Manutention Mecalac repris par le groupe Fayat
Les groupes Fayat et Mecalac ont profité de la Bauma, le grand salon de la construction de Munich, pour annoncer leur intention d’unir leurs destinées.
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Fayat va acquérir Mecalac. L’accord est encore soumis à l’approbation des autorités compétentes mais il devrait être très certainement finalisé avant la fin du premier semestre 2025. Mecalac et Fayat sont tous deux des groupes industriels français à capitaux familiaux qui, grâce à la qualité et l’originalité de leurs produits sont arrivés à se faire respecter sur les grands marchés internationaux de la construction. Mecalac a démarré son histoire dans les années soixante-dix lorsque l’ingénieur Pierre de Pingon a commencé à réfléchir à un nouveau concept d’engin polyvalent. Il devait être utilisé comme chargeuse et comme pelleteuse mais aussi se montrer compact pour travailler dans des conditions de chantiers exigus. Fabriqué par la filiale du groupe Pingon, Mécanique du Lac sise à Annecy-le-Vieux (Haute-Savoie) et baptisée Mecalac, son architecture et sa silhouette originales lui a permis de se diffuser sur les chantiers urbains. Après son absorption par Pel Job, puis par le Suédois Volvo, Mecalac devait retrouver son indépendance en 1990 lors de son rachat par Henri Marchetta. Durant les trente dernières années, le nouveau propriétaire aidé de son fils Alexandre Marchetta, a élargi les gammes et internationalisé l’empreinte industrielle de l’entreprise. Elle a grandi par croissance externe en reprenant le fabricant allemand de chargeuses Ahlmann puis en rachetant à Terex ses dumpers et tractopelles anglais Fermec. Dans le même temps il déclinait une large gamme de pelles sur pneus et sur chenilles reprenant la géométrie de flèche qui avait fait sa réputation. Aujourd’hui, Mecalac dispose d’usines en France, Allemagne, Angleterre et Turquie ainsi que de filiales de distribution en Europe et aux États-Unis.
L’histoire du groupe Fayat est tout aussi intéressante que celle de Mecalac. Elle est née de l’envie d’entreprendre de Clément Fayat, un jeune Corrézien qui s’est lancé en 1957 dans une activité de travaux publics en investissant dans un bulldozer. Au fil des années, il a diversifié ses activités à la fois dans l’industrie et dans les chantiers de travaux publics. Aujourd’hui, il compte plus de 23 000 collaborateurs dans le monde et réalise un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros. Sa division matériels routiers qui représente 37 % de son activité fabrique des usines d’enrobés (Marini, Ermont…), des compacteurs et finisseurs Bomag et Dynapac ainsi que des camions de maintenance routière Secmair.
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