Equipement Entreprises HS 12

[gview file="https://www.materielagricole.info/wp-content/uploads/2015/04/HS-ETA-12-NOV2012.pdf"]équipement entreprise
Hors-série N° 12 - novembre 2012
issn 1267-7000 - 6 euros
New Holland T9-450
Autorisé à circuler
Prise en main
Horsch Maestro SW :
il augmente la cadence
Inn ovat ions
Enfin
au travail !
Fendt katana 65
Dossier
Les spécial istes
Ils sont aussi passionnés
que passionnants
Maschio Gaspardo France - 45240 La Ferté Saint Aubin o Tél. 02 38 64 12 12 o www.maschionet.com
o Système d'ameneur rotatif hélicoïdal
o Ejecteur de balles
o Pick-up réglable, largeur 2m
o Commande automatique du liage
o Vis de recentrage
o Cardan grand-angle
o Dispositif anti-bourrage à commande
hydraulique
o Version cut, 15 lames indépendantes
sécurisées
o 5 courroies haute-résistance continues
o Rouleau capteur remplissage de
chambre
o Contrôle et réglage à partir de la cabine
de pilotage. Boîtier, écran couleur
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Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors série N° 12 - Novembre 2012 o 3
Principaux associés :
D. BailIy, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda
Commission paritaire : 0916 T 88530
Dépôt légal : 4e trimestre 2012
Directeur de publication : Guy de LAGARDE
ABONNEMENTS :
Tél. : 01 40 92 70 56 - Fax. : 01 40 92 70 59
RÉDACTION :
Tél.: 01 53 33 82 33 - Fax : 01 53 33 82 21
Directeur délégué : Luc SECONDA
Rédacteur en chef : Bernard SERPANTIE
(b.serpantie@comcip.com),
Rédacteurs : Sébastien DILLIES, Aurélien
Groult , David Laisney, Matthieu Schubnel
Secrétaire de rédaction :
Jean-Baptiste CAPELLE
Création graphique :
Éric TOUTOUS
PUBLICITÉ :
Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21
Hervé Droisier , directeur commercial
(h.droisier@comcip.com)
Christophe LECACHÉ, chef de publicité
(c.lecache@comcip.com)
ADMINISTRATION et fabrication :
Tél. : 01 53 33 82 20
Fax : 01 53 33 82 21
Patricia LAVOIE
IMPRESSION :
BLG TOUL , ZI de la Croix-de-Metz,
54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
Matériel Agricole équipement entreprise
Hors-série n° 12 - Novembre 2012
Matériel Agricole est une revue éditée par CIP - BP 70029
15, rue érard équipement entreprise - 75560 Paris cedex 12 - www.comcip.com
Interdiction
de s'arrêter
éditorial
Encore une fois, les machines découvertes pour
ce numéro hors-série Équipement Entreprise
de Matériel Agricole nous ont impressionnés.
Elles concentrent le meilleur de la technologie
et leurs performances sont époustouflantes. Les
constructeurs ont évoqué les fabrications en petites
séries, les lourds investissements en recherche
et développement. Les utilisateurs ont expliqué
comment ils parvenaient à en tirer le meilleur. Ils
nous ont parlé de leurs habiles chauffeurs. Ils ont
raconté l'organisation de leurs convois nocturnes.
Ils ont mentionné la livraison de fioul en bord de
parcelle. Ils ont vanté la patience de l'assistante
administrative planifiant les chantiers et optimisant
les itinéraires. Ils ont salué le courage d'équipiers
se succédant aux manettes toutes les dix heures. Ils
ont remarqué la clairvoyante maintenance préventive
de mécaniciens s'interdisant toute prise de risque.
Assurément, la lourdeur de mise en oeuvre des
grands automoteurs agricoles est à l'échelle de leur
démesure. Leur coût d'exploitation horaire atteint
des sommets. Pourtant, celui-ci reste toujours
infiniment plus raisonnable que les charges d'une
machine à l'arrêt.
n Par Bernard Serpantié, rédacteur en chef
P. 4 Fendt Katana 65 : une vue imprenable
P. 10 Salon Farm Progress Show : format XXL
P. 16 Horsch Maestro SW : il augmente la
cadence
P. 20 Ploeger : des automoteurs très spéciaux
P. 24 Lely Welger RPC 445 Tornado :
l'enrubannage à la carte
P. 33 Les spécialistes
P. 34 ETA Vandermeersch
L'art du bon moment
P. 38 É ric Gandar
De l'avenir dans le binage
P. 42 ETA Michel Galmel
Le transport sans faille
P. 28 New Holland T9-450 : autorisé à circuler
Prise en main
P. 47 Arracheuses de pommes de terre
Les cinq plus grosses
Cenuméro comporte deux encarts : un encart deux pages Grimme
régionalisé et un encart deux pages Sulky régionalisé
4 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Une vue
Fendt Katana 65
Après une longue gestation, les Katana sont enfin au travail. Les ensileuses Fendt viennent
de terminer leur première campagne de récolte de maïs. Sur les 25 machines de présérie
produites cette année par la firme allemande, deux ont tourné dans le grand ouest de la
France. Le 17 octobre, une de ces deux machines travaillait à Poilley, dans la Manche. C'était
une trop belle occasion pour Matériel Agricole de la découvrir au travail et de comprendre ce
qui se cache dans ses entrailles.
n Par David Laisney
Imp renable
L'ensileuse Fendt Katana est
pour le moment proposée
uniquement en 653 chevaux.
La transmission de la puissance, depuis le
moteur et jusqu'aux systèmes de hachage
et d'expulsion, est assurée par une courroie
multibrin via un boîtier renvoi d'angle à deux
vitesses autorisant notamment un mode de
fonctionnement économique.
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Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012 o 5
n Les chauffeurs vont apprécier la cabine de la Katana
pour sa visibilité, dégagée par les grandes surfaces vitrées
sur 360 degrés. Les utilisateurs de tracteurs Fendt ou
de moissonneuses-batteuses de la série C de dernière
génération trouveront vite leurs marques à bord. Le
constructeur retient en effet le même accoudoir multifonction
intégrant le terminal Vario à écran tactile de
10,4 pouces. Ce moniteur couleur affiche les informations
essentielles, telles que la charge du moteur, la longueur
de coupe (deux mémorisations), la vitesse d'avancement,
les consommations horaire et instantanée... Il
s'utilise, notamment, pour définir le régime de
rotation de la tête de récolte (fixe ou asservi à la
vitesse d'avancement), programmer la hauteur
du cueilleur, ajuster la sensibilité du détecteur
de métaux, paramétrer la pression entre les
rouleaux éclateurs... Un joystick gère l'allure
par impulsion. Il dispose d'une gâchette de sécurité
évitant tout déplacement de la machine en
cas de manipulation inopinée. Ce levier pilote
la mise en route, la hauteur et le pivotement
transversal de la tête de récolte. Il loge également
les interrupteurs contrôlant la goulotte et sa casquette,
ainsi que sa rotation automatique droite-gauche.
Pour le confort du chauffeur, la Katana bénéficie de série
de rétroviseurs électriques dégivrants, de la climatisation
et d'un écran spécifique affichant au choix les images de
deux caméras, l'une sur la goulotte et l'autre à l'arrière.
L'environnement Vario
1- La cabine
intégralement
vitrée dégage
la visibilité sur
360 degrés.
2- L'habitacle
spacieux
embarque
confortablement
le chauffeur et
un passager.
3- L'ensemble des
fonctions de
l'ensileuse se
pilote depuis
l'accoudoir
multifonction.
4- Le joystick,
utilisé pour gérer
l'avancement,
regroupe aussi
les commandes
de la tête de
récolte, de la
goulotte...
Elle accède également à un
siège passager intégrant
dans son architecture un compartiment réfrigéré. Des
équipements supplémentaires sont annoncés sur cette
automotrice, à l'instar du réglage automatique du contrecouteau,
du capteur de matière sèche, du contrôleur de
rendement et du guidage automatique par GPS ou via
des capteurs sur le bec cueilleur.
L'accès à la Katana s'effectue via
un escalier et une passerelle sécurisés.
Le chauffeur suit en permanence sur le
terminal le niveau de charge du moteur.
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6 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Fendt Katana 65
Le compartiment
moteur bien dégagé
n Nouvel acteur sur le marché de l'ensileuse, Fendt se doit, pour s'imposer,
de proposer une machine irréprochable sur le plan technique et sur celui de
l'accessibilité. Avant même d'en découvrir les entrailles, la Katana 65, seul
modèle actuellement dévoilé, se démarque d'emblée par ses carters latéraux
se relevant à la verticale. Ce mode d'ouverture va être bien accueilli dans les
ateliers car il ne demande pas de prévoir un grand espace d'évolution autour
de la machine. Les utilisateurs apprécieront également le regroupement,
sous le capot arrière, de la jauge à huile, des filtres à huile et à carburant.
