Un an après l’annonce officielle, le manufacturier de pneus suédois, originaire du port de Trelleborg, devient donc Yokohama TWS.
Créée en 1905 par Henri Dunker et Johan Kock, Trelleborg transformait au départ du caoutchouc pour la production de pneus de vélo. Au fur et à mesure du temps, la société développe sa branche industrielle et rachète, en 1999, Pirelli pour conquérir de nouveaux marchés agraires grâce au savoir-faire italien sur les pneumatiques radiaux. À l’époque, seules 25 % des machines agricoles en Amérique du Nord et 3 % en Amérique du Sud en sont équipées contre 72 % sur notre continent. La nouvelle entité Trelleborg Wheel Systems vise alors la montée en gamme de ces pneus à destination du marché américain. En 2016, la compagnie poursuit son extension via l’achat du tchèque Mitas. Elle profite de sa large gamme et de sa place sur le marché qui lui venait, entre autres, de l’acquisition des activités agricoles de l’Allemand Continental. Elle double ainsi son chiffre d’affaires (3,2 Md€) et élargit son terrain de jeu à l’Est de l’Europe.
C’est désormais au tour de Trelleborg d’être phagocyté. Avec un volume de ventes de 860,5 milliards de yens (soit environ 6 milliards d'euros de C.A), le manufacturier japonais Yokohama consolide sa position de leader mondial dans le segment des pneus tout-terrain avec l'ajout des marques Trelleborg, Mitas, Maximo, Cultor et du réseau de services Interfit, en plus de sa branche Yokohama Off Highway Tires issue du rachat de la compagnie israélo-indienne Alliance Tire. Le colosse nippon espère ainsi se hisser dans le top 3 aux côtés de Michelin et Bridgestone.