre de rapports à 36 avant et 36 arrière
(18 av. et 18 ar. sur les variantes à arceau).
Tous accèdent maintenant à l'automatisme
Over Drive pour une circulation sur route à
40 km/h au régime de 2 100 tr/min (régime
nominal de 2 600 tr/min sur les modèles à
cabine et 2 400 tr/min sur les M60 à arceau).
Les tracteurs de la série M60 en version arceau
n'accèdent pas au doubleur sous charge. Leur
transmission ne propose alors que 18 vitesses avant
et arrière tandis que les modèles à cabine proposent
36 rapports avant et arrière.
Le M9960 atteint la barre des 100 chevaux
M8560 M9960
Puissance 85,5 ch 100 ch
Moteur Kubota V3800 de 3,8 litres - 4 cylindres
Transmission 36 av. et 36 ar. (18 av. et 18 ar. en version arceau)
Débit hydraulique 64 l/min (60 l/min en version arceau)
Capacité du relevage arrière 4 100 kg
Poids 3 320 kg (3 070 kg en version arceau)
Réservoir à carburant 110 litres (90 litres en version arceau)
Pneumatiques avant / arrière 360/70 R24 / 480/70 R34
HB s.a.r.l. - 32, avenue du Général de Gaulle - 77130 MONTEREAU-FAULT-YONNE
Tél. : 01.64.70.51.41 - Fax : 01.64.70.51.42 - E-mail : hb.sarl@orange.fr - www.h-b.fr
une offre de marque
Freinage pneumatique
Attelages
Ventilateurs à pales réversibles
Relevages et prises de force avant
Crochet ramasseur
De nouveaux moteurs pour les Big X
? Les ensileuses Krone Big X, développant de 500 à plus de 1 000 chevaux, viennent de subir des
aménagements au niveau de leur moteur et leur transmission. La Big X 500 est désormais la seule à
utiliser un bloc Mercedes à six cylindres. La Big X 700 reçoit un V8 Man de 16,16 litres de cylindrée.
Les deux plus grosses, les Big X 850 et 1100, utilisent un V12 Man cubant 24,24 litres à la place des
deux moteurs six cylindres Mercedes qui équipaient les anciennes générations. Le constructeur a
muni ses trois plus gros modèles d'une transmission hydrostatique Bosch-Rexroth composée d'un
moteur hydraulique couplé à un réducteur à planétaires. Pour un meilleur respect du sol et de la
culture, Krone équipe ses ensileuses d'un système de régulation du patinage. Il propose également
d'adapter les performances du moteur
à la culture récoltée. Le chauffeur peut
ainsi passer du mode de conduite
Ecopower,
diminuant de 30 % la puissance
au régime nominal, à l'Xpower
utilisant la puissance maximale.
? Les automotrices de fauche Big M 420 et Big M
500 reçoivent chacune de nouveaux moteurs Man
conformes aux normes antipollution Stage IIIB. Ces
motorisations, développant 420 et 510 chevaux,
retiennent la solution technique de réduction catalytique
sélective (SCR) par adjonction d'AdBlue dans
leurs gaz d'échappement. Grâce à ce procédé et
à l'injection par rampe commune, le constructeur
annonce des machines
plus sobres que celles
de précédente génération.
Les nouvelles
Big M bénéficient de
cabines redessinées
offrant davantage de
visibilité et de confort.
Elles se complètent en
option d'un système
de guidage Isobus. La
Big M 420 est pour
sa part pourvue d'une
nouvelle unité de refroidissement garantissant une
meilleure propreté de l'air et plus d'accessibilité
pour l'entretien courant.
20 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Nouveautés
Krone a réuni mi-mai, en Allemagne, la presse européenne afin de présenter au champ
ses nouveautés en fenaison. Lors de cet événement organisé non loin du siège de
Spelle, les représentants de la firme familiale, notamment Bernard Krone père et fils,
ont également dévoilé leurs dernières solutions en électronique embarquée. Ils se sont aussi félicités
du bon état de santé de leur firme. Par Sébastien Dillies
Krone
La fenaison à l'honneur
Les Big M plus sobres La famille Swadro s'agrandit
? La famille d'andaineurs Swadro s'enrichit du modèle 809 d'une largeur de travail de 6,80 mètres.
Cet appareil à dépose latérale possède deux rotors dotés chacun de treize bras porte-dents
dont la hauteur de travail se règle à l'aide d'une manivelle. Dans cette même gamme, la variante
Swadro 1400 à quatre rotors se décline désormais en version Top adoptant un essieu routier
ajustable en hauteur hydrauliquement. Cette caractéristique permet notamment de respecter
une hauteur de transport inférieure à quatre mètres sans replier les bras. Avec cette finition Top,
la hauteur de ramassage s'ajuste électriquement depuis le terminal en cabine.
Les faucheuses automotrices Big M 420
et Big M 500 reçoivent de nouveaux moteurs
conformes aux normes antipollution Stage IIIB.
L'andaineur
traîné Swadro
1400 Top à
quatre rotors
rassemble
jusqu'à
13,50 mètres
de produit par
passage.
Les ensileuses automotrices Big X
logent une transmission hydrostatique
Bosch-Rexroth intégrant le contrôle
électronique du patinage.
La nouvelle cabine à
quatre montants offre
davantage de confort et
de visibilité au chauffeur.
La faneuse traînée KWT 2000
à 18 rotors travaille sur une
largeur de 19,60 mètres.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 21
Faner toujours plus large
? La faneuse traînée KWT 2000, d'une largeur de 19,60 mètres,
possède 18 rotors de 1,53 mètre de diamètre et de 6 bras
porte-dents. La machine dispose d'un essieu autosuiveur et
ses roues de transport s'effacent complètement au travail. Sa
hauteur de ratissage se règle hydrauliquement via le pupitre
en cabine. Pilotées par le biais d'un terminal Isobus CCI, les
séquences de début et fin de champ, tout comme le passage
de la configuration travail à celle de route, ne demandent
qu'une impulsion sur un bouton de l'écran.
Armée pour débiter
? Krone étoffe son catalogue de remorques autochargeuses avec les
nouvelles ZX. D'une capacité DIN de 38 à 53 m³, ces machines s'équipent
d'un fond mouvant incliné de 350 mm vers l'avant facilitant, selon le
constructeur, la montée du produit. Elles logent un pick-up sans came
d'une largeur de 2 200 mm ainsi qu'un rotor de coupe d'une largeur de
1 760 mm pour un diamètre de 860 mm. Le constructeur protège les
entraînements de sa machine avec des sécurités à déclenchement. La ZX
est dotée d'un dispositif électrique optimisant le chargement en fourrage.
Proposé en option, le système de pesée donne, sur l'écran de contrôle
Isobus CCI en cabine, la masse instantanée d'ensilage présente dans la
remorque. La machine dispose du système d'échange d'informations,
baptisé ICan, compatible avec le terminal Isobus des tracteurs.
La Fortima remplace définitivement la Variopack La Big Pack passe la vitesse supérieure
? La presse Krone à balle cubique Big Pack reçoit un lot d'évolutions dénommé
HighSpeed et améliorant, selon le constructeur, le débit de 20 %. La chambre
de précompression, directement touchée par cette modification, voit sa
hauteur augmenter de 18 %. La fréquence du piston, pour un régime nominal
de 1 000 tr/min à la prise de force, passe de 38 à 45 coups par minute.
Des capteurs, placés de chaque côté du canal de compression, mesurent en
fonction de la conductivité du produit le taux d'humidité de la balle. Un système
de pesée, utilisant quatre pesons, affiche sur le terminal CCI du chauffeur la
masse de chaque balle. Dès la campagne 2013, Krone proposera en option,
sur ses Big Pack HighSpeed, un rouleau d'alimentation appelé Activ Pick-up.
Placé au-dessus du ramasseur et entraîné par la prise de force, il diminuera
l'effet bulldozer sur l'andain en aidant le produit à monter dans la machine.
Les presses à chambre variable Krone forment des balles rondes
de 1 à 1,50 mètre sur la Fortima V 1500, et de 1 à 1,80 mètre sur la
Fortima V 1800.
? Les presses à balles rondes à chambre variable Fortima V 1500 et
V 1800 Krone succèdent aux VarioPack. Ces machines récemment
commercialisées utilisent un pick-up sans came de 2,05 mètres de large.
Leur chambre de 1,50 ou 1,80 mètre est alimentée par un rotor de
415 mm de diamètre. Les versions Fortima V 1500 MC et V 1800 MC
embarquent le système de coupe MultiCut à 17 couteaux réalisant des
brins d'une longueur théorique de 64 mm. Pour faciliter la récolte de
fourrages humides, le fabricant a revu l'entraînement du convoyeur à
chaînes et à barrettes en le munissant de galets de grand diamètre.
La technologie de communication Isobus, maintenant utilisée sur la
Fortima, facilite sa conduite en adoptant les terminaux Beta ou CCI.
La presse à balles cubiques BigPack High Speed reçoit une chambre
de précompression agrandie et son piston évolue à un régime plus élevé.
Le système
électronique ICan
de Krone permet
au chauffeur de
paramétrer sa
machine depuis le
terminal Isobus du
tracteur. Le moniteur
CCI (en arrière-plan)
et le joystick offrent
des accès directs à
d'autres fonctions.
La remorque autochargeuse ZX possède
un fond mouvant incliné vers l'avant et un pick-up
sans came de 2 200 mm de large.
Le carrefour
de l'innovation
du machinisme
agricole
© Champagne Création - Reims
Parc des expositions - Châlons en Champagne
Equip'Agro
du 31avenodrûedit au 10slunediptembre 2012
Salon de
L'agro-équipement
Équip'Agro : 180 exposants sur 5 hectares
Pôle agro-ressources
et développement
durable 1500m2
Salon à part entière sur 50 000 m2 d'espace, en plein coeur de la
Foire, EQUIP'AGRO a pour vocation de réunir le monde agricole
et viticole dans la diversité de ses savoir-faire, mais aussi d'ouvrir
largement des portes à d'autres intervenants, comme les industriels,
chercheurs, élus, citoyens. Tandis que la Foire de Châlons est née avec
le développement du machinisme agricole, EQUIP'AGRO a vu le jour
avec la création du pôle de compétitivité industrie et agro-ressources
Champagne-Ardenne-Picardie.
« La ferme marnaise est un lieu privilégié de
rencontres entre l'agriculture et la viticulture
marnaise et le monde citadin... » déclare
Jacky Charpentier, Président de la Chambre
d'Agriculture de la Marne. Avec plus de
100 000 visiteurs chaque année, la question
du rôle que joue la ferme ne se pose même
pas. Si les animaux constituent l'attraction
phare, l'espace ferme est aussi le rendezvous
de la profession, OPA et politiques.
