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Essai comparatif presses à balles rondes à chambre variable McHale V8950 : Conçue pour les fourrages verts

La presse McHale V8950 profite d’une conception héritée des presses-enrubanneuses de la marque irlandaise. Elle se voit ainsi parée pour les conditions de fourrage les plus sévères.

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2 diamètres, 6 déclinaisons

Chez McHale, la famille de presses à balles rondes à chambre variable se scinde en deux gammes : les V6, dont le diamètre maximal atteint 1,68 m, et les V8, formant des balles jusqu’à 1,90 m. Chaque modèle se décline selon trois variantes : les V6740 et V8940 sans système de coupe, les V6750 et V8950 avec système de coupe, et les V6760 et V8960 dont le fonctionnement est automatisé.

Le pick-up à cames à cinq rangées de dents présente une largeur de ramassage de 2,10 m DIN. Il reçoit un rouleau tasse-andain, dont la hauteur se règle à l’aide de chaînes. © Joseph Marien

Pick-up avec ou sans cames

McHale laisse le choix au client entre un pick-up à cames à cinq rangées de dents, avec un simple rouleau tasse-andain, et un modèle sans cames à six rangées, accompagné d’un double tasse-andain. Dans les deux cas, la largeur de ramassage atteint 2,10 m DIN. Deux vis de recentrage canalisent le flux de fourrage vers le rotor à quatre branches de 540 mm de diamètre, dont l’entrée du canal est conique. Le système de coupe compte 15 couteaux de série. Cette valeur passe à 25 unités en option. Il est alors possible d’opter pour deux bancs, de 13 et 12 couteaux. Les vérins des bancs de couteaux profitent d’une suspension à boule d’azote autorisant leur effacement en cas de rencontre avec un corps étranger. Chaque couteau reçoit en plus une goupille élastique cédant face à de trop fortes contraintes.

Des ressorts hélicoïdaux placés autour des vérins de relevage du pick-up assurent la suspension de celui-ci. Sa dureté se règle en déplaçant la bague et le circlips (à gauche). © Joseph Marien

Trois courroies sans fin

Les presses dotées d’un dispositif de coupe bénéficient d’un double entraînement des trois courroies sans fin, par le biais de rouleaux positionnés en haut et en bas de la chambre (seulement en haut sans couteaux). Toutefois, le rouleau inférieur se voit équipé d’une roue libre et devient moteur uniquement lorsque le rouleau supérieur seul ne parvient pas à entraîner les courroies. Ces rouleaux lisses sont accompagnés de spires de nettoyage. Les vérins de tension du balancier proposent deux positions. Dans un cas, le diamètre du cœur mou s’élève à 65 cm, contre 85 cm dans l’autre cas. Deux gros ressorts de chaque côté assurent une pré-tension équivalant à une pression hydraulique d'environ 80 bar. La chambre de pressage embarque trois rouleaux, l’un supportant le poids de la balle, les deux autres facilitant le démarrage de la balle. Des capteurs de chargement, positionnés au niveau des crochets de la porte, indiquent au chauffeur l’état de remplissage de chaque côté.

Le rotor de 540 mm de diamètre compte 17 paires d’étoiles à quatre branches. Les paires d’étoiles extérieures ne croisent pas de couteaux, la machine n’en comptant que 15. © Joseph Marien

Jusqu’à trois rouleaux de filet

Les presses à chambre variable McHale proposent uniquement le liage par filet. Deux rouleaux de réserve tiennent sur la plateforme. Un frein hydraulique assure la tension du filet. Pour mettre en place un nouveau rouleau, il suffit d'installer celui-ci dans le berceau de chargement, puis d’insérer le bout du filet contre le rouleau en caoutchouc d’entraînement. Une bâche de protection se rabat ensuite au-dessus du système de liage afin de le protéger contre l’intrusion de résidus de fourrage.

Le rouleau d’entraînement du filet reçoit à son extrémité ce moteur hydraulique doté d’une restriction de débit, réglable électriquement depuis la cabine afin d’ajuster la tension. © Joseph Marien

Le mouvement réparti des deux côtés

L’animation par la prise de force de la V8950 se fait par défaut au régime de 540 tr/min (1 000 tr/min en option). L’entraînement principal reçoit une sécurité à cames. Le mouvement se répartit de chaque côté. À gauche, une chaîne anime les rouleaux de la chambre. À droite, le mouvement se transmet au rotor. Ce dernier entraîne ensuite le pick-up et ses vis de recentrage. Les rouleaux profitent de roulements à double rangée du côté de leur entraînement et à simple rangée du côté opposé. Des bagues en téflon protègent ces derniers contre les impuretés. Des feutres imbibés d’huile lubrifient les chaînes en continu. Des banques de graissage de chaque côté simplifient la maintenance. Elles laissent place, en option, à un système de graissage automatique.

En cas de besoin, la trappe de débourrage s’abaisse à l’aide du distributeur à double effet normalement utilisé pour le pick-up, après sélection de la fonction depuis le boîtier. © Joseph Marien

Terminal

Les presses à chambre variable sans système de coupe n’accèdent pas à la compatibilité Isobus. Les modèles dotés de couteaux peuvent en revanche y prétendre en option. Enfin, les machines automatisées se voient d’emblée pilotées par Isobus et reçoivent des connexions hydrauliques de type Power Beyond. Le boîtier Expert Plus, commun à toutes les presses non-Isobus, permet de déterminer la taille du noyau et le diamètre de la balle, la densité du cœur et de l’extérieur, ainsi que le nombre de tours de filet et l'étirement de celui-ci. Il autorise la sauvegarde de cinq profils et de dix compteurs de balles.

Le boîtier Expert Plus accompagne toutes les machines sans prédisposition Isobus. Il autorise les réglages de diamètre et de densité, ainsi que le comptage des balles. © Joseph Marien

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