Equipement Entreprises HS10

Hors-série Equipement Entreprise 10
JCB
Caterpillar
Schäffer
New Holland
équipement entreprise
Les agrochargeuses
des monstres
de performance
Tour de marché
Dossier
Le client
commande
Challenger Rogator 655
Case IH CVX 230
Inn ovations
Claas Lexion 770
Découverte
essai
Matériel Agricole équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 3
Où se trouve la limite de la machine agricole ?
Je me souviens d'un docte enseignant en
agronomie m'ayant expliqué il y a quelques années
tout le mal qu'il pensait des tracteurs de plus
de 150 chevaux et de leur propension à tasser le
sol. Il s'agissait selon lui d'une limite technique
que ces engins auraient du mal à dépasser. Mais
les utilisateurs sont passés outre. Ils ont monté
des pneumatiques plus grands, ont modifié les
outils de travail du sol, appris à intervenir plus
rapidement, au meilleur moment. Entre les
craintes, certainement fondées de mon enseignant,
et les avantages qu'ils pouvaient tirer de matériels
plus puissants et plus rapides, les agriculteurs ont
arbitré en faveur des seconds.
Sans doute, aujourd'hui encore, les avis sur des
obstacles ou impossibilités techniques en matière
de progrès du machinisme agricole ne manquent
pas. Mais, encore une fois, dans ce numéro spécial
de Matériel Agricole équipement Entreprise,
nous n'avons pas eu peur de nous frotter à des
technologies ou de rencontrer des utilisateurs
sachant dépasser les bornes.
Matériel Agricole équipement entreprise
Hors-série n° 10 - Novembre 2011
Équipement entreprise
n Par Bernard Serpantié, rédacteur en chef
P. 4 Nouveautés
P. 8 L'agriculture allemande veut valoriser
ses données
P. 10 Noremat : le Vialys trace
une nouvelle voie vers l'entretien
P. 17 Rogator RG655 : un mastodonte
dans les vallons
P. 22 Case IH Puma CVX 230 :
la panthère
sort ses griffes
P. 30 Claas Lexion 770 :
dialogue avec une gloutonne
P. 35 Le client commande
P. 36 É quipe Sanef-Aéroport de Lille (Nord)
Comme un avion sans ailes
P. 40 Manceau environnement (Mayenne)
Des épandages de précision
P. 44 SARL Tibepa (Lot-et-Garonne)
Des chantiers pressés
P. 46 Les agrochargeuses :
des monstres de performance
4 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011 Amazone. Un pulvérisateur traîné
à double essieu
5La gamme d'ensileuses Jaguar, dont Claas
s'apprête à livrer le 30 000e exemplaire,
adopte une série d'améliorations pour la
prochaine campagne. Grâce au système de
gestion du moteur Dynamic Power, les blocs
de ces nouvelles machines adaptent leur
puissance à la charge (entre 300 chevaux et
leur valeur maximale), tout en maintenant
le régime optimal de 1 800 tr/min. Selon
le constructeur, ce programme optionnel
réduit la consommation jusqu'à 15 %. Au
niveau des organes de coupe, un dispositif
mesurant le taux de matière sèche ajuste
automatiquement la longueur des brins,
suivant une plage définie par l'utilisateur.
Parmi les six machines disponibles, Claas a
choisi d'abandonner la bimotorisation Mercedes-
Benz des deux plus puissantes au
profit d'un bloc unique MAN. Ainsi, à partir
de 2012, la Jaguar 970 sera animée par
un moteur V8 développant 775 chevaux
ECE R120. La Jaguar 980 logera un bloc
V12 de 884 chevaux. Contrairement aux
autres modèles de la gamme, ces deux
machines n'intègrent pas de dispositif antipollution
SCR, les émissions des engins de
plus de 560 chevaux n'étant pas réglementées
en Europe. Toutes les Jaguar bénéficient
désormais de rouleaux éclateurs
plus polyvalents et d'une caméra arrière.
En option, un dispositif d'éclairage complet
des organes de l'ensileuse facilite les
interventions de nuit.
Claas. Les Jaguar perfectionnées
Case IH. Les Magnum
adoptent la variation continue
5Les cinq tracteurs conventionnels de forte puissance Magnum de
Case IH adoptent la transmission à variation continue CVX. Cette évolution,
annoncée dès fin 2010 suite à une demande croissante de la
clientèle, sera déclinée sur les modèles Magnum 235, 260, 290, 315 et
340. Un sixième modèle, le Magnum 370 de 419 chevaux de puissance
maximale, vient compléter cette gamme. À la différence des organes
CVX montés sur les autres modèles du constructeur, la transmission
de ces Magnum est fabriquée aux États-Unis.
n Par Matthieu Schubnel
Pour satisfaire les besoins des grandes exploitations
et des entreprises de travaux agricoles
conséquentes, Amazone propose le pulvérisateur
traîné UX 11200 de capacité hors norme. Cet
engin, doté d'une cuve de 11 200 litres, repose
sur un châssis monté sur un essieu tandem.
Il bénéficie d'une suspension hydropneumatique
s'adaptant au niveau de remplissage. Ses
quatre roues présentent un diamètre maximal
de 1,95 mètre et une bande de roulement minimale
de 520 mm de largeur. L'acquéreur accède
en option au contrôle électronique de l'essieu à
l'avant comme à l'arrière pour rester dans la trace
du tracteur ou déporter le passage du pulvérisateur.
La pompe principale, débitant 750 l/min,
alimente la rampe Super-L qui pulvérise sur
une largeur de 24 à 40 mètres. La réserve d'eau
claire se loge entre les deux axes de roue et alimente
huit buses pour nettoyer la cuve principale.
L'appareil gère automatiquement
le contrôle
du remplissage et le rinçage, ainsi que l'intensité
de l'agitation.
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 5
Strautmann
Une remorque
d'ensilage gros volume
La remorque Giga-Trailer 5401 du constructeur Strautmann est
conçue pour transporter de grandes quantités de fourrages ensilés.
Elle affiche un volume DIN de 52 m3 et une charge utile avoisinant les
24 tonnes. Sa barre d'attelage et son châssis à essieu tridem adoptent une
suspension hydropneumatique. La remorque bénéficie du contrôle électrohydraulique
forcé des essieux, déjà éprouvé sur les remorques ensileuses-autochargeuses
du constructeur, qui adapte l'angle de braquage à la vitesse d'avancement.
Au déchargement, la porte arrière hydraulique
libère le fourrage. Le fond mouvant se compose
d'un plancher en plastique et de quatre chaînes
à barrettes, entraînées mécaniquement ou
hydrauliquement. L'acquéreur accède en
option aux cylindres-doseurs, au système
de pesée ou au dispositif de
recouvrement à pliage hydraulique.
S'il le souhaite, il choisit
à la commande la caisse
modulaire fixée au châssis
par des verrous tournants
Twist-lock.
John Deere
Les 9000
font peau neuve
5L'Américain John Deere poursuit le renouvellement
de ses gammes en présentant sept tracteurs de forte puissance.
Déclinés en variantes 9R à quatre roues égales ou 9RT
à chenilles, ces modèles remplacent ceux de la série 9030. Ils sont
animés par le moteur six cylindres John Deere PowerTech PSX de
13,5 litres développant de 410 à 560 chevaux suivant les modèles.
Tous adoptent la transmission powershift PST à 18 rapports. Les
deux modèles d'entrée de gamme reçoivent sur demande une transmission
mécanique synchronisée PowrSync manuelle à 24 rapports.
John Deere propose jusqu'à six distributeurs électrohydrauliques
et porte la capacité de relevage à 9 071 kg. Le fabricant pense au
confort du chauffeur et dote ces tracteurs de la cabine CommandView
II dotée d'espaces de rangement plus conséquents que la première
mouture. Il annonce un espace de travail plus volumineux, comprenant
notamment
un accoudoir multifonction et la console de dernière
génération Greenstar 3. Il installe d'office le prééquipement pour le
guidage automatique Autotrac et le système de télématique JDLink.
Ces modèles 9R et 9T seront disponibles en Europe à partir de 2012.
Kemper
Deux têtes de récolte
universelles
5Inaugurée fin 2009 avec le modèle 390plus de neuf mètres
de large, la gamme Kemper de têtes de récolte 300plus va
s'élargir. Les nouveaux modèles 360 plus et 375 plus, disponibles
pour la prochaine saison, coupent respectivement sur des
largeurs de 6 et 7,5 mètres (soit 8 et 10 rangs par exemple
pour le maïs). Par rapport aux équipements antérieurs, ceuxci
sont prévus pour récolter tout type de céréales en rangs.
Ils orientent la plante perpendiculairement aux couteaux.
Le fabricant est parvenu à réduire leur masse de 10 %. La
tête de récolte 360 plus pèse ainsi 2 900 kg et le modèle 375 plus
affiche 3 300 kg. Le renouvellement de gamme devrait se
poursuivre en 2013 avec l'introduction des variantes 300plus
en quatre et six rangs.
Thievin
Un récupérateur
bon marché
5Thievin, entreprise de Loire-Atlantique spécialisée
dans la construction de matériels agricoles et de
travaux publics, vient de mettre au point un module
destiné à récupérer les menues-pailles. Baptisé
Turbopaille,
cet accessoire se fixe à l'arrière de la
moissonneuse-batteuse, à
la sortie du caisson de nettoyage.
Il se compose d'un
petit cône de réception, au
fond duquel une vis sans
fin alimente une turbine.
Le circuit d'entraînement
des éparpilleurs fournit le
module en huile pour l'animer.
Le constructeur a prévu
trois modes d'utilisation : répartition uniforme, dépôt
au-dessus de l'andain ou éjection latérale vers la benne
d'un ensemble attelé à l'aide d'un tuyau en acier inoxydable
ou PVC. Dans ce dernier cas, le chantier nécessite
des moyens humains et matériels supplémentaires.
Mais l'utilisateur s'affranchit de la contrainte
appliquée à l'essieu arrière par les récupérateurs à
trémie. Selon Thievin, le module s'adapte à toutes les
marques de moissonneuses-batteuses du marché.
Les BigPack débitent davantage
Krone
Lemken. Le Compact-Solitair
fertilise au semis
5Le combiné de semis Compact-Solitair proposé par Lemken est désormais
disponible en largeur de six mètres repliable hydrauliquement. Embarquant
une trémie de 5 000 litres de capacité, il se destine au semis traditionnel
ou simplifié. La machine intègre un outil de déchaumage à double
train de disques Héliodor. Les éléments fertiliseurs, également à doubles
disques de 400 mm de diamètre, placent l'engrais à la profondeur souhaitée.
Leur pression de terrage s'ajuste jusqu'à 150 kg. Un rouleau packer rappuie
le lit de semences. Une rangée d'éléments semeurs, de type OptiDiscet
distants de 167 mm, dépose puis recouvre alors la graine. La grande trémie
est divisible en deux parties de volume variable (ajustement entre 40 et
60 %). Des galets entraînés électriquement dosent les graines (entre 1,5 et
300 kg/ha) et l'engrais (de 50 à 600 kg/ha). L'opérateur pilote le Compact-
Solitair à l'aide de la commande Solitronic (solution Isobus optionnelle).
Faner
sur 19,60 mètres
La faneuse grande largeur KWT 2000
lancée par Krone frise les vingt mètres
de largeur de travail. Cette machine est
montée sur un châssis et reliée aux bras de
relevage du tracteur par un long timon. Sur
un seul passage, elle retourne le fourrage
sur 19,60 mètres grâce à ses dix-huit rotors
de 1,53 mètre de diamètre. Avec le contrôle
électronique à liaison Isobus, l'opérateur règle
la hauteur de travail en continu. En fin de chantier,
il replie les éléments vers l'avant. Il active la direction
forcée de l'essieu porteur afin de gagner
en maniabilité lors des déplacements. La
faneuse suit alors la voie empruntée
par le tracteur.
L'Allemand Krone propose sa gamme remaniée de presses haute
densité sous la dénomination HighSpeed Big Pack. Suivant les
modèles, il indique avoir augmenté de 18 à 40 % la zone d'évolution
de l'ameneur VFS, conçu pour réaliser des balles homogènes
même à partir de petits andains. Le fabricant a, d'autre
part, porté la cadence du piston de 38 à 45 coups par minute
sur les modèles 1270, 1290 et 1290 HDP. Krone annonce ainsi
un gain de débit pouvant atteindre 20 %. Le liage par doubles
noueurs est désormais contrôlé au niveau des ficelles inférieures,
supérieures et des noeuds. Le diamètre de l'arbre
d'entraînement des noueurs a été porté à 55 mm. Renforcées
également dans leur partie arrière, les presses accueillent si
nécessaire une remorque groupant les balles. Au catalogue
des autres options, l'acquéreur trouvera plusieurs équipements
utilisant tous le protocole de communication Isobus : un dispositif
de mesure d'humidité intégré aux flancs du canal, un
système de pesée ou le récent module d'étiquetage RFID de
balles. La variante haut de gamme 4x4 HighSpeed forme des
balles de 120 x 130 cm et offre désormais, selon le constructeur,
un débit maximal de 80 t/h.
6 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 7
JCB
Un télescopique
de gros calibre
Destiné aux ETA, aux Cuma, aux coopératives et aux gros élevages,
le chariot télescopique 550-80 étoffe la gamme du constructeur
JCB. Ce modèle haut de gamme, conçu pour les usages
intensifs élève les charges jusqu'à 8,1 mètres et soulève
une masse maximale de cinq tonnes. Son moteur
JCB Dieselmax, disponible en puissances de 130 ou
145 chevaux, anime une transmission Powershift
à quatre vitesses ainsi qu'une pompe hydraulique
à débit variable de 145 l/min. La flèche
renforcée reçoit, à son extrémité, un tablier
animé par une cinématique en Z propre
à ce modèle. La force de cavage atteint
ainsi 6 650 daN. Le chariot télescopique
550-80 loge un dispositif de sécurité
obligatoire limitant les mouvements
aggravants du bras et dénommé
ALC par le constructeur. L'imposante
machine affiche une hauteur
de 2,59 mètres et pèse
10 150 kg.
New Holland
Quatre articulés homologués
en France
5Quatre des six tracteurs de forte puissance T9 renouvelés et proposés
hors Europe depuis 2010 par le constructeur transalpin New Holland
sont désormais homologués en France. La largeur de ces mastodontes
articulés et chaussés de pneumatiques 900/60R42, ne dépasse pas
trois mètres. Les T9.390, T9.450, T9.505 et T9.560 logent un moteur
FPT Cursor de 9 litres (T9.390) ou de 13 litres sur les trois plus
gros modèles, développant une puissance maximale de 354
à 507 chevaux hors surpuissance. Tous incluent un dispositif
de dépollution SCR répondant à la norme Stage IIIB.
Sur le plan hydraulique, le débit de la pompe affiche
159 l/min (216 ou 428 l/min en option). La cabine,
suspendue sur quatre points, inclut l'accoudoir
SideWinderII.
Le levier Command-
Grip rassemble le contrôle de la transmission
Ultra Command 16x2 full
powershift et de l'inversion du sens
de marche. En réglant la vitesse de
travail et le régime moteur, l'opérateur
laisse le programme choisir
le bon rapport. Le terminal
Intelliview III, à écran tactile de
sept pouces, affiche l'ensemble
des informations disponibles et
fournit à l'opérateur des possibilités
de réglage multiples. Les
T9 reçoivent en option l'autoguidage
Intellisteer. Leur production
démarrera en janvier et les premières
livraisons sont attendues au
deuxième trimestre 2012.
Manitou. Quatre
tonnes et 7,55 mètres
5Manitou élargit sa gamme de chariots élévateurs
télescopiques avec l'apparition du modèle MLT 840.
Cette machine, dotée d'une pompe hydraulique débitant
190 l/min, lève quatre tonnes et atteint une hauteur
maximale de 7,55 mètres. Elle s'anime grâce à un
moteur de 137 chevaux (puissance maximale disponible)
répondant à la norme antipollution Stage IIIB. Le
poste de conduite de cet engin télescopique accueille
un tableau de bord entièrement remanié. Le joystick
du chariot MLT 840, désormais intégré à l'accoudoir,
bénéficie de la suspension du siège. Le constructeur
de Loire-Atlantique prévoit à terme de décliner ce
nouveau standard de cabine sur toutes ses machines.
8 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Green. Voilà un nom peu évocateur pour
nombre d'agriculteurs ou responsables
d'ETA français. Pourtant, cet ambitieux
projet de développement agricole
pourrait grandement faciliter le travail des
professionnels et les relations interentreprises.
Les prestataires de travaux agricoles
allemands, agacés par la multiplication des
boîtiers électroniques dans les cabines des
tracteurs en sont à l'origine. De nombreux
autres acteurs les rejoignent. Ce travail pluridisciplinaire
complexe, entamé mi-2009, a
pour objectif de normaliser et de valoriser
les échanges de données des entreprises.
Parmi les nombreux
champs d'applications,
les productions
végétales disposent
de grandes quantités
de données géographiques
et qualitatives.