La ferme marnaise
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Le rendez-vous des
Pièces et équipement
Nouveautés
24 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Horsch
Deux terminaux Isobus
Horsch ajoute à son catalogue deux nouveaux terminaux
Isobus disposant respectivement d'un écran de 5,7 et
10,4 pouces (version Confort). Ces boîtiers munis de douze
touches de commandes et d'une molette de réglage
proposent les mêmes fonctionnalités. Conformes à la
norme ISO 11783, ils sont compatibles avec tous les
semoirs de la firme allemande et, en option, avec des matériels
d'autres marques. Ces moniteurs reprennent les fonctions classiques de
vitesse d'avancement par radar, densité de semis, gestion de jalonnage... Grâce au port USB,
les données de cartographie parcellaire s'exportent vers un PC. L'application supplémentaire
Section Control permet de gérer les coupures de tronçons par GPS. S.D.
Magsi
Quatre bottes carrées d'un coup
Le fabricant d'équipements Magsi étoffe sa gamme
d'outils de manutention avec sa fourche à balles carrés.
Capable d'emporter jusqu'à
quatre bottes de 70 cm
de hauteur, la pince est
munie de quatre doigts
de fourche de 45 mm de
diamètre et d'un grappin
hydraulique à quatre doigts.
Polyvalente, elle s'adapte
sur différentes marques
de chargeurs frontaux,
chariots télescopiques et
agrochargeuses.
Une pince universelle
Installé à Sizun (Finistère), Magsi propose une pince
polyvalente adaptée à la manutention de balles rondes
et carrées de foin, de paille ou d'ensilage. Grâce à ses
nouveaux bras spatules commandés par un vérin
double effet, cet équipement manipule des balles
enrubannées sans percer le film, selon
le constructeur. S.D.
Agram
La ventilation télescopique
Le spécialiste du matériel agricole en vente directe, Agram,
enrichit son catalogue d'un nouvel équipement de ventilation
des céréales. Destinée au stockage à plat, la gaine de
ventilation Air-scope s'installe dans tout type de bâtiment. Son
originalité réside dans sa
conception, qui lorsque
le tas de grain diminue,
permet de la raccourcir
depuis l'extérieur du
hangar grâce au câble
de remisage attelé à un
tracteur. Ce système,
en évitant le risque
d'écrasement de la gaine,
facilite le chargement du
grain. D'un diamètre de 300 mm, la gaine dépliée mesure
entre 6 et 30 mètres selon les modèles. S.D.
Un auxiliaire
pour la traite
GEA Farm Technologies propose
pour ses salles de traite rotative
AutoRotor une évolution de son
terminal d'aide DPview vouée
à améliorer la productivité
du personnel trayeur. L'écran
tactile indique en temps réel
les paramètres des dernières
traites, les observations de
chaleurs... Il informe également l'utilisateur de la désactivation de la dépose automatique
des faisceaux trayeurs, l'interdiction de traire, la traite séparée sur pot trayeur.
L'identification de l'animal autorise l'affichage des traites en cours ou terminées. S.D.
GEA Farm Technologies
Le PCool pour les petites
exploitations laitières
La marque allemande de matériel
agroalimentaire GEA Farm Technologies
vient de présenter sa série de tanks à lait,
baptisée PCool. Ces cuves, d'une capacité
de 320 à 1950 litres, sont conformes aux nouvelles
exigences européennes EN 13732. Le fabricant a muni cette
gamme d'un système de refroidissement économe en énergie fabriqué
avec de nombreuses pièces inoxydables. La cuve isolée avec une mousse polyuréthane
haute densité (sans CFC) limite les augmentations de température du liquide. Un écran
affiche diverses informations et des messages d'avertissement.
Carré
La Sarclerse s'ajuste
hydrauliquement
Le constructeur français Carré facilite l'utilisation de ses
herses étrilles Sarclerse en les dotant du réglage hydraulique
de l'agressivité des dents. Il monte désormais un vérin sur
chaque élément supportant les peignes. Cette évolution concerne les modèles portés de
3 à 4,5 mètres de large ainsi que les variantes repliables de 4,5 à 12 mètres. S.D.
Des chariots plus économes
L'Allemand Jungheinrich complète avec la série 4 sa gamme de
chariots électriques à mât vertical. Cette nouvelle famille compte
deux modèles, EFG 425 et EFG 430, présentant des capacités de
levage de 2 500 et 3 000 kg. Utilisant des moteurs asynchrones
de dernière génération, ces engins consomment,
selon le constructeur, 30 % d'énergie en moins
que leurs prédécesseurs. Ils sont disponibles
en entrée de gamme sous l'appellation Efficiency. Pour une utilisation plus intensive, la version
Drive & Lift Plus utilise des moteurs électriques de levée et de translation plus puissants. Les
chariots Jungheinrich bénéficient de la sécurité Drive Control diminuant la vitesse d'avancement
de la machine dans les virages. Un autre automatisme, le Lift Control, gère la vitesse d'inclinaison
du mât en fonction de la hauteur de levée.
Jungheinrich
Pichon
Une hotte pour les fumiers
légers
La série d'épandeurs Muck Master du constructeur
breton Pichon s'équipe en option d'une hotte pour
l'épandage de fumiers spéciaux. Cet équipement
facilite l'épandage de produits volatils en diminuant
leur prise au vent. Ce kit est formé de deux grands
carters et de déflecteurs en partie basse. Il
dispense de l'utilisation d'une table d'épandage
pour des faibles doses (inférieures à 10 tonnes par
hectare). Les hérissons de 1 035 millimètres de
diamètre émiettent et démêlent le produit avant
qu'il ne tombe sur des disques équipés de pâles.
Le constructeur garantit un épandage homogène
pouvant atteindre vingt mètres en fonction des
amendements. Ce système s'utilise aussi comme
déflecteur en bord de champ lors d'un épandage
classique. Disponible dès à présent, cette option
s'adapte sur tous les modèles de la gamme allant
de 12 à 24 m³. S.D.
L'hydrostatique sur les chariots
à la norme Stage IIIB
Jungheinrich vient d'apporter deux évolutions
majeures à ses gros chariots thermiques à mât
vertical VFG 540s et 580s d'une capacité de
charge de 4 ou 5 tonnes à 7 mètres. La première
modification concerne l'adoption d'une transmission
hydrostatique Bosch-Rexroth. La seconde porte
sur le montage d'une motorisation Volkswagen
diesel ou gaz. Ces moteurs, conformes aux normes
antipollution Stage IIIB, embarquent de série un
filtre à particules. S.D.
Pièces et équipement
Nouveautés
Firestone
Un nouveau né dans
la famille Performer
Développé en Italie au centre
de recherche Europe Firestone,
le pneumatique Performer 65
s'adresse aux propriétaires de
tracteurs de moyenne puissance.
Disponible dès aujourd'hui en
treize tailles avec un indice de
vitesse D (jusqu'à 70 km/h),
cette carcasse radiale adopte
la technologie Dual Angle, qui,
selon le manufacturier, améliore
la traction et limite la compaction.
Le Performer 65 garde de son
prédécesseur, le R9000 Evo, ses
capacités d'autonettoyage ainsi que
sa résistance aux coupures. S.D.
RSP et EBS au secours des gros
rouleurs
Développés pour rouler toujours plus vite en toute sûreté
avec une remorque autochargeuse, les systèmes d'aide
à la conduite de Pöttinger s'inspirent de ceux utilisés pour
les poids lourds. Monté sur la gamme Jumbo, le RSP
(Roll Stability Program) diminue les effets de roulis dans
les virages ou en cas d'évitement, réduisant le risque
d'accident. L'EBS (Electronic Braking System) assure une pression plus précise et régulière du freinage en évitant
le blocage des roues. Ce dispositif contribue ainsi à la sécurité, à la longévité des mâchoires de freins et à celle des
pneumatiques. Il demande un véhicule tracteur équipé d'une prise ISO 7638. En cas de défaut électrique, le boîtier de
contrôle s'alimente à partir de l'arrivée de courant des feux de la remorque, évitant ainsi de rester les freins bloqués.
Pöttinger
Un vérin pour faciliter l'attelage
Les faucheuses portées Novacat 402 et 442 du constructeur
autrichien Pöttinger s'équipent d'un vérin double effet sur leur tête
d'attelage. Monté à l'opposé du lamier, il permet d'atteler rapidement
la faucheuse sans modifier la longueur des chandelles des bras
de relevage du tracteur. Disponibles en 3,88 et 4,30 mètres,
les machines Novacat conservent leur système de suspension
oléopneumatique de l'unité de coupe. S.D.
Cummins France
Des groupes électrogènes pour
l'agricole
La filiale française du motoriste américain Cummins
Power Generation présente deux nouvelles gammes
de groupes électrogènes diesel à vocation agricole.
Les modèles de la première série, animés par un
moteur maison à quatre cylindres de 3,8 litres de cylindrée,
fournissent de 40 à 70 kVA. Ceux de la seconde, munis
d'un six cylindres cubant 5,9 litres, génèrent 90 à 125 kVA.
Leur réservoir de carburant leur offre une autonomie de
douze heures de fonctionnement. Le terminal de contrôle
Power Command 1.2 alerte en cas de dysfonctionnement
Parker
Un boîtier
multimarque
Parker présente son nouveau
terminal de contrôle baptisé
Isobus VT. Conforme à la
norme ISO 11783, ce boîtier
apporte une réponse aux
utilisateurs soucieux de n'avoir
qu'un seul moniteur en cabine
pour piloter leurs différentes
machines. Il possède des
sorties CAN et RS 232 pour
être rapidement connecté
à tout équipement. Muni de
touches rétroéclairées, d'une
molette multifonction et de
flèches d'accès direct aux
fonctions, il se veut simple
d'utilisation. S.D.
BPW
L'essieu des gros
rouleurs
Prévu pour rouler à 80 km/h, l'essieu agraire
BPW adopte un nouveau système de freinage.
Équipés d'une came en S, ses tambours de
frein utilisent des garnitures plus épaisses de
cinq millimètres qu'auparavant. Le fabricant
garantit donc une plus grande longévité de ses
mâchoires sans obligation d'entretien.
La suspension boggie remise à jour
Le nouveau train roulant boggie d'une capacité de charge de
26 tonnes de BPW couvre les conditions de PTAC requises
pour les remorques à deux essieux. Il bénéficie, pour un meilleur
comportement, d'une suspension munie de ressorts renforcés
et d'une meilleure répartition des charges. S.D.
et permet de démarrer le groupe électrogène à distance.
Le constructeur propose, en option, des capots insonorisés
et un réservoir de carburant à double paroi. S.D.
Planète élevage
Du 11 au 14 sept - Rennes
LE SALON INTERNATIONAL DE L'ÉLEVAGE
Tél. : 02 23 48 28 80 Fax : 02 23 48 28 81 info@space.fr Phidéel -
Rennes
Plate-forme Recherche & Développement
Des réponses concrètes sur l'avenir des élevages
Après l'édition 2011 consacrée à la présentation du modèle
de l'Agriculture Ecologiquement Intensive (AEI), le SPACE et
les élus des Chambres d'agriculture de Bretagne ont choisi
de retenir pour la Plate-forme Recherche & Développement
2012 un thème invitant l'éleveur à poursuivre sa réfl exion
sur l'avenir de son exploitation.
