Le fond mouvant du Goliath 54 S 17 se pare de chaînes marines de 16 mm, sur lesquelles se boulonnent les barrettes tubulaires, d’une section de 40 x 80 mm. Sa particularité réside dans le mode de tension hydraulique de ses chaînes, à l’aide d’une pompe manuelle. Le tapis alimente un équipement arrière à double hérisson horizontal de 720 mm de diamètre et une table à deux disques. Ces derniers, d’un diamètre de 900 mm, sont ajourés, permettant un recroisement de plusieurs centimètres. Ils se munissent de quatre pales de 400 mm de long et de 100 mm de haut en forme de cuillère. Nous regrettons la position des vis de fixation subissant l’usure par le frottement avec la matière épandue.

Les hérissons disposent chacun de 36 couteaux piocheurs, non réversibles. Le rotor du bas tourne à 430 tr/min, tandis que le régime du hérisson supérieur est de 400 tr/min. La rotation des disques, identique au premier rotor, génère une vitesse périphérique de 20,3 m/s, soit l’une des plus faibles de notre essai. La table, inclinée de quelques degrés, favorise la projection avec une largeur de nappe d’épandage mesurée à 22 m. Après nos relevés, elle forme une forte concentration de la matière sur les premiers mètres. Cette répartition engendre un recroisement des passages très important, à savoir tous les 6 m, permettant une fertilisation complète de la surface.

Une centrale hydraulique
La prise de force transmet le mouvement aux deux disques de la table à l’aide d’un arbre à cardans sous la caisse suivi d’un boîtier à renvoi d’angle. La puissance est ensuite reprise par une cinématique à chaînes et pignons, sur le flanc gauche de l’épandeur, pour l’entraînement des hérissons. Notre Goliath dispose d’une centrale hydraulique assurant le mouvement du tapis. Deux distributeurs à double effet sont nécessaires pour l’ouverture de la hotte et de la porte guillotine, évitant de mettre la prise de force en marche au démarrage. Un témoin mécanique, visible depuis le poste de conduite, indique le niveau d’ouverture de la porte. En cabine, l’opérateur utilise le boîtier LB4000. Ce dernier régule l’avancement du tapis par rapport à la vitesse réelle du tracteur, grâce à la DPA électronique. La pesée fait partie des options. Cet équipement manquant sur notre modèle essayé, la répartition longitudinale s’avère approximative.


L’amorçage de la table du Goliath est très rapide. Selon le protocole de la DLG, la régularité d’épandage de 42 % dans la zone de tolérance est passable. Elle peut s’expliquer par un long désamorçage de 60 m, résultant de l’éboulis dans la caisse.
On a aimé
- Le recroisement des plateaux.
- La tension semi-automatique du tapis.
- Les volets de compostage.
On a moins aimé
- La faible largeur de travail.
- La faible vitesse périphérique des plateaux.
- Les couteaux non réversibles.
LE MODÈLE ESSAYÉ
Les chiffres inscrits sur le Goliath 54 S 17 signifient : une caisse de 5,4 m de long, une capacité de 17 m3 avec le dôme, le tout sur un essieu. Notre modèle bénéficie en standard de volets pour le compost en poste fixe et l’optionnelle centrale hydraulique, de la porte hydraulique et du boîtier de régulation DPAE sans la pesée.
Volume : 17 m3
Poids à vide : 7 140 kg
Puissance absorbée : 127 ch
Largeur d’épandage : 22 m