Les carters originaux de cette nouvelle ensileuse cachent un moteur V8 Mercedes-
Benz de 15,93 litres développant 653 chevaux à 1 800 tr/min. Cette
motorisation s'accompagne du système antipollution par réduction catalytique
sélective (SCR) utilisant de l'AdBlue pour traiter les gaz d'échappement
afin de satisfaire à la norme Stage IIIB. Un réservoir de 1 100 litres ravitaille
le circuit d'alimentation en carburant, tandis que le dispositif d'injection
d'AdBlue puise dans une réserve de 250 litres. Ce V8, placé longitudinalement,
anime les différentes pompes hydrauliques et entraîne par courroie,
via un boîtier renvoi d'angle, le bloc hacheur, l'éclateur et la soufflerie.
Fiche technique
Moteur
Marque Mercedes-Benz OM 502 LA
Nombre de cylindres V8
Cylindrée 15,93 litres
Puissance 653 ch à 1 800 tr/min
Norme antipollution Stage IIIB
Système antipollution SCR avec AdBlue
Réservoir à carburant 1 100 litres
Réservoir d'AdBlue 250 litres
Transmission
Type Hydrostatique
Gammes champ et route 0 à 20 km/h et 0 à 40 km/h
Quatre roues motrices Standard
Pont arrière suspendu Standard
Alimentation
Nombre de rouleaux 6
Largeur des rouleaux 770 mm
Entraînement des rouleaux Hydrostatique
Ajustement de la longueur de coupe En continu depuis la cabine
Bloc hacheur
Largeur du rotor 800 mm
Diamètre du rotor 720 mm
Nombre de couteaux 28 disposés en chevrons
Régime de rotation 1 150 tr/min
Longueur de coupe avec 28 couteaux 3,7 à 20,7 mm
Longueur de coupe avec 14 couteaux 7,4 à 41,4 mm
éclateur
Type 2 rouleaux à disques
Largeur 662 mm
Diamètre 200 mm
Régime de rotation 4 085 tr/min
Turbine
d'expulsion
Diamètre 550 mm
Largeur 664 mm
Vitesse de rotation 2 200 tr/min
Goulotte
Angle de rotation 210 degrés
Hauteur 6 mètres
Poids et
dimensions
Poids sans tête de récolte 14 400 kg
Longueur sans tête de récolte 8,21 mètres
Largeur au transport* 3 mètres
Hauteur au transport* 3,85 mètres
Tête de récolte
Bec à maïs Kemper 8, 10 et 12 rangs
Pick-up Kemper 3, 4 et 4,50 mètres
(*) avec pneumatiques avant 650/75 R32 et arrière 500/80 R28.
1- La Katana 65 est animée par
un moteur V8 Mercedes-Benz
de 15,93 litres en position
longitudinale.
2- Le catalyseur traitant les gaz
d'échappement par adjonction
d'AdBlue occupe pleinement
le flanc droit du compartiment
moteur.
3- Le V8 respire avec ses deux
filtres à air placés à gauche à
hauteur d'homme.
4- Les radiateurs se nettoient
depuis l'espace de service situé
entre le moteur et la cabine.
5- Les ingénieurs Fendt travaillent
les petits détails de finition avec,
par exemple, l'intégration de la
sortie d'échappement dans le
capot arrière.
6- Le capot arrière dégage l'accès
à la jauge à huile, aux filtres à
huile et à carburant, ainsi qu'à la
réserve d'AdBlue.
L'accès pour
l'entretien a
particulièrement
été étudié avec les
capots latéraux
se relevant à la
verticale grâce à
leurs supports à
parallélogramme.
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6
n Si elle est actuellement proposée en
une seule variante de 653 chevaux, la
Katana semble taillée pour avaler de
gros volumesde
fourrage, à en croire
la conception
du module d'alimentation.
Celui-ci mesure 770 mm de large et se
compose de six rouleaux entraînés par
un moteur hydraulique associé à un boîtier
à deux gammes à sélection électrohydraulique.
La longueur de coupe s'ajuste
en continu depuis le terminal en cabine.
Elle varie selon deux plages : de 3,7 à
9,8 mm et de 7,8 à 20,7 mm, des valeurs
valables avec tous les couteaux. Le rotor,
pour sa part, mesure 800 mm de large et
720 mm de diamètre. Il se compose d'un
tambour fermé logeant 28 couteaux, disposés
en chevrons, maintenus chacun par
Six rouleaux d'alimentation
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012 o 7
cinq écrous. L'affûtage automatique,
actionné depuis la cabine, utilise
une pierre sortant des deux côtés
du rotor et se réajustant à chaque
extrémité. Cette opération s'effectue
avec le tambour hacheur tournant dans
le sens normal de marche et au régime
moteur de 1 100 tr/min. Le réglage du
contre-couteau est en revanche manuel. Il
s'effectue à l'oreille à l'aide des interrupteurs
situés sur l'aile avant gauche. Ces
boutons pilotent des vérins électriques
déplaçant l'enclume. Sur le plan de la
sécurité, le rouleau inférieur avant intègre
le dispositif de détection des métaux. La
Katana adopte également un frein immobilisant
le rotor en sept secondesdès
son débrayage. Pour assouvir l'appétit
de cette ensileuse, Fendt retient les
têtes de récolte Kemper pour le maïs et
l'herbe. La firme propose ainsi les becs
360 Plus, 375 Plus et 390 Plus, de 8, 10
et 12 rangs, ainsi que des pick-up de 3,
4 et 4,50 mètres.
Un boîtier à deux gammes à sélection
électrohydraulique combiné à un moteur
hydraulique entraîne les six rouleaux d'alimentation.
Un moteur hydraulique
est dédié à l'animation
de la tête de récolte.
Son régime de rotation
est soit fixe, soit
asservi à la vitesse
d'avancement.
Le réglage du contre-couteau s'opère à l'oreille à
l'aide des interrupteurs situés sur l'aile avant gauche.
Le rotor hacheur, à tambour fermé, est doté de
28 couteaux disposés en chevrons. Il tourne à
1 150 tr/min en effectuant 16 100 coupes par minute.
L'interface d'attelage
intègre un plastron
pivotant facilitant le
suivi du terrain par
la tête de récolte. Le
système de correction
transversale utilise
un palpeur à chaque
extrémité du bec à
maïs.
8 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
« La visibilité et l'accès pour l'entretien sont deux points
forts de la Katana », confie Éric Carnet. Ce codirigeant
de l'ETA Carnet Frères, installée à Poilley, dans le sud du
département de la Manche, a aussi apprécié la possibilité
de retirer en dix secondes l'éclateur du canal d'éjection.
« Un réel atout en cas de bourrage. » Cet entrepreneur,
chez qui nous avons vu mi-octobre la Katana au travail,
a été sélectionné par Frédéric Rault, le concessionnaire
Fendt local, pour tester l'une des premières ensileuses
de la firme allemande. Il possède trois automotrices d'une
autre marque et récolte 800 hectares de maïs, ainsi que
250 à 300 hectares d'herbe chaque année. Sur le chantier
du jour, Éric Carnet a pu confronter sa machine neuve
de 625 chevaux dotée d'un bec Kemper de huit rangs à la
Katana de 653 chevaux équipée d'un dix rangs.
Avis d'essayeur
Éric Carnet,
entrepreneur de travaux agricoles
à Poilley (Manche)
n Les professionnels devant ensiler les dernières coupes d'herbe
alors que la saison du maïs est attaquée apprécieront la facilité
d'escamotage de l'éclateur de grains. Celui-ci se retire en dix secondesdu
canal d'éjection grâce à un mécanisme électrohydraulique actionné
depuis l'espace de service situé entre le moteur et la cabine. Sa remise
en place est encore plus
rapide. Elle prend en effet
cinq secondes.
L'éclateur,
mesurant 662 mm de large,
se distingue également par
sa conception. Il se compose
de deux rouleaux munis de
disques intercalés tournant
tous les deux à 4 085 tr/min.
Cette architecture procure,
pour traiter le produit, une
surface 2,25 fois supérieure
à celle d'un modèle classique.
Elle offre également,
selon Fendt, une large plage
de réglages avec la possibilité
de juste marquer les
grains ou, à l'opposé, de les
réduireen
farine. En prolongement
de l'éclateur, le
flux de matière est propulsé
dans les remorques via une
turbine d'expulsion mesurant
664 mm de large et 550 mm
de diamètre. Cette soufflerie,
animée au régime constant
de 2 200 tr/min, reçoit huit
pales disposées en V de type
lisse pour l'herbe et denté
pour le maïs. Le produit est ensuite guidé par la goulotte pivotant
sur 210 degrés et présentant une hauteur de travail de six mètres.
L'éclateur à disques
plus efficace
Fendt Katana 65
L'éclateur s'escamote rapidement
du canal d'éjection pour passer du maïs à
l'herbe. Son retrait ne demande pas de placer
un quelconque carter.
