Télescopique d'occasion JCB 531-70 Agri : La manutention en toute occasion
Le constructeur britannique fut l’un des premiers à proposer un chariot élévateur à mât télescopique. Aujourd’hui, les engins jaunes conservent toujours une image de qualité et de fiabilité auprès des utilisateurs. Le 531-70 se positionne au cœur de la gamme JCB et de nombreux modèles figurent sur le marché de l’occasion. Si certaines offres paraissent alléchantes, les véhicules de manutentions étant soumis à des conditions de travail difficiles, il vaut mieux contrôler minutieusement certains points.
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Les chariots télescopiques se sont imposés dans les exploitations agricoles pendant ces trente dernières années, au point de devenir quasi indispensables dans la plupart d’entre elles. Que ce soit pour la préparation de rations, la manutention de balles ou le remplissage de semoirs, ces engins sont utilisés quotidiennement et leur renouvellement s’opère après quelques années de services, parfois trois à quatre ans. Ces occasions, récentes mais affichant un grand nombre d’heures malgré tout, se retrouvent sur un marché de la deuxième main bondé et dont les prix s’avèrent disparates. Les véhicules, bien que semblables sur les photos peuvent néanmoins présenter d’importantes différences au niveau de l’usure des pièces travaillantes, de la transmission et même du moteur. Par exemple, de longues utilisations contribueront à la longévité de la mécanique, alors que de petits travaux répétitifs, faisant tourner le moteur à froid, accéléreront l’obsolescence de ce dernier. Les chantiers de terrassement, pour lesquels les télescopiques ne sont pas vraiment conçus, engendrent la dégradation des axes et des bagues d’usure. Lors de l’achat d’un matériel d’occasion, ceci s’avère déterminant dans le prix et dans les réparations à envisager. Enfin, un chariot dont la carrosserie présente les stigmates de mauvaises conditions d’utilisation peut traduire l’existence d’ennuis mécaniques actuels ou à venir.
Une multitude de possibilités
JCB propose une gamme de chariots télescopiques complète afin de répondre aux besoins de tous les types d’exploitations agricoles. Ainsi, ses modèles standards disposent de capacités de levage allant de 2,6 à 6 t. La hauteur atteinte par la flèche varie elle aussi entre 5,6 et 9,5 m. Le 531-70 Agri, situé au cœur de la gamme, se montre capable de lever une charge maximale de 3,1 t et d’allonger son bras télescopique jusqu’à 7 m de hauteur. Les différentes motorisations proposées avec ce modèle développent 110, 125 ou 145 ch. La présence d’accessoires vendus avec le télescopique aura un impact sur le prix convenu entre le vendeur et l’acheteur. Pour certaines utilisations, notamment avec un godet désileur, vous devrez vous assurer de la présence d’une ligne hydraulique auxiliaire avec retour libre et d’un débit d’huile suffisant. Enfin, il arrive que certains de ces engins de manutention soient équipés avec un tablier rendant compatibles les accessoires d’un constructeur concurrent. Ceci peut s’avérer utile dans le cas d’un changement de marque, mais peut être problématique sur le marché de la seconde main.
La flèche télescopique, premier témoin de l’usure
La flèche télescopique est le principal organe de cet engin de manutention, mais c’est elle aussi qui accuse l’usure due aux nombreux cycles de chargement. Les cales en téflon entre lesquelles coulisse l’extension de flèche ne se détériorent pas facilement mais certaines conditions peuvent accélérer leur usure, tels que la présence de graisse ou de quantités importantes de particules ou de débris. Il faudra également veiller au bon état des bagues protégeant les différents axes de la flèche et de ses vérins. Si celles-ci atteignent une épaisseur insuffisante, les pièces métalliques risquent de rentrer en contact, autorisant l’apparition de jeux. Enfin, inspectez l’ensemble des flexibles, raccords et vérins hydrauliques à la recherche d’éventuelles fuites. Testez le fonctionnement de l’ensemble.
Les cales en téflon en bon état assurent le coulissement sans effort de l’extension de flèche. L’accumulation de graisse et de débris accélère leur usure.
Vérifiez l’absence de jeu au niveau des différents axes de la flèche.
