Sur la bascule comme au premier regard, le Maral en impose par la longueur et la structure de sa caisse. Son bandeau supérieur de 400 mm de haut finit en pointe pour limiter l’accumulation de matière, et ce, sur toute la gamme, de 8 à 24 m3. Au fond de l’épandeur, le tapis à chaînes plates Rubig, à mailles carrées forgées, glisse sur trois guides formés de fers plats sur toute la longueur de la caisse. La tension semi-automatique des deux chaînes s’obtient grâce à une succession de rondelles Belleville logées dans un fourreau. L’ajustement de la tension, via une tige filetée et deux écrous de chaque côté, nécessite deux clés non fournies.

Des disques en forme de lobe
L’équipement arrière se compose de deux hérissons horizontaux, dont les diamètres diffèrent. Le premier, en position haute, mesure 720 mm, contre 640 mm pour le second. Ils supportent chacun 22 couteaux légèrement torsadés. Leur régime est de 480 tr/min. Sur la table, les disques de 900 mm évoluent à un régime de 550 tr/min, fournissant une vitesse périphérique de 25,8 m/s. En forme de lobe ajouré, ils offrent un recroisement d’une dizaine de centimètres. Ils supportent quatre pales démontables en Hardox, d’une longueur de 37 cm pour 9 cm de hauteur, en forme de cuillère. Nous regrettons le pliage à leurs extrémités qui limite l’écoulement fluide de la matière. C’est d’autant plus dommage avec des têtes de vis de fixation intégrées, qui ne craignent pas l’usure et ne freinent pas le flux. Le réglage de la trappe de dosage s’opère à l’aide de deux manivelles. Un volet de bordure à droite complète l’équipement.

Une pesée à trois capteurs
La cinématique repose sur un entraînement par le bas à l’aide d’un arbre à cardans. Le mouvement est repris par des boîtiers à renvoi d’angle pour les disques et les hérissons. Un limiteur de couple protège la transmission principale, tandis qu’un boulon de rupture sécurise chaque rotor. Pour fonctionner convenablement, notre modèle requiert un débit hydraulique au tracteur de 80 L/min. La centrale hydraulique fait partie des options proposées par le constructeur. Elle est présente sur notre modèle. Deux distributeurs hydrauliques du tracteur sont nécessaires. En cabine, le boîtier à écran tactile permet à l’opérateur d'entrer les informations telles la densité du produit, la largeur d’épandage et la dose à l’hectare. Grâce à la pesée, le calculateur gère de manière autonome la vitesse du tapis proportionnellement à la vitesse de l’ensemble tracteur-outil.


L’étendue de la zone de tolérance (entre les deux lignes vertes) atteint 41 %, un taux considéré comme « passable » selon le protocole de la DLG. Le parcours de 350 m pour vidanger complètement l’épandeur n’est pas favorable à la répartition longitudinale du Maral.
On a aimé
- Le recroisement des pales.
- Les têtes de vis des pales intégrées.
- Le fond de table en Hardox remplaçable.
On a moins aimé
- La répartition d'épandage moyenne.
- L'extrémité recourbée des pales.
- Le poids à vide.
LE MODÈLE ESSAYÉ
Le Maral se veut un épandeur à la carte. Notre modèle s’équipe en option d’une suspension de flèche oléopneumatique, du double entraînement du fond mouvant, de la porte guillotine, du tapis à mailles carrées forgées et du volet de bordure. En standard, il bénéficie d’un boîtier de commande tactile à trois fonctions.
Volume : 18 m3
Poids à vide : 8 220 kg
Cubage mesuré : 15,3 m3
Largeur d’épandage : 20 m