L’agriculteur exploite environ 350 ha de cultures et de prairies, et fait naître chaque année quelque 150 veaux de race charolaise. Il prend possession en 2017 d’un John Deere 6175 R, équipé de la transmission AutoPowr, et d’une presse 960. Ces deux machines communiquent entre elles grâce au protocole Isobus, dont la prise de connexion prend place derrière la cabine. Sur le terminal du tracteur, l’interface de commande de la presse regroupe les réglages de diamètre de balle, entre 0,9 et 1,6 m, le nombre de tours de filet et la gestion des couteaux.

Un bouton qui change la vie
Au centre de l’écran, deux jauges grandissent au fur et à mesure de la formation de la balle. Elles représentent la tension exercée sur chacune des deux courroies. Le conducteur doit donc se déporter d’un côté ou de l’autre afin de produire des balles uniformes. En dessous de ces indicateurs, un bouton discret active une fonction qui change pourtant totalement la manière d’utiliser la presse.

Automatiser en toute sécurité
Ce dispositif procure aussi un sentiment de sécurité à son propriétaire. Si le conducteur se lève du siège, l’automatisme se coupe immédiatement. En outre, après chaque éjection de balle, la presse ne peut pas demander au tracteur de redémarrer. L’utilisateur doit manipuler la commande d’inverseur. Cette dernière doit repasser par le neutre, puis retourner en position de marche avant afin de faire repartir l’attelage. Après trois saisons de pressage, Nicolas Cyprès est convaincu par la machine et par son automatisme.

TIRER PARTI DES ÉQUIPEMENTS
Le tracteur John Deere 6175 R de Nicolas Cyprès intègre la solution de guidage proposée par John Deere. L’exploitant tire parti de cette fonctionnalité pour travailler dans ses parcelles. Il utilise notamment un épandeur d’engrais Kuhn compatible avec la norme Isobus. Il peut ainsi gérer, en plus des lignes de passage, la coupure automatique des sections en bout de champ et moduler le débit du distributeur en fonction de la vitesse d’avancement. Il fait de même avec son pulvérisateur. « Notre moissonneuse-batteuse profite également d’un guidage GPS. Ceci nous permet d’économiser un temps significatif lors de la récolte. Nous gagnons environ une heure de battage sur une parcelle de 50 ha, simplement en exploitant toute la largeur de la coupe. Avec une conduite manuelle, nous gardons toujours une marge d’une vingtaine de centimètres sur les côtés. Nous pourrions même exploiter les trajets de la moissonneuse enregistrés par le GPS pour guider le tracteur et la presse. Mais si le conducteur n’a presque plus rien à faire, il va s’ennuyer », plaisante l’agriculteur.
