Bernard Serpantié
Publié le 16/06/2015 à 15:13
Mise à jour à 04:131 minute de lecture
Faute de procédures de remontées des informations efficaces, les données sur les accidents agricoles sont mal valorisées.Très étonnamment, à la différence de ce qui se passe dans le transport aérien, les Européens ne se sont pas encore montrés capables de constituer une base de données unique recensant et décrivant les origines des accidents liés aux engins et aux machines agricoles. En effet, chaque pays membre dispose de ses propres outils plus ou moins bien renseignés et dont les données sont difficilement comparables avec celles de ses voisins. Les constructeurs manquent alors d'informations fiables pour faire progresser leurs matériels. Les politiques ne se trouvent pas mieux lotis lorsqu'ils veulent améliorer la législation. Le Cema, l'association européenne des syndicats de constructeurs, a travaillé avec certains services de la Commission européenne à la mise au point d'un système harmonisé de comptes-rendus d'accidents. Ce chantier avance lentement car il nécessite la participation de chacun des états membres au projet. En Italie, l'INAIL (Institut national des assurances contre les accidents du travail) s'est toutefois montré intéressé par le sujet. La prochaine étape serait de créer un groupe de travail et d'obtenir le soutien de l'Union européenne.