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Parc à matériels Quand les boîtiers connectés facilitent l'organisation

Les responsables des deux Cuma, Stéphane Leullier, Pierre Robitaille et Hubert Avet, espèrent simplifier la gestion des parcs de matériels avec l’installation des boîtiers de suivi.

Afin de faciliter le suivi du parc matériel de leurs groupements respectifs, les responsables de la Cuma 2000 et ceux de la Cuma des Évoissons, deux coopératives installées dans le sud-ouest du département de la Somme, ont décidé d’investir dans des boîtiers connectés.

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La gestion d’un parc matériel dans le cadre d’une Cuma, d’une copropriété ou encore pour un entrepreneur de travaux agricoles se complexifie avec la multiplication des outils et des adhérents ou utilisateurs. Les responsables de la Cuma 2000, située à Caulières (Somme), et ceux de la Cuma des Évoissons, à Lignières-Châtelain (Somme), ont cherché un moyen de simplifier cette problématique. Les deux groupements, distants de seulement quelques kilomètres, se partagent de nombreux adhérents.

À l’automne 2018, les deux Cuma se penchent sur les boîtiers de suivi connectés. « Nous avons essayé des solutions électroniques provenant de Karnott, détaille Stéphane Leullier, trésorier de la Cuma des Évoissons. Une grande partie de nos machines étaient jusque-là uniquement pourvues d’un simple compteur. »

Trente-cinq boîtiers Samsys ont été achetés par les Cuma 2000 et des Évoissons, toutes deux situées dans la Somme. Leur installation se révèle simple grâce à des supports magnétiques.

Du suivi, pas de l’espionnage

En début d’année 2019, les deux Cuma ont investi dans 35 boîtiers de la société nordiste Samsys. Les équipements se révèlent simples à installer et, en cas de besoin, à déplacer d’une machine à l’autre grâce à leur fixation magnétique. Pour limiter les risques de vol, ils sont géolocalisés en permanence. La mobilité des boîtiers autorise leur utilisation sur plusieurs machines au fil des saisons. Ces capteurs passent, par exemple, des semoirs à maïs aux bineuses. Il est ainsi inutile d'équiper en permanence chaque outil d'un boîtier individuel. Une fois l’équipement en place, les responsables des deux Cuma peuvent suivre en temps réel les travaux effectués par le matériel ainsi que sa localisation. « Le but n’est pas de surveiller les moindres faits et gestes des adhérents. Mais, en cas de pause prolongée, nous pouvons rappeler à l’utilisateur que d’autres personnes attendent leur tour, confie Stéphane Leullier. Chacun veut pouvoir effectuer ses interventions au bon moment. Le système permet ainsi de nous assurer que l’outil est utilisé de façon efficiente par tous. » Le service en ligne permet d’identifier automatiquement l’utilisateur en fonction de la localisation des travaux.

Sur le portail web, les responsables peuvent consulter l’activité passée et actuelle d’un outil, ainsi que sa localisation.

Des premiers résultats étonnants

Depuis l’installation des premiers boîtiers, les responsables peuvent suivre le planning d’utilisation de chaque engin sur le portail en ligne ou depuis leur smartphone. La réservation d’une machine est, pour sa part, accessible à tous les adhérents. « Pour le moment, nous n’avons pas encore pu paramétrer la validation des réservations par la personne en charge de chaque section de matériel, explique Stéphane Leullier. Nous sommes obligés d’effectuer l’opération nous-mêmes pour tous les outils des Cuma. » Une fois ce réglage effectué, les responsables espèrent fluidifier la gestion des parcs d’outils. Sur l’interface en ligne, chacun pourra alors consulter la disponibilité d’un outil.

Les Cuma ont prévu de déplacer les boîtiers en fonction des saisons d’utilisation des outils afin de les valoriser au maximum.

Résumé :

Total boîtiers : 35

Investissement : 250 €/boîtier et 120 €/an

Adhérents actifs : 80

Nombre de catégories de matériels (épandeurs, broyeurs, travail du sol…) : 21

Rayon d’action : 25 km

Adhérents actifs : 120

Nombre de catégories de matériels (ensileuse, outils de fenaison, presses, moissonneuse-batteuse…) : 60

Rayon d’action : 25 km

Les points forts

- L’installation simple et rapide des boîtiers.

- Le suivi des matériels simplifié par le système.

- La mémorisation automatique des tâches sans intervention de l’utilisateur.

Les points faibles

- Le ressenti lié à la surveillance (« flicage »).

- La nécessité, pour chaque adhérent, de fournir son relevé parcellaire afin d'effectuer l’attribution automatique des tâches dans le système.

- Le besoin de recharger les boîtiers de suivi (plusieurs semaines d’autonomie).

 

 

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