Réfl échir aux évolutions à venir et adapter son outil de production
dans une démarche d'Agriculture Ecologiquement Intensive (AEI)
sont aujourd'hui des objectifs nécessaires à atteindre pour l'éleveur
qui souhaite à court ou moyen terme rénover ses bâtiments, en
construire de nouveaux ou changer de matériels. La Plate-forme
Recherche & Développement a l'ambition d'apporter des réponses
concrètes sur les choix d'avenir prenant en compte tout à la fois
les nécessités économiques (meilleures performances animales
avec un minimum d'intrants, organisation de l'exploitation pour
améliorer les conditions de travail de l'éleveur et le bien-être
animal, qualité et sécurité) et les exigences environnementales
(réduction des consommations énergétiques, intégration de l'exploitation
dans son territoire...).
Le m ondial de l'élevage
fait le plein pour
son 25e anniversaire
Du mardi 11 au vendredi 14 septembre
SPACE
Le Job Dating : 15 minutes pour un emploi
Face au succès de la première édition en 2011 du JOB DATING, le SPACE et l'APECITA
renouvellent cette opération durant les quatre jours du Salon. Cette animation permet
une rencontre express (15 minutes environ) entre un recruteur et une personne
recherchant un emploi ou une évolution de carrière. Elle permet ainsi aux entreprises de
rencontrer un maximum de candidats dans un minimum de temps et se donner la chance
de tomber sur la perle rare.
Le SPACE sur Smartphone
Pour la deuxième année consécutive, les visiteurs et les exposants
ont l'occasion de découvrir et d'organiser leur visite du SPACE de
manière interactive grâce à une application mobile gratuite disponible Android. L'écran d'accueil de l'application donne un accès à toutes les fonctionnalités
nécessaires pour organiser de manière optimale sa visite, avec des informations
pratiques pour se rendre au SPACE ou encore connaître les tarifs des entrées, la liste
des exposants ainsi que des données de contacts (e-mail et numéro de téléphone),
un plan interactif, un mise en avant des exposants sélectionnés dans la catégorie
Innov'SPACE, le programme des conférences et des présentations animales, un fi l
d'actualités pour suivre les moments forts du Salon, un lien vers la web TV du salon...
Application à télécharger sur iPhone http://itunes.apple.com/us/app/space-2012
et Android market://details?id=com.mobizel.space2012
sur iPhone et
L'incontournable
SPACE, le
salon mondial
de l'élevage,
investit le
Parc-Expo de
Rennes, en
Ille-et-Vilaine,
du 11 au
14 septembre.
Cette
26e édition
rassemble
plus de 1200
exposants,
dont 300
entreprises
internationales.
Elle connaît
une forte
implication
des fi rmes de
l'agro-nutrition
ainsi que des
constructeurs
de bâtiments
d'élevage,
d'équipements
pour les bovins
et de machines
agricoles.
Pour ses 25
ans, le SPACE
rassemble de
réels atouts
pour franchir
encore le cap
des 100000
visiteurs.
Salon génétique 2012
Publi-rédactionnel
14 races de bovins,
10 races ovines et caprines
Référence mondiale en termes de génétique bovine,
le SPACE va, durant quatre jours, voir défi ler sur
le grand ring 600 bovins de 14 races différentes lors
des concours, des présentations de descendances et
des ventes aux enchères. Il va aussi accueillir 10 races
ovines et caprines.
Le Challenge France Prim'Holstein
La Prim'Holstein est à l'honneur. Elle fait l'objet du Challenge
France Prim'Holstein qui regroupe les 225 meilleurs animaux
de la race sélectionnés dans 10 régions françaises. Ses
représentants reçoivent Giuseppe Beltramino, un juge
international italien, qui offi cie pour la première fois au
SPACE. Le programme Prim'Holstein est animé par les prix
de sections le mercredi 12 septembre après-midi et les prix
de championnat le jeudi 13 après-midi. Dans le cadre de ce
Festival Génétique Prim'Holstein, une vente aux enchères de
jeunes reproductrices génotypées est programmée le jeudi
après-midi.
Le festival Limousine le mardi
La race Limousine vous donne rendez-vous le mardi 11 avec
son festival génétique. Un concours national d'animaux
reproducteurs et des présentations de descendances réuniront
les 90 meilleurs animaux de la race. En première mondiale
pour des animaux de race à viande, une vente aux enchères de
jeunes reproductrices génotypées est également prévue.
Concours du Mouton Vendéen
La race Mouton Vendéen organise son concours spécial le
mardi 11 septembre.
Journée Génétique Normande
La journée Génétique Normande, organisée le mardi
11 septembre, est animée par le concours interrégional, la
présentation génétique, la vente aux enchères de jeunes
femelles génotypées et, en nouveauté, le show des jeunes
présentateurs.
Blonde d'Aquitaine et Montbéliarde
Les concours des races Blonde d'Aquitaine et Montbéliarde
sont programmés le mercredi. Les autres races profi teront
du vendredi pour montrer sur le grand ring leurs qualités
spécifi ques dans le cadre de concours ou de présentations
interrégionaux.
30 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Essai
Les tracteurs coréens sont encore
rares dans les exploitations agricoles
françaises. Le modèle Plus
90 de la firme LS a, par conséquent,
suscité la curiosité et essuyé les
critiques des différents agriculteurs
présents lors de cette session
d'essai réunissant, mi-novembre,
une dizaine de tracteurs d'environ
80 chevaux au siège de la Cuma du
Val-de-Vienne à Chirac (Charente).
Grâce à Matériel Agricole, Laurent
Hélie et Damien Turmaud ont ainsi
pu découvrir techniquement ce
tracteur importé par la société Paget
installée à Vaulx-Milieu (Isère),
et en prendre les commandes.
Annoncé pour 88 chevaux de puissance
maximale, le LS Plus 90,
lancé en 2007, reçoit depuis peu un
inverseur sous charge PowerShuttleet
un doubleur Hi/Lo portant à
40 le nombre total de rapports
avant et arrière (20 sur le modèle
standard). Cette transmission a
été mise à rude épreuve lors des
essais avec, au programme, un
passage au banc moteur puis des
travaux au chargeur et au transport.
Avant d'attaquer les tests, les deux
agriculteurs suivent attentivement
la présentation du tracteur réalisée
par Brice Paillet, le responsable
technique de l'importateur français.
Le LS se distingue par son pont
avant doté de couples coniques à la
place des cardans. Pour sa motorisation,
il reçoit un quatre cylindres
Fiat Powertrain Technologies de
3,2 litres. Ce moteur, évalué au
Participer aux essais de Matériel Agricole constitue un
bon examen pour le tracteur Plus 90, le plus gros modèle
commercialisé par le Coréen LS. Pris en main par Laurent
Hélie et Damien Turmaud, deux agriculteurs charentais,
l'engin s'est montré beaucoup plus à l'aise dans la cour
de la ferme, avec son chargeur frontal, que sur la route,
attelé à la remorque Deguillaume. Par Aurélien Groult
LS Plus 90
Compact et maniable,
le LS évolue facilement
dans les bâtiments
d'élevage.
Attelé à la remorque
Deguillaume, le LS Plus 90
s'est distingué de ses
principaux concurrents
par sa consommation de
carburant particulièrement
faible : 9,7 l/h en moyenne.
L'assise basse du chauffeur préserve la visibilité sur le godet
tout au long de la course de levée du chargeur.
La cour comme
terrain de jeu favori
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 31
Moteur Fiat Powertrain Technologies F5C,
quatre cylindres, 3,2 litres
Puissance :
88 ch
83 ch
- maximale annoncée (Iso TR14396)
- maximale mesurée à la prise
de force (OCDE)
Transmission
Doubleur Hi/Lo et inverseur
électrohydraulique PowerShuttle
40 av. / 40 ar.
Hydraulique
Deux pompes à engrenage,
débit annoncé de 27 et 45 l/min
(60 l/min en option)
Fiche technique du LS plus 90
banc de performance de la Chambre
d'agriculture de Poitou-Charentes,
délivre 83 chevaux de puissance
maximale. Cette valeur se révèle
conforme à celle annoncée par le
fabricant compte tenu des pertes
dues à la transmission. Les huiles
moteur et de transmission étant
montées en température suite au
passage au banc, le tracteur est
prêt pour les essais.
Doubleur et inverseur font
bien la paire
Pour le premier exercice consistant
à curer une stabulation, le
LS quitte la Cuma pour rejoindre
l'exploitation de Thierry Degait,
également située sur la commune de
Chirac. « Avec la masse de 480 kg
attelée sur le relevage arrière et le
chargeur BMH SC 350, le Plus 90
est bien équilibré. La fourche,
pourvue d'une suspension par
boule d'azote, filtre efficacement
les défauts de la route », constate
Laurent Hélie. L'agriculteur garde
le volant pour débuter le test de
manutention. Dès les premiers tours
de roue, il apprécie les évolutions
apportées à la transmission. « Le
doubleur, commandé depuis le
levier de vitesses, et l'inverseur
sont aujourd'hui indispensables
pour les travaux au chargeur »,
relève-t-il. Le LS Plus 90 est jugé
particulièrement maniable par
l'agriculteur. Il se faufile assez
facilement dans le bâtiment et les
manoeuvres semblent relativement
aisées. « Ses dimensions assez
compactes facilitent son évolution
dans la stabulation et dans la
cour pour charger la remorque de
fumier », confirme Laurent Hélie.
L'agriculteur juge cependant que
l'embrayage manque de réactivité.
Selon lui, le délai de réponse trop
important de cet organe ne facilite
pas la prise en main. Après avoir
chargé une remorque de fumier, le
premier essayeur cède sa place à
Damien Turmaud, qui poursuit le
curage de la stabulation. Le second
essayeur remarque rapidement que
les leviers du frein à main, des
gammes et des rampantes sont
mal placés. L'agriculteur, davan-
Une masse arrière de 480 kg équipait le tracteur lors des travaux de curage.
Les essayeurs
Laurent Hélie (à gauche) et Damien Turmaud se
rejoignent dans leur jugement du LS. Ils apprécient la
souplesse de sa transmission mais regrettent en revanche
son manque de confort sur la route.
32 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Essai
Le parcours de l'essai
Début
montée
(200 m)
Tisseuil
(262 m)
Début montée
La Grelière (240 m)
Le Maramet
(201 m)
Le Maramet
(201 m)
0,6 km
2,1 km
0,3 km
0,8 km
2,1 km 2,9 km 2 km 2,1 km
Distance parcourue : 12,9 km
Fin montée (260 m)
L'Aumônerie (231 m)
Foulounoux
(184 m)
École de
Chabanais
(155 m)
tage attentif aux performances du
chargeur frontal, déplore la lenteur
des mouvements. « Le manque
de débit hydraulique du circuit
du tracteur pénalise la vitesse
d'évolution autant pour monter et
descendre les bras que pour benner
et caver le godet », regrette-t-il.
Selon lui, le bâti du chargeur, en
plus d'obstruer l'accès à certains
points de maintenance du tracteur,
gêne la visibilité. « La barre positionnée
entre les deux brancards
cache un peu la vue. » Comme
le conducteur est installé sur un
siège positionné bas, la visibilité
sur l'outil est jugée satisfaisante
quelle que soit la hauteur de levée.
Mais, sur le côté du tracteur, la vue
est davantage obstruée.
