De plus en plus prisée, la filière en apprentissage connaît un franc succès. L’ETA Ouvrard Fontenit, installée à Mouchamps (Vendée), accueille chaque année deux ou trois jeunes apprentis, probables salariés de demain.
Ce qui attire les jeunes, c’est la polyvalence de ce prestataire agricole qui emploie 25 salariés et propose toute la palette des travaux agricoles. Selon les années, l’entreprise reçoit deux ou trois apprentis en bac pro, BTS ou contrat de spécialisation. La plupart d’entre eux alternent des périodes à l’ETA et des cycles à l’école, souvent de deux semaines consécutives.
S’organiser pour bien les accueillir
Si l’entreprise fait l’objet de nombreuses demandes, c’est aussi parce qu’elle a mis en place une organisation pour bien accueillir les jeunes apprentis : chacun dispose d’un référent chargé de le suivre et d'assurer sa formation. Le jeune ne passe pas tout son temps avec ce salarié, mais il sait qu’il peut s’adresser à lui s’il rencontre des difficultés dans son organisation quotidienne.
Pour parfaire la présentation de l’entreprise, les gérants ont également élaboré un livret retraçant l’historique de la société et les différentes prestations proposées. Une partie est consacrée aux informations pratiques que le salarié doit connaître.
Les échanges entre l’entreprise et l’équipe enseignante sont primordiaux dans le cadre de la formation par apprentissage, souligne Charlène Lamy, responsable de la filière agroéquipement et maintenance des matériels de la MFR de Mouilleron-Saint-Germain (Vendée).
Deux jours de formation pour les maîtres d’apprentissage
Depuis quatre ans, les MFR de Vendée proposent des formations de deux jours pour accompagner les maîtres d’apprentissage dont le but est de répondre à différentes questions : quel est le rôle d’un tuteur ? comment assurer un bon encadrement ? qu’attendent les jeunes ? comment les recadrer efficacement en cas de problème de comportement ? etc. Autant de points abordés lors de ces cessions qui regroupent des professionnels de tous horizons, et pas uniquement du monde agricole.
Sur le plan financier, la réforme de l’apprentissage instaurée en 2018 a redonné un véritable intérêt à ce type de formation. Un barème de salaires a été fixé pour les jeunes, l’ETA recevant pour sa part une prime mensuelle de 650 € la première année, de 170 € la deuxième et de 100 € la troisième. Les cotisations sociales sont réduites voire nulles selon le montant du salaire, si bien que le coût réel d’un apprenti est souvent jugé faible par rapport au travail fourni. Le succès de l’apprentissage passe surtout par un réel investissement des accompagnants. L’ETA est par exemple invitée à participer, en cours d’année, à un projet d’études que le jeune doit réaliser dans le cadre de son cursus.