Le projet prévoit
le développement d'un assistant à la décision
regroupant ses informations privées,
les points de géolocalisation et les savoirs de
la recherche agronomique. Agriculteurs et
entrepreneurs de travaux agricoles auront
à leur disposition les éléments pour s'organiser
au mieux, planifier les traitements,
surveiller le fonctionnement des machines
et optimiser leur utilisation. Les données
qu'ils souhaitent partager seront stockées
sur un serveur distant et seront accessibles
à tout moment
sur un ordinateur, un
terminal de tracteur,
un smartphone ou
une tablette. Dans
cette perspective, le
consortium a décidé
d'utiliser le format de
données standardisé
ISO XML, c'est-à-dire
un protocole conçu
pour l'échange de contenus complexes. À
partir d'une carte numérique du parcellaire,
l'agriculteur pourra, par exemple,
commander une prestation auprès d'un
entrepreneur sur les parcelles désignées
en remplissant un formulaire de l'interface
en ligne. Il pourra également surveiller le
fonctionnement d'une machine, analyser les
données fournies par ses capteurs et enregistrer
avec précision les interventions. L'entrepreneur
disposera, de son côté, d'informations
détaillées sur le travail à réaliser. Il
répartira les tâches à effectuer sur le terminal
embarqué de ses chauffeurs. L'équipement
nécessaire se limite à une antenne
GPS et un modem GSM. Une petite tournée
est organisée cette année par les entrepreneurs
de travaux agricoles allemands et certains
partenaires du projet, pour présenter
les possibilités du concept. L'impulsion forte
donnée par les acteurs allemands pourrait
bien inciter les constructeurs d'autres pays
à s'aligner sur ce standard de communication.
n M.S.
Chez nos voisins d'outre-Rhin, agriculteurs et
entrepreneurs agricoles disposeront bientôt
d'un nouvel outil informatique. Ils maîtriseront et
exploiteront davantage les flux de données entre
champs, exploitation et partenaires économiques.
Le programme développé utilise
les informations spatio-temporelles disponibles
pour améliorer l'efficience des chantiers.
Vingt-quatre partenaires allemands
Étalé sur trois ans et demi, le programme iGreen est financé à hauteur
de 14 millions d'euros par le ministère fédéral de l'Éducation et de la
Recherche et coordonné par le Centre allemand de recherche pour
l'intelligence artificielle. Vingt-quatre partenaires s'impliquent dans ce
projet. Il s'agit notamment de l'association des agriculteurs allemands, des
entreprises germaniques du groupe CCI* (Krone, Amazone, Grimme, Lemken
et Rauch), ainsi que de John Deere et Claas. Le consortium travaille également
avec des centres de recherche et des sociétés de services telles que l'éditeur de
progiciels de gestion SAP ou encore l'opérateur de télécommunications T-Mobile.
*Competence center Isobus
Un fichier ISO XML contient les données enregistrées sur les
chantiers par certains terminaux de machines agricoles. Il répertorie
les tâches réalisées, les chauffeurs et la configuration de
la machine. Il renferme également toutes les données de durée
et de positionnement ainsi que les autres mesures enregistrées
pendant le travail.
i
l'agric ulture
allemande
veut valori ser
ses données
Grâce à l'interface
de commande de
prestations de services,
l'agriculteur précise
à l'entrepreneur la
surface, la localisation
de la parcelle à travailler
ainsi que le point
d'entrée dans le champ
sur une carte.
Un format universel pour tout stocker
10 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Le vialYs
Noremat
Le Vialys
devrait faucher
ses premiers
kilomètres
d'accotements
routiers au
printemps.
n Texte et photos : Paul Lacoste
l'occasion de son trentième anniversaire, et
près de vingt ans après la sortie du porteur
C.115, Noremat lance un nouvel automoteur
dédié à l'entretien des accotements : le Vialys.
À la différence du C.115 fabriqué dans la hâte,
ce projet a bénéficié d'une longue réflexion, initiée en 2007,
et d'un cahier des charges précis. Le constructeur nancéen
s'est tourné vers la PME nantaise Dintec, appartenant au
groupe Secodi, pour la conception, l'intégration et la fabrication
des différentes composantes de la machine. Deux
années et près de cinq millions d'euros d'investissement
ont été nécessaires pour sortir les deux premiers prototypes.
Réceptionné Maga (Machine agricole automotrice),
le Vialys entre en phase d'industrialisation et devrait être
proposé dès la prochaine saison de fauche (les premières
livraisons sont prévues pour le deuxième trimestre 2012).
Son prix n'est pas encore fixé mais devrait se situer entre
120 000 et 150 000 euros. Noremat, qui table sur une vingtaine
de ventes dès la première année, espère réussir par
la suite à écouler entre cinquante et cent unités par an. n
L'automoteur Vialys de Noremat pourrait préfigurer l'évolution des équipements d'entretien
des accotements. Entièrement pensé pour cette fonction, ce véhicule de nouvelle génération associe
ergonomie, polyvalence et économies d'énergie. Il autorise également la collecte de l'herbe fauchée.
trace une nouvelle voie
vers l'entretien
À
Noremat crée pour la sortie du Vialys
une nouvelle catégorie de véhicules : le
VSV ou « véhicule service viabilité ». C'est,
selon le fabricant lorrain, un engin entièrement
pensé, conçu et produit pour la viabilité
routière. Conçu pour travailler entre
1 000 et 2 000 heures par an, cet automoteur
s'adresse avant tout aux conseils généraux,
aux sociétés d'autoroutes, aux communeset
aux prestataires privés. Hormis le poste
de conduite étudié pour offrir une vision
directe sur les outils, le Vialys reçoit en
standard un bras positionné à l'arrière de
la cabine, qui peut être équipé d'un groupe
de fauchage-débroussaillage ou d'un lamier
d'élagage. Rentrant dans le gabarit du porteur
une fois replié, l'outil reste à demeure.
Il n'empêche pas l'automoteur d'embarquer
simultanément des accessoires de déneigement,
comme une lame à neige à l'avant
et une saleuse à l'arrière. C'en est donc
fini du stress du montage et démontage
des équipements en fonction de la météo.
Productivité et réactivité sont donc optimisées.
Ce nouvel engin est aussi pensé
pour permettre la collecte de l'herbe fauchée.
Noremat croit en effet dans l'avenir
de la valorisation de la biomasse (voir l'encadré
p. 12). Le Vialys est ainsi conçu pour
opérer simultanément les travaux de fauchage,
entraîner une turbine d'aspiration
et tracter la remorque destinée à recevoir
la matière récoltée. Le constructeur précise
que l'opérateur peut également monter
à l'avant une rotofaucheuse, un broyeur
de branches ou une petite fraise à neige. n
Le concept VSV :
le « Véhicule service viabilité »
1- Le Vialys, équipé en permanence du bras
d'élagage, se complète, par exemple,
d'accessoires de déneigement pour rester
opérationnel tout l'hiver.
2- La plate-forme arrière accueille différents
équipements tels que la saleuse et la turbine
d'aspiration reliée au groupe de fauche latéral.
3- En position de transport, le bras et son outil
rentrent dans le gabarit du véhicule.
Longueur hors tout 5,01 m
Largeur hors tout 2,45 m
Hauteur 3,22 m
Hauteur du bras en transport 3,93 m
Voie 2,04 m
Empattement 3,26 m
Garde au sol 40 cm
Poids à vide 6 t (avec le bras)
PTAC 10,5 t
PTRA 19 t
»» en chiffres
1 2 3
Le porte-outil Noremat embarque trois
circuits hydrauliques indépendants,
alimentés chacun par une pompe à cylindrée
variable. Le premier, de type ouvert
et load-sensing, dessert les mouvements
de la machine (direction, freinage et suspension)
et du bras. Sa pompe débite
83 l/min à 280 bars pour 2 200 tr/min de
régime moteur. Deux autres circuits fermés
se chargent d'animer l'outil du bras et
les équipements avant et arrière. Chacun
possède une pompe délivrant 116 l/min à
330 bars pour 2 200 tr/min au moteur. Le
mode Éco, activable quand un seul appareil
est utilisé, le groupe de fauche latéral
par exemple, procure le débit désiré
à un régime moteur inférieur, en cumulant
les deux circuits hydrauliques. Cette
fonction assure donc des économies de
carburant. L'automoteur se décline également
avec un seul circuit pour desservir
les outils. Dans ce cas, la pompe utilisée
fournit 172 l/min à 350 bars. La sélection
par l'opérateur d'un outil sur le pupitre de
commande modifie automatiquement le
régime du moteur. Le Vialys se complète
de relevages avant et arrière, d'une capacité
respective de 3,5 et 2,8 tonnes, et de
prises de force animées hydrauliquement
et tournant à 1 000 tr/min. Noremat propose
aussi, à l'avant, une plaque Setra optionDeux
choix de
circuit hydraulique
Le moteur thermique
est dimensionné pour entraîner
simultanément plusieurs équipements.
nelle. Pour accrocher l'outil latéral, le
bras télescopique livré en standard avec
le Vialys affiche une portée horizontale de
6,40 mètres. Son pivot, déporté sur la
gauche du véhicule, optimise la stabilité
de l'ensemble. Le bras intègre en
série un amortisseur de recul protégeant
la structure en cas de choc lors d'une
marche arrière. Il bénéficie d'un automatisme
régulant la pression d'effacement
en fonction de l'extension. n
Les outils du Vialys sont soit animés par
une seule pompe hydraulique fournissant 172 l/min,
soit par deux, d'un débit unitaire de 116 l/min.
« Les accotements entretenus constituent un gisement
de biomasse quasi inexploité », souligne Christophe
Bachmann, le directeur général de Noremat. La France
est en effet le premier marché européen de fauchage et
1 100 000 km d'accotements y sont coupés chaque année,
soit l'équivalent de 500 000 hectares d'herbe. À raison
de seulement deux passes par an avec un rendement de
5 t/ha par passage, il est ainsi possible de récolter cinq
millions de tonnes d'herbe par an. Ce gisement pourrait
générer, par méthanisation, l'équivalent de
380 millions de litres de fioul (consommation annuelle de
80 000 personnes). De la même façon, l'entretien des
1 200 000 kilomètres linéaires de haies et d'arbres situés
en bordure des routes pourrait produire chaque année
1,75 million de tonnes de plaquettes, soit un potentiel de
600 millions de litres de fioul. Jacques Bachmann, le fondateur de l'entreprise, prophétise :
« Bientôt, l'entretien des accotements ne sera plus vu comme une contrainte mais plutôt
comme l'opportunité de récolter de la biomasse. » En parallèle de ses solutions matérielles
de collecte (Jumbo et Vialys) et de traitement (broyeurs de branches, composteurs...), le
constructeur participe à un programme de recherche pour étudier la possibilité de valoriser
l'herbe fauchée par méthanisation.
Cinq millions de tonnes d'herbe
par an non valorisés
Jacques Bachmann, le fondateur et
président de Noremat, et son fils
Christophe, l'actuel directeur général,
sont convaincus du potentiel offert
par la collecte de l'herbe fauchée.
12 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Le Vialys se complète en option,
à l'avant et à l'arrière, d'un relevage
et d'une prise de force animés
hydrauliquement.
Noremat vialYs
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 13
1- Les larges vitres de la cabine garantissent une visibilité sur 180 degrés.
2- L'accès en cabine s'effectue via une porte arrière.
3- La vitre latérale droite offre une bonne visibilité sur le groupe de fauche,
qui travaille à hauteur de la roue avant.
Comme dans une cabine
de batteuse
La cabine brevetée du Vialys s'inspire de celles des moissonneuses-
batteuses : large et entièrement vitrée, elle est
implantée à l'avant du véhicule et offre ainsi une bonne visibilité
sur les outils latéraux et frontaux. Homologuée Rops
et Fops , elle est montée sur
silentblocs. Le chauffeur y
accède par une porte étroite
positionnée à l'arrière gauche,
via une volée de marche et une
plateforme. Il prend ensuite
place sur un siège ergonomique
avec suspension pneumatique.
La colonne de direction
télescopique et réglable en
inclinaison montre un encombrement
limité. Une console
intégrée au plafonnier reçoit
le lecteur CD-MP3 et les boutons
de réglage des feux et de
la climatisation autorégulée.
L'ensemble des commandes
des outils est regroupé sur
l'accoudoir droit. La vitre latérale
droite, en polycarbonate de 6 mm, dispose d'un essuieglace
et d'un lave-glace. Afin de mieux voir le travail du groupe
de fauche, l'opérateur a la possibilité de déplacer le siège de
28 cm vers la droite et de le faire pivoter de 15 degrés. Une
ouverture vitrée est aménagée dans le toit pour suivre les travaux
d'élagage. Elle peut être positionnée à droite ou à gauche
suivant les préférences. n
L'accoudoir droit regroupe
l'ensemble des commandes relatives
aux outils.
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14 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Le premier des deux brevets déposés sur
le Vialys concerne le châssis. Son profil
original permet une implantation basse
du moteur et de la cellule de production
hydraulique, abaissant ainsi le centre de
gravité. Les quatre roues, positionnées
aux quatre coins du châssis, augmentent,
pour leur part, la stabilité de l'ensemble.
Le pont avant suspendu se bloque depuis
la cabine pour, par exemple, effectuer
des travaux d'élagage. Le pont arrière
oscillant embarque, lui, un vérin de report
de charge garantissant la stabilité de la
machine quand le bras est déployé. Le
moteur, implanté transversalement sur
le flanc gauche du véhicule, constitue par
ailleurs un contrepoids naturel au bras.
Le système hydraulique est, lui, positionné
de l'autre côté du Vialys. Ces deux
composantes
essentielles de la machine
sont enfermées dans une même structure,
baptisée PowerPack. Cette solution technique
présente, selon Noremat, des avantages
lors de l'assemblage du Vialys, mais
aussi lors des opérations de maintenance.
La dépose rapide du PowerPack facilite
en effet les interventions sur le moteur
ou l'hydraulique. L'engin est équipé d'un
moteur Perkins à quatre cylindres turbodiesel
proposé en deux niveaux de puissance
: 115 et 136 chevaux. Noremat a priLe
moteur
en contrepoids
vilégié, pour des raisons économiques, un
modèle répondant aux normes antipollution
Stage IIIA. Il a d'ores et déjà prévu un
espace suffisant pour loger les encombrantes
solutions de traitement antiémissions
des motorisations Stage IIIB. Les systèmes
de refroidissement, placés à côté
du moteur, sont éloignés des sources de
poussière. Une inversion automatique du
ventilateur assure le décolmatage ponctuel
des filtres. La transmission hydrostatique,
à quatre roues motrices et inverseur
sous charge, anime en permanence
les deux ponts moteurs mécaniques. Elle
propose deux modes d'utilisation. Avec
le premier, l'automoteur se conduit en
réglant la vitesse par une pédale d'avancement
et évolue jusqu'à 40 km/h. Avec le
second mode, la vitesse, limitée à 21 km/h,
varie cette fois-ci sans modifier le régime
moteur. Les outils fonctionnent ainsi à un
régime constant. n
Le bloc Powerpack loge le moteur
transversal et les pompes hydrauliques.
Ancêtre du Vialys,
l'automoteur C115
de Noremat est sorti
il y a près de vingt ans.
Un vérin de report de charge sur le pont
arrière oscillant stabilise la machine
lorsque le bras est déployé.
Le moteur
Perkins et le
système de
refroidissement,
positionnés sur
le flanc gauche
de la machine,
jouent le rôle
de contrepoids
du groupe de
fauche.
Le porteur bénéficie d'un châssis abaissé
garantissant une bonne stabilité lors
du fauchage avec le bras déplié.
noremat envisage une production allant
jusqu'à cent unités par an.
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Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 17
Dès le contact pris avec Loïc
Deveyer pour tester le pulvérisateur
Challenger Rogator
RG 655, le conseiller machinisme
de la Chambre d'agriculture
de l'Orne a aussitôt pensé à mettre
l'engin en situation sur l'exploitation de Frédéric
Legendre. L'agriculteur, installé sur
la commune de Sainte-Céronne-les-Mortagne,
dans l'Orne, apparaît comme une
bonne référence. Il est féru de technologie
et utilise intensivement son automoteur
Artec de 5 000 litres : 600 heures par
an. Il exploite aussi un parcellaire particulièrement
vallonné. Sa parcelle fétiche,
retenue pour l'essai du Rogator, forme une
cuvette avec des pentes atteignant 20 %.
« Dans ce champ, je passe sans difficulté
avec mon appareil, même dans des conditions
particulièrement humides », précise
Frédéric Legendre. Le Challenger est donc
mis à l'épreuve. Les départs s'effectuent
dans le creux du vallon. L'engin grimpe sans
émettre trop de bruit et donne l'impression
de ne pas avancer très vite, ce qui n'est pas
vraiment le cas. « Le Rogator, chargé de
3 600 litres d'eau, se comporte plutôt bien
dans les montées, malgré sa transmission
hydrostatique à quatre moteurs-roues. Il
Un mastodonte
dans les vallons
Le pulvérisateur Rogator de Challenger, impressionnant par son design et son gabarit, embarque des
solutions technologiques séduisantes. Pour appréhender cette machine, nous nous sommes appuyés
sur les compétences de Loïc Deveyer, conseiller machinisme dans l'Orne, et de Frédéric Legendre,
agriculteur dans le même département et utilisateur intensif d'un automoteur Artec de 5 000 litres.
n Texte et photos : David Laisney
Avec ses 243 chevaux,
le Rogator RG 655, chargé de
3 600 litres d'eau, se comporte
bien dans les pentes à 20 %.
