Essai tonne à lisier Quelle puissance électrique pour les ponts de la Joskin Euroliner 28000 TRS ?

La gamme de tonnes à lisier Joskin Euroliner à trois essieux compte cinq capacités de cuve, allant de 20 000 à 28 000 L. Ces machines reposent sur un châssis indépendant de 90 cm de large formé de deux longerons d’une section de 300 x 100 mm. Ceux-ci sont fabriqués dans un acier de 10 mm d’épaisseur, contre 6 mm pour les tôles formant la cuve cloisonnée de 2 100 mm de diamètre. À l’arrière, un relevage à quatre points accueille un large choix d’outils d’épandage et d’enfouissement du lisier (pendillards, outils à disques ou à dents). L’Euroliner s’équipe d’un train roulant tridem à suspension hydraulique offrant un débattement de +/- 24 cm. La flèche d’attelage, en forme de « V », encaisse les irrégularités du sol à l’aide de deux vérins et d’une suspension oléopneumatique. Notre modèle d’essai se chausse de pneumatiques de 750 mm de large montés sur des jantes de 30,5 pouces. Une pompe hydraulique, de 4 500 L/min de débit, est dédiée à l’entraînement du compresseur utile au télégonflage, lequel équipe de base notre machine. À l’attelage semi-cylindrique de type k80 s’ajoute une seconde demi-sphère accueillant une attache k50 nécessaire aux essieux directionnels forcés. La particularité de la tonne Euroliner attelée au John Deere 8R 410 eAutoPowr réside dans l’entraînement des deux ponts arrière moteurs, d’origine MAN. Le tracteur fournit une puissance de 100 kW et alimente un moteur électrique positionné sous le châssis de la tonne à lisier. Lors du patinage du tracteur et selon un certain pourcentage réglable sur trois niveaux en cabine, les deux ponts moteurs de la tonne s’activent automatiquement. Cette énergie électrique offre un très bon rendement et améliore la motricité de cet ensemble dans les parcelles humides ou en pente. 

On a aimé

- Le solide châssis reposant sur un essieu tridem directionnel forcé.

- Les deux ponts moteurs à entraînement électrique présentant un haut rendement.

On a moins aimé

- Le poids à vide de la tonne avoisinant les 20 t.

- L’impossibilité d’activer manuellement les ponts moteurs.

Power Beyond et Isobus

Les deux pompes, l'une à vide et l'autre centrifuge, sont entraînées mécaniquement à l’aide de la prise de force du tracteur au régime de 1 000 tr/min. En ce qui concerne l’hydraulique, la tonne à lisier est reliée au tracteur via une connexion Power Beyond, à signal de charge. Cette dernière permet à l’Euroliner de puiser l’huile nécessaire dans le tracteur. Des électrovannes montées sur la tonne à lisier répartissent ensuite l’énergie selon les besoins, à l’image des mouvements du bras tourelle et du dépliage de l’outil. Grâce à une communication Isobus entre l’outil et le tracteur, le chauffeur pilote l’intégralité des fonctionnalités de la tonne à lisier depuis le terminal du tracteur, dans un menu dédié.

On a aimé

- La compatibilité Isobus.

- Le pilotage de l'ensemble des fonctions dans le terminal du tracteur.

On a moins aimé

- L’agencement peu intuitif des commandes Isobus Joskin.

Pompage et outil arrière

L’Euroliner peut recevoir, au choix, deux systèmes de remplissage, à savoir une pompe à vide ou une pompe volumétrique à lobes. Notre modèle s’équipe du premier système, le modèle PNR 15500 du fournisseur italien Jurop, offrant un débit d'air de 15 500 L/min. Un accélérateur de flux, entraîné par l’hydraulique, diminue le temps de remplissage et prend place au bout du bras tourelle. Ce dernier se compose de trois articulations et supporte un tuyau d’une section de 200 mm de diamètre. Pour la vidange, l’Euroliner dispose d’une pompe centrifuge. Cette dernière, positionnée sous l’avant de la cuve, s'amorce par gravité et débite 11 000 L/min. Elle pousse le fluide dans la canalisation extérieure de la cuve pour alimenter l’outil arrière. Une vanne à trois voies, pilotée par un vérin électrique, assure la régulation selon la dose par hectare choisie dans le terminal et la vitesse d’avancement du tracteur. Pour nos travaux de semis direct sur l’exploitation qui nous accueille, nous avons opté pour l’injecteur de prairie Solodisc de 6,2 m de large, sans pression sur le relevage, afin de ne pas chambouler le sol.

On a aimé

- La vitesse de remplissage augmentée grâce à l’accélérateur.

- La visibilité sur le bras de pompage.

On a moins aimé

- L'absence d’automatisme pour activer la pompe à vide et l’accélérateur.