Fendt retient un éclateur à deux rouleaux
munis de disques procurant une plus grande
surface de friction. Chacun se remplace
individuellement.
Éric Carnet,
entrepreneur
de travaux
agricoles, a
pu récolter
quelques
hectares au
volant de la
Katana et en
comparer les
performances
avec celles de
sa machine,
présente
dans la même
parcelle.
L'entrepreneur, utilisateur de tracteurs Fendt, a vite
pris en main la nouvelle ensileuse. Il a juste regretté la
présence de la palette de validation sur le joystick pour
gérer l'avancement, une sécurité indispensable pour
éviter tout déplacement inopiné de l'automotrice. « La
transmission hydrostatique est vive. C'est appréciable
au champ mais aussi sur la route lorsque l'on doit traverser
un carrefour », souligne-t-il. Dans le maïs bien
fourni, la Katana, avec deux rangs de plus à absorber et
une puissance équivalente, a roulé logiquement moins
vite. « Les clients aiment que ça avance, note l'essayeur.
Dans notre région, un bec de huit rangs me paraîtrait alors
plus adapté à cette machine. » Il s'agit en réalité d'une
appréciation visuelle car le débit de chantier et la qualité
de travail entre les deux ensileuses sont comparables.
L'utilisation d'une tête de récolte plus large présente pourtant
certains avantages. Elle facilite, en réduisant l'allure
à rendement équivalent, le suivi de l'automotrice par les
chauffeurs des bennes. Elle permet aussi de tirer plus
facilement de grosses remorques avec des tracteurs de
plus faible puissance.
n La transmission hydrostatique
à quatre roues motrices de la
Katana propose deux gammes :
route de 0 à 40 km/h et champ
de 0 à 20 km/h. Elle anime des
moteurs-roues à l'avant et un
pont arrière mécanique. Celuici,
fourni par Dana, intègre de
série une suspension pilotée
hydrauliquement améliorant nettement
le confort sur la route et
au champ, notamment lorsque la
machine évolue perpendiculairement
au sens de semis. Cette
suspension, d'un débattement
de
9 cm, se désactive et se contrôlemanuellement
pour, par exemple,
faciliter l'accrochage de la tête de
récolte. Au travail, l'automotrice
évolue selon deux modes au
choix : Eco et Power. Le premier
optimise la consommation de
carburant en limitant le régime
moteur à 1 600 tr/min. Cette configuration
Eco est renduepossible
par l'utilisation d'un boîtier
renvoi d'angle à deux vitesses
au niveau de la sortie du moteur.
La sélection de la plus grande
démultiplication maintient alors
le régime du rotor hacheur à
1 150 tr/min. Le second mode,
dénommé Power, privilégie la
puissance en positionnant le V8
à 2 000 tr/min. Ces deux configurations
s'accompagnent d'une
fonctionnalité asservissant
la vitesse d'avancement à la
charge du moteur, donc au rendement
de la culture. Dans ce
cas, l'électronique embarquée
ajuste l'allure afin d'exploiter
au maximum les capacités de
la machine. La réactivité de ce
dispositif dépend de la chute de
régime autorisée par le chauffeur
(de 0 à 10 %).
L'allure asservie à la charge
du moteur
La turbine d'expulsion
est munie de pales disposées
en V, lisses ou dentées, selon
le produit à récolter.
La goulotte, d'une hauteur de six mètres,
bénéficie d'une fonctionnalité la plaçant automatiquement
dans les positions de travail ou de transport.
La Katana est équipée
de série d'un pont
arrière moteur, fourni
par Dana, doté d'un
différentiel à blocage
automatique.
La sélection des modes de conduite
Eco et Power s'effectue à l'aide
d'interrupteurs intégrés à l'accoudoir
multifonction.
L'allure et le sens d'avancement se
contrôlent par impulsion sur le joystick
multifonction.
La suspension hydraulique
du pont arrière utilise un mécanisme
à parallélogramme.
10 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - novembre 2012
Salon Farm
Progress Show xxl Au pays des Stetsons et des
santiags, les machines agricoles
sont comme les hamburgers :
au format XXL . Le plus gros salon de la
machine agricole au Canada s'appelle le
Farm Progress Show. Il s'est tenu fin juin,
pendant trois jours, à Regina, dans la région
du Saskatchewan, la plus grande plaine
céréalière de l'ouest canadien. Là-bas,
les farmers exploitent souvent plusieurs
dizaines de milliers d'hectares. Eux ne
s'extasient pas devant chaque gros tracteur
articulé jumelé, ni autour des trucks, les
imposants camions américains.
n Par Aurélien Groult
format
Morris. Un semoir à dents pour l'Europe
DMK France importe les semoirs et les herses de déchaumage du Canadien Morris. Le
constructeur local lance un semoir pneumatique à dents qui pourrait convenir aux conditions
européennes. L'engin, baptisé CX 8105, mesure huit mètres de largeur de travail et se replie
à trois mètres au transport. Il intègre deux trémies, celle des semences contient 1 575 litres
tandis que celle d'engrais affiche une capacité de 2 100 litres. Son coutre semeur, nommé
C2 Contour, adopte une dent montée sur un parallélogramme et maintenue par une roue.
L'opérateur règle la profondeur de travail de chaque coutre. Pour modifier la pression des
éléments depuis la cabine et permettre l'escamotage du coutre en cas d'obstacle, chaque
parallélogramme reçoit un vérin hydraulique. La dent adopte différents types de pointes
pour apporter simultanément l'engrais et la semence. Morris propose un écartement entre
rangs de 25 ou 30 centimètres. n A.G.
Exceptés les modèles articulés à
quatre, huit voire douze roues égales,
les tracteurs standard sont rares
dans les fermes canadiennes. Pour
parcourir des longues distances, les
agriculteurs préfèrent les trucks, des
camions américains porteurs ou semiremorques.
Quasiment toutes les
moissonneuses-batteuses
accueillent une coupe
à tapis convergents, à
l'instar de cette axiale de
Massey Ferguson jumelée
à l'avant et dotée d'un
tablier de 12,20 mètres
de large.
Réservée aux tracteurs de plus de 300 chevaux,
la herse de déchaumage Contour Commander de Brandt
mesure 25 mètres de large.
Depuis le Farm Progress Show, Versatile commercialise les
moissonneuses-batteuses du Russe Rostselmash, propriétaire du
fabricant canadien depuis cinq ans. Elles intègrent l'original contrebatteur
tournant autour du rotor et un moteur Cummins de 11,9 litres
développant 490 chevaux.
Versatile, le seul constructeur canadien de tracteurs, vient
de renouveler ses plus gros articulés. Le plus puissant reçoit
un moteur Cummins, de 15 litres de cylindrée, dont la puissance
culmine à 591 chevaux. Il pèse 19 tonnes à vide.
Pour limiter
les allersretours
dans
les parcelles
et puisque les
camions ne sont
pas contraints
en longueur
sur les routes
canadiennes,
donc en nombre
de remorques,
certains
transbordeurs
affichent une
autonomie de
2 000 boisseaux,
soit 70 000 litres.
Schulte
FX s'élargit
Kelly. Des disques enchaînés pour
le travail superficiel
L'Australien Kelly commercialise un outil de travail du sol
superficiel destiné au déchaumage ou à la préparation
pour le semis. L'engin à disques, baptisé Diamond Harrow,
travaille entre trois et cinq centimètres de profondeur. Il
se différencie d'un cover-crop par la présence de chaînes
reliant les disques. Le constructeur déclare ainsi laisser
un sol homogène. Il annonce également un débit de
chantier supérieur, compris entre 12 et 15 km/h, et une
moindre consommation de carburant. Deux variantes
de trains de disques sont disponibles : W36 et R300. Le premier adopte des pièces travaillantes
de 36 mm de diamètre et espacées de 17 cm. Il affiche une capacité de pénétration de
50 kg/mètre. Le second utilise des disques plus grands (38 mm), moins espacés (12,5 cm) et
plus lourds (70 kg/mètre). L'offre compte une dizaine de modèles. Les plus petits, de quatre
et six mètres de large, se replient à deux mètres au transport. Les variantes de neuf et douze
mètres mesurent, quant à elles, trois mètres de large une fois repliées. Kelly propose des
châssis allant jusqu'à 24 mètres. Il conseille une puissance de traction de 20 chevaux par
mètre de largeur de travail. n A.G.
Les tracteurs articulés canadiens à quatre roues égales sont fréquemment
jumelés voire triplés, comme les automoteurs de pulvérisation.
Le plus imposant
des rouleaux du
Canadien Rite Way
mesure 26 mètres
de large et pèse plus
de 18 tonnes. En
raison de son large
diamètre (1,06 mètre),
il nécessite moins de
puissance de traction
selon le fabricant.