Il termine la montée la plus
raide à 9 km/h.
Challenger Rogator RG 655
Modèle Rogator 635 Rogator 645 Rogator 655
Capacité de la cuve principale 3 500 l 3 500
ou 4 800 l
3 500, 4 800
ou 6 000 l
Matériau utilisé pour la cuve Polyéthylène
Cuve de rinçage 500 l
Cuve lave-mains 35 l
Largeurs de rampe en alu 24, 27, 28, 30, 32, 33 et 36 m
Hauteur de pulvérisation 50 à 290 cm
Garde au sol 75 cm à 120 cm
Réglage de la voie Hydraulique de 180 à 225 cm
Largeur 2,55 m
Hauteur 3,98 m
Longueur 9,25 m
Empattement 3,60 m
Pneumatiques standard 380/90 R46
Poids à vide 11 800 kg 12 000 kg 12 500 kg
Réservoir à carburant 246 l
Vitesse homologuée sur route 40 km/h à 1 700 tr/min
Moteur thermique Agco Sisu Power
Puissance / nombre de cylindres 175 ch / 4 cyl 210 ch / 6 cyl 243 ch / 6 cyl
fiche technique
18 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011 termine à 9 km/h en
haut de la pente la plus
raide, soit 0,5 km/h de
moins que mon appareil
à transmission hydromécanique,
remarque l'exploitant.
En descente, en
revanche, il a tendance à
s'emballer et il faut donc le
retenir avec les freins. Avec
ces brutales variations de
vitesse, je me demande si
la régulation du circuit de
pulvérisation est capable de
suivre. » Le test s'est déroulé
sur des chaumes bien réchauffés par le
soleil. FrédéricLegendre
regrette d'ailleurs
de ne pas avoir pu mettre le Rogator dans
une situation moins favorable. Le confort
à bord constitue un des gros points forts
relevés par l'exploitant qui a parcouru une
quarantaine de kilomètres de routes de
campagne avec l'engin avant de le tester
au champ. « La cabine est spacieuse et la
suspension hydropneumatique se montre
particulièrement efficace. Le fait d'être
assis en porte-à-faux, à l'avant de l'essieu,
comme dans un car, demande un petit
temps d'adaptation pour savoir où passent
les roues lors des premières manoeuvres.
Après quelques kilomètres, l'engin est maîtrisé
et le faible niveau de bruit en cabine
est appréciable », note l'agriculteur.
Place à la sobriété
Le confort de conduite repose, certes, sur
l'insonorisation de l'habitacle, mais aussi
sur la position du moteur thermique. Celuici,
fourni par Agco Sisu Power et placé
sous la cuve entre les deux essieux, se
loge dans un compartiment bien caréné.
Sur le RG 655, il compte six cylindres et
développe 243 chevaux. Comme le système
de régulation électronique dialogue
avec celui de la transmission hydrostatique
à quatre moteurs-roues, le régime se
limite à 1 700 tr/min sur la route, gage de
réduction de la consommation et de diminution
du niveau sonore. Le filtre à air et
les radiateurs sont déportés en hauteur
sur la plateforme d'accès au trou d'homme
de la cuve située derrière la cabine. Ainsi,
l'ensemble respire mieux et se salit moins
rapidement. Comme le moteur thermique,
la cuve principale prend place au centre
du châssis. La conjugaison de ces mon-
L'automoteur
Challenger propose
de série deux
débattements sous
châssis : 75 et
120 cm, sans valeur
intermédiaire.
Le moteur thermique et les batteries prennent
place, du côté droit, dans un compartiment
fermé situé sous la cuve.
Chaque roue bénéficie d'une suspension
indépendante par double triangulation
et vérin hydraulique.
l l l
Les tronçons alimentés à chaque extrémité
La régulation du circuit de pulvérisation
fonctionne à partir d'un débitmètre et intègre
un capteur de pression uniquement informel.
Elle est gérée à partir du terminal SDC fourni
par Topcon. Ce moniteur contrôle jusqu'à
dix tronçons de rampe. Il est prédisposé pour
le guidage automatique et pour la coupure
de la pulvérisation par GPS. La rampe en
aluminium, fabriquée par Pommier, intègre
de base la circulation continue à coupure
pneumatique des jets. Elle est ravitaillée
en quatre points lorsque la pulvérisation
est coupée. Dans cette configuration, quatre
tuyauteries reconduisent la bouillie en cuve.
Au travail, le flux dans les canalisations de
retour s'inverse pour alimenter les sections
à chaque extrémité. Ainsi, selon le
constructeur, comme les retours sont annulés,
tout le liquide qui traverse le débitmètre est
appliqué, ce qui optimise la précision.
Challenger Rogator RG 655
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 19
1- Frédéric Legendre, agriculteur et utilisateur
d'un Artec F40 de 5 000 litres, a particulièrement apprécié
le confort en cabine de l'automoteur Challenger.
2- Loïc Deveyer, conseiller machinisme à la chambre
d'agriculture de l'Orne, regrette que la régulation fonctionne
exclusivement à partir d'un débitmètre : « Sur des matériels
haut de gamme comme celui-ci, le standard proposé par
la majorité des constructeurs comprend aujourd'hui le
débitmètre et le capteur de pression, le boîtier de contrôle
permettant de choisir l'un ou l'autre. »
Le nettoyage du
filtre à air et des
radiateurs oblige
à grimper sur la
plate-forme située
derrière la cabine.
Une opération peu
aisée si la rampe est
repliée et qu'elle n'a
pas été au préalable
légèrement relevée.
La console de droite regroupe l'ensemble
des fonctions de l'automoteur. Elle
s'accompagne de deux moniteurs : le gris
joue le rôle d'ordinateur de bord et le jaune
contrôle la pulvérisation.
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20 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 10 - Novembre 2011
dès 1 100 tr/min de régime du moteur thermique.
Ainsi, les opérations de remplissage
et d'incorporation s'effectuent au ralenti
et, sur terrain plat, l'appareil peut évoluer
sans trop accélérer, gage de sobriété. L'automoteur
Challenger embarque des solutions
technologiques intéressantes pour
s'affranchir des différentes conditions de
travail. Son châssis, construit autour d'une
monopoutre centrale, lui confère un bon
niveau de maniabilité en autorisant un angle
de braquage de 35 degrés, soit un rayon
de braquage à l'extérieur des roues de
tages permet d'équilibrer les charges
entre les deux essieux lorsque la rampe est
dépliée. Pour alimenter le circuit de pulvérisation,
Challenger retient une pompe
centrifuge Hypro fournissant 800 l/min à
2,5 bars et 167 l/min à 10 bars. Pour garantir
l'amorçage du circuit lors du remplissage,
le constructeur a dû monter une réserve
tampon d'eau. Celle-ci se trouve dans le
compartiment accueillant le moteur thermique
et les pompes hydrauliques. « Ce
ballon nécessite d'être vidangé durant l'hiver
en débranchant les tuyaux s'y raccordant
», regrette Loïc Deveyer. Le conseiller
machinisme apprécie en revanche l'entraînement
de la pompe de pulvérisation par un
moteur hydraulique desservi par une pompe
à cylindrée variable. Cette disposition permet
notamment de limiter la consommation
de carburant, car le débit maximal s'atteint
Les pneumatiques Michelin SprayBib VF 380/90 R46
chaussant le Rogator du test bénéficient de la technologie
Ultraflex. Cette solution permet d'appliquer la même
pression de gonflage au champ comme sur route. Par rapport
à des carcasses classiques, ces modèles procurent 16 %
de surface d'empreinte en plus et supportent, à pression
identique, jusqu'à 40 % de charge supplémentaire.
Régulation par débitmètre ou par
capteur de pression ?
Les systèmes de régulation des circuits de pulvérisation utilisent soit un
débitmètre, soit un capteur de pression, voire combinent les deux. La solution
du débitmètre retenue par Challenger sur le Rogator est généralement
jugée plus souple d'emploi. Elle se révèle insensible à la viscosité du produit
et surtout à l'usure des buses. Pour sa part, le capteur de pression, ne
s'encrassant pas, conserve un degré de précision constant, mais il ne tient
pas compte de l'usure des buses. Il est recommandé pour l'épandage à faible
volume car la mesure s'avère plus précise.
Le terminal TMC, situé
en bout d'accoudoir,
affiche les informations
relatives au moteur et à la
transmission et rappelle
quelques données du
circuit de pulvérisation.
Du côté droit, sous la cabine, l'opérateur
trouve le bidon lave-mains et un tiroir
coulissant permettant de ranger les bidons
de produits phytosanitaires.
Le châssis monopoutre est
commun aux trois modèles de
Rogator. Il autorise un angle
de braquage de 35 degrés
avec toutes les montes de
pneumatiques, y compris
les variantes de 480 mm de
large mesurant 2,10 mètres
de diamètre. Il se complète en
option du réglage hydraulique
de la voie, de 180 à 225 cm.
Le moniteur SDC, fourni par
Topcon, gère les paramètres de
pulvérisation. Il s'utilise également
pour piloter les solutions GPS
telles que le guidage automatique
et la coupure automatique des
tronçons de rampe.
Le bac
incorporateur,
d'une capacité
de 60 litres,
s'escamote
manuellement.
l l l
L'espace de mise en oeuvre, doté de vannes
manuelles ou motorisées en option, intègre
un moniteur permettant de piloter les
fonctions essentielles aux
phases de remplissage et
d'incorporation.
Challenger Rogator
o Le confort et
l'insonorisation de la
cabine.
o La capacité du bac
d'incorporation (60 litres).
o Le réglage hydraulique
des deux valeurs de
dégagement sous
châssis : : 75 et 120 cm.
o Le circuit de pulvérisation
à circulation continue
alimentant au travail
chacune des quatre
sections de rampe par
leurs deux extrémités.
o La largeur de rampe limitée
à 36 mètres.
o L'escamotage manuel du bac
d'incorporation (déplacement
par vérin hydraulique sur
certains automoteurs de la même
catégorie).
o La régulation uniquement
par débitmètre (le capteur de
pression est juste informel).
o La réserve d'eau indispensable
pour l'amorçage de la pompe de
pulvérisation centrifuge nécessite
d'être vidangée l'hiver pour éviter
toute dégradation par le gel.
4,75 mètres. Il autorise, par ailleurs, le montage
de pneumatiques mesurant jusqu'à
2,10 mètres de diamètre.
Un châssis paramétrable
L'engin propose deux dégagements - 75 et
120 cm - gérés par les vérins de la suspension
hydropneumatique. Ces deux réglages
n'interfèrent pas avec le débattement de la
suspension qui, en position basse et en position
haute, demeure de 20 cm. Le Rogator
se complète en option de la voie variable
hydraulique sur une plage allant de 180
à 225 cm. Il se pilote au choix en deux ou
quatre roues directrices. Le second mode,
adapté à la pulvérisation, intègre une fonctionnalité
simplifiant la conduite : les roues
arrière ne bougent pas sur les cinq premiers
degrés de braquage des roues avant. Ainsi,
en ligne droite, les petites actions sur le
volant ne modifient que légèrement la trajectoire
de l'appareil. En revanche dans les
bouts de champ, l'automatisme facilite les
manoeuvres car sans action de la part du
chauffeur, l'engin évolue en quatre roues
directrices. Avec tous ces attributs, le pulvérisateur
Challenger se place incontestablement
dans la catégorie des appareils haut
de gamme, ce qui justifie son tarif élevé (à
partir de 243 000 e avec moteur Stage IIIB). n
»» on apprécie
»» on regrette
Le ballon en inox, situé à gauche du moteur, sert de réserve
tampon pour l'amorçage de la pompe du circuit de pulvérisation
lors du remplissage.
La dernière version du Puma CVX 230 se révèle intéressante sur plusieurs points, dont la prise
en main rapide et le confort en général. Lors des travaux lourds, le moteur et la transmission ne
rechignent pas, mais le tracteur manque cruellement de poids sur l'arrière.
n Texte et photos Luc seconda
La panthère
Case IH Puma CVX 230
22 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Dans la cour de l'exploitation de
Chantegeay, à quelques kilomètres
de Chauvigny, dans la
Vienne, le Puma CVX 230 délivre
ses performances au banc d'essais
de la Chambre d'agriculture. Avec et
sans puissance additionnelle, le tracteur
révèle des résultats intéressants au niveau
de sa puissance, de sa consommation et de
son niveau sonore. Jean-Baptiste Caussade,
responsable produits chez Case IH,
présente le tracteur aux deux essayeurs :
VincentSaintignyet
Olivier Couradeau. Il
insiste particulièrement sur le moteur, l'innovation
marquante de ce nouveau Puma CVX.
Il répond aux normes antipollution Stage
IIIB grâce au traitement des gaz d'échappement
à la sortie du moteur (système SCR).
La présence d'un réservoir supplémentaire
de 48 litres d'AdBlue intrigue les essayeurs.
« Il ne faut pas se tromper de réservoir ! »
Deux repères limitent ce risque : le bouchon
du réservoir d'Adblue est bleu et son
diamètre d'entrée pour le pistolet de remplissage
plus petit.
Après la présentation du système SCR et du
moteur dépourvu de tout élément interne de
recyclage des gaz d'échappement, Jean-
Baptiste Caussade apporte quelques indications
relatives à la transmission à variation
continue. « Ce n'est plus la version CVX
de ZF-Steyr, mais une nouvelle fabrication
CNH proposant deux modes de conduite, à
la pédale ou à l'aide du levier multifonction
Multicontroller. » Le technicien n'en dira pas
beaucoup plus sur la transmission, laissant
le soin aux essayeurs de la découvrir par
eux-mêmes. La simplicité de prise en main
d'un Puma CVX constitue un des arguments
de la marque. Ne pas donner trop d'explications
permet de le vérifier et oblige les
conducteurs à rechercher par eux-mêmes
les solutions.
Comme pour chaque essai de tracteurs,
Matériel Agricole organise une épreuve sur
Fiche technique
Moteur FPT, six cylindres, 6,7 litres
Puissance maximale annoncée au moteur (ECE R120) 249 ch (sans boost) et 269 ch (avec boost)
Puissance maximale mesurée à la prise de puissance (OCDE) 223 ch (sans boost) et 243 ch (avec boost)
Transmission CNH à variation continue de la vitesse
Hydraulique :
- débit et pression maxi de la pompe 150 l/min et 215 bars
- débit et pression mesurés 130 l/min et 190 bars
Masse totale mesurée avec lestages* 9 620 kg
* avec 200 kg de masse dans chaque roue arrière et 1 200 kg à l'avant.
sort ses griffes
Le Grégoire Besson
de huit mètres
occupe bien
le Puma CVX.
Matériel Agricole equipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 23
la route avec trois répétitions et des travaux
au champ. Une benne Brochard à trois
essieux contenant 24 tonnes d'enrobé recyclé
attend le Puma CVX ainsi qu'un outil de
travail du sol à dents Grégoire Besson, de
8 mètres de largeur, et un matériel à disques
Väderstad de 9,25 mètres.
Une prise en main rapide
L'accrochage de la remorque au piton met en
évidence la faible visibilité arrière. Comme
avec beaucoup de tracteurs récents, il
vaut mieux être deux pour atteler. Olivier
Couradeaus'installe
au volant pour effectuer
le parcours de 15,8 kilomètres. Il choisit
la conduite automatique à la pédale.
Lors du démarrage, il prend un peu plus
conscience de la charge présente dans la
remorque. Du coup, il décide de diminuer
un peu la plage admissible de baisse de
régime. Pour cela, il réduit l'écartement
entre les deux curseurs de l'EcoDrive.
Olivierapprécie
le confort du siège et la
disposition des commandes de l'accoudoir.
Le parcours se déroule sans problème
avec une attention particulière sur le plan
de la sécurité. En effet, le Puma CVX 230
n'est pas très lourd à l'arrière et son freinmoteur
reste limité. Par ailleurs, les performances
de freinage de la remorque ne
sont pas au top. En cabine, le niveau sonore
est bien maîtrisé et les conversations s'effectuent
sans devoir élever la voix. « Je perçois
un bruit de transmission en accélération,
mais c'est tout », note le conducteur. Le
réglage électrique des rétroviseurs extérieurs
est apprécié, surtout que la cabine ne
comporte pas de porte à droite pour ajuster
l'angle du miroir. Dans la montée d'un
kilomètre de longueur, le conducteur perçoit
bien l'arrêt de la surpuissance dès lors
que l'allure passe en dessous de 15 km/h.