Peu gourmand en carburant
Le curage terminé, le tracteur
regagne le siège de la Cuma du
Val-de-Vienne. La remorque
Deguillaume chargée de terre,
d'un poids total de 12 tonnes, dont
2,8 tonnes sur l'anneau, l'attend
pour les essais sur la route. Benne
attelée, le convoi est alors prêt pour
réaliser le parcours vallonné de
12,9 km. Le trajet est d'emblée
marqué par une côte de 500 mètres
de long et 5 % de pente. Le LS la
gravit en moyenne en 2 minutes et
27 secondes. Par comparaison avec
les autres modèles testés de même
puissance, le Plus 90 se montre
assez lent à franchir cette première
difficulté. Lors de la deuxième côte
de 300 mètres de long et environ 7 %
de pente, le tracteur arrive au sommet
en une minute et 25 secondes de
moyenne et confirme son manque
de nervosité dans les montées. Les
agriculteurs s'avèrent unanimes dans
leur jugement lors de ce test sur la
route. La transmission fait bonne
figure : les vitesses sont bien étagées
et le doubleur se révèle souple. « Le
principal point faible du LS Plus 90
sur la route avec la remorque à
simple essieu est son manque de
confort. Sa cabine se révèle surtout
bruyante, déplore Damien Turmaud.
Le siège à suspension mécanique
n'amortit pas bien les défauts de la
route au revêtement parfois abîmé.
Et malgré le possible réglage de
sa hauteur, il est positionné trop
bas. » Dans la principale descente
du parcours, Laurent Hélie trouve
que le tracteur dispose d'un freinage
souple et assez efficace. « Mais
le LS Plus 90 manque de poids
à l'arrière », estime-t-il. Tous les
parcours sont bouclés en moyenne
en un peu plus de 41 minutes. Lors
de ces répétitions, un bidon installé
sur le tracteur dévie l'alimentation
en carburant du moteur et mesure
la consommation pendant le trajet.
En moyenne, le tracteur a absorbé
9,7 l/h de GNR. Le LS Plus 90
s'avère l'un des plus économes
en carburant de tous les tracteurs
essayés de même puissance.
Sur la route, le Plus 90
n'est pas apprécié
en raison de son manque
d'insonorisation et
de confort.
Selon les essayeurs, le tracteur manque de poids, surtout lorsqu'il est attelé
à la remorque Deguillaume à simple essieu d'une masse totale de 12 tonnes.
La nouvelle transmission,
dotée d'un inverseur sous charge
PowerShuttle et d'un doubleur
Hi/Lo, a séduit les deux essayeurs
lors des tests de curage.
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34 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Essai
Les mesures effectuées
SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION
Commentai res
La cabine du LS Plus 90 n'est pas bien insonorisée.
La donnée maximale enregistrée atteint 88,4 dB(A)
à 2 450 tr.min-1. Dans la plage d'utilisation préconisée
du moteur (de 1 550 à 2 150 tr.min-1), le
niveau sonore moyen, de 83 dB(A), s'avère élevé.
Rappelons que, selon l'échelle du bruit, il double
lorsque l'émission augmente de 3 dB(A) et qu'audelà
de 85 dB(A), une exposition prolongée devient
dangereuse. Ainsi, le port de protections auditives
peut s'avérer judicieux.
son niveau sonore
Le tracteur LS Plus 90 est connecté
par la prise de puissance au banc de
performance de la Chambre d'agriculture
de Poitou-Charentes. Son moteur
à quatre cylindres est testé selon le
protocole d'évaluation OCDE. Il délivre
une puissance maximale mesurée de
83 chevaux (61 kW) atteinte au régime
de 2 125 tr.min-1, équivalant à
1 000 tr.min-1 à la prise de puissance.
Le couple s'élève alors à 28 daN.m
et la consommation spécifique affiche
265 g.kW-1.h-1. Le quatre cylindres
délivre son couple maximal, de
35,1 daN.m, à 1 169 tr.min-1.
À ce niveau, il atteint une puissance
de 57,2 chevaux (42 kW) et une
consommation de 273 g.kW-1.h-1.
Commentai res
Le tracteur LS Plus 90 est annoncé pour
une puissance maximale de 88 chevaux
Iso TR14396. La différence de protocole
d'évaluation du moteur entre cette norme
et celle utilisée au banc de performance
explique l'écart de cinq chevaux entre la
valeur affichée et celle mesurée. La plage de
puissance constante estimée du LS Plus 90,
de 740 tr.min-1, débute à 1 808 tr.min-1 et se
termine à 2 548 tr.min-1. Il est déconseillé
de travailler de façon continue au-dessus
du régime de puissance maximale car
la consommation spécifique augmente
rapidement de 8 à 10 % puis grimpe à
300 g.kW-1.h-1 juste avant la coupure du
régulateur. Le couple maximal du LS Plus 90
est délivré à très bas régime. Le couple
sensiblement constant s'étend sur une courte
plage, entre 1 050 et 1 300 tr.min-1 environ.
Le conducteur n'a pas intérêt à travailler
dans cet intervalle car la consommation
spécifique moyenne s'avère supérieure
à celle mesurée au régime de puissance
maximale. Il devra plutôt veiller, lors des
travaux de traction, à maintenir un régime
assez élevé. Le moteur du LS Plus 90 affiche
une plage d'utilisation à consommation
réduite de 600 tr.min-1, oscillant entre
1 550 et 2 150 tr.min-1. Il convient bien aux
travaux demandant un régime important,
proche de celui de la puissance maximale.
Pendant le passage au banc de
puissance, le niveau de bruit a
été mesuré dans la cabine du
LS Plus 90, toutes portes et
fenêtres fermées, climatisation
et ventilation éteintes. Les
valeurs indiquées à différents
régimes du tracteur en charge
intègrent le bruit extérieur
du banc d'essai d'environ
100 dB(A).
Sa puiss ance, son couple , sa consommation mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures
Son niveau sonore mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures mes ures
Mémo : plages constantes
Dans l'analyse des courbes du moteur,
Matériel Agricole estime à 5 % de la
valeur maximale le seuil en deçà duquel
la puissance ou le couple peuvent être
considérés comme constants.
L'incidence des normes
La norme Iso TR14396 retenue par LS
pour qualifier ses moteurs ne prend
notamment pas en compte le rendement
de la transmission, ni la puissance
consommée par les pompes
hydrauliques, contrairement au protocole
d'évaluation 0 OCDE ici utilisé.
Régime moteur (en tr.min-1)
20
40
60
80
puissance kW
Plage de puissance
constante
(5 % d'écart)
1000 1 100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500 2600
0
Régime moteur (en tr.min-1)
10
30
40
20
couple daN.m
Plage de couple
constant
(5% d'écart)
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500 2600
Plage d'utilisation
préconisée
par Matériel Agricole
200
Régime moteur (en tr.min-1)
240
220
260
280
300
consommation spécifique g.kW-1.h-1
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500 2600
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500 2600
60
Régime moteur (en tr.min-1)
70
65
75
85
80
90
Plage d'utilisation
préconisée
par Matériel Agricole
Intensité sonore en cabine dB.A
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 35
Son débit hydraulique
Le débit hydraulique maximal du LS Plus 90 essayé, mesuré à
l'arrière à partir d'un distributeur auxiliaire, atteint 43 l.min-1
au régime maximal. Le tracteur embarque deux pompes à
débit constant. Celle dédiée au circuit principal fournit jusqu'à
45 l.min-1 (60 l.min-1 en option), une valeur conforme à la donnée
affichée par le débitmètre. La pression maximale mesurée
dans le circuit s'établit à 195 bars (190 bars selon le fabricant).
Son débit hydraulique mes ures mes ures
Son encombrement
Le LS Plus 90 dispose d'un gabarit moyen comparé aux
autres tracteurs de la même catégorie. Son empattement
court (2,2 mètres) favorise sa maniabilité. Le tracteur bénéficie
en effet d'un faible rayon de giration aussi bien pont
avant enclenché que débrayé. Sa cabine manque néanmoins
de volume. Elle affiche en effet une largeur et une hauteur
faibles, respectivement de 131 cm et 141 cm.
Son encombrement mes ures mes ures
Rayon de giration extérieur
- 4,20 m en deux roues
motrices
- 4,57 m en quatre
roues motrices
Longueur hors tout (relevage arrière
horizontal / support de masse avant) 3,97 m
Largeur hors tout 2,2 m
Hauteur hors tout 2,61 m
Empattement 2,22 m
Monte de pneumatiques avant 320/85 R24
Monte de pneumatiques arrière 460/85 R30
Distance horizontale pneu ar. / rotule ar. 27 cm
Garde au sol au crochet d'attelage 41 cm
Garde au sol sous le pont avant 45 cm
Masse totale sans chargeur frontal 3 140 kg
- dont sur l'avant 43 %
- dont sur l'arrière 57 %
Hauteur du marchepied 49 cm
Hauteur du plancher de cabine 104 cm
Largeur intérieure de cabine (au centre) 131 cm
Profondeur intérieure de cabine (au centre) 149 cm
Hauteur intérieure de cabine (au centre) 141 cm
La série Plus
36 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Essai
LS Plus 90
L'importateur Paget distribue en France les tracteurs du Coréen LS. Les trois modèles
de la série Plus, développant de 72 à 88 chevaux, s'enrichissent d'une transmission plus
évoluée, dotée d'un inverseur sous charge PowerShuttle et d'un doubleur Hi/Lo.
Doubleur et inverseur
sous charge au programme
Un moteur FPT de 3,2 litres
o La facilité de dépose
du filtre à air placé à
l'avant du moteur.
o Le réservoir à
carburant doté de
série d'un bouchon
à clé et d'une plaque
antiperforation.
On a bien aimé
o Les radiateurs non
escamotables et le
bâti du chargeur ne
facilitent pas l'accès
pour le nettoyage
des éléments de
refroidissement.
o La faible capacité du
réservoir à carburant
(100 litres).
On a moins aimé
Le tracteur Plus 90, le plus puissant
de la gamme, utilise le moteur Fiat
Powertrain Technologies F5C. Ce quatre
cylindres de 3,2 litres délivre 88 chevaux
Iso TR 14396 de puissance maximale.
La présence d'un intercooler associé
au turbocompresseur le différencie des
deux modèles d'entrée de gamme qui
n'en bénéficient pas. Le moteur reçoit
également un dispositif de recirculation
interne des gaz d'échappement et
répond ainsi aux normes antipollution
de niveau Stage IIIA. Son injection mécanique
pompe le gazole dans un réservoir
de 100 litres. L'air est d'abord filtré par
un élément multicyclonique puis par la
cartouche principale. L'opérateur accède
aux éléments filtrants en ouvrant le
capot monobloc. Il les trouve à l'avant
du compartiment moteur au-dessus
de la batterie. Les radiateurs s'avèrent
en revanche moins accessibles au
moment de leur nettoyage car ils ne
s'escamotent pas. Le tamis évitant le
colmatage du radiateur moteur ne
coulisse pas en raison de la présence
du bâti du chargeur. Les filtres à huile
moteur et à gazole se déposent depuis
le flanc gauche du tracteur. Le bouchon
de remplissage, situé pour sa part du
côté droit du bloc, intègre la jauge à
huile. LS préconise une vidange toutes
les 300 heures.
