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Dossier - Agriculture de conservation  Semis direct : " Le semoir à dents s'affranchit de la paille en été "

Le semoir à dents Simtech T-Sem s’avère capable de travailler dans des couverts végétaux particulièrement fournis.
Le semoir à dents Simtech T-Sem s’avère capable de travailler dans des couverts végétaux particulièrement fournis. (©Simtech)
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Bruno Valette est un des associés de l’EARL Châtenet. Cette exploitation, située dans la Drôme, se concentre sur la production de fruits et de jus, ainsi que sur la culture de céréales en semis direct. L’exploitant utilise deux semoirs, dont un modèle doté de dents, le T-Sem de Simtech.

« Nous avons commencé le semis direct il y a plus de 20 ans, au début des années 2000, se remémore Bruno Valette, associé de l’EARL Châtenet, implantée à Beaumont-lès-Valence, dans la Drôme. Désormais, la vie dans le sol est bien plus présente. Les adventices se développent bien moins, et leur gestion est facilitée. » En adoptant cette technique, l’agriculteur a fait le choix d’allonger les rotations des cultures afin de ne jamais laisser le sol nu. Après un maïs irrigué, il sème de l’orge. Du soja est ensuite implanté en dérobé. Enfin, du blé dur complète la rotation. Du blé tendre est également cultivé sur l’exploitation. Les couverts végétaux intègrent la féverole.

Des disques ouvreurs à l’avant facilitent le travail des dents en sectionnant les débris végétaux et en coupant la surface du sol.

Le choix s’est alors porté sur un T-Sem 300P. Ce matériel affiche une largeur de travail de 3 m, avec un châssis fixe. Il profite d’une distribution pneumatique d’origine Sulky.

Bruno Valette apprécie le T-Sem pour semer directement après des céréales à paille.

Des socs au profil atypique

Devant les éléments de semis, le T-Sem 300P embarque des disques ouvreurs visant à découper les débris végétaux et à fissurer la surface afin de faciliter le travail des dents. Sa particularité réside dans le profil de ses dents, en forme de « T » inversé, montées sur des étançons de type queue-de-cochon. Ainsi, ces éléments tracent des sillons horizontaux, à quelques centimètres en dessous de la surface du sol. Selon leur constructeur, ceci constitue une « miniserre » favorable à la germination des graines. À l’arrière, un rouleau Spring Flex rappuie le sol, avec ses lames passant dans les interrangs. La finition est assurée par une chaîne lourde traînante. Le semoir Simtech ne requiert pas une grosse puissance de traction. « Nous l’utilisons avec un tracteur de 130 ch, doté d’un moteur à quatre cylindres, commente Bruno Valette. Nous avons quelques parcelles en pente, et cette puissance s’avère suffisante. »

Le T-Sem P embarque une distribution pneumatique d'origine Sulky.

Un semoir venu du bout du monde

Dans les années 1970, le Néo-Zélandais Peter Aitchison construit ses premiers semoirs directs en adaptant le soc Baker Boot, en forme de « T » inversé, sur une dent de type queue-de-cochon. Ces modèles se destinaient à regarnir les prairies sans détruire les pâturages en place. C’est au milieu des années 1990 que le Britannique George Simon commence à importer et distribuer les semoirs Aitchison en Grande-Bretagne, en Irlande et en France. Face à une demande croissante de la part de producteurs de céréales, George Simon s’appuie alors sur le constructeur champenois Techmagri pour concevoir le Simtech T-Sem, un semoir polyvalent reprenant certains composants Aitchison mais adapté aux grandes cultures. En 2012, Emmanuel Mery, ancien de Techmagri, reprend la fabrication des modèles Simtech. L’année suivante, la société Simtech Aitchison France est créée et confiée à Cyril Jouvente, fils d’un client de la marque. En 2016, les semoirs d’importation Aitchison sont remplacés par la gamme T-Sem Grass, commercialisée sous la marque Simtech.

Le soc en forme de « T » inversé crée une cavité autour des graines, tout en laissant entrer la lumière dans le sillon.

 

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