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Essai quad Can-Am Outlander G3L : le quad au cylindre vaillant

Le quad Can-Am Outlander de troisième génération reçoit le moteur monocylindre Rotax de 650 cm3 de cylindrée.

Le constructeur canadien d’utilitaires tout-terrain Can-Am recevait la rédaction en octobre dernier sur le domaine de Forest Hill, dans les Yvelines, pour présenter la troisième génération des quads Outlander, les G3L. Ceux-ci profitent dorénavant d’un nouveau design logeant un moteur monocylindre. Cet événement a également été l’occasion pour le constructeur de montrer les multiples configurations et accessoires équipant ses véhicules. Suivez-moi aux commandes des différentes versions de l’Outlander G3L pour en savoir plus.

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Successeur du quad bicylindre G2, l’Outlander de troisième génération G3L de Can-Am s’équipe du nouveau moteur monocylindre Rotax de 650 cm3 de cylindrée à refroidissement par liquide. Il offre deux versions de puissance maximale, 40 ch pour le 500/HD5 et 50 ch pour le 700/HD7. Le moteur est orienté vers l’arrière du quad, sans encombrement. La puissance est transmise aux roues par le variateur pDrive à deux poulies et une courroie. De plus, ces nouveaux modèles reçoivent une prise d’air rehaussée à l’avant du guidon pour capter au maximum l’air frais préservé des impuretés du terrain.

Le moteur est orienté vers l’arrière du quad, sans encombrement. (© U.D.)

La cinématique de l’échappement est dorénavant orientée vers l’arrière du véhicule, réduisant le bruit pour le chauffeur. La gamme des Outlander G3L se décline avec des modèles homologués route (T-Cat), des non-routiers (NRMM), ainsi qu'avec un châssis long (Max) ou court. Elle se destine à des activités de loisir ou à des utilisations utilitaires (Pro).

La cinématique de l’échappement est dorénavant orientée vers l’arrière du véhicule, réduisant le bruit pour le chauffeur. (© U.D.)

Dans ce second cas, les véhicules reçoivent, entre autres, des plaques de protection de 5,5 mm d’épaisseur sous le châssis et une suspension rehaussée augmentant la capacité de charge et leur maniabilité.

(© U.D.)

Assise moelleuse à souhait

Un essai étant plus parlant qu’une brève description de ces produits, le constructeur canadien Can-Am nous accueille sur le domaine boisé de Forest Hill, à Montalet-le-Bois, dans les Yvelines, pour une promenade au guidon de ces engins. Dans le convoi, je piloterai l’Outlander G2 puis les différentes versions du G3L sur divers parcours de franchissement, de façon à me faire une réelle idée des améliorations apportées à ce nouveau quad. Au départ, j’enjambe l’Outlander G3L Max Pro HD7 T.

Le marchepied spacieux du quad procure un sentiment de sécurité à bord. (© U.D.)

Grâce à son châssis long, ce modèle peut accueillir deux personnes assises dans son empattement, tout en conservant sa stabilité et la capacité de la suspension à l’essieu arrière. Son siège épais et moelleux me donne la sensation d’être assis dans mon canapé. De plus, l’espacement plus étroit entre les genoux offre une position de conduite confortable. Le marchepied spacieux procure quant à lui un sentiment de sécurité à bord. Pour commencer le parcours, j'active les quatre roues motrices avec le mode de conduite « Work », rendant le quad plus souple et plus coupleux.

Les modèles de la gamme Outlander présentent une garde au sol allant de 27,5 à 30 cm, selon les finitions. (© Kico Moncada Carrasco)

Dès le premier coup de gâchette, je ressens la nervosité du moteur monocylindre entre mes jambes. En effet, je n’ai à appuyer que très légèrement sur l’accélérateur pour que le quad parte sur les chapeaux de roue. Pourtant, c’est en activant le mode « Sport », après avoir essayé le mode « Standard », que je me rends compte des réelles performances de ce monocylindre de 850 cm3 développant seulement 50 ch. Dès lors que je remonte sur un Outlander de deuxième génération, je constate instantanément une émission de bruit plus élevée que sur le dernier modèle.

Le support de téléphone, placé juste derrière le guidon du quad, se dote d’un puissant aimant permettant de maintenir l'objet lors des trajets tout-terrain. (© U.D.)

La stabilité au rendez-vous

Le parcours indiqué par notre guide, le propriétaire des lieux, se compose de pistes cahoteuses avec des crevasses remplies d’eau par la météo pluvieuse, de grandes montées et descentes me faisant hésiter sur la capacité de mon véhicule à les franchir. J’ai été pessimiste. Je n’éprouve en réalité aucune frayeur dans les dénivelés grâce à la largeur hors tout du G3L, augmentée de 4,1 cm par rapport à celle des G2. De plus, avec les débattements de suspension de 24,8 cm à l’avant et de 26 cm à l’arrière, ainsi qu'avec la garde au sol allant jusqu’à 30 cm, le franchissement d’obstacle avec un Outlander G3L s’effectue tout en douceur et stabilité, et ce, sans appuyer à fond sur la gâchette d’accélérateur.

L’Outlander G3L Pro, équipé du système de frein moteur intelligent (iEB), maintient un régime moteur adapté pour ralentir dans les fortes descentes, sans utiliser la manette de frein. (© U.D.)

Lors des fortes descentes, pour éviter de trop serrer le levier de frein au risque de bloquer les roues sur les modèles dépourvus d’ABS, j’active le frein moteur intelligent (iEB). Ce système contrôle automatiquement le régime moteur en fonction de l’inclinaison du quad, selon trois niveaux d’efficacité. Le premier ne réalisant qu’un faible freinage, j'ai recours au deuxième dans les légères descentes et au troisième dans les dévers les plus pointus. Avec ce dispositif, bien que j'aie gardé la main près de la manette de frein, je n'ai jamais eu à m'en servir. Toutefois, ce système iEB présente un temps de latence avant sa pleine efficacité, le rendant productif dans les dénivelés d’une distance supérieure à 5 m.

Les Outlander G3L Pro sont homologués pour tracter des remorques freinées jusqu’à 830 kg ou non freinées jusqu’à 390 kg. (© U.D.)

Après une heure de franchissement à bord d’un Outlander de troisième génération, je constate que les panneaux latéraux isolants, de chaque côté du moteur, limitent le dégagement de chaleur au niveau de mes jambes, contrairement au modèle de deuxième génération sur lequel cette émission de chaleur finit par être gênante. Sur la route du retour, bien que je sois équipé de gants de protection, j’active le guidon chauffant depuis le bouton placé sur le manche gauche. Je suis surpris par la puissance de chauffe et m'empresse d’en diminuer l’intensité de façon à continuer à tenir le guidon en toute sécurité. Après plus de trois heures à jongler entre les deux générations d'Outlander, j'en arrive à cette conclusion que le monocylindre plus silencieux et le confort de conduite des quads G3L Pro s’aligneront parfaitement aux exigences des agriculteurs en grande culture ou en polyculture-élevage.

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