12 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Le Canadien Schulte, représenté en France par Payen
Import, lance le plus large broyeur à axe vertical à
cinq rotors qu'il ait jamais produit. Baptisé FX 530,
l'engin broie en effet 9,30 mètres de large. L'offre
était jusqu'alors limitée à 7,90 mètres (modèle
5026) voire à 6,10 mètres dans la gamme FX dotée
d'équipements haut de gamme. Le FX 530 se replie et
mesure trois mètres de large au transport et moins
de quatre mètres de haut grâce à ses extensions
escamotables hydrauliquement ou manuellement.
Il intègre un boîtier principal de 350 chevaux et des
renvois d'angle secondaires de 210 chevaux. Ce
broyeur se caractérise également par ses deux roues
de jauge pivotantes montées à l'avant et réglables
en largeur, selon l'espacement entre les rangs
de la culture à broyer. Affichant un poids total de
5,58 tonnes, il nécessite, selon le fabricant, au moins
200 chevaux de puissance de traction.
Le fabricant canadien Schulte dévoile une
ramasseuse de pierres destinée aux utilisateurs
intensifs. L'engin,
baptisé High Rise 8000,
se caractérise par
sa grosse capacité
de trémie, de 2,3 m3,
et sa hauteur de
déchargement
supérieure, de
2,44 mètres,
autorisant, avec un kit
optionnel, le débardage
dans une remorque.
Cette ramasseuse de
pierres, de 1,52 mètre
de largeur de travail, nécessite une puissance de
traction minimale de 85 chevaux. n A.G.
Ramassage de pierres
de grande capacité
farm progress show
PUBLI-REPORTAGE
Une gamme complète pour optimiser les
performances, la précision, la productivité de votre
épandeur.
De la simple DPA à la plus évoluée des DPAE (boucle fermée), la
gamme EPANDIX d'AGROTRONIX satisfait et répond aujourd'hui
aux besoins de milliers d'utilisateurs
- La console 630, en tant que DPA, dispose par exemple en
standard d'un compteur d'épandeurs. Avec l'option capteur de
porte, la hauteur d'ouverture de porte peut être affichée en
cabine.
- Plus évoluée, la console 6300 est issue d'un compromis entre
une DPA et un système de Pesée. Elle est couramment utilisée en
épandage intensif de précision que ce soit par les Cuma ou Eta.
Cette solution « milieu » de gamme peut être associée à une
imprimante délivrant des tickets compteur, un affichage de la
hauteur de porte ou encore un contrôle des organes machines
pour éviter les casses...
- Fleuron de la gamme, la console 8700 est le produit le plus
abouti, équipant les épandeurs chez de nombreux constructeurs
de série et par conséquent se retrouve dans la majorité des ETA.
La qualité du 8700 a été reconnue tout d'abord par ses
nombreux utilisateurs mais aussi par les instituts techniques
comme l'IRSTEA (ex-Cemagref) à travers des tests probants en
qualité d'épandage par rapport à la norme 13080. De
nombreuses récompenses lui ont d'ailleurs été attribuées avec
l'ensemble des évolutions proposées (Inel d'Or Space 2009,
Sommets d'OR 2010, Awards d'argent Sima 2011)
La gamme Epandix dans le futur ?
Le caractère évolutif de la gamme 8700 fait que cette console est
en constante évolution depuis sa création. C'est donc
naturellement que le département technique d'AGROTRONIX
s'est penché sur la norme Iso Bus pour ses prochains
développements. Rendez-vous donc au Sima 2013 pour
retrouver l'ensemble de nos innovations et permettre aux
actuels possesseurs de 8700 de faire évoluer leur équipement via
le kit 8700 ISOBUS !
Affichant fièrement ses origines du nord de la France,
AGROTRONIX développe depuis 1985 des solutions
d'électronique embarquées pour les utilisateurs de matériels
agricoles. Assurant un développement et une production siglée
«Made in France», AGROTRONIX est un partenaire solide pour
les constructeurs du marché Européen mais aussi Japonais...
Vendre de l'électronique au pays du soleil levant n'étant
d'ailleurs pas chose commune pour une PME Française.
Avec des boîtiers affichant près de 20 années de
fonctionnement, la qualité du SAV n'est plus à démontrer. C'est
la suite logique d'une fabrication bien pensée depuis ses
débuts. Avec pour leitmotiv, de limiter l'obsolescence trop
souvent présente dans le monde de l'électronique. Ainsi chez
AGROTRONIX, tout le savoir faire de l'entreprise est employé à
concevoir en interne des solutions évolutives en assemblant
cartes électroniques, boitiers et programmes de sa propre
création.
La gamme Epandix : 10 années de recherche au
service de l'épandage
La gamme EPANDIX est issue de plus de 10 années de recherche
continue. Ce qui fait d'AGROTRONIX aujourd'hui le partenaire
privilégié des constructeurs d'épandeurs Européens. De
nombreux brevets ont d'ailleurs vus le jour. :
- le procédé de pesée et la mesure de hauteur sur une
porte guillotine (AGROTRONIX),
- le procédé du suivi de contour (licence exclusive du
CEMAGREF à AGROTRONIX).
Les compétences techniques d'Agrotronix se retrouvent
également dans le domaine de la pulvérisation, du travail
du sol ainsi que pour la pesée embarquée.
Notre expertise multi-domaines, nous permet de
développer des synergies entre nos différentes gammes
afin de satisfaire au mieux nos clients.
L'épandage mais pas seulement...
Agrotronix une électronique Made in France !
SIMA 2013: le 8700 actuel décliné en version ISOBUS !
Le 6300 : gagnez
en précision avec sa DPA + pesée
14 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
farm progress
Dans la région du Saskatchewan, comme la
majorité des colzas sont andainés, nombreux sont
les constructeurs, à l'instar de MacDon, à proposer
une andaineuse. Certaines sont reconverties en
automotrices de fauche.
Au Canada, les semoirs munis d'éléments
semeurs à dents ou à disques mesurent
fréquemment 24 mètres de large, à l'instar
de ce modèle SeedHawk. Ils tirent leur
trémie sur des chariots embarquant jusqu'à
45 500 litres de semences et d'engrais.
La société américaine Great Plains poursuit le développement de sa gamme
d'outils de travail du sol selon le concept du vertical tillage, traduisez
travail du sol vertical. Cette méthode consiste, selon le constructeur, à
fissurer les différentes couches de sol
engendrées par le passage répété des
outils et à favoriser ainsi le développement
racinaire. Un nouvel outil à disques adapté
à cette technique, nommé Turbo-Max,
reçoit deux trains de disques ondulés
montés sur des lames ressorts. Il se
caractérise par son réglage hydraulique
de l'angle des trains, de 0 à 6 degrés en
continu depuis la cabine grâce à des vérins hydrauliques. L'espacement
entre deux pièces travaillantes d'un même train atteint 20 cm. Le Turbo-
Max se décline en cinq variantes, pour des largeurs de travail comprises
allant de 3,65 à 9,15 mètres et une puissance de traction conseillée d'un
peu plus de 30 chevaux par mètre. n A.G.
John Deere, Sunflower (Agco), New Holland, Seed Hawk (Väderstad), Morris,
Bourgault, SeedMaster, Salford... les farmers ont le choix entre de nombreux
fabricants de semoirs.
Great Plains
Le travail du sol vertical
En Amérique du Nord, New Holland commercialise
les pulvérisateurs automoteurs à rampe avant ou
arrière de l'Américain Miller. Les modèles, de 3 800 à
6 100 litres, reçoivent des rampes de 27 à 36 mètres
et des moteurs de 240 à 365 chevaux.
Le meilleur choix
pour vos besoins croissants
PNEUS AGRICOLES
Bien plus qu'une réponse technologique aux besoins spécifiques de l'agriculture
moderne: un projet novateur visant à améliorer les performances en matière
d'efficacité opérationnelle, sécurité et confort. Toute la valeur de la recherche
BKT est concentrée dans Agrimax. Dans la structure, plus résistante pour que
les performances restent intactes plus longtemps. Dans le mélange, pour en
allonger la durée de vie et réduire les coûts de service. Dans le dessin de la
bande de roulement, conçu pour apporter des standards inédits de confort
et de conduite, même sur route.
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16 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
n Par Aurélien Groult
Il augmente
la cadence
Horsch Maestro SW
Avec le Maestro SW, Horsch investit le créneau des
semoirs rapides de précision. Il annonce ainsi pouvoir
implanter du maïs à l'allure soutenue de 15 km/h.
L'appareil, de conception originale, se distingue par ses
éléments semeurs compacts, dépourvus de trémie et
dotés d'un système de distribution original.
Dépourvu de trémie, l'élément semeur
du Maestro SW s'avère compact.
Le semoir monograine semi-porté Horsch,
de 12 ou 24 rangs, se replie à trois mètres
au transport.
