Anniversaire 70 ans d’innovations chez Exel Industries
Le 5 octobre l’avenue de Champagne d’Epernay méritait à double titre le détour. En plus d’être l’adresse des plus prestigieuses maisons de Champagne de la ville, elle était bordée ce jour-là, d’une collection d’enjambeurs vignerons anciens et de machines témoignant des 70 ans de l’histoire de Tecnoma et Exel Industries.
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L’un des engins les plus étonnant exposé le 5 octobre à Epernay (Marne) était sans doute le tout premier enjambeur Brandt-Ballu imaginé et construit en 1957 par Vincent Bullu. À l’époque ce technico-commercial employé par Vermorel, le fabricant d’appareils de traitement des vignes, l’avait imaginé pour mécaniser le travail des vignes. Sa vente à la maison Moët et Chandon allait donner des ailes au jeune homme et lui donner envie de créer sa propre entreprise, Tecnoma, pour fabriquer d’autres enjambeurs et revendre des matériels Vermorel. Les innovations allaient se succéder. Après avoir conçu les premières pompes pistons-membranes, Vincent Ballu à lancé des pulvérisateurs à cuves en résine. Plus légers, plus résistants et moins coûteux, ceux-ci devaient vite faire de l’ombre à la concurrence, notamment à Vermorel, le numéro 1 de l’époque, que Tecnoma devait racheter en 1966. Dans les années qui ont suivie, l’histoire de l’entreprise a été marqué par ses croissances externes : Caruelle et Nicolas en 1986, Berthoud, Seguip, Thomas et Perras en 1987, Préciculture en 1990, Matrot en 2001, CMC en 2006, puis Hardi, Evrard, Agrifac, Hozelock, Holmer, l’Américain ET Works… En même temps l’entreprise, devenue le groupe Exel Industrie, puis introduit à la bourse de Paris en 1997, se diversifiait dans la pulvérisation de peinture industrielle avec Kremlin (1996), Sames (2001) puis Intec (2020). Plus récemment, elle tendait une nouvelle corde sur son arc en rachetant trois chantiers navals Wauquiez, Tofinou et Rhéa Marine. Dans l’intervalle, en 1980, Patrick Ballu avait repris les rênes de l’entreprise à son père au moment de son décès, puis avait passé le relais à son fils Guerric Ballu, en 2011 et enfin à Yves Belegaud, en 2019. L’ensemble emploie 3 454 salariés dans 27 pays et réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’étranger. Il a été voulu par ses dirigeants comme une fédération d’entreprises indépendantes dont la stratégie et la cohérence est orientée par la holding de 15 personne basée à Épernay. Il a gardé, au fil des années, son gout pour l’innovation comme en témoignent ses 20 dépôts de brevets annuels ou cet enjambeur robotisé carburant à l’hydrogène grâce à une pile à combustible exposé le 5 octobre dans le parc du musée des Vins de Champagne d’Épernay.
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