Le bac d’incorporation n’est pas obligatoire
Commencez l’inspection du pulvérisateur par son châssis. Traquez les éventuelles fissures qui pourraient apparaître au niveau des soudures. Contrôlez l’aspect général de la cuve principale, ainsi que de la cuve de rinçage. Cette dernière doit offrir un volume équivalent à au moins 10 % de la cuve principale. Certains pulvérisateurs reçoivent un incorporateur. Notez que celui-ci n’est pas obligatoire si le trou de remplissage de la cuve se trouve à moins de 1,50 m des pieds de l’opérateur, y compris en montant sur un marchepied dédié. Vérifiez la présence et le bon état du tamis dans l’orifice de remplissage, limitant le risque d’absorption d’un corps étranger par la pompe. Bien qu’il ne puisse aboutir à une défaillance majeure pour le contrôle technique, assurez-vous du bon fonctionnement de l’éclairage, garant de sécurité lors des trajets routiers. Dans le cas d’un pulvérisateur déjà inspecté, vous trouverez sur son châssis un numéro d’identification unique apposé par le contrôleur. Celui-ci est obligatoire, contrairement à la vignette de conformité, dont l’affichage reste facultatif.



Traquez les fuites
Un premier coup d’œil au niveau de la conduite entre la cuve principale et la pompe vous permettra de déceler d’éventuelles fuites, qui seraient rédhibitoires lors d’un contrôle technique. Assurez-vous également que la pompe ne présente pas de perte d’huile. Certains montages intègrent une cloche à air, servant à absorber les pics de pression lors du fonctionnement du pulvérisateur. La pression de la chambre à air doit correspondre à la moitié de celle de travail. Elle s’ajuste à l’aide d’un manomètre, en étant particulièrement précautionneux. Cette cloche s’avère fragile. Si de l’eau sort du côté gonflé par l’air, cela traduit une fuite au niveau de sa membrane. Assurez-vous que le manomètre général fonctionne correctement. Vous pouvez aussi vérifier le réglage des retours compensatoires, dont le but est de maintenir la pression de travail lors de la fermeture des tronçons. Pour cela, atteignez la pression désirée avec la rampe complètement ouverte, puis fermez un tronçon et réglez son retour jusqu’à obtenir la même pression. Répétez cette opération pour tous les tronçons.



La déformation de la rampe doit entrer dans la tolérance
Tout comme pour le châssis, assurez-vous que la rampe ne présente pas de fissure au niveau de ses soudures, en particulier à proximité des articulations, où les contraintes sont les plus importantes. Vérifiez l’aplomb vertical et horizontal de la rampe. La déformation horizontale de celle-ci est soumise à un contrôle. Pour cela, une corde est tendue entre ses deux extrémités, puis la distance maximale entre cette corde et la rampe est mesurée. Dans le cas de ce pulvérisateur, de 15 m d’envergure, elle ne doit pas excéder 37,5 cm (écart de position faible), voire 75 cm (écart important, entraînant une contre-visite). La déformation verticale, la courbure, est mesurée de la même manière et ne doit pas dépasser 5 cm (courbure faible) ou 10 cm (courbure importante). Contrôlez l’état des conduites de la rampe. Celles-ci peuvent s’affaisser avec le temps, engendrant des fuites au niveau des porte-jets. Inspectez les buses. Vous pouvez vérifier leur état et l’exactitude du manomètre en les faisant débiter dans un récipient gradué pendant une minute. Sous une pression de 3 bar, le débit théorique en L/min devrait correspondre à la quantité collectée [voir tableau]. Notez enfin que les pulvérisateurs construits à partir de 1995 doivent recevoir un dispositif anti-gouttes. Le temps de tolérance pour l’arrêt des gouttes s’élève à cinq secondes.



Dosage proportionnel manuel, mécanique ou électronique
Selon le niveau d’équipement, plusieurs solutions existent pour moduler la dose en fonction de la vitesse d’avancement. Le plus simple demeure le dosage proportionnel manuel. Dans ce cas, le régime de prise de force induit une pression, lue sur le manomètre principal. Celle-ci, en fonction du type de buse utilisé, donne un débit en L/min. Il faut alors adapter la vitesse du tracteur pour obtenir le bon dosage. Le DPAE, pour « dosage proportionnel à l’avancement électronique », intègre pour sa part l’information de vitesse, donnée soit par le tracteur, soit par GPS. La modulation du débit en fonction de l’allure se fait soit grâce à une variation de la pression, soit par le biais d’un variateur de débit. Dans le cas d’un dosage proportionnel à l’avancement mécanique (DPAM), réservé aux pulvérisateurs semi-portés, c’est alors un cardan relié à la roue de l’appareil qui entraîne la pompe et fait ainsi varier son débit en fonction de la vitesse.



Débit normalisé des buses
Selon la norme Iso, sous une pression de 3 bar.
Marron |
2,00 L/min |
Rouge |
1,60 L/min |
Bleu |
1,20 L/min |
Lilas (violet) |
1,00 L/min |
Jaune |
0,80 L/min |
Vert |
0,60 L/min |