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Dans mon ETA  ETA Louazon : La trémie frontale : une polyvalence très appréciée

La trémie frontale rééquilibre la charge, permettant à l’ETA d’utiliser un combiné de semis en 4,50 m avec un fissurateur.
La trémie frontale rééquilibre la charge, permettant à l’ETA d’utiliser un combiné de semis en 4,50 m avec un fissurateur. (©D.L.)
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Rééquilibrage des masses, augmentation de la capacité, élargissement de l’outil, polyvalence aux semis de printemps et d’automne, ou encore au binage… Les arguments en faveur de l’usage d’une trémie frontale ne manquent pas. Exemple avec l’ETA Louazon, en Bretagne.

« J’ai investi dans ma première trémie frontale en 2022, explique Mickael Louazon, gérant de l’ETA du même nom à La Chapelle-des-Fougeretz, en Ille-et-Vilaine. L’objectif principal à l’époque était de rééquilibrer la charge du tracteur en ramenant du poids à l’avant et, ainsi, de pouvoir augmenter la largeur de mon combiné de semis à l’arrière. Cette cuve offre également une autonomie importante, ce qui évite de s’arrêter trop souvent en plein chantier pour remettre de la semence. » L’entrepreneur est équipé d’une trémie avant du constructeur Maschio Gaspardo, affichant une capacité de 1 100 L. Pour les semis d’automne, elle est associée à l’arrière à un combiné de semis de 4,5 m de largeur, comprenant un fissurateur à dents rétractables, une herse rotative et une rampe de semis. Réalisant beaucoup de chantiers sur préparation sans labour, l’entrepreneur a opté pour des éléments semeurs à disques, disposés sur deux rangées. L’ensemble est porté par un tracteur Massey Ferguson 8732 S.

À l’arrière, le combiné comprend une barre de semis avec deux rangées de disques pour travailler en préparation simplifiée du sol. (© D.L.)

Utile au printemps et à l’automne

La trémie frontale offre une réelle polyvalence puisqu’elle est utile au printemps et à l’automne. Ainsi, elle reste en place lors des semis de maïs, période où l’entrepreneur s’en sert pour apporter de l’engrais starter. La rampe de semis de céréales est alors remplacée par un semoir à six rangs avec enfouisseur d’engrais, monté en combiné derrière la herse. Chez les clients réalisant eux-mêmes les travaux de préparation du sol, l’entreprise peut aussi proposer un semis en solo avec un modèle à huit rangs, tout en maintenant la fertilisation grâce à la trémie frontale. Les granulés sont déposés à 10 cm de profondeur sur une ligne décalée à 5 cm de la semence. Dans le même esprit, l’ETA réalise des apports d’engrais au moment de biner le maïs. Le fertilisant est également enfoui le long du rang. « Pour le binage, je change de tracteur, précise Mickael Louazon. J’utilise un Massey Ferguson 7719 de 190 ch, plus léger que celui dont je me sers pour les semis. Il est aussi équipé de roues étroites. Pour transférer la trémie et tout le système de tuyaux d’un tracteur à l’autre, il faut compter environ une demi-journée de travail à deux personnes. »

Mickael Louazon utilise une trémie frontale à l’avant du tracteur, associée à un combiné de semis. Elle sert aussi pour de la fertilisation au moment des semis de maïs et du binage. (© D.L.)

Facilité d’étalonnage

Cette trémie, non divisible, dispose d’un unique système de dosage. Les constructeurs développent régulièrement de nouveaux modèles, notamment des versions à plusieurs compartiments et autant de doseurs. Mickael Louazon reconnaît que les demandes de semis de mélanges sont assez rares parmi sa clientèle et que l’investissement dans une trémie compartimentée ne lui paraît pas encore justifié. « J’y viendrai sans doute un jour, mais, pour le moment, je fais surtout attention à la facilité d’entretien et à la simplicité de l’étalonnage, souligne-t-il. Sur cette cuve, tous les réglages se font depuis le sol, c’est assez pratique. Il suffit d’appuyer sur un bouton électrique pour faire fonctionner le doseur et recueillir un échantillon. Ensuite, je le pèse et j'entre la valeur mesurée dans la console, en cabine. Tout s’ajuste alors automatiquement pour caler le débit sur la valeur attendue. »

Côté équipements, l’entrepreneur apprécie la plateforme repliable qui permet de se placer à hauteur pendant les phases de remplissage. La trémie était livrée avec un éclairage complet, mais il a souhaité ajouter une barre de Led supplémentaire pour avoir une meilleure visibilité sur son travail. Des caméras ont également été installées de part et d’autre pour que le chauffeur voit bien ce qui se passe sur les côtés quand il arrive à un carrefour. « Nous avons eu quelques soucis au départ avec l’eau de pluie qui ruisselait le long de la paroi extérieure et finissait par arriver dans le doseur, ajoute l’entrepreneur. Cette humidité collait la semence, ce qui perturbait l’écoulement. Il a fallu fixer des cornières sur toute la périphérie pour dévier l’eau et résoudre ce problème. Pour le reste, je suis plutôt satisfait du principe. » L’entreprise possède aujourd’hui deux trémies frontales. « Ce sont des modèles Isobus, que je peux connecter directement à la console du tracteur, indique-t-il. J’ai tout de même acheté la console du constructeur, car le tracteur utilisé au binage n’est pas Isobus. La possibilité d’ajouter des masses est également un critère important à prendre en compte. Sur notre trémie, nous avons, par exemple, inséré un parechoc bumper de 700 kg pour améliorer l’équilibre de l’ensemble. »

L’ETA a ajouté une barre lumineuse à leds et des caméras pour améliorer la sécurité. (© D.L.)
Des cornières ont été fixées tout autour de la trémie afin de canaliser l’eau de pluie et l’empêcher de ruisseler jusqu’au doseur situé sous la cuve. (© D.L.)
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