Lely Center Marolles (Calvados)  Une diversité de métiers

Face au potentiel de marché existant, Antoine Ruaux, manager du Lely Center de Marolles, souhaite développer l’entreprise.
Face au potentiel de marché existant, Antoine Ruaux, manager du Lely Center de Marolles, souhaite développer l’entreprise. (©C.G.)

Des monteurs, des techniciens d’intervention, des experts en élevage, des chefs de projet… Vendre et faire fonctionner des robots de traite exige une organisation huilée et une bonne coordination entre différents métiers.

Le Lely Center de Marolles, dans le Calvados, a été créé en 2008 par Nicolas Ruaux, directeur général de la concession Ruaux Agricole. Une deuxième base a vu le jour en 2021 à Condé-sur-Noireau, dans ce même département. La structure assure la vente et la réparation de robots Lely servant à la traite, à l’alimentation, à la repousse des fourrages et au raclage. Implanté aux portes de l’Eure, le Lely Center couvre également la Seine-Maritime, à la suite de la reprise de ce secteur géographique en 2015, et l’Orne. Sur ces quatre départements, il s’est constitué un portefeuille de 320 clients éleveurs laitiers.

Trente-cinq salariés contribuent au bon fonctionnement de l’entreprise, dont un responsable des ventes et trois vendeurs, trois conseillers d’élevage, deux responsables techniques (l'un pour les robots de traite et l’autre pour le reste des équipements), trois techniciens monteurs, deux coordinateurs de projet et deux magasiniers. Les 17 techniciens de maintenance, dont 14 affectés aux robots de traite, représentent pour leur part l’essentiel des effectifs. À l’issue d’une formation spécifique, les vendeurs, techniciens et conseillers d’élevage valident leur certification d'intervention. « Les coordinateurs de projet identifient les implantations des robots de traite dans les fermes à partir de plans élaborés sur des logiciels spécifiques. Ils font ensuite le lien avec les différents corps de métier pour mettre en œuvre l’installation. Les conseillers d’élevage, quant à eux, accompagnent les éleveurs à partir de la mise en service des équipements. Ils assurent notamment un suivi des élevages moyennant un ou deux rendez-vous annuels pour identifier les problématiques via un audit », souligne Antoine Ruaux, manager du Lely Center de Marolles.

Un parc de 500 robots de traite

Le dépannage des équipements est effectué par deux équipes de techniciens. La première se charge des robots de traite (parc de 500 unités), tandis que la seconde intervient sur les trois autres types d'automates, dédiés à l'alimentation (parc de 30 Lely Vector), au raclage et à repousser les fourrages. La structure distingue trois zones d’astreinte. Quatre ou cinq techniciens de maintenance des robots de traite interviennent sur chaque zone de manière préventive et curative, assurant ainsi une assistance technique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

En 2022, le chiffre d’affaires du Lely Center de Marolles atteignait 12 millions d'euros, dont 47 % via la vente de robots de traite neufs et 12 % issus de celle des robots reconditionnés Taurus. Le reste provenait de la commercialisation des autres robots, de la vente de pièces et des contrats de maintenance. En 2023, le marché s'est révélé florissant, comme en témoigne la vente de 60 robots de traite neufs (le dernier en date étant le Lely Astronaut A5 mis sur le marché en 2018), soit un par ferme majoritairement, voire deux dans certains cas, et d’une dizaine de robots Taurus reconditionnés (voir encadré). Selon les souhaits des éleveurs, les vendeurs peuvent proposer en option des portes de pâturage, des rampes de nettoyage… L’entreprise vend aussi chaque année une dizaine de robots d'alimentation Lely Vector, une vingtaine de robots repousse-fourrages Lely Juno et racleurs Discovery. « Les éleveurs investissent, et nos ventes de robots de traite neufs atteignent ainsi une hausse de 8 à 10 %. Les demandes de robots reconditionnés tendent aussi à s’accentuer, majoritairement chez des exploitants en polyculture-élevage proches de la retraite ou qui viennent de s’installer », constate Antoine Ruaux.

Une ambition de croissance

Pour développer les ventes sur le territoire, la structure organise des portes ouvertes, des journées techniques ainsi que des conférences en présence de nutritionnistes. Clients et prospects viennent ainsi mesurer les intérêts de la robotisation des élevages. « Pour limiter la main-d’œuvre, la pénibilité et le temps de travail, les éleveurs font aussi le choix d’une alimentation robotisée, convaincus par les performances du Lely Vector qui a fait ses preuves. Ils constatent également des gains de production avec le robot repousse-fourrage Juno, qui favorise une venue plus régulière des vaches à l’auge. » Le manager met aussi en avant l’orientation prise par le fabricant en matière de consommation d’énergie. Le robot de traite Astronaut A5 permet des économies d’énergie non négligeables, comparé au modèle précédent A4. De plus, les diagnostics de panne gagnent en précision et réduisent de ce fait les temps de maintenance. « Grâce au contrat de franchise, nous profitons de l’image de marque de Lely. De plus, nous bénéficions de l’évolution des robots et du logiciel de gestion d’élevage Horizon, dont nous commercialisons régulièrement les mises à jour ((ok ?)). Cet outil nous permet par ailleurs d’intervenir à distance pour diagnostiquer les pannes et guider les éleveurs », met en avant Antoine Ruaux. « Nous pouvons encore accroître nos ventes de robots en raison du potentiel de marché existant. Pour atteindre notre objectif, nous envisageons de créer une base dans la Seine-Maritime, d’étoffer les équipes et d’assurer une montée en compétences de l’équipe technique », projette le dirigeant.

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