1- Le bâti du chargeur obstrue
l'accès à certains composants du
moteur.
2- Le réservoir de gazole intègre de
série un bouchon à clé et une plaque
limitant les risques de perforation.
3- Depuis le flanc droit du tracteur,
l'opérateur vidange, remplit et vérifie
le niveau d'huile moteur.
4- Les éléments de filtration de l'air
sont facilement accessibles depuis
l'avant du tracteur.
5- Les filtres à gazole et à huile
moteur se situent côte à côte sur le
flanc gauche du moteur, devant la
cabine.
1
2 3
4 5
Modèle Plus 70 Plus 80 Plus 90
Moteur / Cylindrée / Nombre de cylindres Fiat Powertrain Technologies F5C / 3,2 litres / 4
Puissance maximale (ch Iso TR14396) 72 80 88
Couple maximal (daN.m) 27,5 31 35
Transmission
- 20 av. / 20 ar.
- 40 av. / 40 ar. avec doubleur et inverseur électrohydraulique PowerShuttle
Poids minimum à l'expédition - Arceau : 2 800 kg - cabine : 3 000 kg
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 37
o La conception du pont
avant sans cardan
simplifiant l'entretien.
o La souplesse des
commandes de
l'inverseur et du
doubleur.
On a bien aimé
o Le levier des gammes
et des rampantes
placés respectivement
à gauche du siège
conducteur et au
plancher.
o Le levier de frein à
main situé trop bas.
On a moins aimé
L'inverseur sous charge et le doubleur
dans la transmission PowerShuttle
Deux variantes de transmission
figurent au catalogue du Coréen
LS sur ses tracteurs de la série Plus.
La première, de type mécanique synchronisée,
intègre quatre vitesses,
trois gammes et deux modules de
rampantes, totalisant vingt rapports
avant et arrière. La seconde adopte
en plus un doubleur à passage sous
charge portant à 40 le nombre total
de vitesses. Elle reçoit également un
inverseur électrohydraulique, nommé
PowerShuttle, tandis que la première
variante de transmission se contente
d'une solution mécanique synchronisée.
En option, un bouton en cabine sélectionne
la progressivité de l'inverseur
sous charge : lent ou rapide. Quelle que
soit la boîte, l'allure minimale proposée
s'établit à 190 m/h. Le conducteur
commande la transmission à l'aide de
quatre leviers : l'inverseur, la commandedes
quatre vitesses pourvue éventuellement
du doubleur, le levier de
gammes et la commande des rampantes.
L'engagement du pont avant
et le blocage du différentiel utilisent
une commande électrohydraulique,
située sur la console latérale droite.
La prise de force arrière s'embraye
via un contacteur avec arrêt coup-depoing
positionné au même endroit. Elle
utilise un automatisme d'engagement
fonctionnant selon la hauteur du relevage.
À gauche du conducteur, un levier
sélectionne l'un des trois rapports de
prise de force proposés de série : 540,
540 Eco et 1 000 tr/min. Le tracteur
propose aussi le régime de prise de
force proportionnel à l'avancement.
1- Le levier de vitesses, placé sur
la console latérale, intègre les deux
boutons de commande du doubleur
Hi/Lo.
2- À sa gauche, le conducteur
sélectionne l'une des trois gammes,
les rampantes (levier au sol) et le
régime de prise de force (levier jaune).
3- Le levier d'inverseur sous charge,
situé à gauche sous le volant, propose
un point neutre.
4- Le pont avant LS, dépourvu
de cardans, utilise des couples
coniques pour transmettre aux
roues le mouvement provenant du
différentiel à glissement limité.
5- À droite, à l'arrière de la console
latérale, un contacteur à arrêt
coup-de-poing embraye la prise de
force et deux interrupteurs servent
à l'engagement du pont avant et au
blocage du différentiel. 5
1
2
4
3
38 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Essai
o Le système Auto-lift
limitant la course
du relevage à partir
d'une position
présélectionnée.
o La présence d'une
pompe hydraulique
dédiée à la direction.
On a bien aimé
o L'absence de
commandes
extérieures depuis les
ailes et d'amortisseur
d'oscillations sur le
relevage arrière.
o Les distributeurs
auxiliaires dépourvus
de pompage continu,
de réglage de débit
ou de récupérateur
d'huile.
On a moins aimé
o La lisibilité du tableau
de bord.
o La position et le
réglage facile des
rétroviseurs.
Une cabine haute en couleur On a bien aimé
Cinq distributeurs auxiliaires de série
o Le manque
d'insonorisation de la
cabine.
o Le siège chauffeur
uniquement proposé
en version mécanique.
On a moins aimé
Les trois modèles de la série Plus
se déclinent en version arceau ou
cabine. Cette dernière, à six montants,
accueille son conducteur sur un siège
mécanique. Elle est dépourvue d'assise
pour un passager. Le chauffeur règle
son volant en inclinaison. Il trouve à sa
droite, sur la console, une grande partie
des commandes. Des leviers figurent
Le circuit hydraulique du Plus 90
compte deux pompes à engrenage.
La première alimente la direction
en fournissant jusqu'à 27 l/min. La
seconde débite 45 l/min voire 60 l/min
en option. Elle anime notamment les
cinq distributeurs auxiliaires à double
effet (trois à l'arrière et deux à l'avant).
également à sa gauche et au plancher.
L'opérateur devrait toutefois assez
facilement repérer les différentes
commandes à bord grâce à un code
couleur identifiant chaque organe du
tracteur (transmission, prise de force,
hydraulique et relevage). Au tableau
de bord, trois cadrans affichent les
informations principales : jauge à
Ceux de l'arrière se commandentmécaniquement
via trois leviers en
ligne situés sur la console latérale.
Les deux avant, destinés à animer un
éventuel chargeur frontal, se contrôlent
à l'aide d'un monolevier en croix
installé sur la console latérale. La
pompe de travail à débit constant
carburant, régime et température
du moteur. Un petit écran numérique
indique l'allure, l'heure et le compteur
d'heures du moteur. Le tableau de
bord dispose également de voyants
affichant la position de l'inverseur
et du doubleur Hi/Lo. Le poste de
fournit également le relevage arrière à
commande mécanique, de 3,2 tonnes
de capacité. Celui-ci adopte le système
Auto-lift assurant la montée et descente
rapide du relevage en bout de
champ, à l'aide d'un bouton et d'une
gâchette. Les bras inférieurs reçoivent
des stabilisateurs se réglant grâce
à des axes. En cabine, le conducteur
modifie les contrôles de position,
d'effort et la vitesse d'évolution des
bras à l'aide d'une molette installée
conduite du LS reçoit notamment un
pare-brise ouvrant, une climatisation et
un autoradio. Il adopte un toit opaque
ouvrant vers l'arrière. Pour le travail
de nuit, la cabine reçoit quatre phares
de travail avant et deux projecteurs
arrière.
sous le siège. Le fabricant propose en
option le relevage avant R20 de MX
associé à une prise de force tournant
à 1 000 tr/min.
1
1
3
3
2
5
2
4
4
1- Le tableau de bord affiche
notamment les voyants du moteur,
du pont avant, du blocage du
différentiel, de l'inverseur et du
doubleur Hi/Lo.
2- Le poste de conduite utilise des
leviers disposés de part et d'autre
du siège conducteur.
3- Le volant se règle en inclinaison
mais pas en hauteur.
4- Pour faciliter leur prise en
main, les commandes de la console
latérale se repèrent grâce à un code
1 - Le relevage arrière de catégorie 2
lève jusqu'à 3,2 tonnes.
2 - Depuis la console latérale,
le conducteur monte et descend
automatiquement le relevage à sa
position présélectionnée grâce au
système Auto-lift (bouton et gâchette
sur la photo).
3 - Le troisième point intègre le
capteur du contrôle d'effort du relevage
arrière.
4 - LS fournit de série trois
distributeurs auxiliaires arrière à
double effet et, en option, une valve de
freinage hydraulique de remorque.
couleur correspondant à chaque
organe du tracteur.
5- Le poste de conduite du Plus 90
accueille un conducteur, mais pas
de passager.
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o Le multicoupleur
hydraulique, monté
de série, facilitant
l'attelage du chargeur.
o Les conduites
hydrauliques bien
intégrées au bâti du
chargeur.
Un chargeur d'origine espagnole On a bien aimé
o L'absence de repère
pour la mise à niveau
de l'outil.
o Le manque de réglage
des béquilles de
remisage.
On a moins aimé
L'importateur français des tracteurs
LS, Paget, adapte les chargeurs frontaux
de l'Espagnol BMH. Ce fabricant
propose une gamme agricole comptant
une vingtaine de modèles. Leur
capacité de levage varie de 590 kg à
2,8 tonnes et leur hauteur maximale
à l'axe d'articulation du godet s'échelonne
de 2,52 à 5 mètres. Le modèle
SC 350 ici présenté lève 1,6 tonne à
3,64 mètres, selon le constructeur. Il
utilise un parallélogramme mécanique.
Ses articulations utilisent des bagues
en téflon autolubrifiées. Pour éviter
1 2 3
leur déformation et leur grippage, les
axes sont bloqués en rotation. Les
conduites hydrauliques, passant à
l'intérieur des brancards, alimentent
les vérins de levage, de bennage et
une troisième fonction. En cabine, le
conducteur pilote les mouvements
à l'aide d'un monolevier installé sur
la console latérale. Un accumulateur
oléopneumatique, logé dans le
tube de liaison, assure la suspension
du chargeur. Pour atteler un outil,
l'opérateur utilise un système de
verrouillage mécanique rapide et des
prises hydrauliques push-pull. Lors de
l'accrochage du chargeur au tracteur,
il verrouille les brancards grâce à
deux axes et connecte l'hydraulique
via un multicoupleur monté de série.
1- Pour atteler l'outil, le conducteur connecte deux prises push-pull et pivote
le levier de verrouillage rapide.
2- Un multicoupleur hydraulique, monté de série, alimente les conduites
hydrauliques intégrées aux brancards du chargeur.
3- Pour dételer le chargeur, l'opérateur s'aide des deux béquilles de remisage
réglables en hauteur selon trois positions.
Le chargeur BMH SC 350 attelé sur
le tracteur LS Plus 90 affiche une force
d'arrachement maximale mesurée de 1 950 kg.
Les mesures du chargeur BMH SC 350*
Distance entre l'axe de l'essieu avant
et l'axe du godet 1,58 m
Distance entre l'axe du bâti et l'axe du godet 2,58 m
Hauteur de levage à l'axe du godet 3,60 m
Hauteur de levage godet benné 2,52 m
Temps de montée
À 1 500 tr/min 8,7 s
À 2000 tr/min 6,5 s
Au régime maximal 4,5 s
Temps de bennage
À 1 500 tr/min 4,5 s
À 2000 tr/min 3,8 s
Au régime maximal 2,6 s
Temps de cavage
À 1 500 tr/min 5,4 s
À 2000 tr/min 3,8 s
Au régime maximal 2,8 s
Force d'arrachement
Au ralenti 1 830 kg
Au régime maximal 1 950 kg
* Valeurs mesurées avec le LS Plus 90 (débit hydraulique de 45 l/min
et pression maximale de 190 bars)
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Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 43
Dossier
Le plant à suivre
Pommes de terre
Qu'elles s'appellent Charlotte, élodie
ou Amandine, ces variétés de pommes
de terre ont chacune leur trait de
caractère. L'homme, depuis la nuit des
temps, s'est plié avec plus ou moins de
bonheur aux exigences de ces dames à
la peau dorée ou rosée.
