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Automoteur de pulvérisation d'occasion  John Deere R4040i : Un automoteur de pulvérisation reconnu

John Deere R4040i : Un automoteur de pulvérisation reconnu
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Lancée en 2014, la série d’automoteurs de pulvérisation R40 de John Deere est venue succéder au 5430i, introduit en 2007. Composée initialement uniquement du R4040i, elle s’est élargie en 2017 avec l’arrivée du R4050i. Cette gamme a été commercialisée pendant près de cinq ans jusqu’en 2019 et la présentation de la série R41 PowrSpray. Nous nous sommes rendus dans la Somme, chez PM-Pro, concessionnaire de la marque dans une partie des Hauts-de-France et du Grand-Est, afin de recueillir les points à vérifier avant d’acheter cet automoteur d’occasion.

Le six-cylindres des 6R

Les automoteurs John Deere de la génération R40 sont animés par un moteur à six cylindres maison de 6,8 L. Ce bloc, qui développe une puissance maximale de 255 ch, équipe également les tracteurs de la série 6R.

Le six-cylindres John Deere PowerTech, de 6,8 L, sur ce R4040i ne montre pas de faiblesse particulière.

Il satisfait à la norme antipollution Stage IV, puis à la Stage V sur la dernière génération d’automoteurs apparue en 2019. Il ne présente pas de défaillances particulières. Les premiers automoteurs, les 5430i, sont moins puissants avec un maximum de 230 ch. Depuis 2014 et l’arrivée de l’AdBlue, un réservoir de 20 L dédié à cet additif prend place à droite du compartiment moteur.

Contrôlez l’état du réservoir d’AdBlue qui peut avoir reçu des projections de terre.

Demandez l’historique des interventions réalisées, incluant les remplacements des différents filtres et le changement d’huile dont l’intervalle ne doit pas excéder 500 heures. En soulevant le capot, jetez un œil à l’état des échangeurs qui peuvent témoigner d’un manque de nettoyage. Si vous le pouvez, déposez le filtre à air, accessible au-dessus du pack de refroidissement, représentant un bon témoin de l’attention portée à l’automoteur.

Un coup d’œil rapide à l’état des échangeurs peut révéler un manque d’attention porté à l’automoteur.

La voie variable à réglage hydraulique facilite la revente

La partie châssis est un point essentiel à surveiller. En effet, un manque d’entretien peut rapidement entraîner des frais de remise en état importants. Les automoteurs R40 étaient disponibles avec une largeur de voie réglable mécaniquement ou hydrauliquement. Si, dans le premier cas, peu de vérifications sont nécessaires, dans le second, pensez à tester cette fonction.

Inspectez l’état de la voie variable, ainsi que son fonctionnement.

Contrôlez l’absence de fuite au niveau des réducteurs, ainsi que le jeu des rotules de direction. La transmission des automoteurs John Deere est hydrostatique. Si la vitesse maximale a toujours été de 40 km/h, quelques différences techniques apparaissent selon les millésimes. Des premiers 5430i jusqu’aux R4040i de fin 2016, la transmission se compose de deux moteurs-pompes. À partir de 2017, la QuadControl introduit un régulateur de vitesse et simplifie la conception. Elle se révèle plus simple et agréable à utiliser. Dans tous les cas, faites un galop d’essai pour vérifier le bon fonctionnement de l’automoteur et l’absence de bruit suspect.

Le système de suspension pneumatique s’ajuste automatiquement. En cas de fuite, l’automoteur baissera du côté du poumon endommagé.

Une optionnelle transmission renforcée peut être trouvée dans les régions vallonnées. Elle se reconnaît à ses réducteurs arrière de plus gros diamètre.

Les tiges des vérins de la suspension peuvent être endommagées par un manque d’entretien.

Une rampe acier ou carbone

Commercialisés à l'origine uniquement avec des rampes en acier, les automoteurs John Deere sont, depuis 2017, les pionniers dans l’utilisation du carbone pour ces éléments-là. Quelle que soit la configuration, la largeur de travail est comprise entre 24 et 36 m.

Les John Deere R4040i s’équipent au choix d’une rampe en acier (en haut) ou d’une rampe en fibre de carbone (en bas), d’une largeur de 24 à 36 m.

 

Des spécimens modifiés par les utilisateurs ou des concessionnaires sont disponibles en occasion avec une largeur supérieure. Attention, comme toute modification importante, la prise en charge par le constructeur d’éventuels soucis n’est pas garantie. Sur les rampes, contrôlez visuellement l’ensemble des axes d’articulation ainsi que l’attention portée aux points de graissage. Vérifiez le bon état général, en particulier celui des extrémités qui sont plus exposées aux chocs. La pulvérisation est assurée par des pentajets ou via les porte-buses Exact Apply. Ces derniers permettent de travailler avec la technologie à impulsions PWM ou encore avec la sélection automatique de la buse. Pour faciliter le travail, les rampes peuvent recevoir un système de suivi du sol par des sondes à ultrasons.

