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Enquête de conjoncture Sedima  La morosité s’installe chez les concessionnaires

De gauche à droite : Étienne Wèbre, délégué général et Stéphane Leblond, président du Sédima.
De gauche à droite : Étienne Wèbre, délégué général et Stéphane Leblond, président du Sédima. (©B.S.)

Après une année 2024 difficile, les prises de commandes ont encore diminué chez les concessionnaires de machines agricoles au cours du premier semestre 2025.

Rarement, l’enquête de conjoncture menée périodiquement par le Sedima, le syndicat des distributeurs de machines agricoles, auprès de ses adhérents n’aura révélé une situation aussi dégradée. La dernière, effectuée entre le 10 et le 26 juin 2025 estime entre 7 et 9 % le taux du recul des prises de commandes sur les six premiers mois de l’année par rapport à la même période de 2024. 65 % des concessionnaires constatent cette tendance en tracteurs neufs, 55 % en occasions, 70 % en automoteurs et 47 % en matériels d’accompagnement. La situation apparaît particulièrement critique dans la viticulture et les grandes cultures. Leurs marchés en neuf s’enfoncent dans la baisse selon 81 % des distributeurs présents sur le premier et 78 % sur le second. Les activités de maintenance résistent toutefois ainsi que, dans une moindre mesure, les secteurs de la polyculture et de l’élevage. L’enquête reconnaît une hausse de 1 à 3 % des chiffres d’affaires en pièces et magasin et de 3 à 5 % en atelier. Dans leurs projections sur la fin de l’année, les chefs d’entreprise n’entrevoient pas le bout du tunnel. 43 % d’entre eux voient des prises de commandes en baisse contre 16 % en hausse. L’évolution des marchés arrive en tête de leurs préoccupations. S’ils sont arrivés à apurer leurs stocks de matériels neufs par rapport aux campagnes précédentes, ceux des occasions se sont alourdis. La conjoncture économique, l’acceptation du prix des machines agricoles ainsi que leurs possibilités de financement apparaissent comme autant de freins à l’investissement chez leurs clients. Le recrutement reste toujours pour les distributeurs de machines agricoles un sujet difficile. Ils ont besoin d’experts en maintenance des matériels. Mais ils se retrouvent en concurrence avec d’autres secteurs d’activité tels que l’industrie, la construction ou les poids lourds. Ceux-ci offrent souvent des conditions de travail moins contraignantes mais aussi, dans un degré moindre, comme l’admet Stéphane Leblond, le président du Sedima : « Les difficultés de la saisonnalité ainsi qu’un contact avec la clientèle parfois rude… ».

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