Les industriels BTP Débattent La manutention entre la high-tech et la low-tech

À l'occasion de la conférence de presse du Cisma (Syndicat des équipements pour construction, infrastructures, sidérurgie et manutention), une table ronde a débattu autour du thème suivant : high-tech, low-tech : quelle offre de produit nos adhérents proposent-ils, dans une économie mondialisée, pour créer de la valeur ? Cinq invités, Alexander Abé (en photo d'ouverture, président de Jungheinrich), Jacques Bonvallet (Fayat), Thomas Haas (Liebherr), Pierre Marol (Alstef), Jérôme Wencker (Fenwick-Linde) ont donné leur avis sur la question.
Pour les énergies, le développement vers l'emploi de solutions alternatives moins polluantes, comme l'électricité par exemple, constitue un axe important du high-tech chez Fenwick-Linde.
En deux mots : la petite entreprise n'est pas synonyme de low-cost ni la grande entreprise, synonyme de high-tech. Ce dirigeant utilise l'exemple de la chimie, où les grands groupes rachètent des start-up innovantes pour assurer leurs innovations. Le concepteur de systèmes automatiques de manutention et de stockage indique juste que le volume du budget de recherche et de développement d'une petite ou moyenne entreprise est plus faible que celui des grandes structures. Ce qui fait raisonner Pierre Marol, « l'importance pour les petites sociétés d'être deux fois plus malines ou encore de savoir s'associer avec des partenaires lorsqu'il le faut. » Les normes se simplifient, pas la question Thomas Haas, directeur général de Liebherr France, aborde le sujet délicat des normes et plus particulièrement de la directive machine dont les objectifs visent la santé et la sécurité des opérateurs. En parallèle de cette problématique découle celle de la libre circulation des engins.
Le directeur de Liebherr France pense que la mise en place de ces règles est plutôt positive mais souligne dans le même temps la présence sur le marché de matériels non conformes. Ce qui génère une faille au niveau des contrôles.
Donc, dans certains pays, ce n'est tout simplement pas possible d'utiliser des moteurs high-tech ! Jacques Bonvallet n'oublie pas que les matériels ont généralement plusieurs vies et qu'au moment de l'achat, le surcoût de la qualité peut être un bon pari. Selon lui, dans le low-cost ou l'ultra low-cost, il y a souvent peu ou pas de services.
Mais pour des demandes moins soutenues et moins complexes, le client se trouve orienté vers des produits de seconde marque, bénéficiant parfois des mêmes bases que les produits « nobles », mais sans électronique embarquée par exemple. La solution des équipements d'occasion reste aussi une façon de répondre à des demandes où le budget ne permet pas d'acquérir du neuf. Cette adéquation par rapport au besoin et au coût d'utilisation est le plus important pour Alexander Abe qui refuse de regrouper ni high-tech avec high-cost, ni low-tech avec low-cost.
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