Pneumatiques Continental veut se couper en deux
Les dirigeants de Continental veulent placer dans deux entreprises distinctes leurs activités de fabrication de composants automobiles et celles de pneumatiques.
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Après avoir évalué un projet de « Spin-Off », c’est-à-dire de division du groupe en une unité spécialisée en pneumatiques et une autre en composant, présenté début août, le comité de direction de Continental a décidé de le mener à bien. Il sera soumis, en mars, à l’approbation du conseil d’administration puis présenté, en avril, à l’assemblée générale des actionnaires. Il pourrait se concrétiser à la fin de 2025. L’objectif de l’opération est d’apporter davantage d’autonomie et de flexibilité à la division automotive (composants). Née en 1995 et développée grâce à l’acquisition par le groupe d’acteurs tels que Siemens VDO ou Temic, elle représente près de la moitié de son activité et occupe près de la moitié de l’effectif du groupe, soit 100 000 personnes. En 2023 sur un total de 41,4 milliards d’euros (Md€) de chiffre d’affaires, elle en a réalisé 20,3 Md€, les pneumatiques 14 Md€ et les produits caoutchouc Contitech 6,8 Md€. Elle est cependant actuellement chahutée par une industrie automobile en profonde mutation. La visibilité de son secteur d’activité se retrouve obscurcie par les évolutions des réglementations et les fluctuations de la demande. Il doit faire face à une concurrence accrue et à une réduction de la production de véhicules. Il doit, en outre, évoluer vers des produits de plus en plus digitalisés. En 2023, alors que la division pneumatique de Continental annonçait un taux de marge avant impôt (EBIT/CA) de 13,5 %, celle de l’automotive se contentait de 1,9 %.
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