Pologne  Ursus va mal

Le constructeur polonais de tracteurs et machines agricoles fait face à des problèmes financiers depuis plusieurs années. Au printemps 2020, il a été contraint de vendre l’une de ses usines au néerlandais Trioliet. Le constructeur de remorques mélangeuses sous-traitait de la mécanosoudure sur ce site depuis 25 ans. Fin 2020, Ursus a engagé ce qui est l’équivalent chez nous d’une procédure de sauvegarde, mais n’est pas parvenu à relever la tête. L’entreprise a enregistré un résultat négatif de 12 millions d’euros en 2020. Elle est récemment tombée sous le coup d’une procédure de faillite.
Ursus trouve ses origines en 1893, mais a commencé à fabriquer des tracteurs en grandes séries après la Deuxième Guerre mondiale. Les usines polonaises ont aussi produit des tracteurs sous différentes licences : Zetor, Massey-Ferguson…. Après la chute du Mur, Ursus a connu une succession d’actionnaires plus ou moins majoritaires : Bumar (Pologne), Uzel (Turquie), TAFE (Inde), et Pol-Mot (Pologne).
Mal organisée à l’export, la marque subsistait grâce à ses ventes domestiques. Vivement concurrencée par les tracteurs importés, sa part de marché a fortement régressé à partir de 2017. Cette année-là, 955 Ursus avaient été immatriculés en Pologne, dans un marché total de 10 727 tracteurs.  En 2018, les ventes sont tombées à 354 unités dans un marché de 8891 tracteurs. En 2019, dernière année où Ursus apparaît dans les statistiques polonaises, la marque a immatriculé 206 tracteurs dans un marché à 8771 unités.