Contenu réservé aux abonnés

Alimentation des troupeaux  Le robot de distribution DeLaval stimule le passage à la traite

Vincent Colas, associé du Gaec des Forges, se montre très satisfait du système de distribution au sein du bâtiment robotisé.
Vincent Colas, associé du Gaec des Forges, se montre très satisfait du système de distribution au sein du bâtiment robotisé. (©V.C.)
Pour lire l'intégralité de cet article,

Le Gaec des Forges, situé dans la Côte-d’Or, en AOC époisse, est équipé du robot d’alimentation Wagon OTS de DeLaval. Cet appareil permet aux vaches de recevoir une alimentation fraîche jusqu’à 20 fois par jour. Cet apport fréquent stimule l’animal à passer au robot de traite plus souvent. Grâce à ce distributeur automatique, Vincent Colas, associé du Gaec, observe, à qualité de lait identique, une cadence de 2,7 à 2,9 traites par vache et par jour, contre 2,2 à 2,4 passages avec un système non robotisé.

« Avec la distribution autonome, les vaches augmentent leurs passages au robot de traite »

« Le robot d’alimentation, en apportant fréquemment une nourriture fraîche, encourage la circulation des vaches dans la stabulation et les stimule à passer au robot de traite plus souvent » lance d’emblée Vincent Colas, associé du Gaec des Forges, situé dans la Côte-d’Or. L’éleveur a ainsi observé, à qualité de lait identique, une augmentation de la cadence de traite, soit 2,7 à 2,9 passages par vache et par jour, contre 2,2 à 2,4 fois dans un système d’alimentation classique. Le dispositif en circulation guidée du Suédois DeLaval améliore l’évolution des animaux au sein du bâtiment et évite l’attroupement lié au passage d’une mélangeuse. « Avec les mouvements du robot, les vaches sont attirées par le fourrage qui va être distribué, mais elles doivent passer par l’automate de traite avant de se restaurer », prévient l’agriculteur. Il y a sept ans, à une époque où la robotisation était peu développée, Vincent Colas et ses associés décident d'investir dans un nouveau bâtiment d’élevage laitier, équipé de deux automates de traite et du robot d’alimentation aérien guidé par rail Wagon OTS. Cependant, les 150 vaches laitières saturent les deux automates de traite, la cadence étant alors comprise entre 2,1 et 2,2 traites par jour. Cela les contraint, trois ans après, à ajouter une troisième station afin d’obtenir la fréquence actuelle, soit 2,7 à 2,9 passages par jour, ainsi que 4 kg supplémentaires de lait par vache et par semaine. Aujourd’hui, l’exploitation fournit, avec ses 180 vaches laitières, jusqu’à 1 300 000 L de lait par an.

Une traite optimisée

Au vu de l’investissement supplémentaire, de 400 000 € HT, pour une cuisine robotisée, les associés se limitent à un automate de distribution à 70 000 € HT, comprenant le convoyeur, le wagonnet et les rails. Ils optent pour un entretien annuel d’environ 2 000 € HT, pour près de 4 000 heures d’utilisation. Pour des raisons d’accessibilité et de maintenance, ils souhaitent avoir accès à hauteur d’homme aux mamelles des vaches lors de la traite. Grâce à son mode de déplacement suspendu par rail, le robot d'alimentation n'est pas gêné par les marches autour des postes de traite.

Le bol suspendu du Gaec des Forges est installée dans un bâtiment à deux couloirs hébergeant les vaches en lactation et les box d’isolement (vêlage, maladies). Le couloir gauche loge, en plus, les vaches taries, qui reçoivent uniquement deux rations journalières de 15 kg. Sur ce système, le mélange est effectué en amont chaque jour à l'aide d'un bol mélangeur attelé derrière un tracteur de l'exploitation, puis, déversé dans la benne de stockage où vient se servir le robot d’alimentation équipé de deux pesons.

Les rations souhaitées par vache et par jour sont préalablement indiquées afin que le logiciel réalise son calcul de répartition pour un maximum de 20 sessions de distribution journalières. Des capteurs fixés sur les rails et à des endroits spécifiques du bâtiment permettent au wagonnet de se placer au bon endroit pour déposer des rations sur mesure à chaque couloir d’alimentation.

Une capacité de distribution limitante

En vue d'agrandir son cheptel, Vincent Colas a opté pour un programme « double parcours ». Celui-ci consiste à paramétrer le wagonnet de sorte que la totalité du chargement du bol suspendu soit distribuée en une seule et unique session dans le couloir droit du bâtiment, avant de renouveler l'opération dans celui de gauche. L’appareil, limité en poids et en nombre de sessions par jour, peut ainsi distribuer environ 350 kg par passage, soit 7 t par jour.

L’éleveur reconnaît que cette capacité de distribution s'avère limitante malgré la programmation en « double parcours ». Pour corriger ce défaut, il a doté le wagonnet de rehausses. Parmi les autres points négatifs, Vincent Colas note le besoin d’une surveillance supplémentaire, en comparaison des robots de traite. En effet, les vaches, peu patientes, se servent directement sur le tapis de distribution du wagonnet. Détectant une forte intensité à ce niveau, le robot se met en sécurité et s’arrête. Pour éviter son inactivité sur une longue période, les membres du Gaec sont contraints de le réactiver rapidement, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.

Réagir à cet article

description abonnement 1 euros

Les dernières annonces de matériel agricole d'occasion

description abonnement 1 euros