« Au départ, nous n’étions pas tous partants pour une cabine sur la griffe à foin », concède Jean-Louis Cottier. Avec ses trois associés du Gaec de l'Artisou, implanté à Rosières (Haute-Loire), il élève des vaches laitières pour la production de lait biologique et de fromages fermiers. L'exploitation compte depuis 2019 un séchage en grange réparti en trois cellules de stockage. « L’investissement de base pour la griffe à foin représentait environ 35 000 €. L’option comprenant la cabine et la télécommande faisait grimper la facture de 15 000 € supplémentaires », indique l'agriculteur. Le fait que la télécommande ne soit disponible qu’avec la cabine et ses joysticks électrohydrauliques allait finalement faire pencher la balance du côté de l’équipement le plus complet.

Après trois hivers d’utilisation, la griffe d’origine Stepa Steindl-Palfinger a su convaincre à l’unanimité. « La cabine apporte un réel confort pour le conducteur, assure l’éleveur. Le moteur électrique et la pompe hydraulique sont placés derrière le poste de conduite. Sur une version sans cabine, ces éléments se trouvent sous le siège. Nous avons donc un vrai gain en termes de bruit et de chaleur dégagée. »
« Nous pouvons même profiter du chauffage et d’une super radio »
« De plus, la cabine est climatisée. Cela paraît anodin pour une machine utilisée quelques instants par jour pendant l’hiver, mais l’été, lorsque l’on engrange les fourrages, le conducteur de la griffe peut rester à son poste pendant toute une journée, poursuit Jean-Louis Cottier. La chaleur sous le toit deviendrait rapidement pénible. La cabine isole aussi de la poussière, en particulier lors de la reprise en hiver, quand le foin est sec. Nous pouvons même profiter du chauffage et d’une super radio. Nous avons également fait installer un système de pesée afin de connaître précisément les quantités de fourrage distribuées. Finalement, la seule contrainte, c’est qu’il faut nettoyer les vitres pour enlever la poussière. Un coup de chiffon suffit, en l’absence d’humidité. »

La télécommande permet de manœuvrer la griffe depuis le sol. Elle autorise l’ensemble des mouvements possibles depuis le poste de conduite. « Le souci, c’est que les commandes ne sont pas implantées de la même manière dans la cabine et sur la télécommande. Ce n’est pas très intuitif. La présence de cette dernière ne permet pas de modifier l’affectation des mouvements de l'outil dans la cabine. Il faudrait tout reprogrammer. Par exemple, la translation le long du rail de guidage se pilote depuis une molette sur l’un des joysticks. Nous aurions préféré avoir cette action en poussant le joystick, mais, pour cela, il aurait fallu le préciser à la commande. À ce moment-là, nous n’avions aucune expérience avec ce genre de matériel », conclut Jean-Louis Cottier.