Horsch n'avait pas le choix. La
firme familiale allemande, figurant
parmi les précurseurs des
techniques sans labour, se devait
de concevoir un semoir rapide qui soit aussi
monograine. Concilier vitesse et précision
sur ce type d'appareil n'est toutefois pas
une tâche aisée. Le fabricant a, de surcroît,
vraisemblablement tenu à faciliter la logistique
de chantier. Son nouveau Maestro SW
semble avoir réussi à concilier l'ensemble
de ces contraintes. De prime abord, la compacité
de l'élément semeur à double disque
attire l'oeil. Le constructeur annonce, d'une
part, proposer le plus petit doseur monograine
du marché. Cette conception lui permet
notamment d'abaisser l'interrang à
37,5 cm. Elle implique également l'utilisation
de moteurs électriques de plus faible
puissance pour entraîner chaque distribution.
D'autre part, les éléments semeurs de
cette version SW sont dépourvus de trémie.
Leur approvisionnement s'effectue depuis
une réserve centrale de 2 000 litres, par le
biais du système Seed on Demand (SOD). La
logistique de chantier est aussi pleinement
étudiée pour le ravitaillement en engrais.
Le châssis semi-porté du Maestro SW
embarque en effet une trémie à fertilisant
de 7 000 litres.
Jusqu'à 350 kg de pression
Pour évoluer à vive allure sans perturber
la distribution, le semoir monograine
doit être stable, donc suffisamment lourd.
Sur le Horsch, la capacité de pénétration
s'ajuste en continu, depuis la cabine, en
Avec le
monograine
Maestro,
Horsch
annonce une
vitesse
de semis de
15 km/h.
Le Maestro SW embarque une trémie
centralisée, contenant 2 000 litres de semence
et 7 000 litres d'engrais, qui semble facile
à ravitailler.
18 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Horsch maestro SW
pilotant le vérin hydraulique intégré
dans chaque parallélogramme supportant
l'élément semeur à double disque. Elle se
règle sur une plage comprise entre 80 et
350 kg. La modification de cette pression
au sol peut d'ailleurs suivre les préconisations
d'une carte de modulation intraparcellaire
par GPS téléchargée dans le terminal.
Chaque vérin fonctionne en double
effet, ce qui permet de soulager l'élément
dans les terres légères. Il sert également
d'amortisseur, notamment lorsque l'allure
dépasse 10 km/h. Le parallélogramme
intègre, pour sa part, deux barres de torsion
qui, en limitant les mouvements latéraux
de l'élément, garantissent la régularité de
semis tant sur le rang qu'entre les lignes. De
leur côté, les distributions, animées électriquement,
n'utilisent pas de joint au niveau
de l'espace de dépression,
une conception limitant
l'usure et nécessitant
moins de puissance d'entraînement.
Leur plateau de
sélection des graines se caractérise par
son dessin original. Il est en effet constitué
de rainures ouvertes vers l?extérieur
et non plus de trous, comme sur les précédentes
générations de Maestro.
Les graines sous surveillance
Cette architecture modifie, par le biais
d'une réglette, le mode de transport des
graines, désormais linéaire et vertical, un
critère garantissant la régularité de semis
selon le constructeur. Les semences sont
ainsi conduites sans effort dans le tube de
descente et tombent par gravité en étant
moins perturbées par la force centrifuge.
Lors de la chute, des capteurs comptabilisent
les doubles ou les manques. Depuis
le terminal, l'opérateur visualise graphiquement
le coefficient de variation de
chaque rang. Cette information lui permet
de mieux adapter la vitesse d'avancement
aux conditions de semis et d'optimiser
ainsi l'utilisation de l'appareil. Par
ailleurs, l'animation électrique des distributions
facilite la coupure individuelle des
rangs, gage d'économie de semence en
bout de champ. Le Maestro SW, décliné en
12 et 24 éléments, en interrangs de 70 ou
75 cm, respecte au transport une largeur
de trois mètres. Horsch annonce développer
un modèle de 48 rangs avec le système
SOD. Le constructeur propose également
la variante CC à trémies individuelles de
70 litres pour la semence et à réserve
centrale de 2 800 litres pour l'engrais. Cet
appareil compte huit rangs en maïs, espacés
de 70, 75 ou 80 cm, ou douze rangs en
tournesol, betteraves voire colza, avec un
espacement entre éléments de 45 ou 50 cm.
La firme étudie également la construction
d'un châssis porté doté de la même capacité
de pénétration que les modèles semiportés
actuellement au catalogue. n
L'essieu télescopique, fourni de série,
s'utilise pour adapter rapidement la
voie du semoir.
l l l
Le soc fertiliseur et le chasse-débris rotatif sont
montés sur le même parallélogramme que
l'élément semeur afin de garantir une distance
constante entre la graine et l'engrais.
Intégré au parallélogramme, un vérin
hydraulique à double effet modifie la pression
au sol, jusqu'à 350 kg, ou soulage l'élément
semeur en terres légères.
Depuis le terminal, l'opérateur visualise
graphiquement le coefficient de variation de
chaque rang. Cette information lui permet
d'adapter son allure aux conditions de semis.
Le disque de distribution,
de 12 cm de diamètre
et constitué de rainures
ouvertes vers l'extérieur,
accompagne mieux les
graines dans le tube de
descente.
Entièrement mécanique, le
système Seed on Demand
(SOD), nécessitant une troisième
soufflerie, se compose d'une
plaque perforée qui, lorsque les
graines bouchent tous les trous,
coupe l'alimentation.
fendt.fr
FENDT est une marque déposée d' AGCO Corporation
Fendt Katana 65 Katana 65 653 Ch* 480 kW
La rentabilité maintenant
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bureaux d'étude de notre site de production de Marktoberdorf où les ingénieurs dédiés à
ce projet ont travaillé en étroite collaboration avec les ingénieurs Tracteurs pour
mutualiser tout notre savoir-faire et le concentrer dans cette audacieuse Katana.
Entièrement consacrée à la production de la Katana, la nouvelle usine Fendt située à
Hohnemölsen va dès cette année produire une machine présentant entre autres : le
diamètre de rotor le plus important du marché - un éclateur en V - un design permettant
une visibilité optimale - un mode éco - un essieu arrière suspendu ou encore le terminal
Variotronic des 700, 800 et 900 SCR ...
Plus d'infos
Partenaire de Fendt
RCS 397 566 860 000 29 - - 03 44 23 48 48
20 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Utiliser une machine pour récolter des légumes et maintenir
une qualité identique à la cueillette manuelle est l'obsession de
la famille Ploeger depuis plus de soixante ans. Aujourd'hui, elle est
à la tête du groupe Ploeger Oxbo fabriquant, des deux côtés
de l'Atlantique, des automoteurs pour les cultures spécialisées.
des au tomoteurs
Ploeger
très spéciau x
n Par Bernard Serpantié
Dans les années cinquante, le
NéerlandaisGerrit
Ploeger, planteur
et courtier en légumes, faisait
appel à une armée de saisonniers
pour récolter ses cultures d'épinards et
de haricots verts. Mais le renchérissement
des coûts salariaux l'a amené à rechercher
des moyens mécaniques plus économiques.
Il s'est alors orienté vers des outils
d'origine britannique ou allemande qui ont
vite été dépassés par l'extrême humidité
des sols néerlandais. « Nous étions alors
dans l'impossibilité de récolter, rappelle Ad
Ploeger, l'actuel dirigeant et fils du fondateur
de la firme Ploeger. Un mécanicien de
l'atelier nous a expliqué qu'il pouvait trouver
une solution. Comme nous n'avions
rien à perdre, nous l'avons laissé faire. Sa
machine a sauvé la récolte. » À l'époque,
la clientèle des industriels de la conserve,
attachée à la cueillette manuelle, ne voulait
pas entendre parler de mécanisation.
« Pour les convaincre, nous leur avons
livré des sacs de haricots récoltés mécaniquement
à côté d'autres cueillis manuellement.
Ils n'ont pas vu la différence et ont
accepté ce progrès. »
Un producteur devenu constructeur
La première machine à avoir été assemblée
dans la cour de la maison familiale
d'Oudenbosch(
Pays-Bas) a tout naturellement
été suivie par d'autres. Le producteur
de légumes, devenu constructeur, les
a continuellement améliorées. En 1968, il a
proposé sa première automotrice de récolte
Le nettoyage du produit est réalisé en trois
phases. Un ensemble de quatre aspirateurs
placé au niveau de la chute du premier tapis
élévateur évacue une première partie des
déchets. Ensuite, la matière rassemblée
par deux convoyeurs transversaux sur un
deuxième élévateur est projetée sur un tapis
à pointe qui finit de séparer les grappes.
