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Vos solutions   SCEA Bongard : une trémie sur roues 2 en 1

Jean-Luc Bongard a confectionné une trémie sur roues afin de remplir au champ son semoir à céréales. Depuis qu'il a changé ce dernier, il l'utilise pour charger ses big bags de semences.
Jean-Luc Bongard a confectionné une trémie sur roues afin de remplir au champ son semoir à céréales. Depuis qu'il a changé ce dernier, il l'utilise pour charger ses big bags de semences. (©U.D.)
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Jean-Luc Bongard, agriculteur à Barcy, en Seine-et-Marne, depuis plus de 50 ans, n’a jamais cessé, au cours de sa carrière, de concevoir divers outils. Ces derniers ont pour but de lui faciliter le travail, comme sa trémie mobile sur roues autorisant le remplissage du semoir en plein champ ou de ses big bags de semences.

« J’ai pensé à la conception d’une trémie mobile sur roues me permettant de remplir mon semoir directement au champ. Auparavant, j’utilisais un semoir à céréales pneumatique Lely avec une trémie centralisée haute et de faible volume (400 L), se remémore Jean-Luc Bongard, agriculteur à Barcy, en Seine-et-Marne, en présentant son invention. Ce semoir se retrouvait souvent vide en plein milieu de la parcelle, me contraignant à rentrer à la ferme pour la remplir. Par ailleurs, à cette époque-ci, l’exploitation n’était pas équipée de chariot télescopique, seulement d'un chargeur tubulaire Agram. »

C’est en 1996 que l’agriculteur décide de désosser le tombereau R. Maduraud de type T6-133 présent dans le parc de la ferme pour y garder uniquement le châssis et le train roulant, avec une charge utile de 6 t, selon la plaque constructeur. L’idée du projet est alors de fixer une cuve sur ce châssis.

« Pour concevoir la trémie avec sa trappe de vidange, j’ai calculé le volume de sorte à obtenir une capacité d’environ 4 000 L. »

Une fois les plans établis, l’agriculteur découpe et soude les plaques d’acier de 2 m2. Pour garantir la solidité de la caisse, il soude également deux croisillons à l’intérieur de la cuve ainsi qu’une grille, en son fond, afin de limiter les impuretés.

« Lors de la fixation de la caisse sur le châssis, j’ai dû modifier la flèche. »

Cette dernière, logée sous la trémie au niveau de la trappe de vidange, est trop longue. Jean-Luc Bongard décide de la raccourcir et d'y ajouter deux tirants de chaque côté.

« J’ai utilisé une vis sans fin de la ferme pour la fixer dans la trémie, en direction de l’arrière de l’outil. » La vis est alors animée à l’aide du petit moteur hydraulique placé à l’extrémité de celle-ci.
La vanne mécanique permet de dériver le circuit hydraulique jusqu’au moteur de la vis sans fin ou alors de renvoyer l’huile directement au distributeur. (©U.D.)

Un circuit hydraulique au fonctionnement simple

Afin d’alimenter en huile le moteur animant la vis sans fin, Jean-Luc Bongard installe lui-même les flexibles hydrauliques partant de l’avant de l’outil, au niveau de la flèche, jusqu’au moteur.

« Au vu de la dimension du moteur, j’ai estimé que le débit hydraulique nécessaire était d’environ 25 L/min pour la bonne rotation de la vis. »

Une fois l’outil attelé au tracteur et branché sur l'un de ses distributeurs à double effet, il suffit de le positionner en pompage continu. À l’aide de la vanne mécano-hydraulique placée à l’arrière de l’outil et en amont du moteur, l’agriculteur peut ainsi actionner ou non la rotation de la vis sans fin. Lorsque la vanne est fermée, l’huile est forcée de circuler jusqu’au moteur, alors qu’une fois ouverte l’huile suit le chemin le plus court et retourne directement au distributeur.

« Étant placée assez haut, la vanne mécano-hydraulique est difficilement accessible à hauteur d’homme. J’ai donc installé deux ficelles descendant le long de la trémie, faisant ainsi office de rallonge. Lorsque je tire sur la ficelle de gauche, celle-ci ouvre la vanne, tandis que celle de droite la ferme. »

Jean-Luc Bongard a également ajouté un clapet de décharge limitant tout risque de « casse moteur » lors du blocage de la vis sans fin.

Jean-Luc Bongard a soudé une deuxième trappe de vidange au plus bas de la trémie afin de limiter les résidus de semences au fond de la cuve. (©U.D.)

Une invention bifonctionnelle

« En 2014, j’ai remplacé mon semoir Lely par un Lemken Solitair avec une plus grande capacité de trémie ne nécessitant plus l’utilisation de cette trémie mobile. Cependant, cet outil n’est pas laissé à l’abandon pour autant et est utilisé pour le remplissage des big bags de semences en cours de moisson. »

L’agriculteur apporte sa trémie mobile au champ afin que la moissonneuse-batteuse puisse la remplir directement. De retour à la ferme, il place un big bag vide, fixé à la fourche du chariot télescopique, devant la goulotte de son outil puis active la vis afin de le remplir. Jean-Luc Bongard conclut en précisant que le centre de gravité haut de son outil sur roues reste un inconvénient.

Jean-Luc Bongard estime qu'un débit de 25 L/min est nécessaire pour un fonctionnement correct du moteur hydraulique. (©U.D.)

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