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Dossier Remanufacturing  [Minélec] : 25 ans de savoir-faire dans la réparation électronique

[Minélec] : 25 ans de savoir-faire dans la réparation électronique

Implantée depuis 1998 à Acigné (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, l’entreprise Minélec répare et remanufacture des boîtiers électroniques dans les secteurs agricole, des TP et des poids lourds.

Console GPS, tableau de bord, barre de guidage, boîtiers moteurs, calculateurs, systèmes ABS… Il y a une trentaine d’années, l’électronique embarquée faisait ses premiers pas dans les machines agricoles pour finalement s’imposer et ne plus les quitter. Comme tout objet, un composant électronique est amené à tomber en panne ou à s’abîmer. Et le réparer est devenu une nécessité ! Pour Minélec, entreprise bretonne implantée à Acigné (Ille-et-Vilaine), près de Rennes, ce constat a été une évidence depuis le début. C’est pourquoi elle propose depuis 25 ans la réparation et le remanufacturing de tout objet électronique présent sur des tracteurs ou des poids lourds.

3 000 boîtiers réparés par mois

« En 1995 sont apparus les premiers relevages électroniques et tableaux de bord, c’étaient les prémices de l’électronique, raconte Bruno Le Tallec, électronicien de formation et fondateur, avec Jean-Yves Ermine, de la société Minélec en 1998. Dès le départ, notre motivation a été de venir en aide aux concessionnaires dans la réparation de ces outils. »

À cette époque, la réparation et le remanufacturing n’étaient pas encore au goût du jour, le neuf prévalant toujours sur l’ancien. Néanmoins, la persévérance et la ténacité des deux fondateurs ont payé, car Minélec est actuellement l’une des rares sociétés à être spécialisées dans ce domaine.

Depuis 25 ans, l’entreprise se développe. Elle compte aujourd’hui 80 collaborateurs, dont 50 techniciens. Ses locaux se sont agrandis, et ses activités diversifiées au cours du temps. Si, au départ, la réparation était exclusivement destinée au domaine agricole, avec le temps une deuxième entité a été créée pour les secteurs des TP et des poids lourds.

L’agricole reste tout de même privilégié et concerne 80 % des activités de la firme.

« Tous les mois, nous réparons et remanufacturons environ 3 000 boîtiers », précise Bruno Le Tallec. Quelle différence d’ailleurs entre une réparation et un remanufacturing ? « Sur le plan technique, aucune ! répond le gérant. Seulement, dans le cas d’une réparation, le client nous renseigne sur les conditions qui ont mené à la panne, ce qui facilite par la suite la pose d’un diagnostic. Ce qui n’est pas le cas avec le “reman” où l’origine de la panne est souvent inconnue. »

Un produit réparé revient donc à son propriétaire. Son historique et son suivi sont assurés. Un produit remanufacturé, en revanche, viendra remplacer un produit défectueux.

« L’échange standard est souvent privilégié en cas d’urgence, car nous disposons toujours d’un stock prêt à partir », poursuit Bruno Le Tallec.

Il est d’ailleurs de plus en plus utilisé par certains concessionnaires ou importateurs qui souhaitent disposer d’un stock de pièces de remplacement directement disponibles et moins chères que les neuves. La réparation permet, en outre, de refaire fonctionner certains composants qui ne sont plus fabriqués aujourd’hui.

Ce simulateur permet de tester le fonctionnement d'un calculateur d'un moteur pour identifier une éventuelle panne sur un injecteur.

 

Un savoir-faire spécifique

Dans les faits, comment les boîtiers arrivés chez Minélec sont-ils remis en état de marche ?

« D’abord, nous vérifions l’aspect du produit pour nous assurer qu’il soit bien réparable, explique Bruno Le Tallec. Ensuite vient l’épreuve du banc de test. Nous redémarrons sur table le calculateur défectueux pour diagnostiquer l’origine de la panne. »

Les restaurations à effectuer concernent souvent les entrées et les sorties des boîtiers, endommagées à la suite d’un court-circuit par exemple, ou alors les interfaces de commande telles que les claviers, les écrans tactiles, etc.

Pour pallier toutes les éventualités, les ateliers de Minélec disposent d’autant de bancs d’essai que de types de composants ! Cette expertise, développée en interne, a été nécessaire pour la réparation, étant donné que peu de constructeurs fournissent des informations sur le fonctionnement de leurs objets électroniques. 

« Nous avons donc élaboré nos propres bancs de test grâce à notre bureau d’études », indique le gérant.

Une fois l’origine de la panne identifiée, les pièces défectueuses sont remplacées par des neuves. Mais pas seulement !

« Nous réalisons aussi de la maintenance préventive, c’est-à-dire que nous remplaçons toute pièce susceptible de tomber en panne. »

Lorsque l’ensemble des opérations est réalisé, le boîtier repasse l’épreuve du banc de test. Et si tout est conforme, il est expédié et garanti un an. Il s’est alors écoulé une petite semaine entre la détection de la panne chez le client et son retour.

Un secteur en pleine expansion

Les technologies s’améliorant, les équipes de Minélec doivent constamment s’autoformer et investir dans du nouveau matériel de pointe.

« Nous disposons par exemple de deux stations de soudage BGA qui permettent d’effectuer des soudures sous les composants, assistées par deux caméras », déclare Bruno Le Tallec.

Fort de son succès, l’entreprise bretonne s’est construit un réseau de près de 6 000 clients, principalement en France (85-90 % de ses parts de marché), mais aussi en Europe (Allemagne, Norvège, Espagne) et hors Europe (États-Unis, Japon). Elle développe également de nouvelles activités comme la mise à la disposition de ses clients d’un catalogue de connecteurs, la remise à neuf de câblages, la personnalisation d’objets par l’ajout d’accessoires ou encore la maintenance grâce à l’outil italien de diagnostic multimarque Texa.

« Celui-ci permet de diagnostiquer des pannes sur n’importe quel type de boîtier. Minélec distribue cet outil auprès des concessionnaires français et assure sa mise en service et son assistance. »

Depuis la pandémie de Covid-19, deux techniciens sont dédiés au conseil pour la prise en main par téléphone de cet outil.

« La réparation est un secteur en plein développement, et l’activité de Minélec ne cesse de croître. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux électroniciens passionnés et prêts à apprendre par eux-mêmes », conclut Bruno Le Tallec.

 

Une machine spécialisée permet de réparer les cartes électroniques à composants montés en surface.

 

 

 

 

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