Faucheuse Kuhn FC 3160 TCD, une machine sans accroc
Avant de faire le pas vers l'achat d'une faucheuse conditionneuse traînée d'occasion, voici les points clés à vérifier.
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Lancées en 2012, les faucheuses conditionneuses traînées Kuhn de la série 1060 TC se dénichent assez facilement sur le marché de l’occasion. Le modèle FC 3160 TCD, de 3,1 m de largeur de coupe, à timon central et conditionneur à doigts métallique, fait partie des plus présents sur le marché français. Les recommandations prodiguées dans cet article restent également valables pour une faucheuse à timon latéral FC 3160 TLD.
Se fier aux apparences
Les faucheuses conditionneuses traînées de Kuhn ne présentent pas de souci particulier au niveau de leur châssis dans le cadre d’une utilisation normale. Comme pour toute machine, pensez à vérifier la présence de l’ensemble des carénages. Manipulez ces derniers afin d’être certain de pouvoir accéder aux différents composants de la machine. Contrôlez l’état de l’articulation centrale en faisant monter et descendre la faucheuse pour y déceler un éventuel jeu. Vérifiez l’état du câble d’éclairage, souvent victime d’une rencontre avec le cardan de prise de force, ainsi que le fonctionnement des blocs optiques. Faites brancher les raccords hydrauliques et actionner les différentes fonctions, orientation de la faucheuse et relevage du lamier, pour vous assurer de leur bon état de marche.
L’entretien est primordial
L’entraînement de la faucheuse s’effectue, dans une majorité des cas, au régime de prise de force de 1 000 tr/min. Cependant, quelques machines peuvent être animées en 540 tr/min. La tête d’attelage Gyrodine intègre les boîtiers principaux. Vérifiez le niveau d’huile de ces derniers, dans leur partie basse, en sortant le reniflard qui fait également office de jauge. Étant lubrifié par l’huile du bas, le boîtier du haut ne dispose pas de niveau. Le bouchon de vidange, avec sa partie magnétique, permet également de déceler la présence de limailles. Les arbres de transmission disposent, à leurs extrémités, de caches métalliques qui, une fois pivotés, dégagent l’accès aux points de graissage. Le renvoi d’angle contient également une jauge dans le reniflard. Vérifiez son niveau. Inspectez également le boîtier d’entraînement du lamier et du conditionneur. Sa lubrification se contrôle en ouvrant le bouchon positionné à mi-hauteur du carter, l’huile devant affleurer l’orifice. À proximité, examinez le système de sécurité du rotor du conditionneur. Après le démontage du carter, vérifiez le nombre de sécurités encore disponibles.
La peinture donne des indices
La première vérification à effectuer concerne la peinture du lamier Optidisc. En effet, la présence de parties noircies peut traduire une utilisation avec un niveau d’huile inférieur ou supérieur à la normale entraînant un échauffement du lamier. Sur ce dernier, contrôlez l’état d’usure des assiettes : le plus souvent, leur partie supérieure se perce lorsque leur durée de vie s’amenuise. L’état d’usure doit être relativement similaire sur les sept éléments, sans quoi la machine risque d’être déséquilibrée et entrer en vibration. Les assiettes, quant à elles, doivent être perpendiculaires les unes par rapport aux autres. Si ce n’est pas le cas, apportez une attention particulière à leur synchronisation pour éviter que les couteaux ne s'entrechoquent. Ce phénomène peut apparaître lors d’un remplacement de module. Si la faucheuse est dotée d’un changement rapide des couteaux, pensez à demander l’outil nécessaire au démontage. Les lames de ressorts composant le système s’usent avec le temps. Contrôlez leur état afin d’anticiper leur remplacement si besoin. De chaque côté du lamier, des cônes sont exposés aux chocs avec divers éléments extérieurs. S’ils sont trop détériorés, ils peuvent endommager la transmission. Inspectez également l’usure des patins qui doit être relativement identique des deux côtés de la machine. Dans le cas contraire, l’allègement est à revoir. Pour tester ce dernier, posez la faucheuse au sol et cherchez à soulever l'outil à la main. Son allègement se règle par l’intermédiaire de deux tiges filetées, positionnées de chaque côté de la machine. Vérifiez que celles-ci tournent toujours. Pensez également à contrôler le réglage de la hauteur de coupe. Lorsque la machine est en position de travail, le tirant doit pouvoir se tourner facilement à la main.
Comptez vos doigts
Les faucheuses Kuhn FC 3160 FCD s’équipent d’un conditionneur à doigts en acier. Les variantes se terminant par « R » reçoivent des rouleaux en polyuréthane, et celles finissant par « S » des rouleaux en acier. Les modèles héritant de la terminaison « RA » se dotent, quant à eux, d'un conditionneur à doigts en acier et d'un groupeur d’andains. Contrôlez la présence de tous les doigts ainsi que les goupilles de fixation les rattachant au rotor. Vérifiez le bon fonctionnement de l’enclenchement des deux régimes de rotation à l’aide de la commande située sur le dessus, à gauche de la machine. Du côté droit, actionnez le levier commandant les différentes positions de la tôle du conditionneur. Depuis l’arrière de la faucheuse, examinez l'état des tôles d’andainage. Leur partie avant, proche du rotor, peut présenter des marques d’usure sur les machines ayant beaucoup d’hectares au compteur. Les déflecteurs arrière se réglant hydrauliquement, enclenchez le distributeur pour contrôler leur fonctionnement.
Calendrier des évolutions
2011 Lancement de la série 1060 TC, des faucheuses-conditionneuses à doigts traînées à timon central.
2013 Lancement de la série 1060 TL, des faucheuses-conditionneuses à doigts traînées à timon latéral .
2014 Lancement des faucheuses-conditionneuses avec rouleaux traînées à timon central ou latéral.
2017 Augmentation du seuil de déclenchement du système de sécurité du rotor.
2018 Modification de la forme des flasques de rotor pour un renforcement des axes afin de travailler dans des fourrages lourds, tel le sorgho.
Avis d'expert
Christophe HEBERT, support technico-commercial chez Kuhn France
« La faucheuse-conditionneuse traînée Kuhn modèle FC 3160 TCD présente peu de risques lors de son achat en occasion. Ces machines disposent d’une conception mécanique éprouvée depuis de nombreuses années. Les différents points à surveiller concernent majoritairement des éléments liés à l’utilisation de la machine. L’une des premières choses à effectuer est un contrôle visuel de la faucheuse. Si cette dernière s'avère complète, avec des carénages et carters présentant peu de chocs, il y a fort à parier que le ou les utilisateurs étaient précautionneux. La deuxième étape rapide consiste à essayer toutes les fonctions. Les circuits hydrauliques étant pourvus de pastilles, les commandes doivent répondre sans souci. La mise en route de la prise de force figure elle aussi parmi les vérifications essentielles. Lors de son démarrage, n’hésitez pas à faire le tour de la machine, à la recherche d’un bruit suspect. L’absence de compteur d’heures d’utilisation oblige le potentiel acheteur à bien observer la machine pour se rendre compte de son état. Grâce aux jauges sur les différents boîtiers, le contrôle des niveaux d’huile s’effectue rapidement. De même, les graisseurs de la transmission, facilement accessibles, sont les témoins de l’attention portée à l’entretien de la faucheuse. L’absence d’électronique diminue les risques de pannes difficiles à diagnostiquer. »
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