RÉSULTATS
Résultat de l’étape 1 : mesure et volume des balles
Lors de la première partie de nos essais, nous avons mesuré les 11 dernières balles pressées par chaque concurrent. Nous remarquons que la Krone et la New Holland fournissent des balles d’une section constante respectant la taille annoncée de 120 x 90 cm. Les bottes confectionnées par la presse Fendt dépassent de 2 cm sur la hauteur et la largeur par rapport à la section annoncée. Quant à la longueur, la consigne donnée lors du protocole était de 2,40 m. Fendt est le constructeur qui a le mieux respecté cette cote, avec une longueur moyenne de 2,38 m. Néanmoins, nous avons noté que la forme des balles n’était pas parfaitement rectangulaire mais légèrement trapézoïdale. Après l’essai, le démonstrateur Krone s’est rendu compte qu’il avait involontairement modifié sur le terminal la longueur des balles à 2,30 m, pour une valeur moyenne mesurée de 2,36 m mais un écart type le plus faible du test, soit 2,94 cm, synonyme de balles de taille régulière. Pour sa part, New Holland a réalisé des balles légèrement au-delà de la consigne donnée, avec l’écart type le plus élevé de l’essai, donc les bottes les moins régulières en longueur.
Résultat de l’étape 2 : contrôle du poids et de la densité
Le poids
Lors de cet essai, le chauffeur ajustait lui-même sa vitesse afin de presser les balles les plus denses possibles. À la sortie de la bascule de la coopérative, les bottes de la BigBaler de New Holland, qui ont atteint 531 kg, s’avèrent les plus lourdes, affichant +34 kg par rapport à celles de la Krone et +53 kg en comparaison des balles de la Fendt. Signalons la précision de la pesée embarquée sur les presses au niveau de la rampe de déchargement, au kilogramme près pour la moyenne lors de cet essai dans une parcelle plate et sans ornières (cf. passages de pulvérisateurs).
La densité
En connaissant le volume exact et le poids des balles de chaque presse, nous avons ainsi pu déterminer la densité obtenue par chaque machine. Parmi les trois modèles, la New Holland confectionne des balles d’une masse volumique supérieure de 7 kg/m3 par rapport à la Krone, soit un écart de 3,1 %, et de 23 kg/m3 par rapport à la Fendt, soit 11,4 % de différence.
Résultat de l’étape 3 : contrôle du poids et de la densité à vitesse constante
Le poids
Dans cette étape, nous avons souhaité vérifier l’impact de la vitesse d’avancement sur le poids des balles, et donc de la densité. La différence de vitesse d’avancement entre les deux tests pour la presse Fendt varie seulement de 1 km/h, résultant un poids des balles et une densité similaire. La Krone évolue à une vitesse d’avancement inférieure de 2 km/h générant, en moyenne, une perte de 19 kg par balle. Idem pour la New Holland, avec une vitesse inférieure de 3 km/h, le poids moyen des balles chute de 13 kg. La pesée embarquée, quant à elle, s’avère moins précise au cours de cette étape qu'elle ne l'était lors du test dans la première parcelle de 13 ha, probablement en raison de l’irrégularité de la surface du sol (bosses et ornières des passages de pulvérisateurs durant l’hiver).
La densité
Ce test montre clairement que la densité fournie par la Krone et la New Holland est plus importante à vitesse plus élevée. Ceci peut s’expliquer par le faible rendement de paille à l’hectare nécessitant dès lors une vitesse élevée pour remplir la préchambre et générer une fréquence de tranche corrélée à la cadence du piston.
Résultat de l’étape 4 : consommation en GNR
Afin de contrôler la différence de consommation en GNR entre chaque presse, nous les avons tour à tour attelées à un John Deere 8370R. À la vitesse constante de 18 km/h, chaque machine a confectionné 25 bottes. En moyenne, les trois presses consomment environ 19 L pour réaliser ce travail. Par unité de temps, les consommations (L/h) se révèlent très proches entre les trois protagonistes. Difficile donc de les distinguer sur ce critère. En revanche, en considérant la consommation en GNR par tonne de paille pressée et par heure, l’écart se creuse en raison des différences de densité des balles. La New Holland, qui a pressé 13 t, affiche une consommation de 3,9 L/t/h. La Krone et la Fendt se talonnent ensuite. En pressant 1 t de paille de moins que la New Holland, ces derniers voient leurs consommations respectives grimper à 4,2 et 4,3 L/t/h.
Débit de chantier
Dans notre cas, le faible rendement en paille au sol, soit de 2,7 à 2,9 t/ha, a seulement permis la confection d’une balle toutes les 50 à 55 secondes selon les presses. Par ce tableau, nous avons néanmoins ramené le débit de chantier en balles par heure et en tonnes de paille pressées à l’heure. Ces résultats sont à prendre avec du recul. Pour mener à bien une telle comparaison, seules plusieurs centaines d’hectares permettraient de le faire rigoureusement, en prenant en compte différents paramètres comme les balles non abouties ou les éventuels incidents sur le matériel lors du chantier.