Châssis et transmission
Le châssis doit faire l’objet d’une inspection minutieuse. Vous devrez traquer les fissures ou toute forme de faiblesse au niveau des fixations des ponts et de la flèche. Des retouches de peinture ou des soudures grossières seront probablement là pour masquer un défaut. Les renforts ne paraissant pas d’origine présentent le même risque. Les réducteurs et les vérins de direction ne doivent pas fuir et les pivots de roues ne pas présenter de jeu. Vous pouvez vous en assurer en levant le pont avant à l’aide de la flèche et en vérifiant que les roues ne s’inclinent pas. Testez également la transmission en engageant les uns après les autres tous les rapports en marche avant et en marche arrière et vérifiez la réactivité constante de l’inverseur.
Les soudures, assurant la jonction entre les éléments du châssis, risquent de se fissurer dans le temps. Les tentatives de camouflage se reconnaissent facilement.
Certains modèles bénéficient d’un crochet ramasseur dont le fonctionnement doit faire l’objet de vérifications, tout comme les lignes hydrauliques et de freinage.
Le moteur, cœur du télescopique
Observez en premier lieu le fond du compartiment moteur. Sa propreté indique l’absence de fuites. Assurez-vous que les entretiens ont bien été réalisés dans les intervalles préconisés. Démontez le couvercle du filtre à air et vérifiez que la cartouche filtrante a fait l’objet d’un remplacement récemment. Dans le cas contraire, la maintenance a probablement été négligée. Contrôlez également les niveaux des différents fluides. Les radiateurs du bloc de refroidissement devraient être propres et ne pas porter de marques de dégradations majeures. Passez la main autour des durites de liquide de refroidissement afin de vous assurer qu’elles ne sont pas grasses, signe de fuite ou de porosité. Enfin, veillez au bon fonctionnement du ventilateur réversible.
La fréquence de remplacement de la cartouche de filtration d’air traduit le soin apporté à l’entretien du véhicule.
Des durites de refroidissement grasses ou humides traduisent une porosité, voire une fuite plus ou moins importante.
L’état de la cabine dépend de l’utilisation
L’état de la cabine reflète en général le soin apporté au véhicule. Cependant, certaines utilisations entraînent une détérioration plus rapide. Par exemple, dans les zones d’élevage, les cycles de montée et de descente de la cabine à répétition par l’agriculteur, souvent chaussé de bottes, accélère le processus de vieillissement des garnitures et des housses de siège. Le reste des éléments de la cabine résiste bien au temps. Prenez cependant le temps de valider le fonctionnement de toutes les commandes, interrupteurs, et du joystick. Vérifiez également le fonctionnement des feux, du chauffage et de la ventilation. Si cette dernière se montre défaillante, les journées d’été risquent d’être difficilement supportables.
Si possible, contrôlez le fonctionnement de l’ensemble des commandes en cabine.
Caractéristiques du JCB 531-70 Agri et de ses homologues
Calendrier des évolutions
1977
JCB fabriquait son premier chariot à mât télescopique, nommé 520. Celui-ci bénéficiait de deux roues motrices, d’une force de levée de 2,48 t et atteignait 6,4 m.
1981
Le 520 fut décliné en 520-2 et 520-4. La première version disposait de deux roues motrices et la seconde de quatre. Parmi les améliorations, les roues arrière étaient plus larges et les capacités revues à la hausse. L’année suivante, les télescopiques arborent le nom Loadall.
1986
L’introduction de la transmission Synchro Shuttle autorisait des passages de vitesses plus souples et permettait d’atteindre une allure plus élevée sur route.
1987
JCB proposait un joystick permettant de piloter les mouvements du bras télescopique.
1989
Les Loadall 525-58 et 525-67 inauguraient une nouvelle conception. Le point de pivot du mât télescopique était rabaissé pour accroître la visibilité. L’installation de quatre roues de même diamètre et directrices permettait d’utiliser le chariot selon plusieurs modes de direction.
1997
L’installation du moteur sur le flanc droit, inaugurée avec les Loadall 530, 532 et 537, 540, augmentait encore la visibilité du conducteur vers l’arrière.
2005
JCB monte pour la première fois un moteur de sa fabrication sur un chariot télescopique. Le DieselMax de 4,4 L développait 100 ch.
2015
Les télescopiques JCB, équipés du moteur EcoMax et d’un dispositif de dépollution SCR avec injection d’AdBlue, rentrent en conformité avec la norme Stage IV Final. L’année suivante, le constructeur livrait son 200 000ème télescopique.
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