Logistique 26 engins Manitou ont mis les voiles
Le 16 octobre à 0 heure et 37 minutes très exactement, le cargo à voile Neoliner Origin a appareillé de Montoir-de-Bretagne pour sa première traversée transatlantique, avec à son bord quelques voitures Dacia et 26 engins de manutention Manitou.
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À l’heure où nous écrivons ces lignes le cargo à voile Neoliner Origin vient tout juste de passer au large de Belle-Île-en-Mer. Affrontant une houle modérée avec des creux de 1,5 m et porté par un vent de secteur Est de 18,3 nœuds, il file bâbord amure au grand largue à une allure de 11 nœuds (20 km/h). Il a mis le cap à 298,5 en direction du port de l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon qu’il compte atteindre dans 8 jours. Il poursuivra ensuite sa route vers le port américain de Baltimore, dans le Maryland, puis repartira à nouveau direction Halifax, au Canada, puis à nouveau Saint-Pierre-et-Miquelon et retour à Saint-Nazaire. Il s’agit en fait de la toute première traversée commerciale de ce navire roulier capable d’emporter 5 300 tonnes de marchandises de toute nature et dont la construction s’est achevée en septembre dans le chantier naval de Tuzla, en Turquie. En plus de 28 engins de manutention Manitou destinés à être livrés aux États-Unis, il a chargé un bateau Bénéteau fabriqué en Vendée, des caisses de champagne Telmont, des produits de beauté Clarins, des sacs Longchamps ainsi que quelques automobiles Dacia à l’attention du concessionnaire de Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour le constructeur de matériels de manutention d’Ancenis qui expédie chaque année près de 1 000 engins de manutention et nacelles élévatrices en Amérique du Nord, ce nouveau navire peut prendre en charge une partie de ses besoins logistiques. D’une longueur de 136 mètres, il dispose d’une large soute accessible par une rampe de 12 mètres de large capable de charger des véhicules, des engins hors gabarit allant jusqu’à 9,8 m de hauteur ainsi que des containers. Ses deux mats inclinables portant 3 000 m2 de voilure ainsi que sa motorisation diesel de 4 000 kW lui permettent de tenir des vitesses de croisière de 11 nœuds. L’allure est plus lente que celle d’un cargo classique (15 nœuds), mais elle lui permet de réduire de 80 % sa consommation en carburant tout en garantissant des délais raisonnables d’acheminement.
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