SMA, marque française du groupe Alamo, vient de présenter ses nouvelles gammes de matériels et sa nouvelle signature. Le constructeur, qui fabrique des épareuses depuis 1965, emboîte le pas de Rousseau dans l’électrification.
SMA a réuni ses équipes, ses clients et des journalistes le 20 septembre dernier sur son site de fabrication de Neuville-sur-Saône (Rhône). La marque, rachetée par le groupe américain Alamo en 1994, se pare d’un nouveau logo à la signature dynamique et moderne. Avec SMA, le Texan veut reprendre des parts de marché sur les segments des collectivités, Cuma et ETA, avec des machines professionnelles offrant robustesse et rendement.
La nouvelle gamme d’épareuses hydrauliques Cobra se décline en deux versions portées de 5,6 et 6,1 m avec deux configurations possibles : bras avancé (S) ou bras de déport (L). Les modèles 560 S et 610 S proposent un outil de coupe avancé de 65 cm, soit une distance de 1,35 m entre les axes de la flèche et du rotor. Sur les versions 560 L et 610 L, l’outil de coupe, avancé de 140 cm, offre une distance de 2,15 m entre l’axe de la flèche et celui du rotor. Conçu pour 1 200 heures d’utilisation, il s’attelle au système trois points d’un tracteur d’au moins 4,5 t, développant 90 ch minimum. Le circuit du rotor bénéficie d’une nouvelle pompe à piston offrant une puissance de 82 ch à 540 ou 1 000 tr/min. L’unité de refroidissement a elle aussi été repensée. Elle se compose désormais d’un refroidisseur de 17 kW avec dépoussiérage automatique, d’un filtre pression de 10 µm et d’un réservoir de 40 L, auxquels s’ajoute un filtre de désaération de l’huile pour un refroidissement plus efficace.
Le réservoir limité à 40 L a permis d’alléger l’outil, qui affiche un poids sans châssis de 1,66 t (560 S) à 1,9 t (610 L). L’interface numérique, pour sa part, intègre à présent un écran tactile de 7” et renseigne sur la mise en route du ventilateur, le niveau d’huile, etc. La gamme Cobra reçoit de série les sécurités marche arrière et d’effacement sur le pivot d’orientation, le renversement de flèche pour chemins étroits ainsi que la sustentation électronique. Les machines sont disponibles à la commande pour une livraison en début d’année prochaine.
La Cobra se décline aussi en électrique avec les modèles E-Cobra, se différenciant par leur technologie et par leur couleur bleue. SMA bénéficie ici des travaux de R&D menés par la marque Rousseau depuis plusieurs années. L’entraînement électrique du rotor est fourni par une génératrice branchée sur la prise de force du tracteur.
Cette dernière requiert une vitesse de 750 tr/min, et la génératrice un régime de 3 500 tr/min. Quant au rotor, sa vitesse est ajustable de 2 700 à 3 100 tr/min. Les atouts de cette e-version d’après SMA ? Une optimisation du rendement jusqu’à 90 % par remplacement du moteur thermique en électrique, un niveau sonore réduit jusqu'à -10 dB, ainsi qu’une économie de carburant (jusqu’à 35 %) via la suppression du réservoir d’huile de 80 L qui allège la machine.
L’absence de batterie limite les risques d’électrocution et facilite la maintenance. Celle-ci ne nécessite pas de qualification spécifique en électricité. Seule une formation en interne de deux jours est demandée pour la prise en main de l’engin. La commercialisation des E-Cobra débutera dès 2024 pour une livraison en juin prochain.
SMA ajoute à son offre la nouvelle gamme de broyeurs SMP, disponibles en trois modèles : les SMP 250, SMP 270 et SMP 300. Ces derniers se montent aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, et s’adaptent à des tracteurs de 68 à 160 ch. Leur largeur de travail est comprise entre 2,45 et 3,28 m, avec un déport latéral possible de 40 cm. Le boîtier en fonte présente une vitesse de rotation de 1 000 tr/min. Le rotor, de 203 mm de diamètre, reçoit 24 marteaux. Ces trois broyeurs sont équipés d’un rouleau palpeur de 219 mm de section et de patins d’usure interchangeables. Un volet arrière ouvrant facilite l’éjection de la matière.
La marque bénéficie des apports du groupe Alamo avec la famille des gyrobroyeurs SBW, déclinés en deux modèles, le 460 SBW et le 620 SBW, respectivement de 4,6 et 6,2 m de largeur de travail. Le montage s’opère par un anneau d'attelage avec timon réversible. La puissance de traction nécessaire est d’environ 100 ch, et celle du boîtier principal de 250 ch.
Ce dernier entraîne une prise de force au régime de 2 000 tr/min. Chacun des deux rotors requiert une une puissance de 165 ch et s’équipe de six lames, dont trois plates et trois coudées. La machine totalise ainsi 18 lames, lesquelles broient l’herbe à une hauteur de 25 à 40 mm. L’épaisseur du carter de coupe est de 6 mm. La présence d’un rideau à l’avant et d’un autre à l’arrière limite les projections. Les plateaux lisses facilitent l’entretien de la machine.