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Nouvelles technologiesLa télémétrie MyJohnDeere : un moyen de bien communiquer

La télémétrie MyJohnDeere : un moyen de bien communiquer
(©B.S.)

Nicolas Gandon fait partie des premiers agriculteurs à valoriser des informations télétransmises par ses machines agricoles. Mais comme tout système informatique, il est loin d’exploiter toutes les possibilités offertes par son outil de télémétrie.

Deux grands silos, un pont-bascule, des engins agricoles garés sous un hangar, un local administratif, un empilement de caisses palettes pour pommes de terre… À Marigny-le-Châtel, dans l’Aube, le site de l’exploitation agricole de la famille Gandon se repère bien. L’ensemble respire la rationalité et un certain sens de l’organisation. Cette première impression se confirme lorsque Nicolas Gandon présente l’exploitation agricole dont il s’occupe avec son associé et son neveu, qui l'a rejointe récemment. Cette entreprise est née en 2007 du projet de trois agriculteurs de mettre leurs parcellaires, leurs matériels, leurs compétences et leurs énergies en commun.

Le résultat est un ensemble de 800 ha groupés dans un rayon d’une dizaine de kilomètres. Les cultures très représentatives de ce secteur de terres légères, à mi-chemin entre Troyes (Aube) et Provins (Seine-et-Marne), se répartissent en une centaine d’hectares plantés en pommes de terre, autant en betteraves et le reste semé en céréales. Pour cultiver l’ensemble, les trois associés ont fait le choix d’investir dans un parc de matériels le plus homogène possible et de maîtriser l’intégralité des travaux. Les sept tracteurs sont ainsi tous des John Deere dont les puissances s'échelonnent de 120 à 400 ch.

Les tracteurs sont conduits par les trois associés et leurs trois salariés. Les matériels de semis, déchaumage et pulvérisation sont, pour leur part, essentiellement fournis par Horsch. Les parcelles sont plutôt belles et dépassent, pour certaines d’entre elles, la trentaine d’hectares. Elles autorisent donc l’utilisation d’ensembles attelés performants. Le tracteur de tête, un 8R de 400 ch, est principalement utilisé à la préparation de sol, attelé à un déchaumeur de 8 m de large, ou au semis, avec un combiné Horsch Taro. Les tracteurs de puissances plus modestes sont destinés à tracter le pulvérisateur traîné, l’arracheuse de pommes de terre ou de betteraves Franquet, ainsi que des bennes et des plateaux au moment des récoltes. À cela s’ajoutent une moissonneuse-batteuse John Deere et un chargeur télescopique Merlo employé principalement sur l’installation de méthanisation. En matière de gestion de parc matériel, les trois associés ont opté pour une stratégie de renouvellement annuel d’un de leurs engins moteurs. Ainsi, ils peuvent toujours compter sur des matériels en bon état. Ils gardent donc leurs tracteurs en moyenne neuf ans et les cèdent avant qu’ils ne dépassent les 5 000 heures.

Tous les engins localisés

Cette relative homogénéité du parc de matériels et la nécessité de suivre des chantiers de récolte complexes mobilisant la majeure partie de la main-d’œuvre de l’exploitation ont amené Nicolas Gandon à vite s’intéresser aux possibilités offertes par l’outil de télémétrie JDLink hébergé sur la plateforme MyJohnDeere du constructeur américain. Cette décision répondait aussi à une certaine curiosité de sa part pour les nouvelles technologies.

L’équipement de l’intégralité de ses tracteurs en boîtiers de connexion et l’accès désormais gratuit au service JDLink l’ont incité à essayer cet outil.

Les fonctionnalités offertes par la plateforme sont nombreuses et, fréquemment, Nicolas Gandon en découvre de nouvelles. La localisation des engins connectés sur une carte est certainement celle qu’il utilise le plus. Le partage de ses droits d’accès avec les salariés et ses associés permet, durant les chantiers, à chacun des conducteurs de se repérer depuis son smartphone par rapport à ses collègues.

La plateforme permet aussi aux membres de l’équipe occupés ailleurs de garder un œil sur le chantier du moment.

Le système autorise également la programmation d'un certain nombre d’alertes, par exemple si le tracteur sort d’un périmètre géographique défini ou s’il est en activité à des horaires inhabituels, la nuit ou le dimanche matin. D’autres alarmes préviennent d’incidents mécaniques tels qu’un radiateur en surchauffe, un embrayage fatigué, des faibles niveaux de carburant. Des compteurs horaires permettent, par exemple, d’identifier de trop longues périodes de ralenti d’un tracteur attelé à une benne.

La traçabilité connaît ses limites

À l'instar des semoirs, le pulvérisateur et la moissonneuse-batteuse de l’exploitation sont équipés de la technologie Isobus, la plateforme étant également apte à récupérer des données issues de ces matériels. Celle-ci permet de générer des cartes de rendement, de semis ou de fertilisation, voire d’indiquer dans les parcelles des obstacles, à l'image des bornes d’irrigation pas toujours visibles au moment des récoltes. Elle peut aussi servir à planifier des tâches comme un réglage d’outil ou des consignes d’applications géolocalisées. Nicolas Gandon reconnaît humblement ne pas suffisamment les valoriser.

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