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Essai utilitaire  Citroën Berlingo, la technologie utile

De l’extérieur, le Citroën Berlingo de troisième génération se démarque essentiellement de son prédécesseur par sa face avant.
De l’extérieur, le Citroën Berlingo de troisième génération se démarque essentiellement de son prédécesseur par sa face avant. (©T.G.)
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Présentée dans une version « véhicule particulier » à la fin du printemps 2018, la déclinaison utilitaire du Berlingo arrive dans les concessions de la marque aux chevrons. Si, de l’extérieur, les changements paraissent minimes, une fois installé au volant, le conducteur en a plein les yeux. Assistances à la conduite, système de rétrovision innovant et organisation de gamme différente : qu’apportent réellement ces innovations ?

Citroën et les véhicules utilitaires, c’est une longue histoire qui a commencé en 1928 avec le C4 Van puis avec des fourgonnettes devenues des icônes des cours de ferme, à l'image de la C15. Le Berlingo, premier du nom, est apparu en 1996. Vingt-deux ans plus tard, la marque aux chevrons introduit la troisième génération de son véhicule utilitaire. Si la dénomination demeure, le constructeur change de nombreux éléments par rapport au modèle précédent, à commencer par la partie avant du véhicule dotée d'une nouvelle plateforme modulaire. Cette dernière, qui équipe de nombreux véhicules du groupe PSA, à l’instar de son grand frère Jumpy et de SUV tel le 3008, a pour avantage de réduire le porte-à-faux avant. Le Berlingo reprend aussi les motorisations connues sur les autres modèles du groupe. En diesel, il reçoit le moteur 1,6 L BlueHDi de 75 ou 100 ch, ainsi que le modèle 1,5 L BlueHDi de 130 ch. L’offre essence se compose d’un unique bloc-moteur Puretech, de 1,2 L, développant 110 ou 130 ch. Lors de la présentation à la presse, j’ai pu prendre en main un Berlingo doté de la motorisation diesel de 100 ch. Celle-ci, sans être un foudre de guerre, fait le boulot. Elle se révèle relativement souple à utiliser et ne rechigne pas lors des reprises dans le bas du compte-tour. Pour un essai au plus proche de la réalité, le véhicule était lesté de 350 kg. La consommation sur la boucle d’essai, qui empruntait majoritairement des routes départementales, se situait aux alentours de 6,5 L/100 km. Le réservoir à carburant de 50 L devrait fournir une autonomie correcte. Le comportement routier du Berlingo ne présente pas de défaut particulier, compte tenu de la vocation utilitaire du véhicule. Le modèle d’essai était pourvu du Grip Control permettant d'adapter la motricité aux conditions. Les chemins s'avérant relativement secs ce jour-là, je n’ai pas eu l’occasion de tester cette technologie. Celle-ci permet théoriquement de se sortir d’un mauvais pas, dans un chemin ou sur des routes à l’adhérence précaire, mais ne remplacerait pas un véhicule à quatre roues motrices.

Un tableau de bord moderne

Lorsque je monte à bord du nouveau Berlingo, je n’ai pas l’impression d’accéder à un véhicule utilitaire. La planche de bord provient du modèle particulier. Seule la présence des trois places à l’avant et de la paroi avec la caisse trahit la vocation professionnelle. Après une journée passée au volant, le siège paraît confortable, même si sa position haute continuera de déranger certains conducteurs. Celle-ci favorise une bonne visibilité sur l’espace environnant. Les rangements se révèlent nombreux et bien repartis dans l’habitacle. Le constructeur a la bonne d’idée de disposer un bac, pouvant être fermé, derrière le bloc d’instrumentation, permettant de garder discrètement à portée de main un portefeuille. Au-dessus de sa tête, le conducteur retrouvera à nouveau un grand espace de rangement sur toute la largeur du véhicule. Au centre du tableau de bord, l’optionnel système multimédia de 8” intègre également la navigation. Sur le haut du pare-brise, le véhicule d’essai accède à la technologie « Surround Rear Vision ». Cette dernière vise à pallier le manque de visibilité arrière lié à l’obligation réglementaire d’intégrer une cloison pleine séparant le poste de conduite et la caisse. PSA a donc développé un système doté de deux caméras, l'une offrant une vue sur l’arrière du véhicule, comme le ferait un rétroviseur central, et l'autre, positionnée sous le rétroviseur droit, supprimant l’angle mort de ce côté du véhicule. À la place du rétroviseur intérieur, un écran de 5” affiche, au choix, l’une des deux vues. Le conducteur sélectionne l’angle qui lui convient par un appui au bout du commodo de gauche. Après une journée d’essai, cette technologie apporte un vrai plus pour circuler en toute sécurité. 

Des assistances à la conduite, mais pas seulement

À l’instar des voitures particulières, le Citroën Berlingo accède à de nombreuses aides à la conduite. Le catalogue des options intègre en effet un régulateur de vitesse adaptatif, un frein à main électrique, un affichage tête haute, une alerte de franchissement de ligne ou encore la reconnaissance des panneaux de vitesse. Tous ces équipements, s'ils ne s'avèrent, le plus souvent, pas indispensables pour un véhicule d’exploitation, raviront les gros rouleurs. En revanche, le système d’indication de surcharge se montrera utile aux conducteurs transportant de lourdes charges, telles que des semences ou du carburant. Il se compose d’un panneau de commande situé à l’arrière gauche, dans la caisse du véhicule. Une fois ce système activé, un premier voyant s’allume lorsque l’utilitaire est chargé à plus de 90 % de son poids autorisé. Une seconde lumière s’active si le seuil est dépassé.  

Une version pour chaque besoin

Citroën profite de ce renouvellement pour modifier l’organisation des versions de sa Berlingo. Au lieu d’ajouter des éléments à chaque niveau de finition, le constructeur aux chevrons configure des utilitaires en fonction des besoins. En complément du modèle de base, baptisé « Control », il propose un Berlingo « Worker » qui semble le mieux adapté aux exploitations agricoles. En effet, cette déclinaison intègre le « pack chantier » regroupant le Grip Control, une rehausse de 30 mm du châssis, des pneus tout-chemin M+S et une plaque de protection du moteur. Les trois places avant sont aussi de la partie, tout comme la porte latérale coulissante et le revêtement plastique de la zone de chargement. Enfin, la charge utile est augmentée à 1 000 kg. La version « Driver » intéressera, pour sa part, les gros rouleurs avec son siège plus confortable, le régulateur-limiteur de vitesse, le système multimédia de 8” et la climatisation automatique bizone. La dernière déclinaison, baptisée « Club », se destine aux professionnels recherchant simplement un véhicule pour transporter des produits sur de courtes distances. Avec toutes ces évolutions, Citroën espère ainsi conserver sa place sur le podium européen des utilitaires.

On a aimé
- La version « Worker » bien adaptée au milieu agricole.
- Les nombreuses aides à la conduite.
- Le système de rétrovision « Surround Rear Vision » garantissant une bonne visibilité périphérique.
On a moins aimé
- La finition intérieure avec de nombreux plastiques durs.
- La transmission automatique uniquement disponible avec le moteur diesel de 130 ch.
- Les assistances à la conduite proposées en option sur la version « Worker ».

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