Depuis les Incas, ces tubercules
nécessitent des outils spécifiques tels
que la chaquitaclla. Encore parfois
utilisé, cet instrument composé d'un
manche de bois et d'un tranchant
en pierre a permis le développement
du fameux tubercule. Aujourd'hui,
l'exigeant marché de celle autrefois
appelée « la petite truffe » impose
l'emploi d'outils de pointe réduisant les
coûts de production et satisfaisant aux
contraintes environnementales.
C'est dans cette conjoncture que le
GPS, la pulvérisation localisée et la
conduite biologique de pommes de terre
trouvent leur place. Pour ce dossier,
Matériel Agricole est allé à la rencontre
de trois producteurs et utilisateurs de
ces nouvelles technologies.
Un dossier de Sébastien Dillies
Anthony Duchemin / Tourville-sur-Odon (Calvados)
Avec le système de guidage par
GPS monté sur le tracteur et la
planteuse quatre rangs, Anthony
Duchemin va désormais pouvoir
atteindre son objectif de butter en
huit rangs.
44 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Dossier
« Le buttage en grande
largeur passe par la
précision centimétrique
dès la plantation »
Anthony Duchemin vient d'équiper sa planteuse à pommes de terre d'un
système de guidage par GPS. La machine traînée utilise les signaux d'une
balise RTK pour se positionner avec une précision centimétrique. Les
manques ou recouvrements entre les passages sont supprimés et les
données de géolocalisation sauvegardées pour les interventions ultérieures.
conduits à investir dans une assistance
à la conduite par GPS, un outil
devenu incontournable », note-t-il,
en précisant son objectif de butter
à terme en huit rangs.
Le buttage programmé
en huit rangs
L'agriculteur a d'abord acheté, l'an
dernier, une station RTK mobile
et doté son Fendt Vario 930 d'un
système Autotrac Universel ATU de
John Deere avec volant électrique.
Cet équipement, qu'il apprécie pour
son côté évolutif, a ainsi permis
d'obtenir une précision de l'ordre
de quatre à cinq centimètres. Mais
la position éloignée de la planteuse
traînée par rapport au tracteur, due
«Même dans les dévers de
12 %, l'essieu directionnel
guidé par GPS réussit à
tenir en ligne la planteuse », se
réjouit Anthony Duchemin à propos
du nouvel équipement de précision
centimétrique monté sur sa machine
quatre rangs. Le chef d'entreprise,
agriculteur et éleveur, installé à
Tourville-sur-Odon (Calvados),
est féru de nouvelles technologies.
C'est néanmoins la production de
pommes de terre qui rythme ses
journées et notamment, au printemps,
la plantation de 320 hectares dans
un rayon de 60 kilomètres autour du
siège de l'entreprise. « La volonté
de diminuer le temps de travail à
la plantation et au buttage nous a
à l'attelage par colde-
cygne passant audessus
du cultivateur
rotatif, ne permettait
pas encore d'atteindre
le niveau de précision
souhaité par Anthony Duchemin.
Pour cette campagne, l'agriculteur
semble avoir trouvé la solution en
équipant sa planteuse d'une correction
automatique de la direction
par signaux RTK. « Auparavant, je
n'avais que mes rétroviseurs pour
estimer la position de la planteuse
dans la pente. La corriger ensuite
était mission impossible. Maintenant
le GPS la dirige seule dans sa voie »,
apprécie l'utilisateur.
La machine Grimme GB 430, attelée
derrière le Fendt 930
Vario, reçoit son
propre récepteur SF1
John Deere. Celui-ci se
cale sur l'antenne RTK
du tracteur et dispense
de l'utilisation d'un récepteur plus
onéreux sur la planteuse. Grâce à ce
montage, la précision sur la machine
oscille entre un et deux centimètres
pour une vitesse de travail de 8 à
9 km/h. « Le gain de temps lors
des manoeuvres n'est pas non plus
négligeable, surtout avec un matériel
traîné, car je travaille désormais en
bandes. Le guidage me laisse aussi
plus de temps pour peaufiner les
différents réglages de la planteuse. »
Travaillant dans des terres souvent
La précision
du guidage facilite
la conduite en dévers et
évite les recouvrements
ou les manques entre
les passages.
La station RTK
mobile, déplacée de
champ en champ,
offre un rayon
d'action d'environ
15 km.
Pour équiper son
tracteur Fendt
de l'autoguidage,
l'exploitant
a retenu le
dispositif Autotrac
Universel de
John Deere à
volant électrique
pour son aspect
évolutif dans le
temps.
Les roues de la planteuse
dirigées par GPS
Avant même le montage du système de guidage
automatique, la planteuse traînée Grimme
GB 430 à quatre rangs d'Anthony Duchemin
disposait déjà de roues directrices à pilotage manuel. Son évolution
vers l'autoguidage s'est donc limitée à l'ajout d'une antenne GPS, d'une
électrovanne proportionnelle sur son circuit de direction et d'un capteur
d'angle d'orientation des roues. Le distributeur hydraulique additionnel,
placé en parallèle de la valve de direction d'origine, corrige désormais
automatiquement la trajectoire de la machine. Il est actionné par la console
Green Star 2630 de John Deere depuis la cabine du tracteur à partir des
informations collectées par l'antenne GPS située à l'avant de la planteuse.
Toutefois, pour les manoeuvres en bout de champ, l'utilisateur garde la
possibilité d'intervenir manuellement sur la direction pour replacer l'outil
dans l'alignement du tracteur.
Grâce au guidage automatique,
l'agriculteur est détaché de la
conduite et se concentre sur le suivi
du fonctionnement de la planteuse.
Le récepteur GPS
sur la planteuse, en
liaison permanente
avec celui du tracteur,
sert à piloter les roues
directionnelles de la
machine.
limoneuses, l'agriculteur préfère
butter ses rangs de pommes de terre
trois à quatre semaines après la plantation
pour éviter les effondrements
dus aux pluies. Cette technique
nécessite donc le passage d'un second
tracteur muni d'une fraise butteuse
quatre rangs. « Cette intervention
s'avère assez coûteuse en temps
et en main-d'oeuvre. Le chantier
tourne en trois-huit, 24 heures sur
24, pendant cette période », souligne
l'exploitant. L'installation du GPS
sur la planteuse devrait changer
la donne. « La précision entre les
différents passages de la machine
quatre rangs est telle que nous projetons
d'investir l'an prochain dans
une fraise butteuse huit rangs. » Les
coordonnées GPS récupérées lors de
la plantation seront alors réutilisées
pour guider le tracteur. De la même
façon que sur la planteuse, la fraise
pourra recevoir sa propre balise
pour agir sur le vérin monté sur son
attelage et suivre au mieux les buttes
préformées. Ce système adaptable
devrait aussi trouver son utilité sur
des semoirs ou bineuses en grande
culture, avec les mêmes avantages
que sur la planteuse à pommes de
terre. S.D.
Stéphane Desmidt et Guillaume Delacour / Falvy (Somme)
Stéphane Desmidt, ici à droite
à côté de Bruno Doisy, son chauffeur,
estime économiser 70 €/ha avec son
kit de pulvérisation liquide embarqué
sur la planteuse par rapport au
système de traitement par poudre
utilisé auparavant.
« Nous sommes gagnants
en traitant dès la plantation »
Stéphane Desmidt et Guillaume Delacour, agriculteurs
dans la Somme, viennent d'équiper leur nouvelle planteuse à pommes
de terre d'un système de pulvérisation. Destiné à protéger le plant
des maladies, ce nouveau concept améliore la qualité et le confort
de travail en réduisant les coûts.
Dossier
46 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
et en gasoil, s'avère donc inutile.
« Pour une bonne levée de la culture,
la protection du plant est capitale »,
souligne l'exploitant. Sensibles aux
maladies cryptogamiques, telles que
le rhizoctone brun, la dartrose ou
la gale argentée, les plants doivent
recevoir un traitement fongicide
avant leur mise en butte.
Efficacité et sécurité accrues
Pour pallier cet inconvénient, beaucoup
d'agriculteurs utilisent ou utilid'une
cape formeuse », explique
Stéphane Desmidt. L'intérêt de ce
modèle est d'accepter des plants aux
formes complexes, parfois fortement
germés, à des densités faibles ou
parfois très élevées, le tout à une
vitesse d'avancement relativement
importante. Dans le but de diminuer
les coûts de chantier, les deux producteurs
ont opté pour le système de
buttage définitif. En vogue depuis
quelques années, cette technique
permet, dès la plantation, de réaliser
une butte créant un volume
suffisant pour le développement
des tubercules. Le passage d'un
buttoir, coûteux en main-d'oeuvre
Agriculteurs à Falvy, en Picardie,
Stéphane Desmidt et Guillaume
Delacour ont pris, cette année,
un grand virage pour faire évoluer
leur technique de plantation de
pommes de terre. Produisant sur près
de 230 hectares pour le marché de
la consommation et de l'industrie,
les deux associés, soucieux de leur
qualité de production, de leur débit
de chantier et de leur santé ont
modifié littéralement leur système
de plantation. « Nous utilisions
auparavant une planteuse portée
à godets, mais nous avons investi
cette saison dans une machine
quatre rangs à courroies munie
saient le produit phytosanitaire Oscar
(Philagro). Cette poudre est appliquée
sur le tubercule à la ferme, ou par
des poudreuses mécaniques sur la
planteuse. C'est ce second système
qu'employaient Stéphane Desmidt
et Guillaume Delacour. Cependant,
ce produit volatil était inhalé par
le personnel travaillant autour de
la machine et lui faisait courir des
risques pour sa santé. L'homologation
fin février d'Amistar (Syngenta)
dans la raie de plantation contre
La cuve frontale
de 800 litres offre
au chantier une
bonne autonomie.
La planteuse traînée
butte définitivement
les pommes de terre.
Les buses placées
au-dessus des disques
traitent le sol sans
toucher la pomme
de terre.
Amistar revient à 50 €/ha, alors
que le pulvérulent Oscar, appliqué
en dose moyenne de 8 kg/ha,
en fonction de la densité plantée,
coûtait environ 120 €/ha. L'économie
avoisine ainsi les 70 €/ha.
L'investissement, rentabilisé dès la
première année, enchante l'agriculteur
qui assure « ne jamais vouloir
revenir en arrière ». L'utilisateur
rhizoctone brun et dartrose a changé
la donne. Ce produit phytosanitaire,
jusqu'alors interdit en France, était en
revanche déjà commercialisé hors de
nos frontières. « Nos voisins belges,
britanniques ou néerlandais l'utilisent
déjà depuis des années, précise
Stéphane Desmidt. Et des essais,
réalisés dernièrement, semblent
montrer une efficacité égale voire
supérieure de ce produit de traitement
par rapport à la poudre. »
De plus, ce mode de traitement
s'avère moins contraignant pour
l'utilisateur car il est moins volatil.