Il faut attendre que l'effort régresse et que
la vitesse repasse au-dessus de 18 km/h
pour qu'elle s'enclenche de nouveau. « C'est
un peu dommage, lance le chauffeur, c'est
quand on en a besoin qu'elle se coupe ! »
Dans une autre montée, suite à un départ
arrêté, le tracteur gagne facilement les
21 km/h mais, dès que l'effort s'accentue, il
perd rapidement en allure pour descendre
autour de 13,5 km/h, où il se trouve privé
du bénéfice de la puissance additionnelle.
(voir graphique page 24).
En 38 minutes, Olivier Couradeau boucle le
circuit de 15,8 km. Le relevé de la consommation
fait état de 13,79 litres de gazole,
un volume très raisonnable. Le temps de
compléter
le niveau de carburant, Vincent
Saintigny s'installe au volant du Puma.
Au transport, 4,4 % d'AdBlue
Au démarrage, il regrette que le levier d'inversion
à gauche ne soit pas mieux guidé
dans un chemin de déplacement. « L'engagement
laisse un doute », précise-t-il. Ce
chauffeur préfère la conduite manuelle. Il
sort de l'exploitation et s'engage sur une
route départementale confortable pendant
environ 6 kilomètres, le temps de prendre
en main le Puma CVX. « C'est bien d'avoir
pensé à mettre un rétroviseur intérieur, mais
il est dommage qu'il soit en plein dans le
champ de vision », remarque-t-il. Il regrette
aussi l'emplacement des commandes de la
climatisation sur le montant arrière gauche
de la cabine et note l'absence d'un espace
réfrigéré pour conserver une bouteille
Pour le transport, la pression
des pneumatiques a été ajustée à 1,8 bar.
Les 24 tonnes d'enrobé contenues
dans la remorque appuient bien sur
le train arrière du tracteur.
Les essayeurs, Vincent Saintigny
et Olivier Couradeau ont découvert un tracteur
confortable, puissant et facile à conduire.
24 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
d'eau. Dans les montées, il trouve que
le tracteur, d'une puissance maximale de
250 chevaux s'en sort plutôt bien, les
20 chevaux de puissance additionnelle n'étant
malheureusement pas disponibles en dessous
de 15 km/h. Prudent, il est attentif à
la poussée latérale de la remorque dans
les virages, car l'arrière du Puma reste
peu lourd, même si les roues contiennent
chacune 200 litres d'eau. Vincent boucle
le circuit en 35 minutes avec une consommation
de 13,31 litres. Afin de vérifier les
données enregistrées sur les deux premiers
parcours, un troisième est conduit
par le journaliste de Matériel Agricole. Son
temps de trajet s'élève à 37 minutes et la
consommation atteint 13,66 litres. La suspension
du pont avant est mise en lumière
par le conducteur qui apprécie un confort
souple, sans à-coups. Avant d'entamer les
tests sur route, le réservoir d'AdBlue avait
été complété. À l'issue des trois tours, il
manquait 1,8 litre dans ce réservoir, ce qui
représente une consommation d'AdBlue de
4,4 % par rapport à celle du gazole.
Le groupe d'essayeurs se dirige vers la
parcelle de 40 hectares à travailler. Le but
est de reprendre un labour avec un outil à
dents de 8 mètres, puis de préparer le lit
de semences avec un outil à disques de
9,25 mètres. Ces matériels apparaissent
un peu trop dimensionnés par rapport au
tracteur de l'essai, mais les conditions de
portance et d'adhérence étant bonnes, le
Puma CVX 230 s'en sort plutôt bien. Le
GrégoireBesson
est réglé à une profondeur
de 18 centimètres.
Savoir lester et délester le tracteur
Le travail dans le sens de la pente révèle
un taux de patinage très différent en montée
(30 %) et en descente (16 %). Le tracteur
déroule la pente à une allure de 10 km/h, contre
7 km/h en montée. Comme sur la route, les
conducteurs soulignent le manque de poids
sur l'arrière du Puma CVX. La pression des
pneumatiques a été ajustée à 1,2 bar pour
les travaux au champ. Un test sans masse
frontale montre que le train arrière danse
un peu moins au travail. Au fur et à mesure
de la prise en main, les conducteurs qui ne
connaissent pas Case IH découvrent et apprécient
les fonctionnalités des commandes
Le convoi est imposant.
En cabine, le confort s'avère souple.
présentes sur l'accoudoir. La programmation
de la gestion des fourrières s'avère un
peu moins accessible et efficace.
Pour ces essayeurs, l'autoguidage présent
sur le tracteur apparaît vraiment comme une
solution de perfection, surtout avec un matériel
d'une largeur importante. Commenten
effet ne pas recroiser quand l'outil arrière
atteint 9,25 mètres de largeur ? Le découpage
de la parcelle s'opère en laissant un
nombre de bandes parallèles multiple de
la largeur de travail, ce qui évite des passages
incomplets. Avec l'outil à disques,
la vitesse de travail atteint 10 à 12 km/h en
descente (10 % de patinage) et 7 à 8 km/h
en montée (16 % de patinage). Les conducteurs
tentent de modifier le lestage frontal
(1 200 kg) en le retirant d'une part, puis en
le divisant ensuite. Sans masse, le taux de
patinage reste le même en descente, mais
passe à 30 % en montée. Avec seulement
900 kg de lest frontal, ces taux descendent
respectivement à 7 % et 13 %. n
Les conducteurs apprécient
l'autoguidage, surtout
avec un outil d'une telle largeur !
Le Case IH Puma CVX 230 s'engage plutôt
rapidement dans la montée départ arrêté, mais
dès que l'effort croît, il redescend aussi très vite en
allure (13,5 km/h), perdant tout le bénéfice de la
puissance additionnelle en dessous de 15 km/h.
Vitesses moyennes mesurées dans la pente
après le départ arrêté (km/h)
10
22
20
18
16
14
12
0 20 65 110 156 185 225 254 283 312 341
Distance (m)
l l l
Distance parcourue : 15,8 km
3,6 km 3,2 km
0,5 km
1 km 2,7 km 0,8 km 3,6 km
0,4 km
La ferme
(175 m)
Intersection
(175 m)
Entrée chemin
(140 m)
Départ arrêté
(153 m)
Intersection
(175 m)
Sortie
chemin
(130 m)
Sommet
de la montée
(175 m)
Maison (173 m)
La ferme
(175 m)
Le parcours de l'essai
Matériel Agricole equipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 25
SA PUISSANCE, SON COUPLE, SA CONSOMMATION
Case IH Puma CVX 230 : les mesures effectuées
Au banc moteur de la Chambre d'agriculture
de Poitou-Charentes, le tracteur Case IH
Puma CVX 230 délivre, à la prise de
puissance, 223 chevaux (164 kW) de
puissance maximale au régime moteur
de 1 721 tr.min-1. Le moteur six cylindres
développe un couple de 92 daN.m
et affiche une consommation spécifique
de 228 g.kW-1.h-1. Au couple maximal de
99 daN.m mesuré par le banc, le régime
moteur s'élève à 1 430 tr.min-1. Le bloc FPT
délivre alors une puissance de 199 chevaux
(146 kW). À ce point de la courbe, le Puma
CVX 230 consomme 223 g.kW-1.h-1.
son encombrement
Rayon de giration extérieur 6,28 m
Longueur hors tout
(relevage AV/AR horizontal)
5,44 m
Largeur hors tout 2,63 m
Hauteur hors tout 3,07 m
Empattement 2,88 m
Monte de pneumatiques avant 600/65R28
Monte de pneumatiques arrière 650/65R42
Distance pneu AR/
rotule AR horizontale
28 cm
Distance pneu AV/
rotule AV horizontale
62 cm
Garde au sol au crochet d'attelage 46 cm
Garde au sol sous pont avant 49 cm
Masse totale
(réservoir à demi-plein + 200 kg
dans chaque roue AR)
8 380 kg
- dont sur l'avant 3 500 kg
- dont sur l'arrière 4 880 kg
Masse totale (avec lestage,
réservoir à demi-plein)
9 620 kg*
- dont sur l'avant 5 310 kg
- dont sur l'arrière 4 310 kg
Hauteur du plancher de cabine 146 cm
Hauteur du marchepied 37 cm
Largeur de cabine (au centre) 164 cm
Profondeur de cabine (au centre) 153 cm
* avec masse frontale de 1 200 kg
Le constructeur annonce
une puissance maximale de 249 chevaux
ECE R120 pour ce tracteur. Mais cette valeur
ne tient pas compte des pertes entre le volant
moteur et l'embout de la prise de puissance.
Elle n'intègre pas non plus les besoins liés à
l'entraînement des pompes hydrauliques et autres
périphériques. L'écart de 11 % constaté reste
donc admissible. Avec son système de puissance
additionnelle qui ne fonctionne qu'au-delà de
15 km/h ou quand la prise de puissance est
animée, le Puma CVX 230 gagne 20 chevaux à la
puissance maximale développée à 1 720 tr.min-1.
Dans ses essais, Matériel Agricole définit à -5 %
de la valeur maximale le seuil au-delà duquel la
puissance et le couple sont considérés comme
constants. La plage de puissance constante
s'étend donc ainsi entre les régimes moteur de
1 530 et 2 010 tr.min-1. L'intervalle de couple
constant, relativement limité, débute vers
1 050 tr.min-1 et se termine autour de 1 650. Le
Case IH Puma CVX 230 propose un très large
segment d'utilisation que nous évaluons entre
1 050 et 2 010 tr.min-1. Dans cette plage, le
tracteur maintient une consommation spécifique
inférieure à 240 g.kW-1.h-1. Dans la plage de 1 340
à 1 720 tr.min-1, cette consommation spécifique
se situe même en dessous de 230 g.kW-1.h-1.
Commentai res
Ses débits hydrauliques
Mesuré à l'arrière du tracteur à la sortie des distributeurs, le débit hydraulique du
Case IH Puma CVX 230 délivre 130 l.min-1. Le tracteur de notre essai était pourvu
d'une pompe de 150 l.min-1. Il existe une option de 170 l.min-1 pour les utilisations
nécessitant un débit plus élevé.
Lors du passage au banc, le niveau de bruit est mesuré dans la cabine du Puma
CVX 230, toutes portes et fenêtres fermées, climatisation et ventilation d'habitacle
éteintes. Les valeurs, indiquées à différents régimes du moteur en charge,
intègrent le bruit extérieur du banc d'essais d'environ 100 dB(A).
Commentai res Bien insonorisée, la cabine propose un niveau de bruit
toujours inférieur à 75 dB(A) dans la zone de travail préconisée par Matériel
Agricole. Le pic entre 1 500 et 1 700 tr.min-1 est regrettable et pénalise une
moyenne de 72,3 dB(A) sur la plage considérée. L'un des chauffeurs a pu noter un
son « hydraulique » à certains régimes du moteur.
son niveau sonore
250
200
50
100
150
0
puissance kW
1 002 1052 1147 1241 1336 1432 1532 1627 1723 1818 1914 2010 2013 2197 2291 2354
Régime moteur (tr.min-1)
Plage d'utilisation
préconisée par
Matériel Agricole
couple daN.m
120
80
100
20
40
60
0
1002 1052 1147 1241 1336 1432 1532 1627 1723 1818 1914 2010 2013 2197 2291 2354
Régime moteur (tr.min-1)
Plage d'utilisation
préconisée par
Matériel Agricole
80
70
75
55
60
65
0
1050 1150 1250 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300
Régime moteur (tr.min-1)
Intensité sonore en cabine
en fonction du régime moteur dB(A)
Plage d'utilisation
préconisée par
Matériel Agricole
300
280
220
240
260
200
1002 1052 1147 1241 1336 1432 1532 1627 1723 1818 1914 2010 2013 2197 2291 2354
consommation spécifique g.kW-1.h-1
Régime moteur (tr.min-1)
Plage d'utilisation
préconisée par
Matériel Agricole
Dans sa catégorie, le Case IH Puma
CVX 230 reste un tracteur relativement
léger (8,4 tonnes). Selon les travaux, ce
tracteur doit être lesté avec un gonflage à
l'eau par exemple, des masses de roues
et/ou une masse frontale modulable.
Malgré sa puissance, le Puma CVX
s'avère assez maniable avec un rayon de
giration extérieur de 6,28 mètres.
Avec boost
Sans boost
Avec boost
Sans boost
Avec boost
Sans boost
On a bien aimé
o L'accès bien dégagé aux différents
organes du moteur,
o Le nettoyage facilité des éléments
de refroidissement,
o La possibilité d'opter pour un
ralentisseur sur échappement, une
option appréciable sur ce tracteur
à transmission à variation continue.
On a moins aimé
o La vidange systématique
à chaque arrêt du moteur du circuit
d'alimentation en AdBlue,
o La puissance additionnelle ne
fonctionnant qu'au-delà de 15 km/h,
o Le besoin d'une clé pour ouvrir le
capot.
n Doté du moteur FPT (Fiat Powertrain
Technologies), le Puma CVX 230 utilise
la technologie SCR (réduction catalytique
sélective) pour répondre aux normes antipollution.
Ce moteur à injection haute pression
et rampe commune est dépourvu de tout
système de recirculation des gaz d'échappement.
À la sortie du moteur, de l'AdBlue
(mélange d'urée et d'eau) est injecté dans
un catalyseur de façon à réduire les oxydes
d'azote (NOx). La consommation de cette
solution aqueuse représente entre 2 et 7 %
du carburant utilisé.
Le bloc six cylindres de 6,7 litres compte
24 soupapes. Il bénéficie d'un turbo et d'un
intercooler air/air. Son ventilateur tient
compte de plusieurs informations (température,
puissance) pour s'enclencher. Il
reçoit en option, un système d'inversion des
pales pour le nettoyage. Pour les opérations
manuelles d'entretien, les différents
éléments de refroidissement s'écartent.
Le premier volet pivotant (condenseur de
climatisation) donne accès à l'intercooler
en partie haute et au refroidisseur d'huile
hydraulique en partie basse.
Dans certaines conditions uniquement,
au-delà de 18 km/h et lors des applications
à la prise de force, le moteur délivre
20 chevaux de plus au régime de la puissance
maximale. En fait, la surpuissance
se coupe en dessous de 15 km/h, mais ne
se réengage qu'au-dessus de 18 km/h.
Case IH Puma CVX 230
D'un moteur à l'autre
La gamme Puma CVX se décompose en deux catégories de tracteurs définies
selon leur empattement. Les trois premiers modèles (Puma CVX 130, 145 et 160)
disposent d'un écartement entre pont avant et arrière de 2 789 mm, alors que
les cinq plus gros tracteurs de la gamme (Puma CVX 170, 185, 200, 215 et 230)
présentent un empattement de 2 884 mm. Le Puma CVX 230, le plus puissant
d'entre eux, succède au Puma 225 CVX en bénéficiant d'un moteur conforme
aux normes antipollution Stage IIIB.
Moteur : Le choix du SCR pour
respecter la norme Stage IIIB
26 o Matériel Agricole équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
1 2 3 4
equipement Une prise en main
rapide de la transmission CVX
n Fabriquée en Belgique dans l'usine
CNH d'Anvers, la transmission à variation
continue CVX rejoint ensuite le site
d'assemblage de Saint-Valentin (Autriche)
pour composer les Puma CVX de Case IH.
Cette boîte de vitesses est récente et
fonctionne à partir de quatre rapports
mécaniques, d'un train épicycloïdal et de
synchroniseurs pilotés sous assistance
hydraulique. Elle propose un avancement
entre 40 m/h et 40 km/h, commandéà
la
pédale d'allure ou au levier multifonction
baptisé Multicontroller. D'apparence un
peu fantaisiste avec son habillage chromé,
ce levier recèle en fait de nombreuses
fonctions dont l'avancement, l'inversion
du sens de marche, les commandes du
relevage et d'un distributeur hydraulique,
le réglage de la vitesse cible et son rappel,
la sélection du régime constant ou
celle du gestionnaire de fourrière.
La transmission CVX intègre un système
de maintien du tracteur dans une
On a bien aimé
o La prise en main facile sur ce
tracteur, mais certainement pas
au point d'économiser 83 heures
sur un mois comme l'indique
la documentation commerciale
du constructeur !
o Les vitesses programmées
affichées sur l'écran du montant
droit de la cabine.
o L'EcoDrive contribuant à réduire
la facture de gazole.
On a moins aimé
o Les accélérations se commandent
en poussant le levier
multifonction vers l'avant,
que le tracteur avance ou recule,
o Le frein-moteur se révèle très
faible.
1- Le levier Multicontroller regroupe une dizaine de fonctions différentes.
2- Le conducteur inverse le sens de déplacement avec le levier situé à gauche du volant
ou à partir du Multicontroller placé au bout de l'accoudoir du siège.
3- L'écran affiche les trois vitesses programmées et, en dessous, la vitesse réelle d'avancement.
pente (Active Stop) sans intervenir sur les
freins. Comme sur les autres modèles,
un levier d'inversion trouve sa place à
gauche du volant.
Le conducteur d'un Puma CVX a la possibilité
de programmer jusqu'à trois
vitesses par sens d'avancement. Elles
s'affichent sur l'écran implanté dans le
montant latéral droit de la cabine.
