Essai chariots télescopiques Kramer KT457 : L’outsider aguerri

Sur la route

Lors du parcours routier, le télescopique Kramer a montré un comportement agréable. Sans signer les meilleurs chronos, il bénéficie d’une grande stabilité, renforcée par la suspension de sa flèche, activée automatiquement dès 7 km/h. Sa transmission hydrostatique s’avère dynamique et économe puisque le KT457 affiche la plus faible consommation de ce type de chariot. Le Kramer brille également par son poste de conduite confortable et convivial, particulièrement facile à prendre en main.

Au fumier

Avec ce premier télescopique à passer entre nos mains au chargement de fumier, nous avons tout de suite pris nos marques, notamment grâce à sa simplicité d’utilisation. Le KT457 dispose d’une transmission souple et adaptée, grâce à ses trois plages de vitesse, aux chargements à faible allure nécessitant de la force. Il est à l’aise lors des opérations de manutention au champ. Celles-ci s'avèrent stables en hauteur, même avec un godet bien rempli, grâce à la voie large de ses ponts au regard du gabarit de la machine.

On a aimé

- La rapidité de prise en main.

- La souplesse de conduite.

- L’accessibilité à la cabine.

- Les réglages hydrauliques rapides depuis l’écran, avec les boutons F2 et F3.

On a moins aimé

- La position haute des pédales.

- La transmission plutôt bruyante à basse vitesse.

- Le déverrouillage du frein de parc imposant d’appuyer fortement sur la pédale de frein.

- Les différents boutons, répartis à gauche du volant, sur la console de droite et sous le plafond.

Fiche technique

Capacité de levage : 4,5 t

Hauteur de levage : 7 m

Puissance : 136 ch

Débit hydraulique : 140 L/min à 240 bar

Empattement : 2,95 m

Poids à vide : 9 t

Gamme

La gamme de chariots télescopiques Kramer compte 11 modèles. Le plus petit, fort de 75 ch, accepte une charge de 2,7 t et atteint 5,73 m. Le plus imposant soulève 5,5 t et monte jusqu’à 7 ou 8,75 m. Il bénéficie de 156 ch. Tous les autres modèles peuvent compter sur 136 ch. Trois d’entre eux entrent dans le périmètre de cet essai : les KT 357 (3,5 t, 7 m), KT 407 (4 t, 7 m) et KT 457 (4,5 t, 7 m). Nous avons testé ce dernier.

Châssis

Le KT 457 est bâti autour d’un châssis mécano-soudé dont le compartiment moteur fait partie intégrante. Le bras télescopique, complètement allongé, profite toujours d’un chevauchement de 1 m, lui conférant un maximum de rigidité. Le Kramer se montre apte à tracter une remorque, grâce à sa chape d’attelage ou à son crochet directement fixé au châssis. Il propose un dispositif de freinage à double ligne hydraulique. Il accède en option à un circuit pneumatique, à un crochet ramasseur, à un distributeur double effet arrière ainsi qu’à une caméra de recul.

Moteur

Kramer confie la motorisation de ses chariots télescopiques à son compatriote Deutz AG. Le quatre-cylindres de 3,6 L développe 136 ch. Il répond à la norme antipollution Stage V avec un module SCR et un filtre à particules (FAP). Le ventilateur à entraînement hydraulique propose un cycle de rotation inversée, afin de nettoyer les grilles d’aspiration du capot, commandé depuis un bouton en cabine. Le fond du compartiment moteur compte deux trappes de visite.

Transmission/ponts

La transmission hydrostatique Eco Speed Pro équipe le KT 457. Elle compte une unique gamme mais propose trois plages de travail. Le mode « escargot » autorise l’avancement jusqu’à 7 km/h, la « tortue » atteint 20 km/h et le « lièvre » progresse jusqu’à 40 km/h. Pour des raisons de sécurité, la vitesse est bridée à 30 km/h en mode quatre roues directrices. Le passage d’un mode de direction à l’autre s’opère depuis un sélecteur rotatif. Les roues se réalignent automatiquement en passant par la position centrale. Kramer propose le mode « faux crabe » qui permet de verrouiller l’essieu arrière dans sa position actuelle et de diriger l’engin uniquement avec les roues avant. La suspension de flèche s’active automatiquement dès 7 km/h.

Hydraulique

Un circuit hydraulique à signal de charge (load sensing) intègre le télescopique Kramer. Il débite jusqu’à 140 L/min, à une pression maximale de 240 bar. Le joystick prend place sur l’accoudoir solidaire du siège. Il autorise quatre mouvements simultanés, avec la troisième fonction à l’index et le télescope piloté par le pouce, tout comme la commande d’inverseur. L’écran en couleur autorise le réglage de la réactivité du joystick selon trois niveaux. Il permet également l’ajustement du débit de la troisième fonction et l’activation du pompage continu. Un bouton à gauche du volant effectue aussi cette dernière action. Trois modes de gestion du bras télescopique s’offrent au conducteur : manuel, « palette », permettant de soulever la charge verticalement, et « godet », qui automatise la rentrée du télescope lorsque le bras descend, facilitant ainsi la reprise de tas par exemple.

Cabine

Le marchepied disposé en escalier ainsi qu’une découpe dans le plancher facilitent l’accès à la cabine. Celle-ci intègre de nombreux rangements, dont un coffre à la base de la portière. Ses pédales suspendues simplifient le nettoyage du tapis de sol. Les commandes se regroupent par couleur : vert pour l’hydraulique, bleu pour la direction, gris pour l’électricité et l’éclairage, et rouge pour la sécurité.