Celles-ci sont éliminées par le deuxième
aspirateur. Un troisième élévateur termine le
nettoyage et conduit le produit vers la trémie.
de haricots sur trois rangs, puis progressivement
a évolué vers des engins plus
sophistiqués. « Autrefois, un travailleur
particulièrement courageux parvenait à
cueillir un maximum de 150 kg de haricots
en une journée. Aujourd'hui, les automoteurs
sont capables de récolter dans toutes
les conditions climatiques près de 6 tonnes
à l'heure. Comme les machines sont de
plus en plus performantes, ce marché se
resserre année après année et le nombre
d'unités vendues diminue. » Pour perdurer,
Ploeger n'a pas trouvé d'autres solutions
que de se diversifier et de développer
son réseau commercial à une échelle
internationale. Il a ainsi commencé à proposer,
à partir de 1982, une automotrice de
bagage de pois et, à partir de 2003, une arracheuse
automotrice de pommes de terre à
Ad Ploeger, le dirigeant du groupe Ploeger-Oxbo,
fabrique des machines sous trois marques : Ploeger,
PMC et Oxbo. Il veille à maintenir l'originalité et
l'indépendance de chacune.
La trémie de 4,5 tonnes
peut décharger son
contenu jusqu'à une
hauteur de 4,37 mètres.
La récolteuse de haricots verts BP 2100
o Moteur six cylindres Deutz
BF6M 1013C 7,15 litres de
380 chevaux.
o Quatre roues motrices et
directrices, transmission
hydrostatique.
o Rayon de braquage : 4,81 mètres
o Réservoir de carburant : 800 litres
o Longueur : 11,5 mètres, largeur :
3,52 mètres, hauteur : 4 mètres
o Empattement : 2,18 mètres
o Poids : 18,88 tonnes
22 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
ploeger
quatre rangs. Parallèlement,
il s'est
engagé dans une dynamique de fusions
et d'acquisitions. En 2002, il a acheté son
concurrent britannique FMC, qui a depuis
été rebaptisé PMC. En 2011, il a fusionné
avec le spécialiste nord-américain Oxbo.
Dès lors, ce constructeur est devenu le
groupe Ploeger-Oxbo, un ensemble produisant
des matériels sous trois marques
et sur cinq sites industriels. À Fakenham,
au Royaume-Uni, PMC et ses 35 salariés
fabriquent des récolteuses de pois
et de haricots. À Oud-Gastel, aux Pays-
Bas, le site Ploeger est aussi le siège de
Ploeger-Oxbo.
Cent dix salariés y élaborent des récolteuses
de pois, de haricots, de pommes
de terre, de carottes et d'épinards. Sur
l'autre rive de l'Atlantique, Oxbo est l'entité
la plus importante et la plus diversifiée
du groupe. Avec son effectif de 330 personnes,
elle produit dans trois usines une
large gamme de machines récoltant
des petits fruits, des olives, du
maïs doux ou semences, des olives
et même du raisin... Les complémentarités
des catalogues européens
et américains permettent
d'envisager des développements
commerciaux. Mais Ad Ploeger
se refuse à fusionner les offres
des différentes marques sous une
seule. « Les clients ont toujours le
dernier mot et ils choisissent le
fabricant qu'ils souhaitent. Même
s'ils proposent des matériels
comparables,
PMC et Ploeger,
conserventleurs
sites de fabrication,
leur service après-vente et leur
organisation commerciale
indépendants
», explique-t-il. n
La récolte des légumes est l'activité principale
de l'entreprise Cousin, installée à
Comines (Nord). Son parc se compose de
six cueilleuses de haricots et dix batteuses à petits
pois dont cinq à chenilles, toutes de la marque
Ploeger. Avec une zone d'intervention couvrant
tout le grand nord de la France, son programme
de travail s'étend sur plusieurs milliers d'hectares.
La saison démarre à la fin juin avec le battage des
pois et se poursuit à la mi-août avec la cueillette
des haricots. Le reste de l'année, l'entreprise
retrouve les chantiers agricoles classiques, semis,
ensilage, arrachage et déterrage des betteraves,
lui permettant de maintenir ses quinze salariés
permanents. Les chantiers de récolte de légumes
sont assurément ceux qui lui imposent la rigueur la
plus extrême. Entre leur récolte et le moment où les
légumes sont appertisés ou surgelés, l'intervalle
de temps doit être le plus bref possible. Dans son
assiette, le consommateur veut retrouver toutes
les caractéristiques de tendreté et de craquant
qu'il est en droit d'attendre. Les chantiers sont
organisés de manière à approvisionner les usines
en flux tendu avec des équipes se succédant sur
les machines. La règle d'intervention est simple.
Les récoltes se déroulent à maturité. Alors, quand
les conditions sont réunies, seules les averses
les plus excessives arrêtent les machines. Cette
campagne 2012, les chenilles des batteuses à
pois se sont révélées très utiles pour continuer
à récolter au mois de juillet dans des parcelles
détrempées.
Des haricots bien éboutés
La récolte des haricots est en général réalisée
avec deux ou trois machines. Dans tous les cas,
celles-ci sont supervisées par un chef de chantier
en liaison avec les chauffeurs de camion et l'usine
de transformation. La production de ces chantiers
étant destinée à l'alimentation humaine, ils méritent
le meilleur suivi. Les parcelles sont en général
choisies à l'écart des grands axes de circulation
ou sont plantées avec une bande tampon d'une
dizaine de mètres le long de la route pour retenir
d'éventuels objets indésirables. Même si les
automotrices sont bien équipées en systèmes de
détection et de séparation, les chauffeurs gardent
les yeux rivés à la fois sur l'organe cueilleur et sur
le terminal de surveillance vidéo de la trémie. Le
chef de chantier vérifie également la propreté et
la bonne qualité de la récolte au moment de son
chargement dans le camion. La règle est d'obtenir
un haricot ébouté, c'est-à-dire séparé de sa tige,
mais non épointé. L'entreprise Cousin utilise des
récolteuses Ploeger depuis 1989. Elle ne peut
que se féliciter des améliorations apportées en
qualité de travail, d'une génération de machines
sur l'autre. « Le constructeur s'est montré extrêmement
attentif aux améliorations que nous lui
avons suggérées. Désormais le matériel est très
fiable », se félicite Nicolas Cousin, le fils de Daniel
Cousin, le fondateur de l'entreprise.
Le cueilleur de 3,25 mètres de large détache les
haricots grâce à un rotor hérissé de dents à embase
caoutchoutée. L'articulation de l'ensemble permet
de suivre le sol et de régler la hauteur de travail.
l l l
Le témoignage de Nicolas Cousin
Entreprise Daniel Cousin Travaux Agricoles à Comines (Nord)
Le chef de chantier fait le lien avec l'usine
de transformation. Il veille à la bonne qualité de
la récolte et supervise le réglage des machines.
Nicolas
Cousin
(Entreprise
Daniel
Cousin)
intervient en
récolte de
légumes sur
tout le nord
de la France.
24 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Fiche technique RPC 445
Tornado
Type de chambre Variable
Largeur de la chambre 1,23 m
Diamètre de la balle 0,90 à 1,60 m
Largeur du pick-up (DIN) 1,86 m
Nombre de rouleaux de filet embarqués 2
Nombre de rouleaux de film embarqués 2 + 12
Puissance minimale recommandée 180 ch
Longueur au transport 5,75 m
Largeur au transport 2,80 m
Hauteur au transport 3,45 m
Poids à vide 6 100 kg
Tarif 100 200 € HT
La presse-enrubanneuse RPC 445 Tornado,
commercialisée depuis 2011, emprunte
les organes de ramassage et de pressage
à la presse à chambre variable éprouvée RP 445.
L'enrubannage
Lely Welger RPC 445 Tornado
n Par Matthieu Schubnel
Unique presse-enrubanneuse à chambre variable de la
gamme Lely, la RPC 445 Tornado confectionne et enfilme des
balles rondes de 90 à 160 cm de diamètre. Cette machine
haut de gamme, construite en Allemagne dans l'usine Welger
et commercialisée depuis 2011, s'adresse principalement aux
entrepreneurs de travaux agricoles et aux Cuma. Pour l'exploiter
pleinement, le constructeur recommande de lui affecter
un chauffeur spécifique et de le former à son utilisation.
La gamme Tornado s'est élargie en novembre 2011
avec l'apparition de la RPC 245 à chambre fixe (à gauche).
