Depuis l’an 2000, François Mellon, exploitant 120 ha de surface agricole utile (SAU) à Villotran (Oise), produit des cultures biologiques. Autant dire qu’il a essuyé les plâtres, à ses débuts, en raison du manque de connaissances techniques.
« J’en avais simplement marre de l’agriculture conventionnelle, explique ce pionnier. Se convertir au bio aujourd’hui n’est sans doute plus une aventure aussi compliquée qu’à l’époque. Il faut faire évoluer son esprit et ne pas appliquer les méthodes conventionnelles. Cette technique se révèle plus aléatoire. Le rendement en blé peut varier entre 25 et 55 q/ha, contre environ 90 q/ha de potentiel en conventionnel sur mes terres de limons battants. Mais les revenus s’avèrent relativement constants, car le marché se caractérise, jusqu’à présent, par sa stabilité. »