Habituellement, pour déclarer un sinistre causé par du gibier auprès de sa compagnie d’assurance, l’exploitant doit attendre le début du chantier de récolte ou encore se déplacer dans sa parcelle pour en faire les constatations, tâche se révélant longue et parfois peu précise, notamment dans un champ de plantes hautes comme le maïs. Stéphane Recoque, directeur général d’Atlantique Expertises Drones, entreprise basée à Bretignolles-sur-Mer, en Vendée, présente une solution bien plus rapide et efficace : la détection des dégâts de gibiers par drone caméra. Cette dernière consiste à survoler la parcelle avec un aéronef tout en prenant des photographies.
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« Sur des parcelles de maïs, les prestations de détection de dégâts de gibiers par drone s’effectuent en majorité avant les récoltes, d’août à septembre », indique le dirigeant.
Le drone se compose d’un bloc optique doté de deux capteurs, l'un de type RGB pour collecter les images en « visible » et l'autre thermique avec une résolution de 640 x 512 pixels pour distinguer les nuances de températures, réalisant tous deux des prises de vues en simultané.
« Nous survolons le champ à environ 50 m du sol de façon à couvrir une grande surface de détection », ajoute-t-il.
La caméra thermique, capable de lire des variations de températures à hauteur de 0,05° par pixel, distingue les nuances de chaleur.
« Les zones considérées comme froide, poursuit ce dernier, s’approchant de la couleur bleue, indiquent la présence d’une culture, tandis qu’une zone plus chaude, par rapport à la première, virant au vert-jaune correspond à un sol nu. En effet, la terre a tendance à dégager plus de chaleur que la culture en surface. Cette zone à température plus élevée alerte donc sur un potentiel piétinement de la culture. »
Un gain de temps et de précision
Toutefois, un sol nu peut également correspondre à une plante qui n’a pas levé ou encore à un passage de roues.
« Dans ce type de prestation, l’utilisation de la thermographie nous apporte un appui complémentaire pour repérer les zones de la parcelle potentiellement ravagées, indique Stéphane Recoque. Il est alors primordial d’augmenter la précision de lecture grâce au second capteur RGB, de façon à s’assurer que cette différence de température corresponde bien à un piétinement de la culture. »
Le logiciel de visualisation du drone dispose également d’une fonctionnalité pour mesurer en instantané des distances, et ce, au centimètre près. Cela permet de diagnostiquer la superficie ou le pourcentage de la parcelle endommagée par le passage des grands gibiers ou des nuisibles. L’exploitant pourra, par la suite, extraire et envoyer ces différents clichés horodatés à sa compagnie d’assurance afin de compléter son dossier de déclaration de sinistre. Stéphane Recoque termine en affirmant que cette solution de détection par voie aérienne apporte essentiellement un gain de temps et de précision dans l’estimation des dégâts de gibiers dans les parcelles agricoles, que ce soit pour l’expert d'assurances ou pour l’exploitant.
