IndustrieTracteurs : Arbos en panne d'usine

Encore quelques semaines et la situation devrait se décanter pour le tractoriste italien Arbos. La marque est en situation délicate depuis un an. En février 2020, l’italien Goldoni SpA, qui chapeaute l’activité d’Arbos en Europe, s’est placé en procédure de sauvegarde. Rappelons que Goldoni est détenu depuis 2016 par le groupe chinois Lovol. Ce dernier avait en projet de s’appuyer sur l’usine italienne pour relancer la marque Arbos et assembler ses tracteurs.
La pandémie n’ayant pas arrangé les choses, Goldoni s’est retrouvé en situation de faillite à l’automne. Lovol a alors annoncé qu’il se retirait de Goldoni, mais les autorités italiennes l’ont contraint à trouver un repreneur.
Goldoni et son usine de Migliarina-di-Carpi devraient changer de mains dans les semaines qui viennent. La piste la plus probable est celle du groupe belge Keestrack, spécialisé dans les engins de TP.
Mais ce n’est pas tout, Lovol a lui aussi subi une modification de son actionnariat. Il et désormais détenu à 60% par Weichai, un autre groupe chinois qui se revendique comme le deuxième constructeur mondial de moteurs diesel. Ce dernier a plusieurs points de chute en Europe, où il détient les moteurs marins Baudoin (France) et a une participation majoritaire chez l’allemand Linde (hydraulique). Le chiffre d’affaires de ce groupe est estimé aux alentours de 14 milliards d’euros.
« Weichai manifeste un intérêt pour le projet Arbos, assure Cyrille Lecomte, responsable de la marque en France. Nous sommes confiants quant à la continuité de la production des tracteurs Arbos, tout comme celle des machines Matermacc. De nombreuses décisions sont en cours. Nous devrions y voir plus clair dans quelques semaines. » Arbos compte une vingtaine de concessionnaires en France et y a commercialisé une quarantaine de tracteurs de la série P 5000 (100 à 130 ch).