À la carte
Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012 o 25
n Pour animer la RPC 445 Tornado, Lely préconise un
tracteur de 180 chevaux. L'attelage s'effectue en position
de timon haute ou basse. La seconde configuration autorise
le montage d'une rotule de type Scharmu?ller évitant
les à-coups pour davantage de confort de conduite. Cette
presse-enrubanneuse, d'un poids à vide de 6,1 tonnes,
repose sur un simple essieu freiné hydrauliquement et
chaussé de pneumatiques de dimensions 710/40 R22,5. Elle
nécessite un distributeur à double effet animant le pickup,
l'abaissement du plancher du canal HydroFlexcontrol
et la sélection du nombre de couteaux. Un distributeur à
simple effet en pompage continu avec retour libre (ou le
circuit load sensing du tracteur s'il en est équipé) alimente
la porte de la chambre et le système d'enrubannage. Le
tracteur assure l'entraînement de la presse-enrubanneuse
exclusivement à 540 tr/min, via un cardan grand angle
d'origine Walterscheid, doté d'une sécurité à cames. Le boîtier
d'entraînement Powersplit, à couple conique, répartit
le mouvement des deux côtés de la machine. Sur le flanc
gauche, il anime par chaîne les rouleaux entraînant les
courroies de la chambre variable. Du côté droit, il met en
rotation l'ameneur rotatif, grâce à une chaîne double. Ce
rotor reçoit, à son autre extrémité, un pignon pour transmettre
le mouvement au pick-up via une chaîne et un jeu
de pignons. Les composants en mouvement sont lubrifiés
par une pompe automatique ou par l'opérateur depuis des
points de graissage centralisés.
1- Sur le flanc droit, une
chaîne double anime le
rotor ameneur.
2- Une pompe réglable,
en prise sur l'un des
rouleaux de la chambre
et alimentée par un
réservoir d'huile filante,
lubrifie en permanence
les chaînes de la
RPC 445 Tornado.
3- Le côté gauche
accueille les chaînes
d'entraînement des
rouleaux animant
les courroies de la
chambre variable,
mais également celles
du pick-up dont le
mouvement est repris à
l'extrémité de l'arbre de
l'ameneur rotatif.
Une cinématique
en chaînes
n La combinaison RPC 445 Tornado partage
ses organes de ramassage avec la
presse solo RP 445. Son pick-up sans came,
ramassant le fourrage sur 1,86 mètre de
large, compte cinq rangées
de dents. Il reçoit de série
un rouleau tasse-andain
facilitant l'entrée du fourrage.
Un rotor ameneur
hélicoïdal, de 80 cm de
diamètre, pousse ensuite
le produit vers la chambre
de pressage. Pour réduire la longueur des
brins de fourrage, l'opérateur choisit entre
12, 13 ou 25 couteaux qu'il verrouille simultanément
et actionne hydrauliquement.
En cas de retrait de ces
lames tranchantes, le
constructeur recommande
d'utiliser le jeu de faux couteaux
fourni avec la machine pour préserver
l'affûtage, tout en évitant le bourrage des
orifices. Chaque couteau dispose d'une sécurité
hydraulique individuelle en prise sur un
circuit fermé, dont le tarage est modifiable
par le concessionnaire.
À l'image des autres
presses ou remorques autochargeuses de
la gamme Lely munies d'un dispositif de
coupe, la presse RPC 445 Tornado bénéficie
du système antibourrage HydroFlexcontrol.
Quand la pression augmente dans le canal
d'alimentation, une trappe montée sur des
silentblocs en caoutchouc laisse passer les
bouchons sans intervention du chauffeur.
Lorsque l'agglomération d'herbe est plus
conséquente, l'opérateur abaisse hydrauliquement
ce fond pivotant pour libérer le
canal. Cette trappe facilite par ailleurs le
démontage et le nettoyage des couteaux.
Une trapp e contre les bourrages
La trappe antibourrage HydroFlexcontrol, située sous le canal d'alimentation, supporte les 25 couteaux du système de coupe.
La presse-enrubanneuse Lely
reçoit un pick-up à cinq rangées
de dents et un ameneur rotatif
hélicoïdal de 80 cm de diamètre.
Les grands capots en fibre de verre
à ouverture en papillon dégagent l'accès
aux éléments de la machine.
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3
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26 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Lely Welger rpc 445 tornado
n La chambre variable de cette combinaison presseenrubanneuse
confectionne des balles de 90 à 160 cm
de diamètre. Elle est formée de quatre courroies sans
agrafe, larges de 285 mm et épaisses de 8 mm. Au
démarrage de la balle, le système de serrage à pression
constante CPS tend les courroies avec deux ressorts
de forte section. Des vérins hydrauliques prennentensuite
le relais. Spécificité sur les Tornado, le chauffeur
peut modifier la densité du coeur de la balle sur
les 90 premiers centimètres de diamètre. Deux rouleaux
intérieurs, baptisés Opticlean, décollent les résidus
d'herbe en provoquant la vibration permanente des
courroies. Lely monte désormais cet équipement en
standard sur toutes ses presses en France. La presseenrubanneuse
RPC 445 Tornado lie exclusivement les
balles avec du filet. Dans le cas où le boîtier en cabine
ne répond pas, le chauffeur a la possibilité de lancer
temporairement le liage manuellement. Dans cette
situation, il peut également enrubanner les balles en
lançant chaque étape depuis le boîtier électrique dédié
à l'arrière de la machine.
Le transfert en images
Une chambre
à coeur variable
1 - La porte arrière se verrouille mécaniquement par deux crochets pilotés hydrauliquement.
2 - À l'image des autres presses Lely, la RPC 445 intègre un mode de confection manuel en cas de
dysfonctionnement électronique. Dans cette configuration, le chauffeur surveille visuellement
sur la machine l'évolution du diamètre de la balle via l'indicateur à aiguille, puis, le moment
venu, lance le liage en allumant les feux de route (après avoir opéré les branchements
électriques adéquats).
3 - Le chauffeur installe le rouleau de filet dans un astucieux berceau métallique situé
à environ 1,30 mètre du sol, puis le bascule vers son point de fixation. Il monte ensuite sur
la plateforme pour engager le filet. Cet équipement sert également à stocker un second rouleau
contenant jusqu'à 4 200 mètres de filet.
1- Le terminal Welger regroupe l'ensemble des fonctions
de la presse-enrubanneuse. Il propose une double commande :
tactile et par boutons.
2- Avec le boîtier de commandes extérieur, logé au-dessus de
la roue gauche, à proximité du bloc hydraulique, l'opérateur
commande si nécessaire l'enrubanneuse en marche forcée avec
une bonne visibilité. Il désactive, par exemple, les freins du
porte-satellites pour le faire tourner en roue libre.
Un terminal
à écran tact ile
n La presse-enrubanneuse RPC 445 Tornado compte trois
platines électroniques : la première centralise les informations
de la presse, la deuxième est dédiée à l'enrubanneuse
et la troisième synchronise les fonctions entre ces deux
modules.
Lely n'a pas encore adapté son nouveau boîtier Isobus
E-Link Pro sur cette machine. Il propose néanmoins un
terminal à commande tactile et par boutons, sur lequel le
chauffeur effectue tous les réglages. Il ajuste, par exemple,
le diamètre et la densité de la balle, le niveau de compression
du noyau, le nombre de tours de filet et de film ou encore
la position initiale de la table d'enfilmage et du porte-satellites.
Le moniteur affiche également des compteurs partiels
ou totaux et loge des prises de diagnostic pour tester
l'ensemble des capteurs et des électrovannes.
1 2
n Le transfert de la balle
depuis la chambre de
pressage vers le plateau
d'enrubannage s'opère
à l'arrêt. Il est réalisé
par le dispositif Bale
Transfer, composé d'un
tube transversal animé par
deux vérins hydrauliques.
Cet organe, dont le
mouvement est contrôlé
par un potentiomètre
et un accumulateur
oléopneumatique, amortit la
descente de la botte dès sa
sortie. Un capteur, placé sous
la courroie centrale de la
table d'enrubannage, confirme
son chargement. Le chauffeur
surveille le déroulement de
ces opérations grâce à deux
caméras fournies de série.
La première est focalisée
en sortie de chambre et la
seconde filme l'enrubanneuse.
1 2 3
Un tube horizontal, dont le
mouvement est contrôlé par
deux vérins, accompagne la
descente de la botte vers la table
d'enrubannage.
Le transfert de la balle est
filmé par deux caméras grâce
auxquelles l'opérateur surveille
l'ouverture de la chambre et la
table d'enrubannage.
n Le double satellite d'enrubannage déroule
deux bobines de film de 750 mm de large.
Il tourne au régime de 30 tr/min. Selon la
déclivité du terrain, la RPC 445 Tornado corrige
automatiquement l'inclinaison longitudinale
de la table. En fonction de ce paramètre
et de la taille de la balle, le porte-satellites
s'incline également, selon un angle comprisentre
7 et 33 degrés, pour conserver un enveloppement
diamétral. Si une rupture inopinée
de film se produit sur l'une des bobines,
l'enrubanneuse adapte automatiquement
le régime de rotation et le nombre de tours
restants pour bien couvrir la balle. Dès que
le système atteint le nombre de tours ou de
couches programmés en cabine, les deux
pince-films de grande amplitude entrent
en action, la table bascule et la balle tombe
par gravité. Si nécessaire, le plateau de la
RPC 445 Tornado assure également le groupage
des balles, par exemple, lors des chantiers
de paille.
