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Valet de ferme électrique d'occasion  Suffisamment d’autonomie pour travailler dans les bâtiments

Suffisamment d’autonomie pour travailler dans les bâtiments
(©F.P.)
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La manutention est un poste d’équipement important dans les élevages, en particulier pour le nourrissage des bêtes et le nettoyage de leurs aires paillées. Les valets de ferme répondent à merveille à ce type d’utilisation. La plupart du temps, ils s’éloignent rarement des bâtiments d’élevage. Les engins électriques sont alors considérés comme une solution pertinente afin de limiter le bruit et de supprimer les émissions de gaz dans les stabulations. Ces modèles sont encore rares sur le marché de l’occasion. Nous avons tout de même rencontré Louis Frandon, responsable commercial chez ESD Bricotech, dans l’Isère, afin de détailler les avantages de ce type de machine.

La batterie, nerf de la guerre

Le Toyo KU 810E embarque une batterie dont la capacité atteint 21,8 kWh. Selon le fabricant, celle-ci procure suffisamment d’autonomie pour environ 5 heures de travail, dans le cadre d'une utilisation habituelle d’un valet de ferme. Il faut souligner que la batterie ne se décharge pas lorsqu’aucun mouvement de la machine n’est sollicité. Le chargeur standard, fourni avec cette dernière, se raccorde à une prise triphasée de 400 V et permet de recharger la batterie en 5 à 6 heures. Un optionnel chargeur rapide abaisse cette durée de moitié, soit entre 2,5 et 3 heures. Sous le capot arrière, un écran renseigne sur l’état de charge de la batterie. Cette information est rappelée au niveau du tableau de bord. Un interrupteur général, placé derrière le siège, isole la batterie du reste du véhicule lorsque celui-ci n’est pas utilisé. L’équipement standard comprend l’éclairage et un gyrophare à LED, bien que le Toyo ne soit pas homologué pour circuler sur la voie publique. Tous les feux de travail sont eux aussi dotés de LED.

La batterie se dissimule sous le capot arrière, à la place habituelle du moteur thermique. Elle se recharge grâce à ces prises. © F.P.
L’interrupteur général, placé derrière le siège, permet la mise en route de la machine, ou l’isolement de la batterie. © F.P.
Le niveau de charge de la batterie s’affiche de manière explicite sur l’écran monochrome du tableau de bord. © F.P.

Transmission hydrostatique et ponts mécaniques

Le Toyo KU 810E, comme la plupart des valets de ferme électriques, partage la conception de ses homologues à moteur thermique. Ainsi, un moteur électrique, ici de 7,7 kW, anime la pompe hydrostatique de la transmission. Celui-ci se met en route lorsque l’inverseur est positionné en marche avant ou arrière. La conduite ne diffère pas de celle d’un modèle classique, la vitesse progressant proportionnellement à l’enfoncement de la pédale d’accélérateur. La transmission compte trois plages de vitesse, jusqu’à 20 km/h. Elle entraîne les ponts mécaniques à l’aide de cardans ne requérant aucun entretien. Les ponts nécessitent pour leur part la vidange de leurs différentiels centraux mais ne comptent pas de réducteurs finaux. Des freins à commande hydraulique s’ajoutent à l’effort de retenue offert par la transmission. Le frein de parc électrique s’active depuis un interrupteur placé sous la colonne de direction. Afin de maintenir les quatre roues toujours au sol, le châssis articulé présente une oscillation centrale, permise par une rotule en position basse et une biellette reliant en position haute les deux parties de la machine.

La transmission hydrostatique entraîne les ponts mécaniques, dont le carter central de différentiel se vidange. © F.P.
La pédale d’accélérateur repose sur un potentiomètre dont la sensibilité fait varier la vitesse avec souplesse et précision. © F.P.
La commande de frein de parc électrique prend la forme d’un interrupteur positionné en dessous du volant. © F.P.

Troisième fonction et verrouillage hydraulique de série

Un moteur électrique de 15 kW est exclusivement dédié à l’animation de la pompe hydraulique délivrant 35 L/min à une pression maximale de 170 bar. Les mouvements du bras et du tablier se commandent depuis un joystick à commande mécanique. Celui-ci reçoit à son sommet la commande d’inverseur ainsi que le bouton d’activation de la troisième fonction, cette dernière équipant de série le Toyo KU 810E. Un limiteur de débit réglable prend place sur l’un des flexibles alimentant les prises hydrauliques frontales afin de réduire, par exemple, la vitesse de fermeture d’un grappin. Un petit levier, placé derrière le joystick, commande le verrouillage hydraulique des outils sur le tablier. Ce dernier s’avère compatible avec la gamme d’accessoires Toyo. En option, le valet de ferme recevra un tablier conforme à la norme Euro autorisant l'adaptation des outils qui équipent déjà le tracteur de l’exploitation. Concernant l’entretien, celui-ci se limite au remplacement du filtre hydraulique et à la vérification du niveau d’huile, contenue dans le contrepoids arrière, à travers un œillet transparent.

Le joystick comprend les commandes d’inverseur et de troisième fonction. Le petit levier gère le verrouillage d’outil. © F.P.
Le valet de ferme Toyo intègre un tablier propre à la marque mais accède en option à un tablier compatible Euro. © F.P.
Un limiteur réglable, placé sur les lignes de la troisième fonction, permet d'en moduler le débit. © F.P.

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