LES POINTS CLÉS
La barre de coupe, un bon indicateur
L’état général de la barre de coupe représente un bon indicateur puisqu’il reflète d’emblée le niveau d’usure de la machine. Contrôlez l’état du dessous du châssis, du fond de coupe et des spires de la vis d’alimentation. Au niveau du lamier, inspectez l’usure des doigts qui guident les sections. Parmi la large offre de coupes disponibles chez John Deere, sur les variantes X à tablier télescopique, vérifiez le fonctionnement du système, les plaques en téflon pouvant s’user en conditions pierreuses. L’état de la scie à colza peut également être un bon indicateur, notamment si les sections proches du sol sont cassées. Au niveau du plastron de convoyeur, assurez-vous du fonctionnement du système de verrouillage de la coupe, combiné au multicoupleur hydraulique. En cas de mauvaise manipulation, de l’huile peut fuir et s’écouler sur la courroie d’entraînement du convoyeur située en dessous.



Des trappes facilitent l’accès aux organes de battage
À l’entrée du système de battage, une première trappe, positionnée au-dessus du convoyeur, et une seconde, à pierres, située en dessous, permettent d’accéder facilement au batteur et de vérifier l’état d’usure des battes. Observez le type de contre-batteur – à céréales, universel ou à maïs. À l’entrée de celui-ci, la Booster Bar, composée d’une batte inversée, est montée sur un axe depuis 2017 autorisant son escamotage, alors qu’elle était boulonnée auparavant. Elle peut ainsi être pivotée ou retirée en vue d’être remplacée par une batte lisse réduisant la casse du grain ou la brisure de la paille. Des trappes latérales permettent ensuite d’accéder à l’arrière du contre-batteur et au séparateur tangentiel afin de vérifier leur état.



Inspectez les pieds de vis et chaînes d’élévateurs
Depuis les trappes de pieds de vis, inspectez l’usure des spires et des chaînes d’élévateurs. Observez l’absence de résidus de récolte ou d’humidité. Au niveau du caisson de nettoyage, composé de deux grilles droite et gauche (une seule sur les cinq-secoueurs depuis 2016), vérifiez, si possible, l’absence de perte d’ampérage des moteurs électriques, montés en série. Une éventuelle déperdition peut engendrer un écart de réglage de l’ouverture entre la grille de droite et celle de gauche, et ce, à la fois sur la prégrille, la grille à ôtons et celle à grain.



Deux moteurs et trois transmissions au choix
Deux moteurs à six cylindres sont disponibles sur les moissonneuses-batteuses de la série T : le John Deere de 6,8 ou 9 L. Assurez-vous du suivi rigoureux des intervalles d’entretien préconisés par le constructeur. Différents types de transmissions hydrostatiques sont disponibles : à trois vitesses mécaniques, avec ou sans passage électrique, et à variation continue ProDrive. Si, sur les trois, aucun problème mécanique majeur n'est à déplorer, la dernière, qui autorise le passage des gammes mécaniques en roulant et offre davantage de couple de traction, peut supposer une utilisation de la machine en conditions difficiles. Vérifiez également l'existence ou non des quatre roues motrices, disponibles pour chacune des transmissions. Leur présence sous-entend une utilisation intensive de la machine à l’automne.



Une nouvelle cabine depuis 2012
La cabine des machines de la série T a profondément évolué en 2012. L’ensemble du poste de conduite bénéficie d’une bonne qualité d’assemblage et les matériaux tiennent bien dans le temps. Si possible, attelez la coupe et assurez-vous de l'état de fonctionnement de toutes les commandes en cabine. Vérifiez la présence d’accessoires, telles les solutions AMS de guidage avec, éventuellement, le prééquipement Autotrac comprenant la commande de l’orbitrol de direction et le faisceau. N’oubliez pas de vérifier les logiciels – appelés « clés d’activation » – présents dans la console, assurant le guidage de la machine, celui des rangs… Le niveau d’équipement, à l’instar des consoles, de l’antenne, de la caméra de recul, des phares à LED ou encore des capteurs de rendement et d’humidité (minoration possible au tarif), peut influencer nettement le prix d’achat.

CALENDRIER DES ÉVOLUTIONS
2007
Lancement de la série T (4 modèles) avec séparateur tangentiel, venant compléter l’offre de machines conventionnelles de la série W.
2011
- Évolutions sur le caisson de nettoyage avec un châssis renforcé.
- Nouveau contre-séparateur tangentiel avec doigts escamotables.
2012
Nouvelle cabine plus spacieuse et nouveau circuit électrique.
2014
- Nouvelle gamme de moteurs Stage IIIB et plateforme moteur entièrement revue.
- Adoption du filtre à particules.
- Système d’optimisation des réglages machine ICA intégré.
2016
Lancement de la phase 2 de la série T comprenant : un signe distinctif sur les capots latéraux droits avec dessins horizontaux (verticaux auparavant) ; un moteur Stage IV (avec SCR et AdBlue) ; de nouveaux châssis, broyeur, éparpilleur et caisson de nettoyage ; une évolution des types et de la longueur des vis de vidange ; une surface de séparation accrue de 4 m2 ; la possibilité de monter des chenilles.
2019
- Nouveau contre-séparateur rotatif.
- Nouvelle table de prénettoyage à triple chute.
Les quatre modèles de Série T depuis 2016
Avis d’expert
LUC DÉPRET, expert récolte chez PM-Pro (ex-Team 3 Services), concessionnaire dans l’Aube, la Marne, l’Aisne, la Somme et le Pas-de-Calais