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Essai tracteur  Case IH Puma 260 AFS Connect : Travaillez surclassé !

Le Case IH Puma 260 AFS Connect embarque le moteur FPT NEF 67 de 6,7 L, délivrant son couple dès 1 200 tr/min.
Le Case IH Puma 260 AFS Connect embarque le moteur FPT NEF 67 de 6,7 L, délivrant son couple dès 1 200 tr/min. (©Henri Etignard)
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Confort, qualité de finition, élégance… Le Puma 260 AFS Connect de Case IH semble s’inspirer de l’habitacle des berlines luxueuses. Prenez place confortablement dans le fauteuil en cuir rouge et crème, je vous accompagne pour un essai au champ et sur route, à Verneiges, dans la Creuse.

Dévoilé lors du dernier Sima, en novembre 2022, le Case IH Puma 260 AFS Connect surclasse ses prédécesseurs en matière de puissance et d’équipements embarqués. S’il profite d’une puissance nominale de 260 ch, son moteur à six cylindres FPT NEF 67, de 6,7 L, s’avère capable de délivrer jusqu’à 302 ch de manière ponctuelle, pour faire face aux plus fortes sollicitations. Le Puma de notre essai reçoit la transmission à variation continue CVXDrive. L’alternative full-powershift PowerDrive n’est accessible qu’aux modèles Puma 165, Puma 200 et Puma 220. Pour mettre à l’épreuve ce tracteur, nous nous sommes rendus à Verneiges, dans la Creuse. Nous lui avions concocté un programme complet, avec du déchaumage, du transport et le passage au banc de puissance. Mais avant toute chose, je fais le tour de l’engin. N’ayant jusqu’alors jamais eu l’occasion d’essayer un tracteur Case IH, je découvre l’univers du constructeur américain. Sur le papier, le Puma 260 ne diffère pas de son cousin, le New Holland T7.300, avec lequel il partage la chaîne cinématique et même la structure de cabine. Pourtant, c’est à bord que les marques se différencient. Notre Case IH profite de la finition haut de gamme, avec l’intérieur cuir. Celui-ci est tout simplement époustouflant. Les finitions s’avèrent particulièrement bien travaillées. Le mariage entre les cuirs rouges et crème donne à cet intérieur un charme désuet qui n’est pas sans rappeler les voitures américaines des années 1960. Pour autant, ce Puma se révèle être un bijou de technologie. Pour m’en rendre compte, je l’attelle au déchaumeur à disques indépendants Occitan de 6 m, prêté par le constructeur Grégoire Besson.

La cabine retravaillée offre une bonne visibilité tout autour du tracteur et distille un confort de haut niveau. © Henri Etignard

Conduire en poussant le manche

Une fois rendu dans la parcelle, je m’affaire à paramétrer l’affectation des distributeurs et à régler leur temporisation. Ceci s'opère simplement, grâce à l’écran AFS Pro 1200, dont le système d’exploitation AFS Vision Pro se montre intuitif et clair. Je n’ai pas à chercher longtemps les menus qui m'intéressent. Je renseigne ensuite le type et les dimensions de l’outil pour le guidage. Après avoir positionné les points A et B, le terminal trace des lignes parallèles que le tracteur suivra pour couvrir la parcelle. Je n’ai alors plus qu’à m’occuper des demi-tours, notre tracteur d’essai n’étant pas pourvu de l’optionnelle fonction d’automatisation de cette tâche. Dans les bouts de champ, j’apprécie une autre particularité du Case IH : son mode de conduite. Contrairement à la plupart de ses concurrents, ce tracteur ne se pilote pas en donnant des impulsions sur son joystick pour accélérer ou ralentir. Ici, c’est la position du levier qui détermine l’allure. Si celui-ci est complètement reculé, le tracteur s’immobilise. Lorsqu'il est poussé à fond, le Puma roule à la vitesse définie sur la plage active (trois plages dans chaque sens de marche, le passage de l’une à l’autre se faisant à l’aide des boutons sur le joystick). Pour le déchaumage, je règle la vitesse cible de travail à 11 km/h grâce à la molette idéalement placée sous le pouce. Lors des manœuvres, je module l’allure en déplaçant le joystick d’avant en arrière, comme je le ferais avec une ensileuse. Une fois le demi-tour effectué, j’engage le guidage, pose l’outil et pousse le manche à fond pour reprendre l’allure cible. Je dois dire que je suis totalement conquis par cette approche de la conduite, dans laquelle la progressivité est dictée par la vitesse à laquelle le joystick est poussé. De plus, il est toujours possible de passer outre la vitesse maximale de la plage en appuyant sur la pédale d’accélérateur (survitesse réglable jusqu’à 10 km/h au-dessus de la vitesse cible).