Autant d'arguments qui ont décidé
les associés à installer un ensemble
de pulvérisation sur leur nouvelle
planteuse.
Le kit pulvé vite rentabilisé
L'achat et la pose du kit de traitement
liquide représentent un investissement
de 5 000 € HT. Cependant,
utilisé à raison de deux litres par
hectare, le produit phytosanitaire
Le kit de pulvérisation combiné à
la planteuse est composé d'une
cuve de 800 litres pourvue d'un
réservoir de rinçage des mains.
L'ensemble est monté sur le relevage
avant du tracteur. Une pompe à
pistons-membranes est installée
directement sur la prise de force
arrière de l'engin. Le système utilise
une régulation de type DPAE
(débit proportionnel à l'avancement
à régulation électronique). La dose
demandée par hectare se modifie
depuis le moniteur de commande
en cabine. Un capteur placé sur la
roue de la planteuse lui apporte la
vitesse réelle d'avancement. L'écran
informe le chauffeur de la dose appliquée
en instantanée, de la vitesse
d'avancement et de la surface totale
traitée. Une unité d'électrovannes
munie d'un débitmètre divise ensuite
le flux de bouillie entre les quatre
éléments de plantation. Un pupitre
supplémentaire en cabine offre
la possibilité de couper, rang par
rang, l'alimentation en mélange.
Les buses, placées au-dessus des
deux disques de recouvrement du
plant, pulvérisent la bouillie dans la
raie formée par le soc. Le produit
ne doit cependant pas toucher la
pomme de terre, cela pourrait en
effet provoquer un retard de la levée.
Le pupitre de commande dose en
fonction de la vitesse d'avancement
et coupe les jets rang par rang.
Le produit ne doit pas toucher le plant
pulvérise un volume de 100 litres de
bouillie par hectare à une pression
d'environ 2,5 bars. Il dispose donc,
avec sa cuve frontale de 800 litres,
d'une autonomie de huit hectares,
soit une demi-journée de travail
pour son chantier de plantation.
Une cuve d'eau de 1 000 litres
laissée en bout de champ permet
de faire le plein à la mi-journée.
« Ce ravitaillement ne représente
pas un réel inconvénient car nous
n'effectuons le plein en plaine qu'une
fois par jour », explique l'exploitant.
Après l'expérience concluante
du traitement liquide, Stéphane
Desmidt étudie désormais les différents
intérêts que l'incorporation
d'azote sur la planteuse pourrait lui
apporter. S.D.
BioTrio / Langeweg (Pays-Bas)
48 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Dossier
« L'agriculture biologique
performante »
L'association d'agriculteurs néerlandais BioTrio cultive 220 hectares en conduite
écologique, dont 18 hectares de pommes de terre destinées à la consommation ou
à l'industrie. Le respect de la structure du sol, la propreté des champs et la lutte
contre le mildiou sont les trois principaux objectifs des associés. Des matériels
spécifiques sont donc indispensables pour y parvenir.
les outils traînés ou portés de leur
propre balise pour une précision
centimétrique », explique le producteur.
Les engins, parés de chenilles
à la place des roues, impressionnent
par leur voie de trois mètres de
large qui réduit ainsi la compaction,
facilite l'accès à ces champs souvent
humides et améliore la régularité
du lit de plantation. L'agriculteur
utilise une planteuse quatre rangs
de planches : le tracteur ne roule pas
dans l'espace dédié aux plantes. Les
traces de roues sont ainsi toujours les
mêmes, année après année. « Nous
utilisons le guidage du tracteur par
GPS depuis 2002 pour parvenir à
respecter les tracés. L'agriculture
biologique a été le précurseur de
l'utilisation de l'autoguidage par
satellite. Les signaux RTK nous
permettent aujourd'hui d'équiper
à 75 cm d'entre-buttes munie d'une
cape de buttage pour réaliser ses
plantations de pommes de terre.
La complexité du désherbage
La parcelle de pommes de terre
épate d'entrée par sa propreté et la
régularité de ses fleurs blanches. La
variété Triplo, adaptée au marché
du frais et de l'industrie, y est
implantée sur neuf hectares. Malgréune
année humide propice aux
adventices, Kees van Beek affirme :
« Ici, aucun herbicide. Plusieurs
passages de deux outils suffisent
à maintenir le champ propre. En
revanche, louper une passe peut
avoir de grosses conséquences pour
les années suivantes. » L'agriculteur
emploie une bineuse épousant
la forme des buttes pour réaliser
un premier désherbage. Ensuite
l'outil porté AVR Ecoridger, avec
sa première rangée de socs, racle
une fine partie de la butte pour
déchausser les mauvaises herbes.
La deuxième partie reforme le
flanc des buttes. Utilisables même
avec des fanes développées, ces
matériels sont passés trois à quatre
«Regardez ces pommes de
terre, et sentez ce sol riche. »
Agriculteur biologique et
membre du groupement BioTrio
à Langeweg, dans les polders des
Pays-Bas, Kees van Beek nous
emmène dès notre arrivée dans
ses champs pour nous prouver
l'efficacité de l'agriculture non
conventionnelle. « La course aux
produits phytosanitaires dont je ne
voyais pas la fin m'a convaincu,
en 1998, de changer de mode de
production, explique-t-il. Ce tournant
nous a poussés à adapter nos
techniques, matériels et terres à
cette nouvelle façon de travailler. »
La structure du sol nécessite une
attention toute particulière : « Sans
un développement important de la
vie microbienne, aucune chance de
parvenir à des résultats », prévient
Sander Bernaerts, conseiller technique
de l'entreprise DLV plant.
Les champs aux 35 % d'argile sont
drainés. Ils sont travaillés sous forme
Le buttoir Ecoridger de la marque AVR déchausse les adventices et reforme
les buttes, même en présence de fanes.
Les pommes de terre
biologiques sont plantées
avec 75 cm d'entre-rangs
sur des planches de trois
mètres de large.
La variété Triplo,
commercialisée sur le
marché du frais et de
l'industrie, sera récoltée
idéalement fin juillet si
les attaques de mildiou
demeurent faibles.
fois jusqu'au recouvrement total
du sol par les tiges et les feuilles.
Après chaque culture, l'agriculteur
laboure ses planches à l'aide d'une
charrue hors-raie pour restreindre
la poussée des adventices.
La maîtrise du mildiou
Le mildiou est une maladie cryptogamique
qui se caractérise par
l'apparition de taches noires et qui,
si elle atteint le tubercule, entraîne
son pourrissement. Le cuivre, métal
lourd d'origine naturel, est autorisé
comme seul fongicide préventif
dans les systèmes d'agriculture
biologique européens. Les Pays-
Bas, où les eaux stagnantes sont
omniprésentes, l'ont cependant
banni. La rotation en sept années
constitue un premier rempart face
à la maladie. Pour échapper aux
périodes propices du champignon,
les tubercules sont implantés le
plus rapidement possible. « Mis
dans des sacs spéciaux de 100 kg
dès le mois de janvier, les germes
formés nous permettent de gagner
Le plus gros tracteur de l'exploitation, utilisé pour les travaux lourds, sert aussi
à épandre des lisiers en tirant une rampe d'épandage et un enrouleur de tuyau.
environ quinze jours sur le cycle
de la culture », explique le producteur.
Quand malgré tout le
mildiou s'installe, c'est à l'aide d'un
brûleur thermique que les associés
limitent la progression des zones
infestées. La vitesse d'avancement,
compriseentre
7 km/h pour un soin,
et 4,5 km/h pour un désherbage,
varie en fonction de la quantité de
spores et de fanes présentes.
La récolte, effectuée avec une automotrice
quatre rangs à chenilles,
nécessite encore des recherches
pour trouver une machine plus
adaptée, roulant uniquement dans
les traces d'entre-planches. Les
pommes de terre récoltées, d'un
calibre moyen de 40 à 65 mm,
offrent des rendements variant
de 25 à 50 tonnes par hectares en
fonction de la date d'arrachage,
souvent imposée par la pression
du mildiou. S.D.
Le tracteur voit ses roues d'origine remplacées par des chenilles pour
une meilleure adhérence et moins de compaction. Sa voie de 3 mètres
de large lui permet d'enjamber les planches.
Actualités
50 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Du 27 au 30 juillet
Foire de Libramont
La foire agricole, forestière et agroalimentaire
de Libramont (Belgique) se déroule du vendredi
27 au lundi 30 juillet. Elle attend 200 000 visiteurs
et 1 500 exposants sur un site de 30 hectares.
Tél. : +32(0) 61 23 04 04 - Fax : +32(0) 61 23 04 09
www.foiredelibramont.be
Le 30 août
Tech&Bio Viticulture
Tech&Bio viticulture, rendez-vous des techniques
bio et alternatives à l'initiative des chambres
d'agriculture, a lieu le 30 août à Montreuil-Bellay(
Maine-et-Loire) pour les Pays de la Loire.
www.tech-n-bio.com
Du 31 août au 10 septembre
Foire de Châlons-en-Champagne
Châlons-en-Champagne organise sa 66e foire
du 31 août au 10 septembre. Cette manifestation
propose autour du pôle Equip-agro une grande
exposition de machines agricoles.
Tél. : 03 26 68 20 44 - www.foiredechalons.com
ucia.chalons.en.champagne@wanadoo.fr
Du 4 au 6 septembre
Innov-Agri
L'incontournable salon au champ Innov-Agri
retrouve les terres d'Outarville (Loiret) les
mardi 4, mercredi 5 et jeudi 6 septembre. L'événement,
organisé sur un terrain de 160 hectares,
attend 300 exposants et plus de 90 000 visiteurs.
L'équipe de Matériel Agricole et celle du site
de matériel d'occasion Tracteurpool.fr seront
présentes sur le stand E35.
http://ia.innovagri.com
Du 11 au 14 septembre
Space
Le célèbre Space, le salon des productions animales,
fête cette année ses 25 ans. Il regagne le
parc des expositions de Rennes (Ille-et-Vilaine)
du mardi 11 au vendredi 14 septembre. L'équipe
de Matériel Agricole sera présente à cette
manifestation dans le hall 5, sur le stand A6.
Les 12 et 13 septembre
PotatoEurope
Villers-Saint-Christophe, dans l'Aisne, accueille
les 12 et 13 septembre PotatoEurope, l'événement
européen de tous les acteurs des filières pomme
de terre. Cette manifestation propose 22 hectares
de démonstration sur lesquels évolueront des
matériels d'arrachage, de réception et de mise
en stockage.
www.potatoeurope.com
Agenda Coop & Tech. Six nouvelles
bases RTK
Le groupement de coopératives Coop & Tech complète,
avec ses six nouvelles balises, son réseau RTK dans
le Loiret, la Seine-Maritime et la Seine-et-Marne.
Créé en 2010, ce groupe de dix coopératives du grand
bassin parisien dispose maintenant de 70 émetteurs
de marque Trimble. Les signaux radios sont loués à
prix coûtant aux agriculteurs membres. Coop & Tech
fournira, du 4 au 6 septembre lors du salon Innov-
Agri à Outarville (Loiret), la correction RTK à tous
les exposants. S.D.