La présence des capteurs à ultrasons permet de repérer rapidement un équipement de suivi automatique du sol.

Les premiers systèmes Boomtrack se reconnaissent à la présence de seulement deux capteurs. Si possible, il faut privilégier la technologie Norac, à trois ou cinq capteurs, plus récente et plus efficace.

Pompes à pistons membranes ou centrifuges, selon le millésime

Le système de pulvérisation des automoteurs John Deere a évolué dans le temps. Les modèles 5430i ainsi que les premiers R4040i étaient dotés de deux pompes à pistons membranes. Ces dernières disposaient d’un débit de 280 L/min chacune. Cet équipement, bien que travaillant correctement, demande un entretien régulier pour conserver sa capacité de fonctionnement optimale.

Les pompes centrifuges sont dissimulées au centre de la machine. Une seule est facilement visible.

Avec l’apparition de la technologie PowrSpray, en 2017, l’automoteur utilise deux pompes centrifuges de 1 000 L/min chacune. En plus de ses capacités largement supérieures, ce type de d’équipement demande beaucoup moins d’entretien, diminue le volume mort et simplifie le circuit de pulvérisation.

Ouvrez le capot situé sur le côté droit pour vérifier l’état des éléments de filtration.

Pour l’une ou l’autre des configurations, le plus sûr est de tester l’ensemble des circuits en utilisant l’aspiration d’eau extérieure, mais aussi en mettant en route la pulvérisation. Vérifiez alors le bon fonctionnement et l’absence de fuite. Les pulvérisateurs de la série R40 utilisent au choix une circulation semi-continue ou continue à coupure pneumatique. Sur les machines les plus récentes, la technologie AirRinse facilite le nettoyage en évacuant avec de l’air sous pression la bouillie présente dans les rampes, réduisant ainsi les volumes morts.

Manipulez les éléments du poste de mise en œuvre pour contrôler le bon fonctionnement de tous les composants.

Deux générations de cabine

La cabine des automoteurs John Deere n'a connu que peu de modifications depuis 2007, avec seulement deux versions. La première est présente de 2007 à 2019 sur les 5430i, les R40 et R40 PowrSpray, la seconde à partir de la série R41 PowrSpray de 2019.

Pensez à tester l’ensemble des commandes et des boutons pour vous assurer de leur bon fonctionnement.

Sur la première, à l’exception des mises à jour de terminal, peu d’évolutions sont à noter. Cette cabine répond à la norme de filtration de catégorie 3. Le terminal présent à bord est le plus souvent une console 2630. Celle-ci peut avoir été remplacée par un modèle plus récent tel que le 4640. Cette modification n’influence pas le bon fonctionnement de l’engin. Dès 2019, l’automoteur profite d’une cabine plus agréable et plus protectrice avec la norme de filtration de catégorie 4. Le terminal prend désormais place au bout de l’accoudoir, et la poignée multifonction s’apparente à celle des engins de récolte du constructeur. Sur la partie électronique, n’hésitez pas à naviguer dans le terminal pour vérifier les fonctions activées telles que l’autoguidage ou la coupure de tronçon par GPS. Une activation ultérieure est possible.

La cabine a évolué dans le temps. Sa version se reconnaît facilement à la présence du terminal sur un montant près de la vitre (en haut) pour la plus ancienne ou au bout de l’accoudoir (en bas) pour la plus récente.

Avis d’expert

Calendrier des évolutions

2007

Lancement du 5430i avec un moteur de 230 ch, deux pompes à pistons membranes et une cuve de 4 000 L.

2014

Arrivée du R4040i en remplacement des 5430i, avec un moteur de 255 ch conforme à la norme antipollution Stage IV.

2017

La série R40 se décline en deux modèles de 4 000 L (R4040i) et 5 000 L (R4050i). Le système de pulvérisation PowrSpray à deux pompes centrifuges apparaît. La transmission hydrostatique avec régulateur de vitesse QuadControl est introduite. La rampe en carbone fait ses débuts aux côtés de la rampe en acier.

2019

Lancement de la série R41 toujours en deux capacités, de 4 000 et 5 000 L. L’automoteur profite d’une nouvelle cabine et de la technologie de buses Exact Apply. Le moteur passe à la norme antipollution Stage V.

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