Entrepreneur de travaux agricoles, ruraux et forestiers à Lanans, dans le Doubs, Benoit Dufay propose diverses prestations de services, dont une axée sur la betterave fourragère. Pour cette dernière, il assure les travaux de A à Z sur près de 250 ha, dont le binage en interrang sur une bonne moitié des surfaces. En plus de l’autoguidage du tracteur, un vérin hydraulique, monté à la place d’un des stabilisateurs du relevage, corrige la position de la bineuse de 12 rangs lors des chantiers en dévers.
La bineuse Econet du constructeur Carré travaille sur 12 rangs avec un interrang de 50 cm, soit une largeur de 6 m.
Il propose depuis quatre ans la prestation de binage en interrang des betteraves fourragères. « Pour cette culture, j’assure la préparation du sol, le semis en 12 rangs avec un écartement de 50 cm, l’arrachage à l’aide de deux automotrices intégrales et le déterrage des racines, le tout sur un secteur important dans un rayon de 50 km. » À l’image du semoir, la bineuse Econet du constructeurCarré travaille sur 6 m, soit 12 rangs avec un interrang de 50 cm.
Un pilotage manuel de la bineuse
Le tracteur monté en roues étroites, chaussées de pneumatiques de 300 mm de large, évolue entre les rangs de betteraves avec une voie de 2 m.
Un vérin hydraulique permet à l’entrepreneur de corriger, depuis la cabine du tracteur, la position de la bineuse de 12 rangs dans les parcelles en dévers.
En appliquant une action sur les bras du relevage, la bineuse reste ainsi alignée, parallèlement aux rangs des betteraves fourragères, évitant de les arracher.
L’entrepreneur pense s’équiper à l’avenir d’un système de détection des rangs par des capteurs pilotant une électrovanne pour ajuster automatiquement la position de la bineuse via ce même vérin hydraulique.
« Cet équipement devrait me simplifier la tâche car, j’avoue, après une journée de travail dans des parcelles en dévers, la concentration sur l’outil me fatigue. »
Des réglages simples
Le réglage de la bineuse Carré ne prend que quelques minutes, et ce, sans aucun outil. Quatre roues positionnées à l’avant assurent un suivi du sol général du châssis, formé d’une solide structure principale au centre et d’un module prenant place de chaque côté pour le repliage au transport. Les 12 éléments disposent chacun de leur propre roue de terrage et de tôles de protection latérales. Toutes ces pièces se règlent individuellement à l’aide d’une manivelle graduée et de secteurs à crans. Entre chaque rang, trois dents de type vibro, supportant chacune un soc de type patte-d’oie de 100 mm de large, travaillent le sol.
Les roues de jauge assurent le suivi du sol de chaque élément composé de trois dents de vibro, le tout monté sur un parallélogramme.Les tôles protègent les betteraves, tandis que les socs de type patte-d’oie travaillent le sol, détruisent la croûte de battance et déracinent les mauvaises herbes.
Cette pousse de la culture maîtrise mieux la germination des jeunes graminées et autres mauvaises herbes. « Néanmoins, il est important d’intervenir dans une période suivie de trois jours de beau temps, appuie Benoit Dufay. S’il pleut juste après, le binage se transforme en faux-semis, et il faudra recommencer le travail. » Selon le chef d’entreprise, chaque année ne se ressemble pas et le résultat du binage est assez aléatoire. C’est la raison pour laquelle tous ses clients conservent généralement un ou deux passages de désherbants chimiques.
