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Syndicat des ETARF  La FNEDT invite les ETA à ajuster les tarifs pour maintenir les investissements

La FNEDT invite les ETA à ajuster les tarifs pour maintenir les investissements
(©H.E.)
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Ce mercredi 7 décembre au matin, la Fédération nationale entrepreneurs des territoires (FNEDT) a présenté à la presse le bilan des activités de l’année 2022.

Durant cette année écoulée, les entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) ont dû s’adapter à différents aléas, qu’ils soient météorologiques, économiques, sociaux ou environnementaux.

Chaleur et incendies

L’année a été marquée par le gel, puis la canicule et la sécheresse. Les entrepreneurs ont fait face à des incendies de forêts non seulement en Gironde, dans les Landes, mais également dans le Jura et en Bretagne. De manière générale, les ETARF ont ainsi réorganisé leurs chantiers, fait face à des activités exceptionnelles, modifié leurs pratiques et, dans les régions concernées, assisté et aidé les pompiers.

Le prix du matériel s’envole

L’énergie est un poste de charges considérable dans les entreprises de travaux agricoles : le GNR représente 15 % du coût des prestations agricoles et forestières. Il a franchi le seuil de 1 €/L en octobre 2021, puis à nouveau en janvier 2022. Le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine a provoqué une flambée du prix du carburant, si bien qu’au début des travaux de printemps, les ETA se voient annoncer des prix atteignant presque 1,75 €/L HT. La FNEDT note également que les lubrifiants ont connu une inflation comparable. De même, que l’AdBlue, passant de 0,50 à près de 1,50 €/L.

Pour les machines, les prix de vente ont explosé, du tracteur aux matériels attelés en passant par ceux traînés… Et pour les matériels de récolte, pour lesquels les ETA représentent la moitié des unités vendues en France, la hausse est presque de plus de 25 %.

À lire aussi : Les ETA doivent-elles augmenter leurs prix ?

Maintenir les salariés au sein des entreprises

Le dialogue social des ETARF a pris en compte la hausse du Smic et l’impact de l’inflation sur la rémunération des salariés pour l’ensemble des grilles de classification, tout en limitant les effets sur la compétitivité des entreprises. Ainsi, les partenaires sociaux du secteur ont accompagné la hausse de l’inflation qui se situait, à la date de la dernière négociation, à 5,8 % et 6,8 % au 31 décembre 2022.

Du travail oui, mais à quel prix ?

Si les ETARF ne manquent pas d’activités, le contexte économique fait peser de lourds risques sur leur rentabilité, donc sur la pérennité des entreprises. Une augmentation tarifaire de 22 % est vraisemblablement nécessaire pour conserver les mêmes performances à l’issue de l’année 2022, annonce la FNEDT. Toutefois, la majorité des prestataires de services se sont limités à demander une hausse de tarif bien en deçà, de l’ordre de 5 à 15 % (près de 60 % des entrepreneurs sondés cet automne), hors dispositif d’indexation du carburant !

Pour l’année 2023, la FNEDT conseille aux entrepreneurs d’être vigilants sur les charges afin de ne pas se mettre « dans le rouge ».

 

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