Nous avons attelé au Puma un déchaumeur à disques indépendants Grégoire Besson Occitan de 6 m d’envergure. © Joseph Marien

Une transmission complètement personnalisable

De retour à la ferme, nous décrochons le déchaumeur pour atteler au Puma la benne Thievin de l’exploitation. Nous la chargeons de fumier puis partons sur la route afin de voir comment se comporte le tracteur. La transmission à variation continue se montre souple. Le passage entre les quatre gammes mécaniques s’avère imperceptible. Le couple du moteur FPT, disponible dès 1 200 tr/min, est mis à profit. En cabine, un second curseur prend place à côté de l’accélérateur manuel. Il permet de contenir la montée en régime du moteur, lorsque la transmission demande plus de puissance. Réglé « en bas », ce limiteur correspond à un mode « Eco » réduisant la consommation de carburant. Lorsqu’il est « en haut », il autorise des accélérations plus fortes du moteur, rendant le tracteur plus réactif. Grâce à ce curseur, le comportement du couple moteur-transmission s'ajuste en continu, sans avoir à entrer dans les paramètres depuis le terminal. Concrètement, ceci se traduit par la possibilité de rouler à un régime économique sur le plat et d'autoriser, ponctuellement, une montée en puissance plus franche dans les côtes. Pour les descentes, le tracteur dispose d’un ralentisseur activable automatiquement ou manuellement depuis le « champignon » au plancher ou à l’aide d’un bouton à affectation libre configuré pour cette fonction. La transmission propose les modes « Kick Down », déclenchant une forte accélération lors de l’appui à fond sur la pédale d’accélérateur, et « Fast Stop », accroissant l’effet de ralentissement pour s’arrêter rapidement. Elle offre trois modes correspondant à trois niveaux de souplesse, en plus d’un mode personnalisable, par exemple pour avoir une accélération souple, mais un ralentissement plus dynamique.

Sur route, les suspensions de pont avant, de cabine et du relevage travaillent de concert pour absorber les secousses. © Henri Etignard

L'AFS Connect pour n’être jamais seul

La suspension offre elle aussi une palette de réglages afin d’obtenir un maximum de confort. L’amortissement de la cabine et celui du pont avant s’ajustent indépendamment selon trois niveaux. Tous deux travaillent de concert avec la suspension de relevage pour filtrer au mieux les secousses. Conjugué avec la très bonne insonorisation de la cabine, ceci procure un très grand confort sur route. Je pourrais converser à voix basse avec mon passager pendant le trajet jusqu'à la parcelle où le fumier doit être déposé. La visibilité s’est également améliorée avec l’arrivée de ces nouveaux Puma. Le conducteur adopte une position un peu surélevée par rapport à l’ancienne génération. De plus, la forme des ailes a été retravaillée pour les rendre plus discrètes et dégager la vue sur les côtés. La face arrière de la cabine se voit quant à elle reculer afin d’offrir plus d’espace à l’intérieur. Mais, bien sûr, la principale nouveauté réside dans la connectivité AFS Connect. Un abonnement de trois ans est inclus avec l’achat du tracteur. Il comprend les deux ou trois visites d’un spécialiste de la marque afin de former l’utilisateur à ces technologies. Une hotline procure un service support à distance. Les concessionnaires de la marque mettent également en place des « connect rooms » afin de visualiser les parcs de tracteurs de leurs clients. De leur côté, les exploitants accèdent au portail MyCaseIH, qui leur permet de veiller sur leur flotte ou encore d’envoyer des cartes de préconisation et de récupérer des données issues de leurs parcelles. Ils peuvent aussi distribuer à leurs conducteurs des clés codées personnelles et paramétrer les machines que chacun aura le droit de démarrer. Ils ont aussi la possibilité de brider la vitesse maximale pour certains chauffeurs. En cas de départ d’un salarié, enfin, ils peuvent renseigner une date de fin de validité pour chaque clé.

Les réglages de la transmission facilitent sa personnalisation pour adapter le tracteur à la charge qu’il doit tirer. © Joseph Marien
Dans la cabine particulièrement bien insonorisée, nous pourrions parler à voix basse tout en roulant avec la benne chargée. © Joseph Marien

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