Le porte-satellite
inclinable
Les deux flancs de la presse-enrubanneuse logent chacun
six supports, dont le dégagement suffit pour accueillir les
rouleaux de film et leur carton de protection. Leur montage
sur charnières facilite le chargement.
Les acquéreurs plébiscitent particulièrement le vire-botte à roue
folle optionnel (ici replié). Cet équipement dépose la balle sur le flanc
là où les couches de film sont plus nombreuses.
Le double satellite d'enfilmage
gravite à une vitesse moyenne
de 30 tr/min.
28 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
Prise en main
New Holland T9-450
Trouver des photos de
tracteurs articulés
américains sur les
sites Internet est une
satisfaction pour les passionnés
de matériel. Les apercevoir
dans des plaines françaises
reste pourtant rarissime. Mais
conduire l'un de ces engins sur
les chaussées de la Beauce, et
sans voiture pilote, passe, pour
nous tous, comme une provocation
envers notre code de la
Le réservoir principal de GNR, placé au centre,
offre une capacité de 700 litres. Deux autres forment les ailes
arrière pour augmenter le volume total à 1 230 litres.
autorisé
Les campagnes françaises n'auront bientôt
plus à envier les plaines américaines et leurs
tracteurs surpuissants. La récente homologation
des New Holland T9 sur les routes tricolores va
changer la donne chez les agriculteurs travaillant
en grande largeur sur un parcellaire morcelé.
Matériel Agricole est monté à bord de ce navire
amiral bleu, fort de 450 chevaux, afin d'évaluer
ses compétences au quotidien.
n Par Sébastien Dillies
à circuler
route. C'est pourtant ce que
j'ai fait, début septembre, et
en toute légalité avec un New
Holland T9-450. L'homologation
des T9-390, T9-450, T9-505
et T9-560 dans l'Hexagone les
autorise désormais à circuler
librement à une vitesse de
40 km/h grâce à leur largeur
inférieure, selon la monte pneumatique,
à 2,55 mètres et à leur
masse totale n'excédant pas les
18 tonnes. Ces spécifications ont
nécessité la création d'un châssis
étroit qui, grâce à l'intégration
des éléments en hauteur,
ne dépasse pas 92 cm entre les
roues. Le système d'échappement,
normalement monté à la
verticale le long de la cabine,
se loge sur cette version européenne
au niveau de l'aile avant
droite afin de ne pas masquer le
champ de vision. Bien que compact
au premier abord, nous
avons vérifié sur la route que
Scannez ce tag
et mettez-vous
au volant
Ou retrouvez la vidéo
gratuitement sur
notre site Internet
www.materielagricole.
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Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012 o 29
Le grand capot monobloc loge le bloc FTP de 12,9 litres de cylindrée
et laisse un large accès au nettoyage des radiateurs.
sa taille imposante lui donne
naturellement la priorité face
aux automobilistes. Les autres
modèles de la marque, le T9-615
et le T9-660, n'ont pas obtenu,
compte tenu de leur carrure
encore plus imposante, le droit
de circuler en France.
Un moteur aux dimensions
du tracteur
Le New Holland T9-450 est le
premier de la série à utiliser
Les pneus IF 900/60R42 à flancs
flexibles se contentent d'une
pression d'un bar pour offrir
une traction exemplaire. Le
jumelage de roues 710/70R42 reste
néanmoins autorisé sur route
avec une voiture pilote.
un bloc FTP Cursor 13 à six
cylindres de 12,9 litres. Il développe
ici 405 chevaux ECE R120
à 2 100 tr/min et accroît, en cas
de travaux mobiles à la prise de
force et lors de fortes sollicitations
en traction, sa puissance
jusqu'à 446 chevaux ECE R120.
Ce moteur utilise, pour satisfaire
la norme Stage IIIB, une injection
par injecteurs-pompes, un
simple turbo muni d'une valve
de régulation de pression l l l
Prise en main
30 o Matériel Agricole Équipement entreprise - Hors-série N° 12 - Novembre 2012
New Holland T9-450
et un système de dépollution
SCR par adjonction d'Ad-
Blue dans les gaz d'échappement.
Attelé à un déchaumeur
semi-porté Kuhn de 6,5 mètres
de large, la partie aurait pu vite
être gagnée par le mastodonte.
Cependant, enterré à 18 cm
dans des terres matraquées
par le passage des remorques
et des arracheuses à pommes
de terre, les 446 chevaux ont
été sollicités à grands coups
de fouet. Le T9-450 a néanmoins
montré ses capacités à
emmener l'outil à une vitesse
variant de 8 à 12 km/h et au
régime maximal imposé de
1 800 tr/min. Le couple gargantuesque
de 1 899 Nm, disponible
dès 1 400 tr/min, permet au tracteur
d'accepter des chutes de
régime importantes sans pour
autant s'écraser. Le cas échéant,
un dispositif débraye, au régime
de 600 tr/min, le moteur de la
boîte de vitesses afin d'éviter
un calage brutal de la mécanique.
Bien chaussé sur des
roues de 2,15 mètres de haut et
larges de 900 mm, le patinage
du T9 n'excédait pas les 9 %.
La masse totale de 18 tonnes,
répartie à 60 % sur l'avant et
40 % sur l'arrière, ainsi que la
transmission à quatre roues
motrices permanente participent
à cette adhérence de premier
ordre. La transmission de
type full-powershift, à 16 rapports
avant et deux arrière, dispose
d'un étagement rapproché
de ses vitesses de champ. La
16e vitesse possède un doubleur
pour atteindre, au régime maximal,
la vitesse de 37 km/h. La
conception simple et robuste de
la boîte offre, selon le constructeur,
une meilleure efficacité
mais s'avère, à la conduite, un
peu brutale lors du passage
des vitesses impaires. L'absence
en cabine d'un accélé-
L'accoudoir Sidewinder II intègre le
joystick fixe et l'écran Intelliview III
compatible avec un outil Isobus ainsi
qu'un système de guidage.
La cabine dispose d'un accès peu pratique mais isole correctement le conducteur
des irrégularités du sol et des bruits du moteur.
« Je me suis demandé, à plusieurs reprises,
qui du déchaumeur Kuhn Cultimer 6500 ou
du New Holland T9-450 lâcherait le premier. »
rateur au pied paraît déroutante
au premier abord. Celui-ci
devient inutile grâce à la fonction
GSM modulant, après avoir
enregistré une vitesse cible,
le rapport idéal de la transmission
en fonction du régime
moteur. Le constructeur boulonne
de série, sur le châssis
de l'engin, un relevage arrière
étroit de catégorie 4 supportant
neuf tonnes.
Des équipements
haut de gamme
La prise de force à entraînement
mécanique, disponible en
option, admet la puissance maximale
du moteur à 1 000 tr/min.
Le circuit hydraulique standard
débite quant à lui 206 l/min sur
les prises Power Beyond fournies
de base. L'optionnel circuit
de 428 l/min alimentera
les outils les plus gourmands.
New Holland a doté son tracteur
d'un poste de conduite proportionnel
à la taille de l'engin.
L'accès à bord n'est pas
des plus aisés, mais le chauffeur
se réconforte rapidement
une fois installé dans le siège
en cuir chauffant. L'accoudoir
multifonction Sidewinder II et
l'écran Intelliview III, issus des
autres modèles de la marque,
rassemblent l'ensemble des
paramètres et libèrent la visibilité
vers l'avant. Les informations
courantes sont rappelées
sur les différents écrans du
montant avant droit. Le siège
l l l
pivotant à 40 degrés permet
au chauffeur de percevoir, au
travail, l'intégralité de l'outil
tout en restant correctement
assis. La suspension de cabine
à quatre points offre, grâce
à son système de ressorts et
amortisseurs, un grand pouvoir
de filtration des irrégularités
du terrain. Les manoeuvres
en bout de champ disposent
d'un automatisme enregistrant
les séquences répétitives. Le
rayon de braquage, annoncé
à 4,90 mètres, rend étonnamment
maniable cet appareil de
huit mètres de long. Son système
de direction agissant sur
l'articulation ne demande au
Les commandes de relevage depuis
l'extérieur sont réunies sur une
télécommande. Quatre à huit
distributeurs double effet se répartissent
l'alimentation des outils.
L'articulation à deux points
offre un rayon de braquage inférieur
à celui d'un tracteur à roues
inégales New Holland T8.
L'articulation à rotule, placée
dans l'axe de la barre de traction,
autorise une oscillation de
10 degrés et permet d'obtenir un
angle de braquage de 42 degrés.
chauffeur que quelques minutes
d'adaptation. Les quatorze feux
de nuit, dont six au xénon participeront,
en plus du pré-équipement
de guidage par GPS,
à faciliter la conduite dans la
pénombre. n
Via Musi, 1/A-3 - 37042 Caldiero (VERONA)
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