Le système EcoDrive présent sur ces
tracteurs se matérialise par les deux
petits leviers orange situés à la base
du Multicontroller. En alignant ces deux
leviers, le conducteur interdit toute chute
de régime. Il privilégie ce choix lors de
l'entraînement d'un outil nécessitant
par exemple un régime constant à la
prise de puissance. En modifiant l'écartement
entre les deux leviers de l'Eco-
Drive, le chauffeur autorise en revanche
une chute de régime pour consommer
moins en cas de faible sollicitation. Sur
la route par exemple, le moteur pourra
ainsi tourner à 1 500 tr/min au lieu de
1 800 tr/min pour une même vitesse
d'avancement.
Matériel Agricole équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 27
1- Le capot se dresse à la verticale pour faciliter
l'accès aux organes du moteur.
2- L'accès au filtre à air s'opère sans difficulté.
3- En option, un système d'inversion des pales
permet de « souffler » le compartiment de
refroidissement.
4- Le condenseur de climatisation s'ouvre en
libérant l'accès à l'intercooler et au refroidisseur
d'huile hydraulique. Ces deux éléments
s'écartent pour accéder au radiateur moteur.
5- Le réservoir d'AdBlue contient 48 litres, contre
395 litres pour celui de gazole. Il faut compter
un plein de mélange d'urée pour trois pleins
5 de carburant.
1 2 3
28 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
n Le Puma CVX 230 propose en option
les quatre régimes de prise de puissance
(540, 540 Eco, 1000 et 1000 Eco). En cabine,
une commande rotative permet leur sélection.
En version standard, le Puma CVX
ne propose que les régimes 540 Eco et
1 000 tr/min. L'engagement électrohydraulique
s'opère de façon progressive pour
une mise en route de l'outil en douceur. À
l'avant, le Puma CVX peut aussi bénéficier
d'une prise de puissance à 1 000 tr/min.
Cette option accompagne
un relevage
avant d'une capacité
maximale de 3 785 kg,
disposant des commandes
extérieures
de montée et de descente des bras ainsi que d'une
chape d'attelage. Le pont avant monté sur les
Puma CVX à empattement long dispose d'un système
de suspension active. Ce système réagit en
fonction de différents paramètres mesurés sur
le tracteur : charge de relevage, freins, accélération,
changement de vitesse et de direction. L'objectif
vise à rendre optimal le confort du conducteur.
Le débattement maximal de la suspension du
pont avant s'élève à 105 mm.
Prises de force,
attelages et pont avant
On a bien aimé
o La commodité
de sélection
des régimes
de la prise de
puissance,
o La suspension
active du pont
avant,
o Le blocage
possible de la
suspension du
pont avant.
La masse frontale utilisée lors de notre
essai se compose de deux éléments :
l'un de 900 et l'autre de 300 kg.
1- Cette molette sélectionne l'un des quatre régimes proposés sur le tracteur. 2- Sur un
aplat spécifique de l'aile viennent se loger les commandes extérieures du relevage, d'un
distributeur hydraulique (20 l/min) et de la prise de force. 3- Le relevage avant, d'une
capacité de 3 785 kg, intègre une petite chape d'attelage.
On a bien aimé
o La possibilité de
choisir jusqu'à neuf
distributeurs,
o La même huile
pour tout,
hydraulique et
transmission,
facilite l'entretien.
On a moins aimé
o Le réglage des
distributeurs
nécessitant l'usage
de l'ordinateur de
bord AFS Pro 300,
o La vanne du relevage
avant se trouve sous
le capot.
Hydraulique :
Jusqu'à neuf
distributeurs
auxiliaires
n Un circuit load sensing équipe les Puma CVX.
Alimenté par une pompe à débit variable de
150 l/min (170 l/min en option), il sert le relevage
hydraulique arrière d'une capacité de 10 460 kg.
Il délivre également de l'huile sous pression aux
distributeurs, dont le nombre total peut s'élever
à neuf. En plus des cinq arrière, quatre se positionnent
sur le côté du tracteur. Tous les distributeurs
fonctionnent en double effet et disposent
d'une position flottante. À contrôle électronique,
le relevage intègre des réglages de butée et de
vitesse des bras inférieurs. Il possède aussi un
système de compensation des oscillations. Le
Puma CVX utilise la même huile pour les besoins
de la transmission et de l'hydraulique.
1- Les potentiomètres de réglage des relevages se logent
sous un couvercle de l'accoudoir. 2- Deux vérins de 110 mm
de diamètre actionnent le relevage arrière.
Modèle Puma CVX 170 CVX 185 CVX 200 CVX 215 CVX 230
Cylindrée en litres / Nombre de cylindres 6,7/6
Puissance maximale sans APM* (ch ECE R120) 188 203 218 234 249
Puissance maximale avec APM* (ch ECE R120) 218 234 250 260 269
Transmission Variation continue
Poids à vide annoncé (kg) 8 468 (réservoir plein, pneus 650/65 R42 et 640/65 R30)
PTAC (kg) 13000
*APM :
Active Power
Management
(puissance
additionnelle)
Les Puma CVX à grand empattement (2 884 mm)
1 2
1 2 3
LES ÉDITIONS DE MATÉRIEL AGRICOLE
Tome I
L'évolution des boîtes
de vitesses mécaniques
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soit :
19 € TTC
BON DE COMMANDE
Une cabine sans tableau de bord
n Plus vraiment nouvelle, la cabine du Puma CVX
conserve un volume intérieur généreux et une visibilité
bien dégagée. Elle emploie des matériaux facilement
nettoyables et des équipements de confort de bonne
qualité, comme le siège. Fine, la colonne de direction
ne comporte aucune information en partie supérieure.
Les données généralement communiquées au tableau
de bord se retrouvent à la verticale, le long du montant
droit de la cabine ou sur l'écran de la console de l'AFS
Pro 300 fixée en bout d'accoudoir. L'AFS Pro 300 mémorise
les différents réglages des outils utilisés et intègre
le système de gestion automatique des fourrières. Sur
cet écran et si le tracteur en est équipé, la cartographie
GPS apparaît. La vue d'une caméra extérieure peut aussi y être projetée.
On a bien aimé
o La compatibilité
Isobus de l'AFS
Pro 300,
o La visibilité bien
dégagée,
o Le niveau
sonore
particulièrement
bien maîtrisé.
On a moins aimé
o L'emplacement des commandes
de la climatisation,
o L'affichage vertical des données le
long du montant droit de la cabine
pas toujours très lisible,
o L'accès aux touches du cadran de
programmation nécessitant un effort
particulier du conducteur,
o L'absence d'un espace réfrigéré.
Disposées à l'arrière gauche, les commandes de
la climatisation pourraient être plus accessibles.
1- L'écran tactile de l'AFC Pro 300 se trouve bien positionné, mais l'affichage souffre des reflets de lumière.
2- Disposé en dessous des affichages du montant droit de la cabine, le clavier n'est pas directement
accessible. 3- Le Puma CVX présenté est plutôt bien équipé avec le réglage électrique des rétroviseurs.
1 2 3
30 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
ue voulez-vous améliorer ? »
Voilà une question inédite
pour un terminal de moissonneuse-
batteuse. C'est pourtant
bien à cette requête que
le conducteur doit répondre
au volant de la Lexion Hybrid 770, la plus
puissante machine de la famille, désormais
capable d'optimiser seule ses réglages.
Ce samedi 9 juillet, le convoi de démonstration
de la Lexion fait une étape à Longueville-
sur-Aube,
en Champagne. Monter
à bord d'un tel engin, qui avoisine les
600 chevaux, est un vrai privilège. Et il
ne lui manque plus que la parole. Cette
moissonneuse-batteuse intègre le logiciel
Cemos qui dialogue avec le conducteur.
Sur ces dernières générations de
Lexion, les ingénieurs maison ont en effet
réalisé une petite prouesse technologique.
Ils ont développé un logiciel optimisant
pas à pas les réglages de l'engin. Flux de
récolte, perte du grain, augmentation du
débit, ôtons ou qualité du grain : le choix
entre les différentes propositions montre
bien le travail réalisé par la firme. Alors
pour répondre à la question du terminal,
voici un rapide tour d'horizon du chantier
de la SCEA de l'Avenir sur lequel se réalise
notre essai : devant le conducteur,
une barre de coupe Vario à tablier télescopique
de douze mètres de large ; dans le
rétroviseur, une autre moissonneuse-batteuse
qui semble aussi avoir bon appétit,
et, dans la parcelle, deux transbordeurs
qui font d'incessants va-et-vient pour ravitailler
les camions remorques défilant
sur la route. En ce milieu d'après midi, le
soleil brille généreusement, la paille et
le grain de blé tendre sont secs et la parcelle
plate se révèle homogène. Le choix
devient évident
: sélectionner « Augmenter
le débit ». L'ordinateur propose alors
de nouveaux réglages. Les changements
s'affichent au niveau du moniteur de performances
: un diagramme à barres vertes
signale que la modification est positive
(rouge si négative). Le conducteur peut
alors confirmer les réglages puis augmenter
gentiment l'allure. Dans ce blé tendre,
dont le rendement atteint 100 q/ha selon
le capteur de la moissonneuse-batteuse,
la Lexion fauche à 5 km/h avec un tablier
de douze mètres. Multiplication faite, la
non-conventionnelle de notre essai débite
instantanément déjà plus de 600 q/heure.
Un tel mastodonte, doté d'un si bon appétit,
mérite bien un logiciel optimisant ses
réglages, donc ses performances. Au travail,
l'utilisation de cette fonction s'avère
Claas Lexion 770
Dialogue avec
une gloutonne
La Lexion 770 ne parle pas encore. Elle communique tout de même avec son conducteur
en vue d'optimiser ses réglages. Au mois de juillet, en Champagne, Matériel Agricole
a eu le privilège de prendre en main cette moissonneuse-batteuse pourvue du logiciel
Cemos, dont les prouesses technologiques feraient presque oublier les caractéristiques
hors-norme de la plus puissante des Lexion non-conventionnelles.
Q
Les chenilles Terra Trac limitent la compaction du sol
et la largeur de la Lexion 770.
La trémie, de 12 000 litres, se vidange
en moins de deux minutes.
n Par Aurélien Groult
Matériel Agricole equipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 31
simple et intuitive. Et cette facilité de mise
en oeuvre représente également une petite
prouesse compte tenu de la probable complexité
du logiciel Cemos. Il peut devenir
un bon outil au sein de structures où les
chauffeurs changent fréquemment de moissonneuse.
Il facilite également la conduite
de cette machine d'autant plus pointue à
régler que le nombre d'organes pouvant
être ajustés est élevé.
Terra Trac surclasse le confort
Destinée aux grosses structures d'exploitation
agricoles ou aux ETA, la nouvelle
mouture du constructeur allemand
tente également de limiter son empreinte
au sol. La Lexion Hybrid peut afficher
un poids supérieur à 30 tonnes, en additionnant
la masse de sa coupe Vario de
douze mètres (quatre tonnes) et de sa trémie
pleine contenant 12 000 litres. Claas
propose ainsi, notamment pour les parcelles
cultivées sans labour, un train de
chenilles Terra Trac (cf. encadré p. 33).
Sur la Lexion 770, cet équipement intègre
systématiquement la récente suspension
hydropneumatique pourvue d'un correcteur
d'assiette. Au volant, cet amortisseur
fournit un confort de premier ordre.
En bout de champ, comme dans les chemins,
les irrégularités du sol s'avèrent
particulièrement bien absorbées. Globalement,
Claas a travaillé sur le confort à
bord de cette nouvelle Lexion. Il a adapté la
cabine des ensileuses Jaguar et des tracteurs
Xerion. Ainsi, le pare-brise s'élargit
et l'habitacle progresse en profondeur de
150 mm. Celui-ci se révèle ainsi spacieux
et accueille facilement deux personnes. Le
conducteur s'assoit sur un siège à ventilation
intégrée. Il trouve sur sa droite une
console latérale solidaire du siège regroupant
un accoudoir rabattable, un pupitre
de commande, un levier multifonction et
l'écran du moniteur Cebis. Le passager
s'assoit pour sa part sur un siège rabattable
recelant un compartiment réfrigéré
de 43 litres. Claas a également soi-
La Lexion Hybrid 770 se destine
aux grosses structures
d'exploitation, récoltant entre
1 000 et 2 000 hectares.
Le terminal Cebis, muni d'un écran
couleur de 8,4 pouces, se positionne
en bout d'accoudoir. Son orientation se
règle grâce à une rotule. Il fonctionne
selon deux modes : route ou récolte.
Depuis ce moniteur, le chauffeur contrôle
tous les paramètres de la machine. Sa
manipulation s'avère assez intuitive.
Une molette principale permet d'accéder
rapidement aux réglages les plus
importants. Les fonctions secondaires
sont accessibles via les menus ou une
deuxième molette à accès rapide. En
mode récolte, le Cebis affiche les niveaux
de perte et les retours d'ôtons (quantité de
grains et totale). Il indique également la hauteur
de coupe instantanée et les principaux régimes.
L'ordinateur gère aussi l'ajustement automatique
des réglages en fonction de la récolte. Il intègre
près de 35 mémorisations de récolte. Il reçoit
la fonction Télématics permettant de surveiller
la moissonneuse-batteuse à distance, du point
de vue de son utilisation et de ses réglages. Au
total, plus de 200 paramètres sont consultables
ou modifiables depuis Internet, à l'instar des
temps de fonctionnement, de la cartographie
de rendement, des réglages de la machine...
Le système autorise également l'accès à des
informations SAV pour effectuer un premier
diagnostic d'incident. Le terminal Cebis gère
enfin le régulateur de débit Cruise Pilot. Ce
système adapte automatiquement l'allure de la
moissonneuse-batteuse en fonction de la charge
du moteur et, selon le mode de conduite choisi,
de la vitesse d'avancement, du volume de récolte
dans le convoyeur et du taux de pertes.
Le Cebis plus fonctionnel
Sur l'accoudoir,
l'opérateur
commande le
terminal Cebis
via différentes
molettes et
boutons.
Le terminal Cebis, désormais
pourvu d'un écran couleur, s'avère
simple et intuitif.
Barre de coupe - Standard de 6,07 à 9,12 m
- Vario de 5,46 à 11,97 m
Batteur
(diamètre x largeur) 600 x 1 700 mm
Rotors
- nombre
- diamètre x longueur
2
445 x 4 200 mm
Capacité de la trémie 12 000 litres
Moteur
- Type
- Puissance maximale
Mercedes-Benz, V8, 16 litres
586 ch Iso ECE R120
Chenilles Terra Trac
- Largeur
- Surface d'appui au sol
635 mm
2,32 m²
Largeur hors tout 3,49 m
Poids (sans coupe) 17 950 kg
Les caractéristiques techniques
de la Lexion 770 Terra Trac
32 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
gné le confort sonore à bord de la
Lexion. Le silence règne. Seul bémol en
cabine, la multiplication des écrans pour
les principaux paramètres de la machine
(Cebis), l'optimisation des réglages et le
GPS (Cebis Mobile) ou la caméra de recul
et de vidange, obstrue la vue sur le côté
droit de la machine. Ce manque de visibilité
s'avère particulièrement gênant pour
surveiller l'extrémité du tablier de coupe.
Changements minimes au coeur
de la machine
À l'intérieur, la Lexion 700 recèle toujours
l'APS (accélérateur de pré-séparation) en
sortie de convoyeur. Ce tambour, doté de
plots, répartit selon Claas la récolte sur
toute la largeur du système de battage.
Il accélère également le flux, passant de
3 m/sec au niveau de la coupe, à environ
12 m/sec sous ce rotor puis 20 m/sec à
l'entrée du batteur. En augmentant la force
centrifuge générée par cette accélération,
Claas annonce un accroissement du débit
de 20 % par rapport à une moissonneusebatteuse
dépourvue d'APS. Le batteur, de
600 mm de diamètre, est fermé sur les
Lexion 700 à battage hybride pour limiter le
temps de modification au moment de préparer
la récolte du maïs. Il intègre également
des battes aplaties censées limiter la
casse du grain et préserver la paille. Les
contre-APS et contre-batteur reçoivent une
sécurité en cas de surcharge. Au-dessus
de 130 bars, ils s'ouvrentpuis
retrouvent
leur position initiale. Une boule d'azote
et des vérins, différents de ceux réglant
l'écartement du contre-batteur, assurent
cette fonction. Les deux
rotors longitudinaux, baptisés
Roto Plus, constituant le
système de séparation des
Lexion 700, se caractérisent
par leur position excentrée
dans le carter. Depuis la
cabine, le conducteur ajuste
le régime de ces deux rotors.
Cette vitesse atteint désormais
1 250 tr/min sur la
Lexion 770, auparavant limitée
à 1 050 tr/min, comme
sur les autres modèles de la
gamme. Claas annonce ainsi
améliorer la séparation des grains lorsque
les pailles sont vertes ou humides. Depuis
le poste de conduite, le chauffeur ouvre
ou ferme l'un ou les deux premiers (sur
cinq) jeux de volets de contre-rotor. Cette
opération, auparavant effectuée électriquement
et machine déchargée, s'opère
désormais hydrauliquement et organes
de battage débrayés.