Fusion de CNH et de Fiat Industrial
Dans un souci de simplification, le conseil d'administration de Fiat Industrial a proposé
aux actionnaires de CNH de fusionner leurs deux structures en une seule. Actuellement
en effet, Fiat Industrial S.p.A est une société de droit italien, cotée à la bourse italienne et
dont les comptes libellés en euros sont conformes aux normes européennes IFRS. Elle est
actionnaire de CNH Global NV à hauteur de 88 %, par l'intermédiaire de sa filiale Fiat
Netherlands holding NV. CNH, pour sa part, société de droit néerlandais, est cotée à hauteur
de 12 % de sa valeur à la bourse de New York. Elle présente des comptes libellés en dollars
répondant aux réglementations
américaines US GAAP. SergioMarchione,
le président de
Fiat Industrial,
regrette que
ce montage compliqueinutilement
les relations à l'intérieur
du groupe et que la présence
de l'actionnariat minoritaire
empêche l'entreprise de réagir
efficacement aux diverses
opportunités stratégiques se
présentant de temps à autre. Il
propose donc de transformer
Fiat Industrial en une nouvelle
compagnie actionnaire à
100 % de CNH, Iveco, et de
FPT Industrial. Celle-ci serait
de droit néerlandais, cotée à la bourse de New York et, de manière secondaire, sur une
place européenne. Son actionnariat regrouperait les actuels propriétaires de Fiat Industrial
et ceux de CNH. L'opération va demander son lot d'assemblées générales extraordinaires
et de dossiers d'approbation à soumettre aux autorités de marchés concernées. Mais elle
pourrait être bouclée d'ici la fin de l'année. B.S.
Thievin. Une unité de peinture
pour ses trente ans
À l'occasion de ses trente années d'activité, le fabricant de matériels et d'équipements Thievinrecevait
ses 300 distributeurs et fournisseurs pour fêter l'événement. Le constructeur, qui
a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 25 millions d'euros, en a profité pour présenter
ses gammes de matériels et inaugurer un hall muni d'une chaîne de peinture de nouvelle
génération. S.D.
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 51
Bonnel. Des disques dans la gamme
Bonnel va cesser de représenter en France les déchaumeurs fabriqués par
Simba. En effet, après avoir acquis ce constructeur anglais, l'Américain
Great Plains a décidé de vendre ses produits, et notamment ses gammes
de semoirs, par ses propres moyens. Il a d'ores et déjà monté en France
une équipe commerciale dirigée par Pierre-Arnaud Noiret, un ancien de
Berthoud et d'Agrisem. Bonnel a toutefois précisé qu'il allait présenter
dès le mois de juillet une nouvelle gamme d'appareils à disques sous ses
propres couleurs. B.S.
Lely. Dans le vent
En achetant un fabricant allemand d'éoliennes, Lely veut accompagner
la tendance des agriculteurs à produire de l'énergie renouvelable.
Aircon, installé à Leer, en Frise orientale près de la frontière néerlandaise,
produit des machines de petite taille. Leur rotor de 7,3 mètres
de diamètre perché sur un mât de 30 mètres fournit une puissance
allant jusqu'à 10 kilowatts. B.S.
Same Deutz-Fahr. Regroupement
des activités à Cognac
Le groupe Same Deutz-Fahr va regrouper toutes ses activités françaises
à Châteaubernard près de Cognac (Charente) chez Grégoire,
le fabricant de machines à vendanger qu'il a acquis en septembre 2011.
Avec ses 82 000 m2 de surface, ce site industriel ne devrait pas avoir
de mal à faire cohabiter les 50 salariés de Same Deutz-Fahr France
SAS, la filiale chargée de distribuer les gammes de tracteurs et de
moissonneuses-batteuses actuellement installée à Senlis (Oise), avec
leurs 175 collègues chargés du développement et de la fabrication des
machines Grégoire. Dans ses activités de distribution, le groupe Same
Deutz-Fahr réalise en France un chiffre d'affaires de 150 millions
d'euros. Avec ses fabrications de machines à vendanger, à récolter
les olives ou de pulvérisateurs viticoles, Gégoire réalise 50 millions
d'euros de chiffre d'affaires. B.S.
Deutz. Otto aurait eu 180 ans
Tous les 14 juin, les motoristes ne peuvent s'empêcher d'avoir une
pensée émue pour Nicolaus August Otto, l'inventeur d'un moteur à
combustion interne à quatre temps. Après quelques tentatives infructueuses,
cet homme d'affaires allemand est parvenu à en réaliser le
premier prototype en s'associant avec Eugen Langen, un ingénieur
de Cologne. Tous deux ont fondé en 1862 la société N.A. Otto et Cie,
le premier constructeur de moteurs de l'histoire, qui devait en 1867
déménager à Deutz, une commune de la banlieue de Cologne.
En 1872, après son association avec Gottlieb Daimler et Wilhelm
Maybach,
deux industriels à l'origine de Mercedes-Benz et de MTU,
l'entreprise devait prendre le nom de la Gasmotoren Fabrik Deutz AG.
Cette société, dont descend aujourd'hui le motoriste Deutz AG, fut
durant tout le XXe siècle à l'origine de la fabrication de camions, de
tracteurs ou de locomotives. Si grand qu'ait été le succès industriel
des initiatives de Nicolaus Otto, il ne saurait, bien sûr, faire oublier
le génie du Français Alphonse Eugène Beau dit Beau de Rochas. Cet
ingénieur, né à Digne le 9 avril 1815, rédigea en 1862, un mémoire
d'une cinquantaine de pages sur le moteur à quatre temps et en déposa
le brevet. Ce visionnaire travailla également en 1883 sur le principe
du moteur à réaction. B.S.
Euromaster. Service d'urgence
sur les pneus
Cet été, les techniciens des centres Euromaster ne vont dormir que d'un
oeil. L'enseigne a, en effet, décidé de mettre en place un service de
dépannage 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 durant toute la moisson. Les
utilisateurs qui voudront en profiter devront appeler l'un des centres d'astreinte
locaux. Après un rapide prédiagnostic au téléphone, le dépannage
devrait être assuré dans un délai de trois heures. B.S.
Actualités
52 Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012
Les infrastructures du nouveau
centre d'essais et de validation de
Claas à Trangé (Sarthe) n'auront
pas été longues à sortir de terre. Le
25 mai, neuf mois seulement après
le début des travaux, Patrick Claas,
membre du comité des actionnaires,
a invité le ministre de l'Agriculture,
Stéphane le Foll, ainsi qu'un
certain nombre de responsables
économiques et politiques locaux, à
inaugurer le site. Pour le constructeur
de tracteurs, l'investissement
était aussi utile que nécessaire. En
effet, depuis 1957 et jusqu'en 2010,
ses équipes, d'abord pour le compte
de Renault Agriculture, puis pour
celui de Claas, essayaient leurs tracteurs
à Us dans le Val-d'Oise. Mais
l'infrastructure, traversée par une
route et aussi éloignée de l'usine
du Mans que du bureau d'études de
Vélizy, s'avérait aussi étriquée que
peu fonctionnelle. Aussi, lorsqu'en
2010, le bail venant à expiration, il
a fallu s'installer provisoirement sur
l'usine du Mans avant d'emménager
sur un nouveau site dédié, la nostalgie
a été vite étouffée. Pour autant, les
En installant à Trangé (Sarthe) un site et une équipe dédiés
à la validation et aux essais de ses prototypes, Claas veut se
donner les moyens de développer ses nouvelles gammes dans les
meilleures conditions.
salariés d'Us n'ont pas démérité pour
mettre au point toutes les générations
de tracteurs qui sont passées entre
leurs mains. Il y a vingt ans, avec
un effectif de dix personnes, le site
d'Us parvenait à assurer chaque année
10 000 heures de tests d'endurance
et à réaliser 50 000 tours de manège.
Mais les gammes s'élargissant, les
tracteurs devenant plus complexes
et les lancements de plus en plus
fréquents, le constructeur avait besoin
de moyens de tests plus performants.
À l'abri des regards
Les essais et les validations font
partie d'un ensemble d'opérations
se succédant tout au long du développement
d'un prototype. Ces
démarches permettent de vérifier
que les performances, la fiabilité ou
le confort sont bien au rendez-vous de
l'engin dessiné par le bureau d'études
et construit par l'usine. Éventuellement,
le lieu peut aussi servir à réaliser
ce que les constructeurs appellent le
benchmarking ou le référencement,
c'est-à-dire l'évaluation des produits
de la concurrence. Mais quelles que
soient les opérations réalisées, elles
doivent être conduites dans la plus
grande discrétion et à l'abri de regards
trop curieux. Le site ouvert par Claas
à Trangé devrait lui permettre de réaliser
l'ensemble de ces opérations dans
les meilleures conditions. En tout, le
centre devrait héberger 35 salariés
évaluant 80 tracteurs simultanément
et éditant chaque jour une dizaine
de pages de rapport d'essais. La première
tranche d'un investissement de
9,2 M€ a déjà permis de construire
un bâtiment de 1 000 m2 bien équipé
en locaux administratifs et en ateliers
de préparation ou d'évaluation
des prototypes. À l'extérieur, des
infrastructures permettent de tester
les qualités dynamiques des engins.
Un manège hérissé d'obstacles évalue
la résistance des tracteurs au cours
de tests de fatigue de longue durée.
Une piste d'essai éprouve le comportement
dynamique de l'engin, son
freinage, sa consommation ou la
précision de sa direction. Pour mener
des études plus pointues ou plus
approfondies, les équipes de Trangé
ont également signé des partenariats
avec une vingtaine d'agriculteurs
locaux chez qui ils pourront essayer
les tracteurs en conditions réelles. Ils
ont aussi pris contact avec le milieu
universitaire et éducatif local, notamment
l'université du Maine et son
laboratoire d'acoustique, les lycées
agricoles, l'école des géomètres ou
l'institut de l'automobile. Dans une
seconde étape de l'investissement,
la construction, d'ici dix-huit mois,
de nouvelles cellules de mesure
permettra d'approfondir les investigations.
Un banc de roulage mesurera
le rendement des différents sousensembles
du tracteur. Il permettra
de quantifier et donc de limiter les
pertes dans les transmissions ou
d'optimiser les temps de réponse des
systèmes mécatroniques. Un autre
banc, capable de recevoir un tracteur
complet sur des vérins vibrants,
vérifiera la résistance de sa structure
ainsi que son confort.
Bernard Serpantié
Avec ses cuves de récupération d'eaux de pluie, ses ailes climatiques ou son bassin
de traitement des eaux usées, le bâtiment de Trangé (Sarthe) a été construit en
respectant les critères de protection de l'environnement les plus actuels.
Claas. Un site
pour mettre au point
les tracteurs
Inlassablement, les
chauffeurs du centre
d'essais poussent
les mécaniques
dans leurs derniers
retranchements.
Les obstacles
soigneusement
calibrés du manège
éprouvent le châssis
et les essieux des
tracteurs.
Patrick Claas, membre du comité des actionnaires, (à gauche)
et Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture (à droite), ont
dévoilé une plaque commémorant l'inauguration.
Pièces et équipement
Matériel Agricole - N° 179 - Août 2012 53