Un tablier accompagnateur

La gamme Sniper se décline en quatre versions, de 12 à 20 m³. La présence d’un seul montant au centre de la caisse s’explique par l’utilisation d’un acier Domex. Étroit en partie basse, l’épandeur Chevance bénéficie, pour son chargement, de la caisse la plus large en partie haute.

Le tablier frontal solidaire du fond mouvant accompagne le produit tout au long du processus de vidange de l’épandage.

Des marteaux pour éclater les mottes

Le fond mouvant supportant la matière dans la caisse dispose d’une chaîne marine de 16 mm de diamètre et de barrettes carrées de 70 mm. La chaîne de la partie tractant le tablier pour son retour affiche, quant à elle, un diamètre de 14 mm. À l’arrière, l’équipement se compose de deux hérissons verticaux, de 1020 mm de diamètre et de 10 mm d'épaisseur, chacun se voyant muni de 28 couteaux réversibles. Ces hérissons tournent à 350 tr/min et se recroisent de 10 cm. Des marteaux, positionnés sous certains couteaux, éclatent les mottes de fumier. La cinématique repose sur un entraînement par arbre à cardans et par un boîtier à renvoi d’angle avec trois couples coniques. Toutes les autres fonctions nécessitent également l'usage de la prise de force pour alimenter la centrale hydraulique.

L’équipement arrière, incliné de 22°, intègre deux hérissons verticaux, de 1020 mm de diamètre, munis chacun de 12 marteaux censés émietter et projeter la matière.

Gestion automatique de l'épandage

Pour utiliser le Sniper, tout se gère depuis le poste de conduite. Le boîtier de contrôle pilote l’ouverture du volet de bordure et la porte. Si cette dernière n’est pas ouverte à 100 %, une sécurité verrouille le mouvement du tapis. Après l'activation du cycle d’épandage, le Chevance travaille de manière autonome, jusqu’au retour du tablier frontal, une fois la caisse vide. Cette dernière opération nécessite également le fonctionnement de la prise de force et ne peut donc être effectuée ailleurs que dans la parcelle. Notre modèle s’équipe de la pesée, à l’aide d’une jauge de contrainte installée dans le ressort de la flèche. Depuis le boîtier, l’opérateur entre la largeur d’épandage et la densité du produit, puis l’automate s’occupe de tout. Le tablier évite les éboulis dans la caisse, garantissant ainsi une bonne répartition longitudinale. Les hérissons verticaux du Sniper se sont avérés moins efficaces qu’une table d’épandage avec ce type de produit léger et plus compliqué à épandre.

La largeur d’épandage est moins importante avec une machine à hérissons verticaux qu'avec un épandeur doté d'une table. Avec ce type de compost, le coefficient de variation est supérieur à 20 %. Néanmoins, le recroisement optimal des passages, de 8 m, s'avère équivalent à celui de certaines tables.

La EZT du Sniper atteint 68 %, soit la meilleure de notre essai. Cette valeur témoigne d’une très bonne répartition longitudinale. La vidange est régulière avec un amorçage rapide. La chute de débit en fin d’épandage représente une part conséquente de 10 % de la distance totale.

On a aimé

- L'accompagnement du produit par la paroi.

- La qualité d'émiettement grâce au recroisement et aux marteaux.

- La répartition longitudinale.

On a moins aimé

- Les vibrations transmises par les hérissons en fin de vidange.

- Le retour du tablier pour le chargement suivant.

- La répartition transversale en "M".

LE MODÈLE ESSAYÉ

En standard, le Sniper s’équipe d’une paroi accompagnatrice, d’une porte pivotante hydraulique, d’un double entraînement du tapis et du boîtier de régulation DPAE. La pesée sur la flèche, la centrale hydraulique, le volet de bordure, les garde-boue et les 24 marteaux font partie des options.

Volume : 15 m³

Poids à vide : 5 800 kg

Puissance absorbée : 149 ch

Largeur d’épandage : 16 m