Côté nettoyage, la Lexion 770 conserve, de
série, le caisson à doubles chutes ventilées
et huit turbines. Un élévateur achemine les
ôtons vers l'APS. Ici, une cellule photoélectrique
quantifie le volume de matière
et l'affiche sur l'ordinateur de bord Cebis.
Un second capteur, positionné derrière
la grille inférieure, mesure le volume de
grains dans le circuit de retour des ôtons.
En plus des deux diagrammes à barres
affichés sur le Cebis, le conducteur peut
toujours contrôler visuellement, depuis la
cabine, les ôtons acheminés par la vis de
répartition située au-dessus de l'APS. n
Le moniteur additionnel, baptisé Cebis Mobile, se positionne sur un rail longeant la
vitre latérale. Il gère les données de l'assistant de guidage GPS Pilot. Compatible
Isobus et pourvu d'un écran de 6,3 pouces, il intègre également, sur les Lexion
Hybrid, un système d'optimisation pas à pas du réglage de la machine. Ce dispositif
de dialogue avec le conducteur, nommé Cemos, propose des solutions logiques
qui peuvent être acceptées ou refusées. Depuis le moniteur de performances,
l'opérateur visualise instantanément les conséquences de ces changements via
un code couleur. Le réglage automatique ne prend alors effet qu'après validation
préalable du chauffeur. Le système intègre une fonction d'aide facilitant le réglage
manuel via des opérations expliquées en images.
Cemos optimise pas à pas les réglages
Le terminal Cebis Mobile intègre
également le logiciel de guidage par
satellites, nommé GPS Pilot.
Le conducteur visualise
les conséquences des
modifications de réglage
du logiciel Cemos. La
couleur verte signifie que
le changement est positif,
le rouge indique une
modification négative.
Claas Lexion 770
Moteur Puissance
nominale
(ECE R120)
Puissance
maximale
(ECE R120)
Largeur
du
batteur
Capacité
de trémie
740 Caterpillar,
6 cyl.,
12,5 litres
390 ch 431 ch
1,42 m
9 600 litres
750 / 750 Terra Trac / 750 Montana 431 ch 466 ch 10 500 litres
(9 600 litres Montana)
760 / 760 Terra Trac Mercedes-Benz,
V8, 16 litres
476 ch 530 ch
1,70 m
10 500 litres
770 / 770 Terra Trac 530 ch 586 ch 12 000 litres
Les boîtiers et les écrans en cabine
obstruent la visibilité latérale.
La gamme Lexion
Hybrid 700
l l l
Matériel Agricole equipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 33
La barre de coupe Vario, de douze mètres
de large, intègre un tablier télescopique
s'allongeant de 20 cm ou se rétractant de
10 cm par rapport à la distance standard.
Pour le colza, le constructeur préconise
le montage de plaques spécifiques
allongeant le tablier de 50 cm. Cette
barre de coupe, qui vient de rejoindre au
catalogue la variante de 10,50 mètres,
reçoit, comme elle, une vis renforcée,
de 660 mm de diamètre, une cadence de
coupe boostée à 1 334 coups/min et un
entraînement double par des boîtiers
épicycloïdaux synchrones à gauche et
à droite. La scie, la vis et les rabatteurs
sont en effet divisés en deux, à l'instar
de deux coupes de six mètres. La coupe
V 1200 pèse, seule, 3,82 tonnes.
Sur les Lexion 670 (à secoueurs), 750,
760 et 770, Claas propose des trains de
chenilles Terra Trac. Cet équipement offre
l'avantage de mieux répartir le poids de la
machine au sol. Claas annonce diminuer
jusqu'à 66 % la pression au sol par rapport
à une moissonneuse-batteuse munie de
roues de même largeur. Le système Terra
Trac assure la stabilité de la machine et
augmente également son adhérence en
conditions humides ou dans les pentes.
Il autorise surtout le montage de barres
de coupe plus larges. Le constructeur
propose deux variantes de suspension.
Seule la Lexion 770 adopte, de série, la
solution hydropneumatique récemment
dévoilée. Sur cette machine, des vérins
hydrauliques à accumulateurs intégrés
assurent la suspension entre le boîtier
d'entraînement des roues motrices et
le châssis. Un vérin supplémentaire
tend la chenille. Ce système reçoit un
correcteur d'assiette automatique, actif
dès 2 km/h. Depuis la cabine, le chauffeur
corrige manuellement ce paramètre et
peut ainsi lever ou baisser le châssis de
la machine. Le débattement total de cette
suspension atteint 120 mm (70 mm vers
le haut et 50 mm vers le bas). Les plus
petites Lexion reçoivent une suspension
mécanique à lames et amortisseurs en
caoutchouc. Quatre types de chenilles
déclinées en trois largeurs figurent au
catalogue du fabricant. L'offre compte
des modèles de 890, 735 et 635 mm
de large pour des surfaces de contact
au sol de respectivement 3,25, 2,68 et
2,32 m². Seule la plus petite monte limite
la largeur hors tout de la Lexion 770 à
3,49 mètres. Le modèle le plus large se
décline en variante riz.
Des chenilles bien suspendues
Les nouvelles chenilles Terra Trac
se caractérisent par leur suspension
hydropneumatique pourvue d'un
correcteur d'assiette.
La Vario 1200 parée
pour les chantiers intensifs
La barre de coupe V 1200, à
tablier télescopique, gagne
en robustesse grâce à une
vis renforcée, à une cadence
de coupe accélérée et à un
double entraînement.
Dans une parcelle de blé
tendre, au rendement
avoisinant 100 q/ha,
la moissonneuse-batteuse
de notre essai affiche un
débit instantané de grain
avoisinant 600 quintaux
par heure.
Depuis la cabine, le conducteur visualise
toujours les retours d'ôtons devant l'APS. Le
terminal Cebis affiche néanmoins le volume
total et le taux de grain dans ce circuit.
La cabine, issue des ensileuses
Jaguar, gagne en habitabilité
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Les équipes des trois entreprises que nous avons rencontrées pour ce dossier n'ont
pas l'habitude de la facilité. Qu'elles entretiennent les emprises d'un aéroport,
épandent des matières fertilisantes ou pressent de la paille, elles doivent se plier
à tout un monde de contraintes réglementaires, se faufiler dans des fenêtres
climatiques étroites, composer avec les impondérables techniques. C'est d'ailleurs
parce qu'elles ne cherchent pas à les négocier, et encore moins à passer outre, que
leurs clients les ont choisies et qu'ils leur font confiance.
Le client
commande
n Un dossier réalisé par
Luc Seconda
et Bernard Serpantié
Page 36
Équipe Sanef-
Aé roport de Lill e :
Comme un avion
sans ailes
Page 44
SAR L Tibepa :
Des chantiers
pressés
Page 40
Manceau
Environnement :
Des ép andages
de préc ision
Matériel Agricole équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 35
Sur le terrain...
36 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
Équipe Sanef (Aéroport de Lille-Lesquin, Nord)
à bord de son tracteur, Ludovic Mervilleest
soumis aux mêmes procédures
que les pilotes d'avion. Avec ses
deux équipiers, Pierrick Harbonnier
et Michel Carré, ce chef d'équipe est chargé
de l'entretien de l'ensemble des emprises
de l'aéroport de Lille-Lesquin. Ils sont tous
trois salariés de la Sanef, la Société des autoroutes
du nord de la France qui, depuis un
an, en a obtenu le contrat. « Avec près de 250
hectares de prairies et d'espaces verts, nous
avons du travail toute l'année », commente
Ludovic Merville. Dans leur quotidien, les
trois chauffeurs doivent composer avec les
réglementations pointilleuses de l'univers
aéronautique. Lorsque l'équipe ne rafraîchit
pas les bordures de parking et les rondspoints,
ou qu'elle ne taille pas les haies de la
zone ouverte au public, elle pénètre, en effet,
dans le monde exclusif de la zone réservée.
Là, pour aller faucher les prairies situées de
part et d'autre des pistes, elle doit trouver sa
place dans un trafic de près de soixante mouvements
aériens journaliers. Dans cet univers,
règnent en maître les réglementations
aéronautiques draconiennes. Les contrôles
sont omniprésents et le droit à l'erreur inimaginable.
Pour y pénétrer, il faut, au préalable,
avoir été dûment accrédité par les autorités
aéronautiques, contrôlé une première
fois par un gendarme et une seconde par un
agent de sécurité. Les sacs sont passés aux
rayons X, les poches palpées, l'heure d'entrée
et le numéro du badge scrupuleusement
notés sur le registre. Les chauffeurs sont en
permanence en liaison radio avec les contrôleurs
de la piste. Dès leur entrée en fonction
dans l'aéroport, ils ont suivi des stages de
formation spécifiques à la conduite sur une
plate-forme aéroportuaire. Ils ont notamment
appris le plan de l'aéroport par coeur et la
Pour rejoindre ses chantiers, le tracteur
doit emprunter les taxiways et parfois
la piste d'envol. Les consignes de sécurité
sont draconiennes.
comme
Aborder une piste d'envol à bord d'un tracteur n'est pas seulement
une situation insolite, c'est aussi un exercice s'entourant de toute
une litanie de contrôles et de procédures de sécurité. Les matériels
et les personnels y sont placés sous haute surveillance.
Tracteur Sanef... t racteur Sanef...
à contrôle pist e...
Contrôle pist e à t racteur Sanef...
Bonjour
Bonjour... demandons autorisation
nous engager sur t axiway papa 4
Autorisation accordée...
Quelles sont vos intentions ?
Faucher le carré sud
Bien reçu... rappelez dès que vous êtes au seuil de pist e t ango 5
un avion sans ailes
Des patins additionnels permettent
de surélever la barre de coupe.
Matériel Agricole - N° 1 Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors sé6r0ie -N °N 1o0 v- Neomvbermeb r2e0 210011 o o 3377
phraséologie particulière aux échanges radio
aéronautiques. « Il faut être concis et précis,
répéter les consignes, éviter toutes les
sources de confusion. Ainsi, non se dit négatif,
oui affirm' », explique Ludovic Merville.
La tonte à hauteur réglementaire
L'entretien des prairies, lui-même, fait l'objet
de normes extrêmement précises. Autrefois,
la tâche était assurée par des agriculteurs
locaux qui venaient faucher l'aéroport avec
leur propre matériel. Ils pressaient le fourrage
puis le récupéraient pour nourrir leur
bétail. « Il y a quinze ans, les agriculteurs plantaient
même des pommes de terre. » Mais les
labours attiraient les mouettes et une solution
aussi simple n'a pas survécu au durcissement
des règles de sécurité. En effet, comme les
collisions avec des volatiles ou leur aspiration
par les réacteurs représentent un risque
majeur, les prairies situées autour des pistes
ne doivent leur servir ni de refuge, ni de gardemanger.
Le terrain a donc été enherbé avec
un mélange de variétés sélectionnées pour
leur faible vitesse de croissance et il est fauché
une fois par an à une hauteur minimale
de 20 centimètres. L'herbe est immédiatement
ramassée. « Il faut éviter les développements
de matière organique dans lesquels
des vers pourraient se multiplier et attirer des
oiseaux », explique Ludovic Merville. Comme
les balises lumineuses ne doivent en aucun
cas se trouver cachées par la végétation, les
bordures de piste font l'objet d'une attention
toute particulière. L'équipe les tond cinq à
six fois par an. Les chauffeurs se montrent
particulièrement prudents durant cette opération.
« Il suffit de la mise hors-service de
deux lumières pour rendre l'aéroport impraticable
et dérouter les vols », avertit Ludovic
Merville. Lorsque la Sanef a obtenu le contrat
d'entretien de l'aéroport, elle a recherché une
solution mécanique lui permettant de satisfaire
aux cahiers des charges et aux réglementations
des autorités aéroportuaires.
Après consultation de plusieurs concessionnaires
de machines agricoles, elle a retenu la
solution des Établissements Godefroy proposant
d'atteler un tracteur New Holland T6080
de 160 chevaux à une faucheuse frontale à
disques Krone de 3,15 mètres de large et à
une remorque autochargeuse MX350 GL de
35 m3. Le tracteur prend son service, une fois
par an, en septembre, pour une campagne de
quatre à cinq semaines et le prolonge l'hiver,
en tractant un pulvérisateur Tecnoma utilisé
pour le déglaçage des pistes par pulvérisation
d'une solution d'acétate de potassium.
« Durant cinq mois, nous sommes soumis à
des astreintes. Les pompiers de l'aéroport
testentla
piste à bord d'une fourgonnette équipée
d'un système de mesure de patinage. Si,
en freinant, ils constatent un départ en glissade,
nous devons intervenir dans le quart
d'heure qui suit. » La puissance du tracteur
a été choisie en visant un compromis entre
ces deux missions. Elle est donc largement
suffisante pour mener le pulvérisateur mais
parfois limitée en fauchage. « Nous ne pouvons
pas embrayer le système de broyage de
l'autochargeuse. C'est un peu dommage car
l'herbe ramassée est récupérée par un agriculteur
qui la mélange avec du fumier et la
valorise en compost. Si elle était plus finement
coupée, le produit serait de meilleure qualité
», regrette le technicien. Dans des conditions
agricoles classiques, l'ensemble de
fauche et l'autochargeuse permettent des
débits de chantiers d'autant plus grands que
le tracteur est pourvu d'un système d'autoguidage
Trimble. Mais un environnement tel
qu'un aéroport limite le potentiel de l'outil.
Les grandes parcelles dégagées sont rares
et le chauffeur doit veiller à respecter les
innombrables règles de sécurité et les procédures
associées à l'activité aéronautique.
Ainsi, comme il n'est pas possible d'accéder
à la zone située à moins de 150 mètres des
pistes lorsque les avions font mouvement, les
trois chauffeurs n'y accèdent qu'au plus faible
de l'activité de l'aéroport, de nuit entre vingt
et une et quatre heures du matin. Même à ce
Le chef d'équipe Ludovic Merville et ses deux
collègues de la Sanef, Michel Carré et Pierrick
Harbonnier, apprécient le travail qu'ils assurent
sur l'aéroport de Lille. Les responsabilités et les
contraintes sont grandes mais les dangers sont
moins importants que ceux encourus par leurs
collègues travaillant sur les autoroutes.
L'autochargeuse utilisée sur l'aéroport de
Lille-Lesquin est un modèle Krone MX 350 GL.
Elle est alimentée par un pick-up de
1,80 mètre de large, puis un rotor étoilé de
880 mm de diamètre et de 1,64 mètre de large.
Un double fond mouvant entraîné hydrauliquement
charge régulièrement la benne et
décharge la matière. La remorque offre une
capacité de chargement de 35 m3 (norme DIN) et
accepte un poids total en charge de 21 tonnes.
35 mètres cubes d'herbe
La coupe réglée à 20 centimètres de hauteur ne doit
laisser aucun débris sur la parcelle.
38 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
moment, ils doivent rester en écoute
permanente et ont ordre de déguerpir au plus
vite si un avion approche.
Entre lapins et vestiges historiques
Le minimum de hauteur de coupe de l'herbe
à 20 centimètres est un impératif de sécurité
à laquelle l'équipe de la Sanef doit obéir
et qui fait l'objet de contrôles par les inspecteurs
de l'aviation civile. Pour la respecter,
ils ont fait modifier la faucheuse en
l'équipant de patins supplémentaires et ils
la conduisenten
la relevant légèrement.
Ils doivent se méfier des multiples pièges
se cachant derrière les hautes herbes des
prairies, notamment lorsqu'ils travaillent
de nuit. Si les innombrables terriers parsemant
l'aéroport créent davantage de soucis
que les pauvres lapins surpris par les
phares du tracteur et qui, dans leur effarement,
viendraient à passer entre les lames
de la machine, les diverses plaques de béton
servant de regards à des installations électriques
ou de drainage constituent un danger
encore plus grand. Et, si tout cela ne suffisait
pas, le site conserve les traces des différentes
époques de son histoire. En effet,
alors que toute la partie Nord de la plateforme
est réservée aux activités civiles modernes,
la zone Sud, désaffectée, garde les vestiges
de ses tout débuts, lorsqu'en 1942, elle a été
réquisitionnée par les forces d'occupation
allemandes pour les besoins de la Luftwaffe,
puis, après 1944, par un escadron polonais
de la Royal Air Force. Les marguerites, ces
ouvrages circulaires en béton sur lesquels
les chasseurs étaient dispersés, tout comme
divers autres de défense, eux aussi en béton,
sont encore présents et donnent bien du fil à
retordre aux chauffeurs de l'équipe Sanef. Ils
doivent les contourner avec leur ensemble
tracteur et autochargeuse. La casse leur
est interdite et ils ont la hantise de laisser
un morceau de métal sur l'aéroport. Après
chaque chantier, ils contrôlent scrupuleusement
l'état de la faucheuse et vérifient la
présence de chacun de ses couteaux. Ils sont
également extrêmement soucieux de la propreté
des pistes. « Nous arrêtons le chantier
systématiquement
une demi-heure avant
la fin de notre service pour tout contrôler et
éventuellement passer un coup de balai. »
Comme les trois chauffeurs ne travaillent
sur le site que depuis un an, ils n'ont pas fini
de répertorier toutes les embûches du terrain.
