L’entretien des bords de champs et des fossés est une véritable corvée. Non seulement cela prend du temps, mais, en plus, l’achat d’une épareuse neuve représente un investissement conséquent. S'il existe un bon nombre d’engins disponibles sur le marché de l’occasion, il est néanmoins nécessaire de faire le tri tant les machines peuvent avoir eu des utilisations différentes selon leur origine. Entre les épareuses des communes, des ETA, des Cuma et des agriculteurs, la qualité de vie de l’engin sera nettement différente. Pour connaître les points à surveiller avant l’achat d’une telle machine, nous nous sommes rendus auprès de la concession CMA dans l'Aveyron, qui accueille une jolie collection d’épareuses chaque année dans son parc d’occasions. Avec son commercial neuf et occasion Jérémy Boudou, nous nous concentrerons sur un modèle de la marque Kuhn, très présent au sein des exploitations agricoles françaises. Le modèle Poly-Longer EP 5050 P, plutôt dimensionné pour une utilisation typiquement agricole, fera l’objet de notre étude. Avec son bras droit de 5 m, cette épareuse est conçue pour réaliser autour de 400 heures par an avec un minimum d’entretien. Son rotor, d'une puissance de 50 ch et d'une largeur de travail de 1,2 m, profite d'un système de changement rapide des couteaux. La machine est construite autour d’un pivot central avec un débattement de 116° positionné de manière à répartir le poids de la machine du côté gauche afin d'assurer un contrepoids.
Plusieurs attelages disponibles
Cette épareuse à commande électrique proportionnelle décline, lors de son achat, trois choix d’attelage. En standard, Kuhn propose un trois-points classique, soit avec deux stabilisateurs à assembler de chaque côté de l’échelle de la chape du tracteur, soit avec un cadre écartant ces stabilisateurs. En option, une interface baptisée « Stabi-Link » est disponible. Cette dernière se greffe sur les trompettes et les bras d’attelage du tracteur. Ce système aurait, d’après le constructeur, l’avantage d’un châssis tout en facilitant l’attelage de la machine. Cette interface peut ainsi passer d’un tracteur à l’autre, ou être attelée et dételée rapidement, l’idéal pour une utilisation en Cuma ou pour quelqu’un n’ayant qu’un seul tracteur disponible.

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