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Industrie Kubota : un demi-siècle de présence en Europe

Kubota a fêté ses 50 ans de présence sur le marché européen, conviant pour l'occasion son réseau en Catalogne, à PortAventura. Invité surprise, le champion de F1 Jean Alesi a comparé les performances nécessaires dans la haute compétition avec le pilotage du grand groupe industriel japonais, fondé en 1890 par Gonshiro Kubota.

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Plus de 800 personnes, parmi lesquelles 621 concessionnaires provenant de nombreux pays, dont un contingent important de 141 Français, ont répondu à l’invitation de leur fournisseur principal. La convention de la division européenne « tracteurs » de Kubota, organisée sur le site du parc de loisirs catalan PortAventura à l’occasion du 50e anniversaire de présence sur le continent, a permis aux invités de comprendre l’évolution de la stratégie du constructeur dans le domaine des machines autonomes, des outils connectés et de l’électrification.

La convention Kubota, organisée à PortAventura, en Espagne, a permis aux invités de découvrir les nouvelles technologies, dont celles des tracteurs et machines autonomes. (© J.-P.R.)

Une large place était consacrée à l’univers des agroéquipements. C’est ce marché qui a permis au groupe de passer à une autre dimension au cours des vingt dernières années, notamment depuis les opérations de croissance externe avec les acquisitions de Kverneland en Europe (2012) et de Great Plains Manufacturing aux États-Unis (2016).

14 000 tracteurs sortis de chaîne

Kubota est pleinement entré dans l’univers de l’agriculture en Europe avec son usine de tracteurs de forte puissance (série M7000 de 130 à 170 ch), établie en France en 2015, à Bierne (Nord), ainsi qu'avec son site de Cavaillon (Vaucluse) pour l’assemblage final des modèles de moins de 130 ch (hors série M7). Depuis l’ouverture de l’usine nordiste, 14 000 tracteurs sont sortis des chaînes de production. Les chiffres sont éloquents. Le groupe pèse aujourd’hui 20 milliards d’euros, emploie 50 350 salariés et indique être le troisième acteur mondial sur le marché des agroéquipements. Il réalise une grande partie de son chiffre d’affaires aux États-Unis et au Canada (environ 46 %), et autant en Europe qu’au Japon (autour de 13,3 % sur chacune des deux régions).

(© H.E.)

L’Asie est devenue un très gros marché, pesant autour de 27 %. En vingt ans, ses ventes ont progressé de 464 % en Europe et de presque autant en Amérique du Nord (+459 %). Dans le domaine des espaces verts (tonte et véhicules RTV) et des matériels compacts, son chiffre d’affaires mondial se situerait autour des 2 milliards d'euros. Récemment, le constructeur a investi en Europe pour être présent sur le marché des tondeuses automotrices professionnelles à ramassage intégré avec la reprise de Gianni Ferrari (2022). Le rachat du groupe indien Escorts, en 2023, lui permet d’être un acteur sur le marché des tracteurs économiques avec la série EK.

Trois piliers : les machines autonomes, la connectivité, la durabilité

L’anniversaire de Kubota a été fêté avec la présentation du tracteur M7-174 KVT en série limitée. Ce modèle sera disponible en 50 exemplaires en Europe pour célébrer l'événement. Le constructeur japonais, avec des gros concurrents internationaux autour de lui, n’est pas impliqué sur le marché des tracteurs de très forte puissance.

(© H.E.)

Il s’engage sur d’autres options pour l’agriculture de demain, avec la volonté d’être un acteur de premier plan dans les machines autonomes (tracteurs et automoteurs), la robotisation des tâches et la connectivité. Il investit dans l’électrification ainsi que dans les nouvelles alternatives énergétiques pour les moteurs. Le groupe injecte annuellement autour de 470 millions d’euros en R&D, a rappelé M. Yasukazu Kamada, président de Kubota Holdings Europe BV.

Le concept de pulvérisateur robotisé KFAST pourra travailler de manière autonome ou être radiocommandé. (© J.-P.R.)

Ces investissements sont effectués directement dans ses centres de recherche (dont celui qui est installé en France pour le marché européen agricole), mais aussi en sélectionnant des partenaires dans les nouvelles technologies. L’opération peut prendre la forme de participations, par exemple dans la start-up française UV Boosting, spécialisée dans les solutions à base de luminothérapie pour la protection des cultures (y compris le gazon) grâce aux flashs UV-C. Kubota peut aller plus loin, à l’image du rachat de 100 % des parts de l’entreprise Bloomfield Robotics, Inc. (États-Unis) après une première prise de participation. Cette société s’est spécialisée dans les outils de capture d’images, de collecte de datas et d’IA dans les cultures afin de prédire le meilleur moment pour un rendement optimal des récoltes (raisin, myrtilles…) et d'optimiser l’organisation des chantiers. L’idée est d’utiliser ces technologies sur d’autres matériels de la marque.

Christophe Aubé, fondateur et dirigeant d'Agreenculture, devant un tracteur Kubota de la série L1 équipé pour fonctionner en autonomie, sans conducteur. (© J.-P.R.)

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