Aussi, ils ont entrepris tout un travail
de balisage par des piquets en bois ou par
enregistrement des coordonnées dans le
boîtier de guidage GPS du tracteur.
n Bernard Serpantié
L'équipe Sanef n'hésite jamais
à échanger ses expériences
avec les pompiers de l'aéroport
lorsqu'ils les croisent lors
de leurs entraînements
quotidiens. Ils partagent leur
fine connaissance du terrain et
un certain goût pour les beaux
matériels.
Un petit tracteur de
pente Reform Metrac H4
de 49 chevaux attelé
à un broyeur sert à
entretenir certains
endroits difficiles et les
bordures de pistes.
Une fois mélangée à du fumier, l'herbe
ramassée est valorisée en compost.
L'équipe Sanef a entrepris de baliser
un certain nombre d'obstacles qui
pourraient occasionner de la casse sur
leur matériel.
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Manceau Environnement (Coudray, Mayenne)
Matériel 40 o AgArigcorliec oéqluei p-e Nm°e 1n6t 0e n-t Nreopvreisme b- Hroer 2s0 S1é0rie N° 10 - Novembre 2011
Exploitant agricole à Coudray, dans la
Mayenne, Hubert Manceau, créateur
et directeur de l'entreprise d'épandage
éponyme, perçoit très vite ce
qui va et ce qui ne va pas. Une végétation très
riche à un endroit, un cercle moins dense au
milieu de la parcelle, une culture complètement
absente à l'autre bout... et le spécialiste
montre du doigt un épandage d'amendements
mal effectué. Nous sommes en 1991
et les matériels capables de répartir correctement
cinq tonnes de fumier de poulet
à l'hectare sont encore très rares. Hubert
Manceau trouve en Belgique un épandeur à
plateaux qui lui donne satisfaction. Il l'achète
et commenceà
répondre aux demandes des
agriculteurs soucieux d'obtenir un travail de
qualité. Il décroche un chantier d'épandage
de fientes de volailles en Touraine et intervient
de plus en plus dans des secteurs où
la répartition des boues d'épuration pose
des problèmes, comme autour de Laval, ou
encore à proximité de Nantes.
Devant la demande grandissante, Hubert
Manceau s'équipe en 1998 de trois épandeurs
Mouzon pourvus de pneumatiques à basse
pression, ainsi que d'une chargeuse articulée.
La progression de l'activité est fulgurante et
accompagne le développement des attentes
des agriculteurs en termes de précision.
60 000 à 70 000 tonnes
de matières solides ou pâteuses
Ils veulent bien que leurs parcelles reçoivent
des amendements mais ils demandent une
répartition homogène, une protection des
sols et un respect de la dose apportée. Ce
dosage à l'hectare continue de baisser et
l'entrepreneur doit désormais répondre à
des apports de l'ordre d'une tonne par hectare.
La réputation de Manceau Environnement
touche de plus en plus de secteurs
géographiques, d'où la nécessité d'agrandir
le parc de matériels. En 2005, Hubert Manceau
commande un autre épandeur, un Bergmann,
le premier d'une série de quatre appareils
de cette marque allemande. « Ils sont
précis, indique l'entrepreneur, mais assez
fragiles. » Tous pourvus de pneus à basse
pression et d'une table d'épandage, les sept
épandeurs de l'entreprise traitent entre
60 000 et 70 000 tonnes par an de fumier, de
boues industrielles, de boues sèches de station,
de granulés ou de pâteuses chaulées.
Face à une large palette de produits, l'objectif
est toujours le même : respecter la dose
et l'épandre de façon homogène.
Le traitement des produits solides, bien qu'à la
base de la création de l'entreprise, ne représente
aujourd'hui qu'environ 30 % de l'activité
d'épandage de Manceau Environnement.
Le reste se compose d'effluents liquides
(lisiers, boues de stations d'épuration, eaux
de lagunes, boues industrielles...). Un parc
de quinze tonnes à lisier et un automoteur
vient à bout des 300 000 à 400 000 m3 à traiter
chaque année.
300 000 à 400 000 m3
d'effluents liquides
Ces matériels reçoivent des enfouisseurs,
des injecteurs ou des pendillards. Il reste
dans le parc deux anciens matériels de
10 000 litres, sinon toutes les autres tonnes
oscillent entre 16 000 et 24 000 litres. « La
clientèle se compose pour une moitié d'agriculteurs
et pour l'autre de villes et de collectivités
», explique Sébastien Cornu, le
gendre d'Hubert Manceau, responsable de
l'organisation des chantiers liquides. « Face
à l'investissement à engager en matériels,
de plus en plus d'agriculteurs préDes
épandages
de précision La précision est la
véritable clef de voûte
de l'entreprise Manceau
Environnement. C'est autour
de cette préoccupation que
l'entreprise est née en 1991
et qu'aujourd'hui encore se
dessine son avenir.
L'activité principale de l'entreprise
Manceau Environnement consiste
à effectuer des épandages précis
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fèrent un prestataire de service », observe
Hubert Manceau.
« Les éleveurs ont aussi
beaucoup de travail à l'époque des épandages
», ajoute Sébastien Cornu qui, parfois,
doit organiser la fin des épandages
de certains clients débordés par le travail.
Enfin, le matériel nécessite du savoir-faire
et des heures d'entretien. Chez ManceauEnvironnement,
un chef d'atelier est présent
en permanence sur le site de l'entreprise
pour assurer le bon fonctionnement
des matériels. Tous les essieux des véhicules
sont démontés chaque année de façon
à remplacer les roulements, changer les
garnitures et régler les freins. « Peu de
gens savent que c'est la remorque qui doit
freiner le tracteur », insiste l'entrepreneur.
Vario et télégonflage
pour limiter l'usure des pneus
L'entrepreneur justifie aussi une partie de son
choix de tracteurs à transmission à variation
continue, jugés plus souples à la conduite
et donc moins brutaux pour la gomme des
pneus. Il indique que ce type de transmission
est plus agréable et confortable pour
ses chauffeurs, qui passent de nombreuses
heures en cabine. Le respect de la pression
de gonflage fait également partie du cahier
de bonne conduite au sein de l'entreprise.
Pour l'heure, le Terragatorbénéficie
d'un
équipement
de télégonflage et l'entreprise
expérimente sur un ensemble traîné la solution
Dynapneu proposée par Sodijantes (voir
Matériel Agricole n° 171, page 12). Grâce à
un compresseur disposé sur la tonne à lisier
et à un circuit d'air reliant tous les pneumatiques
du convoi, il est possible de commander,
à partir de la cabine, le dégonflage comme
Le parc des tracteurs
de l'entreprise est assez
impressionnant. Il comprend
23 tracteurs Fendt.
Hubert Manceau près de sa fille Graziella. Avec leurs
conjoints, ils dirigent les opérations de l'entreprise.
le gonflage des roues. « Il ne faut que
trois minutes pour passer de la pression
champ à celle de route, précise Sébastien
Cornu, et seulement 45 secondes pour l'inverse.
» Cette solution séduit l'entrepreneur
qui annonce : « À 10000 euros pièce, j'équipe
tous mes ensembles d'épandage de lisier ! »
Un secteur de travail
qui peut s'agrandir
Le télégonflage présente aussi l'avantage
de protéger les parcelles, un aspect qui
n'est pas pour déplaire à l'entrepreneur-
Manceau Environnement (Coudray, Mayenne)
Matériel 42 o AgArigcorliec oÉqluei p-e Nm°e 1n6t0 e n-t Nroepvreisme b- Hroer 2s0 S1é0rie N° 10 - Novembre 2011
agriculteur. « Le Terragator qui se
déplace en crabe dans les parcelles
attire vers l'entreprise de nouveaux
clients soucieux du respect de la structure
des sols », confie Hubert Manceau espérant
qu'il en sera de même lorsque le télégonflage
sera présent sur les ensembles tractés.
Peut-être que ce service supplémentaire
fera même encore grossir un peu le fichier
des clients ? Celui-ci forme un secteur géographique
incluant une zone compriseentre
Rennes (Ille-et-Vilaine), Saint-Lô (Manche),
La Ferté-Bernard (Sarthe), Blois (Loiret-
Cher), Poitiers (Vienne), Nantes (Loire-
Atlantique)
! Rien ne semble limiter l'entreprise
à ce secteur : « Du moment qu'il y a
du travail et du volume... » Afin d'aider les
entrepreneurs de Manceau Environnement
dans la gestion de leur flotte de matériels,
un logiciel leur permet de suivre les évolutions
des différents chantiers. Ce dispositif
couplé à une cartographie apporte la traçabilité
du travail réalisé car l'itinéraire dans
la parcelle est illustré.
Professionnalisme et sérieux
L'entrepreneur aborde la précision et le sérieux
de sa société d'épandage. Les tracteurs possèdent
des radars de façon à connaître précisément
la vitesse d'avancement, quel que soit
le degré de patinage. Ils sont aussi pourvus de
barres de guidage pour éviter le recoupement
des apports. Quant aux matériels d'épandage,
ils intègrent un système de pesée et fonctionnent
en débit proportionnel à l'avancement
(DPAE). « À raison d'une tonne par hectare, il
n'est pas possible de voir ce qui se dépose au
Chaque roue du convoi est reliée
à un circuit d'air qui permet
d'adapter, tout en roulant,
la pression des pneumatiques.
À chaque fin de chantier
les voies sont nettoyées par
les tracteurs qui disposent
d'une balayeuse frontale.
Parmi les matériels, l'automoteur
Challenger Terragator de 400 chevaux
embarque une cuve de 18 m3. Il se
déplace en crabe afin que ses roues
avant et arrière ne passent pas dans le
même sillon.
Les postes de conduite des tracteurs
sont de véritables cockpits. Le boîtier
le plus à gauche permet de commander
l'ajustement des pressions des
pneumatiques du convoi.
l l l
En plus d'une consommation supérieure inutile,
le mauvais réglage des essieux génère une
usure prématurée des pneumatiques. « Je
n'hésite pas à faire contrôler et régler au laser
le parallélisme et le carrossage des véhicules »,
indique Hubert Manceau. « Vous vous rendez
compte du dégât quand une remorque tire
de travers pendant des milliers d'heures de
fonctionnement ? » Au sein de l'entreprise et
chiffres en main, l'entrepreneur annonce un
budget de 223 000 euros en 2010 pour les pneus,
contre 253 000 euros pour le carburant. Inutile
de préciser que ces deux postes sont analysés
de près. « Le prix des pneus d'un ensemble
tracteur de 360 chevaux
et d'une tonne à lisier
de 24 000 m3 s'élève à
30 000 euros », indique
Sébastien Cornu. À raison
de 1 700 à 1 800 heures
de roulage par an dont
70 % sur la route, les
pneumatiques de la tonne
peuvent tenir jusqu'à 2 500 heures, soit deux ans
environ. Pour y parvenir, l'entreprise permute
les roues de gauche à droite, mais aussi d'avant
en arrière, car le premier essieu se soulève
lors des déplacements à vide et ses pneumatiques
s'usent donc moins
vite. Sur le tracteur, le train
arrière peut tenir deux ans,
soit 2 500 heures, alors que le
train avant doit être remplacé
plus vite, après 1 800 heures
de fonctionnement environ.
Afin de réduire le poste lié aux pneumatiques,
Hubert Manceau est attentif à la conduite de
sa vingtaine de chauffeurs. Attention donc à
la vitesse lors des franchissements de rondspoints
et chicanes à bords relevés !
sol, note Hubert Manceau, d'où la nécessité
de se fier à la technologie. » « Extrêmement
réglementés, les épandages se réfèrent à des
plans prévisionnels réalisés par des bureaux
d'études et soumis en préfecture, à la police
de l'Eau, explique Sébastien Cornu. Toutes
les parcelles sont validées et nous organisons
ainsi nos chantiers de façon à perdre le
moins de temps et d'énergie possible. » L'entrepreneur
observe que, dans la plupart des
cas, les chantiers se déroulent comme prévu,
mais parfois des changements interviennent,
sources de pertes de temps et d'argent. « Un
agriculteur qui change de parcelle et le chantier
s'interrompt. Il faut repasser par le bureau
d'études et soumettre à nouveau le plan d'épandage
en préfecture, poursuit Hubert Manceau.
Je ne vous dis pas les difficultés rencontrées
en plein mois d'août ! » Les épandages étant
interdits entre le 15 novembre et le 15 janvier,
l'entreprise en profite donc pour effectuer
la révision des matériels. Globalement,
la saison s'étale sur huit mois pour les produits
liquides et sur quatre à cinq mois pour
les solides. Ces derniers chantiers s'organisent
autour d'une chargeuse (trois en parc)
et des chariots télescopiques (deux en parc).
Les équipes commencent le lundi matin et
finissent
le vendredi soir. Elles sont autonomes
et partent sur les chantiers avec un
véhicule de service pour la restauration et
le couchage. « Nos salariés mangent au restaurant
et dormentà
l'hôtel, précise Hubert
Manceau. Ils sont plutôt jeunes et découvrent
l'environnement avant de s'installer comme
agriculteurs. Je leur demande d'être rigoureux,
sérieux et soigneux... Attention à celui
que je surprends en train de fumer en cabine ! »
n Luc Seconda
Plus de 200 000 euros de pneus par an Les pneus arrière de ce tracteur
de 5 400 heures sont d'origine.
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Patrick, Bernard et Michaël Massardi (Randé, Lot-et-Garonne)
44 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
L'ETA Tibepa exploite
plusieurs camions
Ampliroll ou carrossés
en platea ux pour livrer
la paille. Leur entretien
suivi et leur aspect
extérieur permettent
de renvoyer une bonne
image de l'entreprise.
À Randé près de Layrac, dans le Lot-et-Garonne, les deux frères Bernard et Patrick Massardi
ainsi que leur fils et neveu, Michaël, n'ont pas le temps de s'ennuyer. Lorsqu'ils ne sont pas
absorbés par les 250 hectares de cultures de blé, maïs, tournesol et colza ou les soins
aux 180 Blondes d'Aquitaine du Gaec du Mas, ils s'occupent des activités de battage,
de pressage, de transport et de négoce de paille de leur Sarl Tibepa.
Des chantiers pressés
«Notre entreprise de travaux agricoles
existe depuis 1986, rappelle
Michaël Massardi, installé avec
son père, Bernard, et son oncle,
Patrick, à Randé (Lot-et-Garonne). Nous avons
démarré avec quelques clients. Ensuite, notre
réputation et notre savoir-faire nous ont permis
de nous développer. » Mais pour cela, il
leur a fallu également ne pas trop compter
leurs heures durant les chantiers. « Dans
notre métier, la plus grande des difficultés est
de trouver des chauffeurs », confirme l'entrepreneur.
Effectivement, le rythme des chantiers
de pressage présente de quoi en décourager
plus d'un. « Pendant un mois, tant qu'il
fait beau nous travaillons. Nous nous reposons
les jours de pluie. Les journées, assez
intensives, durent couramment 15 heures.
Elles démarrent le matin vers 9 h 30 par l'entretien
de la presse. Il faut la souffler et la nettoyer
à fond pour éviter les risques d'incendie.
Le travail peut se terminer vers deux à trois
heures du matin. » Alors, pour tenir le rythme,
la famille Massardi fait appel en priorité à ses
propres membres, cousins, frères, oncles ainsi
qu'à une poignée de saisonniers fidèles. « Ce
sont tous des gens qui se connaissentbien
et apprécient de travailler ensemble. Certains
reviennent depuis 25 ans. L'ambiance
de la saison est plutôt bonne et bon enfant. »
Il vaut mieux car les chantiers s'enchaînent à
un rythme soutenu. L'unique batteuse est utilisée
sur un programme de battage annuel
d'environ 800 hectares. Les presses, de leur
côté, assurent entre 1 500 et 2 000 hectares
de paille. « Nous sommes situés à la limite
du Gers et du Lot-et-Garonne, sur un secteur
riche en cultures et pauvre en élevage. Nous
ne rencontrons donc pas trop de difficultés à
trouver de la paille. Nous la ramassons sur un
rayon d'environ 50 kilomètres. Puis, nous la
livrons jusqu'à 250 kilomètres de notre siège.
Nous allons jusque dans l'Aveyron, la Haute-
Vienne, les Landes, le Cantal ou les Pyrénées-
Atlantiques. »
Les moyens démultipliés
La campagne 2011 a marqué un tournant
pour l'entreprise Tibepa car, pour répondre
plus efficacement à la demande, elle a décidé
d'investir dans des moyens mécaniques plus
performants. Elle a, pour cela, renouvelé sa
moissonneuse-batteuse et s'est équipée d'une
deuxième presse. La New Holland CR9070
Elevationà
double rotor, de 7,60 mètres de largeur
de coupe et 470 chevaux, est venue remplacer
la CX8050 à cinq secoueurs. La presse
BB9080 est venue seconder la BB960, à l'oeuvre
depuis trois ans dans l'entreprise. « Nous avons
conservé la même taille de balles en 90 cm de
largeur, 120 cm de largeur et 240 cm de longueur.
