L’état des pièces d’usure
Les éléments les plus importants à vérifier sont les pièces d’usure, en commençant par les disques préparateurs : leur taille, leur crénelure plus ou moins importante et l’état des roulements. Leur jeu se constate facilement en les manipulant, tandis que leur usure s'évalue en les mesurant puis en les comparant à une pièce neuve. Si le renouvellement de certains éléments comme les socs des efface-traces ou les peignes reste abordable financièrement, celui des disques et de leurs roulements demande quant à lui un investissement plus important. Examinez également les boudins de sécurité en élastomère, qui peuvent s’altérer. Les crampons du profil agraire des pneus doivent eux aussi être contrôlés. Dans le cas du modèle d’occasion observé, ils devraient être changés pour un reconditionnement total. Afin de contrôler la dégradation des éléments semeurs, il est conseillé de jeter un œil à l’épaisseur des disques, puis de mesurer leur diamètre pour le comparer avec celui d'une pièce neuve. En tournant à la main l'un des deux disques, l'autre est censé être entraîné. Si ce n’est pas le cas, ces éléments devront être rapprochés à l’aide de cales de réglage, voire changés si l’usure est trop importante. Derrière, les roues plombeuses reçoivent un bandage en caoutchouc qui a tendance à se fendre, notamment en conditions pierreuses. Sur le modèle présenté, par exemple, le concessionnaire prévoit une révision se chiffrant, en incluant les pièces et la main-d’œuvre, à environ 10 000 €.
Bichonné, pas bichonné ?
Sur toute occasion, l’état général du matériel en dit long sur son passé. A-t-il régulièrement dormi dehors ? A-t-il été bien entretenu ? Pour le savoir, observez l’esthétique globale de l’outil, dont la peinture sera plus ou moins passée selon sa fréquence d'exposition aux intempéries. Inspectez également l’état de la grille et celui de la peinture de l’intérieur de la trémie. Assurez-vous que la bâche au-dessus de celle-ci ne présente aucun trou. L’observation des tuyaux et des tubes de descente conduisant la graine, plus ou moins fendillés, est un autre repère pour savoir si le matériel était stocké ou non à l’abri. Si l’une de ces pièces a été changée, sa couleur sera probablement différente. Les coupures de descente électroniques, pour le jalonnage, peuvent témoigner d’une dégradation prématurée, à l’image du modèle observé, réparé avec du scotch et des riselans. Les flexibles hydrauliques sont sujets à craquèlement selon le lieu de stockage de l’outil, et du piquetage peut apparaître sur les tiges des vérins. Concernant ces derniers, pensez à surveiller de potentielles fuites au niveau des joints et de leurs raccords. D’autres éléments, comme un étançon ressoudé, témoignent du niveau d’utilisation du semoir.
Une distribution fiable
La distribution pneumatique du Horsch Pronto a bonne réputation. Il est cependant conseillé d’atteler le semoir et de le mettre en marche avant tout achat. Vérifiez le bon fonctionnement du doseur à entraînement électrique et du système de soufflerie entraîné hydrauliquement. Dans le même temps, contrôlez l'état des deux manomètres situés à l’avant du semoir. Le premier concerne la pression de maintien des éléments du châssis du semoir une fois déplié. Ce rappui hydraulique, réglable pour le suivi du terrain avec une boule d’azote, se teste en faisant fonctionner le distributeur hydraulique. Si la pression varie et ne retombe pas, le système est opérationnel. Le second manomètre témoigne quant à lui de la pression du moteur de la soufflerie. Examinez l’état du joint en polyéthylène qui fait l’étanchéité du doseur au niveau de la trappe de vidange. Son accès, permettant aussi le changement de cannelures, est facilité par les quatre faces démontables à l’aide de papillons. Pour vous rassurer, il est également préférable d’effectuer une simulation d’étalonnage du doseur. Le branchement de l’ensemble des flexibles du Pronto sera, pour sa part, l’occasion de contrôler l’état du système hydraulique pour le repliage de l’outil et les réglages de profondeur.
Contrôler les accessoires
Testez l'état du système électrique, en lien avec le terminal en cabine. Contrôlez la présence de l’entièreté du faisceau, nécessaire à l’utilisation du semoir simplifié. En cas de manque, l’addition peut être salée. Pour constater le fonctionnement des capteurs de fond de cuve, vérifiez l’allumage des LED sur le terminal quand la trémie est vide. Pour continuer avec les accessoires, moins visibles, assurez-vous de la présence des cales de réglage de la profondeur, qui pourraient être égarées. Faites de même pour les différentes cannelures selon la culture à implanter. Le kit de pesée du constructeur, avec un sac et un peson, doit également se trouver dans l’espace de rangement à l’avant de l’outil. Enfin, un coup d’œil sur les panneaux et les feux de signalisation routière n’est pas à exclure. La présence du manuel de l’outil, voire du manuel des pièces détachées, est un plus lors de l’achat.