Ce format présente des caractéristiques
appréciables de densité avec un poids
moyen de 400 kg et s'adapte bien au charge-
Matériel Agricole - N° 1 Matériel Agricole équipement entreprise - Hors sér6i0e N- °N 1o0 v- Neomvbemrber 2e0 210011 oo 4455
ment des camions. » Comme le secteur de
ramassage de paille est plutôt vaste, il est subdivisé
en plusieurs zones pressées méthodiquement
les unes après les autres. Les chantiers
sont menés aussi vite que le permettent
les machines. « En moyenne, une machine
confectionne près de 42 bottes à l'heure et
traite 52 hectares par jour. Mais, il nous est
arrivé de battre des records avec 132 hectares
pressés en une journée. » Malgré la brièveté
des chantiers de paille, l'entreprise Tibepa a
trouvé une solution pour utiliser de manière
rentable deux tracteurs modernes et de forte
puissance. Le premier, un New Holland T8 de
300 chevaux, est loué par le Gaec familial. « En
pressage, 250 chevaux seraient nettement
suffisants et la puissance de ce tracteur n'est
vraiment nécessaire que dans le cadre de son
utilisation en travail du sol sur l'exploitation.
Mais cette réserve de chevaux est bienvenue
dans les parcelles en pente. Elle permet, dans
les montées, de maintenir le rendement des
chantiers. » L'autre engin, un Case IH Magnum
260 chevaux, a été acquis sous une forme de
copropriété particulièrement originale, puisque
l'entreprise le partage avec une Cuma. « Nous
l'avons acheté au prorata de son programme
d'utilisation. La coopérative, qui l'utilise principalement
l'hiver, s'est engagée sur 500 heures
et en a acquis les cinq huitièmes. L'entreprise
Tibepa, de son côté, ne l'utilise que 300 heures
l'été et en a donc pris les trois huitièmes restants.
Cet arrangement est particulièrement
intéressant car il nous permet de nous doter
d'un matériel neuf pour un budget inférieur à
celui d'un tracteur d'occasion. » L'autre grand
avantage est celui apporté par l'utilisation de
matériels récents. « Cela réduit les risques de
panne au moment des chantiers et renvoie une
image positive de l'entreprise. »
Six balles sur chaque tracteur
Pour accompagner les presses, l'entreprise
s'est également dotée de moyens efficaces de
manutention. Tous les transports et les mises
en tas des balles sont assurés par deux tracteurs
New Holland T 6070 et T 6080 de 140 et
160 chevaux, tous deux équipés d'un chargeur
frontal Quicke avec commande électrique LCS
et d'un outil de manutention de balles à l'arrière.
« Ainsi, les tracteurs s'avèrent plus efficaces
qu'un télescopique. Ils transportent jusqu'à six
Cet été, avec ses presses, ses andaineurs et ses tracteurs dédiés
à la manutention, l'entreprise Tibepa a battu un record de
pressage de paille de 132 hectares en une journée.
bottes en un seul voyage. Le chargeur frontal
dispose d'un outil que nous avons modifié pour
lui permettre d'emporter jusqu'à quatre balles.
Dans la pratique, nous groupons les balles
par trois. Puis, avec le tracteur, nous reculons
pour les prendre sur l'arrière et nous renouvelons
la manoeuvre pour les saisir à l'avant. »
Les balles sont ensuite érigées en meules au
bout des parcelles sur dix à douze hauteurs.
Les habitants du Gers ont coutume d'appeler
ces édifices des « paillières ». « Désormais,
nous les évacuons au fur et à mesure de leur
construction. Cela plaît beaucoup aux agriculteurs
qui retrouvent rapidement leurs parcelles
libérées. » L'entreprise utilise pour cela
ses propres poids lourds avec lesquels elle
assure tout au long de l'année des prestations
de transport de grains. « Nous sommes équipés
de Mercedes 19-48 et Actros 18-48 4x2 équipés
de bennes Amplirollnous
permettant de charger
les balles sur trois hauteurs ainsi que d'un
Volvo FH 12 4 x2 et d'un MAN 6x2, carrossés
pour la paille. Leurs plateaux permettent de
charger quatre hauteurs. » L'été, ces camions
se partagent entre la moisson et la paille. Les
balles sont dans un premier temps rassemblées
près du siège de l'exploitation à Layrac,
où l'entreprise vient de construire un bâtiment
de stockage. Elles sont ensuite livrées tout au
long de l'hiver.
n Bernard Serpantié
La construction d'un hangar à paille a permis
de simplifier la logistique et de libérer rapidement
les meules en bout de champ.
Pour la manutention, l'entreprise Tibepa, a opté pour
une solution de tracteurs avec chargeur frontal.
Le Case IH Magnum est partagé avec une Cuma
voisine qui l'utilise l'hiver.
Durant l'été, les journées de pressage de paille de Michaël
Massardi dépassent régulièrement les 15 heures de travail.
46 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
5 JCB propose, avec dix modèles articulés, l'offre
en agrochargeuses la plus large du marché. La
première machine, la 412 S, loge le moteur JCB
Dieselmax à quatre cylindres de 4,4 litres développant
130 chevaux. Elle présente, chaussée de
pneumatiques Michelin 460/70 R24 XMCL , un
gabarit relativement compact avec une hauteur
de 2,93 mètres et une largeur de 2,35 mètres.
Comme l'ensemble des autres machines, la 412 S
412S 414S 416S 416 SHL 426 AGRI 426 AGRI SHL 434 S 434 SHL 436 S 436 SHL
Moteur Quatre cylindres
JCB Dieselmax
Six cylindres Cummins QSB 6.7 de 6,7 litres
Puissance (ch) 130 160 230 165
Débit hydraulique (l/min) 131 154 220 220 264 264 264 264 264 264
Charge de basculement en ligne (kg) 4 833 5 870 6 828 4 869 9 690 8 208 9 690 8 208 8 779 6 110
Charge de basculement braquée (kg) 4 089 4 950 5 785 4 126 8 248 6 901 8 248 6 901 7 313 4 979
Hauteur de levage (m) 3,43 3,47 3,40 4,27 3,61 4,04 3,61 4,04 4,41 4,97
Poids (kg) 7 892 9 232 9 585 9 863 13 360 13 630 13 360 13 630 14 208 15 250
Pneumatiques
460/70 R24
XMCL ou 500/70
R24 XMCL
500/70 R24
XMCL ou 620/70
R26 XM27
620/70 R26,
20.5 R25
ou 17.5 R25
750/75 R26, 620/75 R26 ou 750/65 R26 20.5 R25
Le débit hydraulique, de 152
et 222 l/min sur les 924 H
et 930 H, est intégralement
disponible pour animer le
bras et l'outil attelé.
Les agrochargeuses
Des monstres
de performance
n Par David Laisney
Le débit de chantier est le maître mot des agrochargeuses.
Ces puissants et robustes engins de manutention, tout
droit venus des travaux publics, se montrent à l'aise dans
toutes les situations : curer les stabulations, terrasser,
confectionner les tas d'ensilage, charger du fumier, du grain
et des betteraves... Pour préparer ce dossier consacré aux
machines de plus de 130 chevaux, quatre firmes, parmi les
plus actives dans cette tranche de puissance, ont répondu
positivement à notre demande d'informations.
reçoit une transmission à convertisseur de couple
associée à une boîte Powershift de marque ZF, à
six rapports avant et trois arrière. La puissance
est transmise aux roues par des ponts à glissement
limité. Ces organes sont bien entendu
dimensionnés en fonction de la taille du moteur.
Pour motoriser les agrochargeuses plus puissantes,
le constructeur se sert chez Cummins. Il monte le
six cylindres QSB 6.7 de 6,7 litres satisfaisant à la
norme Stage IIIA . La 414 S et la 416 S partagent la
même architecture. La première se contente de
deux pompes hydrauliques à engrenage fournissant,
cumulées, 154 l/min, tandis que la seconde
adopte une variante à cylindrée variable délivrant
jusqu'à 220 l/min. Les 426, 434 S et 436 S intègrent
un circuit hydraulique encore plus performant.
Il se compose de deux pompes à cylindrée variable
fournissant un débit maximal de 264 l/min. Ces
trois engins se déclinent en version HL - High
Lift - munie de brancards longs augmentant la
hauteur de levage au détriment de la capacité
de charge.
JCB
JCB propose dix modèles
d'agrochargeuses développant de
130 à 230 chevaux et levant à des
hauteurs de 3,43 à 4,97 mètres.
Le modèle 434 S, un des
plus puissants de la gamme
d'agrochargeuses JCB,
loge un moteur Cummins
de 230 chevaux.
5 Caterpillar commercialise en France deux agrochargeuses dénommées
924 H et 930 H. Ces engins articulés adoptent un chargeur monobras à
cinématique en Z disponible en deux variantes : Versalink et Versalink High
Light. La seconde configuration propose une hauteur de levage supérieure
de 50 cm par rapport à la première, mais en contrepartie une plus faible
capacité de charge. Pour motoriser ses automoteurs, la firme retient le
six cylindres Caterpillar C6.6 ACERT de 6,6 litres. Ce moteur industriel
développe 143 chevaux sur l'agrochargeuse 924 H et 165 chevaux sur
la 930 H. Il anime, via un convertisseur de couple, une boîte powershift
avec inverseur sous charge PowerShuttle et quatre rapports avant et
trois arrière. La transmission se pilote selon trois modes : Manuel, Auto-
Power et AutoEco. Avec le premier, le chauffeur sélectionne les vitesses
manuellement à l'aide d'un commutateur intégré au levier d'inverseur
situé sous le volant, à gauche. Avec le second, AutoPower, les rapports
passent automatiquement à un régime élevé du moteur pour bénéficier
de la puissance maximale. Le troisième mode, AutoEco, cherche à limiter
la consommation de carburant en changeant les vitesses à bas régime.
L'allure maximale atteint 40 km/h. La puissance est transmise aux quatre
roues par les deux ponts moteurs à différentiel à glissement limité. Sur le
plan de l'hydraulique, les agrochargeuses disposent d'un circuit à centre
fermé, à régulation à détection de charge (load sensing), alimenté par
un réservoir d'huile d'une capacité limitée à 70 litres. Pour assurer la
performance de chantier, une pompe à pistons axiaux est exclusivement
dédiée à l'animation du bras. Elle débite jusqu'à 152 l/min sur la 924H et
222 l/min sur la 930 H.
924H 930H
Cinématique 924H
Monobras Versalink
High Lift
Monobras
Versalink
Monobras Versalink
High Lift
Moteur Six cylindres Caterpillar C6.6 ACERT de 6,6 litres
Puissance (ch) 143 165
Débit hydraulique (l/min) 152 222
Pression hydraulique (bar) 259
Force d'arrachement chargeur (kN) 97 126
Hauteur maximale de levage sous
axe (m) 3, 88 4,38 4,04 4,54
Charge limite d'équilibre statique (kg) 8,31 6,78 9,04 7,30
Charge limite d'équilibre statique à
braquage maximal (kg) 7 276 5 916 7 300 6,32
Poids en ordre de marche (kg) 11 734 11 852 13 171 13 262
Pneumatiques Michelin Mega X Bib 620/75 R26
caterpillar
Le bras monopoutre
des agrochargeuses
Caterpillar est suspendu
par un système à
quatre accumulateurs
oléopneumatiques tarés à
des pressions différentes.
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 10 - Novembre 2011 o 47
Précis et robustes !
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MAT - 11
48 o Matériel Agricole equipement entreprise - Hors Série N° 10 - Novembre 2011
La gamme d'agrochargeuses
articulées Schäffer de
plus de 130 chevaux
comprend une machine
munie d'un chargeur à
brancards à cinématique en
Z et deux modèles à bras
télescopiques.
SCHÄFFER
9330 Z 9330 T 9380 T
Moteur Quatre cylindres Deutz Six cylindres Deutz
Puissance (ch) 130 180 ou 210
Débit hydraulique (l/min) 80 l/min 85 l/min 195 l/min
Pression (bar) 200 220 220
Charge de basculement en ligne (kg) 4 000 3 400 4 400
Charge de basculement braquée (kg) 3 400 nc nc
Hauteur de levage sous axes (m) 4,03 ou 4,43*
Poids (kg) 6 300 6 600 15 000
Pneumatiques 600/40-22,5 650/50-26,5
(*) Version dite grande hauteur de levage
5 L'application des normes antipollution
Stage IIIB a conduit New Holland à
revoir la conception de ses chargeuses
W170, W190 et W230. Ces machines,
conçues initialement pour les travaux
publics et désormais déclinées sous
la série C, adoptent un moteur Fiat
Powertrain Technologies à six cylindres
à technologie SCR (réduction catalytique
sélective par injection d'AdBlue). Cette
motorisation à gestion électronique est
censée consommer jusqu'à 10 % de
carburant en moins. Elle est refroidie
par un module cubique situé au centre
de la machine et dénommé Cooling
Box. Dans cet espace, le radiateur
moteur, le condenseur de climatisation
et les différents refroidisseurs - intercooler
air-air, huile de transmission
et du circuit hydraulique - forment
trois côtés du cube, favorisant, selon
le constructeur, la circulation de l'air,
donc l'efficacité. Les trois machines de
la gamme reçoivent un convertisseur
de couple combiné à une boîte de
vitesses à quatre rapports, voire cinq
en option. La transmission optionnelle
intègre le pack Ecoshift incluant la
coupure progressive Powerinch. Cette
fonctionnalité, appréciée notamment
pour évoluer sur les tas d'ensilage,
permet d'arrêter progressivement la
chargeuse, puis de redémarrer sans
patiner, ni reculer. Le pack Ecoshift
comprendégalement
la fonction Lock
Up consistant à verrouiller le convertisseur
de couple, dès le deuxième
rapport, afin de transmettre l'intégralité
de la puissance du moteur vers la boîte
de vitesses. Les engins New Holland
de la série C bénéficient de nouveaux
ponts ZF, dits à haute résistance, avec
blocage du différentiel à 100 %. Ils se
déclinent en version LR à bras allongé,
une configuration à privilégier en
agricole pour sa hauteur de levage
supérieure : de 39 à 45 cm de portée
supplémentaire selon le modèle.
W 170 C W 190 C W 230 C
Cinématique En Z
Avec attache
rapide TC
Bras
allongé LR
En Z
Bras
allongé LR
En Z
Bras
allongé LR
Moteur Fiat Powertrain Technologies (FPT) à six cylindres
Puissance (ch) 179 206 225
Charge de basculement braquée (kg) 10 529 8 962 8 876 12 349 9 934 14 245 11 538
Hauteur de levage sous axes (m) 3, 97 4,16 4,37 4,12 4,56 4,11 4,56
Poids (kg) 14 292 14 292 14 292 19 857 19 857 17 633 19 857
5 Le constructeur allemand Schäffer propose,
à partir de 130 chevaux, trois agrochargeuses à
châssis articulé, dont un modèle à brancards et
deux machines à bras télescopique. La 9330 Z,
équipée d'un moteur Deutz à quatre cylindres
développant 130 chevaux, reçoit un chargeur à
deux bras à cinématique en Z. Elle présente des
capacités de levage comparables à celles de la
9300 Z bridée à 100 chevaux. Les modèles 9330 T
et 9380 T se distinguent par leur bras télescopique
levant à respectivement 5,10 et 6,90 mètres sous
l'axe de l'outil. La première partage sa motorisation,
ses ponts ZF et sa transmission hydrostatique
à deux gammes à passage sous charge avec la
9330 Z. La seconde, particulièrement imposante
avec ses 15 tonnes à vide, ses 6,90 mètres de
long et 2,40 mètres de large, loge un six cylindres
Deutz disponible en deux niveaux de puissance :
180 et 210 chevaux. Cette 9380 T, conçue pour
une vitesse maximale de 40 km/h, dispose d'une
transmission hydrostatique couplée à une boîte
comprenant trois gammes à passage sous charge.
Elle repose sur des essieux de marque Dana. Sur
cette machine, Schäffer a récemment abaissé
la cabine et le châssis pour limiter la hauteur
à 2,85 mètres, tout en préservant la garde au
sol. Le constructeur a aussi déplacé le vérin de
télescopage à l'extérieur du bras pour faciliter la
maintenance. Cette chargeuse, comme les deux
autres, bénéficie de la dernière génération de
cabine dénommée SCV (silence, confort et visibilité),
conforme aux normes ROPS et FOPS . À
l'intérieur, le chauffeur trouve un volant réglable
en hauteur et en inclinaison, un toit vitré, un siège
chauffeur à suspension pneumatique en option,
une assise pour le passager renfermant un coffre
de rangement et le coupe-batterie. Pour davantage
d'ergonomie, l'accoudoir solidaire du siège
accueille le joystick regroupant les commandes
du bras et de la transmission.
Les chargeuses articulées New Holland de dernière génération adoptent un moteur
conforme aux normes antipollution Stage IIIB à technologie SCR (injection d'AdBlue).
new holla nd
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